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jeudi 5 septembre 2024

Rentrée littéraire - Star du cosmos


Un moment historique, une énigmatique déclaration. Quand, le 12 avril 1961, Youri Gagarine devient le premier homme dans l’espace, il déclare : « Je salue la fraternité des hommes, le monde des arts et Anna Magnani. » Suffisant pour que Mikaël Hirsch, romancier, décide de raconter d’où vient cette phrase et d’en imaginer les suites. Il va donc enquêter sur le cosmonaute, sa vie au service de la propagande soviétique, sa célébrité mondiale transformant le pilote de chasse en sorte d’idole de la jeunesse, bien avant le Beatles.

L’auteur, avec la même rigueur, va retracer la vie de la comédienne italienne. Anna Magnani, au début des années 60, est déjà sur la pente descendante. Son oscar est loin, les nouvelles stars, encore plus talentueuses et voluptueuses (Sophia Loren, Gina Lollobrigida…), lui prennent les meilleurs rôles. Ce coup de projecteur venu de l’espace est une aubaine inespérée.

Mais Gagarine et Magnani se sont-ils rencontrés par la suite ? Car Mikaël Hirsch soupçonne l’homme du cosmos d’être aussi le premier à avoir tenté un plan drague depuis… l’espace. Un roman marqué par une grande nostalgie de l’Italie de cette époque.

Et une interrogation pour l’auteur : Gagarine a-t-il véritablement parlé de Magnani dans l’espace ? « Je devais éclaircir tout cela et ainsi, mon roman est devenu malgré moi une sorte d’enquête policière, non sur un crime irrésolu, mais bien sur une phrase devenue célèbre. » Alors, fantasme ou véritable histoire d’amour ?


« L’effet Magnani », Mikaël Hirsch, Dilettante, 160 pages, 17 €

jeudi 23 mai 2024

BD - Nyota, sauveur d’étoiles

La planète explorée par Nyota, jeune cadet en formation au Poste de surveillance des étoiles, n’a pas de nom. Juste un matricule : AL-X2. Dans cette série destinée aux plus jeunes, imaginée par Pierre Joly et dessinée en couleurs directes par Lucile Thibaudier, Nyota vient de terminer ses examens. Il pense avoir réussi et va enfin pouvoir intégrer ce corps d’élite qui sillonne l’espace pour secourir des planètes en danger.

Patatras, il n’est finalement pas reçu. Il reste à la base, déçu, quand il reçoit un appel au secours en provenance de la planète AL-X2. Seul en poste, il décide de se précipiter au secours des habitants qui subissent les assauts de leur étoile devenue beaucoup trop chaude.

Il embarque dans un vaisseau de nettoyage (le Waship, excellente trouvaille) en compagnie d’un droïde d’entretien, Jean-Michel. Ensemble ils vont faire preuve de beaucoup de courage pour sauver la population sans nuire à l’étoile.

Une BD avec des bouts de science, quelques planches plus didactiques refermant cette première aventure.

« Nyota » (tome 1), Jungle, 48 pages, 13,50 €

vendredi 16 juin 2023

DVD - L’astronaute de Nicolas Giraud

Toucher les étoiles. Tel est le rêve de Jim, ingénieur en aéronautique chez ArianeGroup et raconté par L’astronaute qui sort en vidéo chez Diaphana. S’il travaille sur les fusées, il veut avant tout aller dans l’espace. Non sélectionné pour un vol habité, il décide de fabriquer dans une ferme isolée son propre engin.

Un film sur l’espace mais surtout la passion. Passion d’un homme pour son travail et la volonté de se dépasser. Si le scénario est un peu léger, le réalisateur, Nicolas Giraud, qui endosse également le scaphandre de Jim, a mis beaucoup de passion dans ce rôle que l’on devine très personnel. La distribution est magistralement complétée par Mathieu Kassovitz et Hélène Vincent.

En bonus, des entretiens avec le réalisateur, Mathieu Kassovitz et Jean-François Clervoy, ancien spationaute et conseiller technique sur le long-métrage.

dimanche 5 février 2023

De choses et d’autres - Snoopy, chien lunaire

25 jours dans l’espace, un petit tour derrière la Lune, une escapade à un demi-million de miles de la Terre (record battu), puis retour dans notre atmosphère lundi soir : la première mission d’Artemis de la Nasa est une éclatante réussite.

Ce vol n’était pas habité. Ou du moins, il n’y avait pas d’astronaute en chair et en os. Mais, comme les Russes qui avaient testé leur premier lanceur avec une chienne à l’intérieur (la brave Laïka, sacrifiée sur l’autel de la science spatiale), les Américains ont placé un chien dans Artemis.

NASA

Que les amis des animaux se rassurent, le chien n’était pas vivant, juste une peluche du célèbre Snoopy. Dans une mini-combinaison, identique à celle des futurs membres d’équipage d’Artémis, Snoopy était dans la cabine, comme testeur d’apesanteur.

Les caméras l’ont enregistré, en train de flotter, durant tout le trajet. Le célèbre beagle, qui avait tendance à se prendre pour un pilote de chasse de la première guerre mondiale, sur le toit de sa niche, n’est pas un néophyte spatial.

D’autres peluches Snoopy ont déjà séjourné dans la station spatiale. Mais cette fois, il était seul aux « commandes » et tous les honneurs lui reviennent. Même si, en réalité, il n’était pas tout à fait seul dans la capsule Orion : quatre figurines Lego étaient aussi dans les soutes.

Mais là, il s’agit clairement d’une opération commerciale, pour promouvoir les nouvelles boîtes de jeu de construction de la base de lancement d’Artemis. Un cadeau pour les plus jeunes, qui pourrait susciter des vocations. Si ça se trouve, dans 25 ans, un des bénéficiaires de ce jouet s’envolera véritablement à bord d’Artemis, version 4, pour vivre une paire d’années sur la Lune avant de partir coloniser Mars.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 13 décembre 2022

mardi 6 décembre 2022

De choses et d’autres - Tous en orbite

Enfin, elle a décollé. La super fusée Artémis 1 a pris son envol, hier matin, pour son premier vol d’essai. Cloué au sol, à plusieurs reprises, pour des dysfonctionnements, le lanceur servira, dans les prochaines années, à rejoindre la Lune et y implanter une base permanente. Avec, à terme, l’ambition de rejoindre Mars. Mercredi matin, Artemis 1 était à vide. Pas de charge ni d’astronaute.

Un premier test de fiabilité, mené à bien, pour la Nasa de retour dans la course aux étoiles. Un événement qu’on aurait pu relier à un autre, lancé quelques heures plus tôt, de Floride aussi. Donald Trump a annoncé, grandiloquent, qu’il allait se lancer, une nouvelle fois, dans la course à la Maison Blanche.

A choisir, mieux aurait valu qu’il vise la Lune et monte, par anticipation, dans Artemis 1. On serait débarrassé, pour quelque temps, du milliardaire à la mèche jaune ; la démocratie, partout dans le monde, ne pouvant que mieux s’en porter.

Et tant qu’à faire, autant faire monter aussi, à bord d’Artémis 1, Elon Musk. Lui, rêve ouvertement de coloniser Mars. Autant qu’il prenne les devants et laisse, quelques mois, le petit oiseau bleu de Twitter tranquille.

Et pour les accompagner, afin de compléter l’équipage, je suggère d’enrôler cette Japonaise un peu niaise. Elle a répondu aux appels à l’aide d’un astronaute bloqué à bord de la station spatiale. Ce dernier (un escroc qui n’a jamais quitté le plancher des vaches), est parvenu à lui soutirer 30 000 €, pour payer son prétendu billet de retour. A ce prix, on peut bien offrir à la victime un petit tour dans l’espace.

Donc, tous en orbite et cap sur les étoiles !

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 17 novembre 2022

jeudi 3 mars 2022

Série télé - L’équipe de Space Force de retour à la base


Après une première saison très mouvementée qui se passait en grande partie sur la Lune, Space Force est de retour sur Netflix pour un second opus qui se déroule exclusivement dans la base du Colorado. Ces huit épisodes permettent de retrouver Steve Carell (photo ci-dessus) au meilleur de son humour. Il récupère un rôle qu’il adore : petit chef d’une équipe complètement barrée. La similitude avec The Office est cette fois flagrante. La personnalité du général Naird est très proche du légendaire Michael Scott : irascible, un peu niais et souvent à côté de la plaque. 

Ensuite les divers membres de la Space Force ont tous de sérieux problèmes, du docteur Mallory (John Malkovich), trop distingué pour supporter d’être au service de militaires américains complètement abrutis à l’astronaute Angela Ali (Tawny Newsome), première femme noire à avoir marché sur la Lune, mais qui ne supporte plus d’être présentée comme une héroïne après son retour sur Terre, en passant par le responsable de la communication de la Space Force, Tony Scarapiducci (Ben Schwartz), incapable de rester plus d’une minute sans consulter son smartphone. 

Moins d’effets spéciaux, plus de vie quotidienne et surtout une avalanche de gags font de cette seconde saison un objet télévisuel plus classique. Mais finalement, on y gagne au change car Steve Carrell et Greg Daniels excellent dans ce genre. Et visiblement une saison 3 est en préparation vu le suspense insoutenable des dernières secondes du dernier épisode.  

samedi 30 mai 2020

De choses et d’autres - Petit rêve martien


L’espace revient en force. La conquête spatiale plus exactement. Il nous faut bien ça pour tourner notre regard vers autre chose que la pandémie, la crainte de la contagion et surtout la crise économique sans précédent qui se profile. 

Ce samedi soir, si la météo le permet, les USA vont se relancer dans ce secteur coûteux, pas forcément bénéfique mais si important pour la réputation d’un pays qui entend imposer sa loi sur la planète. Deux astronautes vont décoller de Miami, à bord de la capsule de la société privée SpaceX (je me suis toujours demandé si ce nom était un hommage indirect à l’émission des frères Bogdanov, TempsX). Juste pour rejoindre la station spatiale internationale, mais avec l’objectif, à moyen terme, de s’envoler vers Mars. Mars qui semble occuper les rêves de Thomas Pesquet. En voilà un qui fait l’unanimité en ces temps où la polémique semble obligatoire. Le spationaute français repartira dans l’espace l’année prochaine. L’Agence spatiale européenne avait lancé, en plein confinement, un concours pour trouver le nom de la mission du Français volant. 

Quelques propositions ont fuité sur internet comme « Thovid-19 » ou « Roupette » comme l’a suggéré une dessinatrice de BD en hommage à son… cochon de compagnie. On connaîtra le résultat dans quelques mois, mais en attendant Thomas Pesquet avoue qu’il en veut plus. Alors pourquoi pas Mars ? Il est déjà candidat pour la Lune (voyage de la Nasa en 2024) et rêve désormais de la planète rouge. Il le dit clairement dans une interview au Parisien, un peu comme un enfant espérant que son souhait se réalisera s’il le formule à haute voix… 

Chronique parue le 30 mai en dernière page de l'Indépendant

vendredi 12 mai 2017

"Alien", la terreur ultime

On ne soulignera jamais assez combien « Alien » de Ridley Scott a marqué l’histoire du cinéma et toute une génération.


Sorti en 1979, ce film a révolutionné les films de science-fiction et d’horreur à la fois. Il a également permis à nombre de cinéastes de trouver une légitimité à soigner l’aspect artistique de leurs réalisations. Car contrairement aux séries B de l’époque ou les space-opéra de plus en plus en vogue, Alien est avant tout une œuvre picturale originale et unique. Avec beaucoup de suspense et d’angoisse, mais ce qui reste, c’est l’univers graphique d’ensemble. La créature et les décors du vaisseau à l’abandon, sont issus du cerveau torturé du peintre suisse Giger. Un mélange de vivant et de ferraille, avec bave et lames de rasoir. Un cauchemar vivant.
Mais il ne faut pas oublier que d’autres graphistes ont participé à la création des décors. Dont Moëbius, alias Jean Giraud responsable du design des scaphandres. Un premier film au succès mondial (près de 3 millions d’entrées en France) suivi de trois suites confiées à de grands réalisateurs (Cameron, Fincher et Jeunet). Ridley Scott, après nombre de tergiversations, a accepté de lancer la production d’un préquel (une histoire se déroulant avant le récit original).

Pas véritablement présenté comme un film de la saga Alien, « Prometheus » sorti il y a cinq ans, est aussi une histoire de huis clos. Sur une planète, un vaisseau d’exploration est à la recherche des traces d’une civilisation extraterrestres. Ils réveillent quelque chose de véritablement inquiétant. Un film tourné en numérique et en 3D, visuellement parfait, éblouissant par bien des aspects mais avec pas mal d’interrogations au final. Normal car Prometheus n’est en réalité que la première partie des explications.
Il faut se projeter quelques années plus tard pour retrouver de nouvelles ruines et faire le lien avec Alien. « Covenant » est le chaînon manquant que tous les fans se délecteront de décrypter après avoir vu et revu, en DVD ou en VOD, les différents chapitres de la franchise. 

samedi 5 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mars, on repart...


Mars, encore. Mars toujours. La planète rouge semble de nouveau très à la mode. Elle inspire les écrivains, les cinéastes (sortie de Seul sur Mars de Ridley Scott le 21 octobre) et reste omniprésente dans les recherches des scientifiques, comme si elle représentait la dernière frontière à franchir avant de se lancer à la découverte de l'espace infini. Mais avant de fouler le sable ocre de la "Vastitas borealis", encore faut-il être certain que le long voyage et l'isolement ne seront pas sans conséquence pour le mental des membres d'équipage.

Alors la Nasa a lancé depuis vendredi une expérience unique en son genre. Sur une île volcanique déserte de l'archipel d'Hawaï, six volontaires resteront enfermés sous un dôme de 140 m2 durant un an. Bien évidemment tout sera filmé par une multitude de caméras, les cobayes porteront même des capteurs à même la peau. Mieux que Secret Story. Les douches en moins. Et les scaphandres en plus lors des rares sorties. Car il s'agit là d'une expérience scientifique, ne l'oublions pas. Pas d'élimination par le public à grand renfort de SMS surtaxés, mais de la nourriture déshydratée, une lourde combinaison de survie à porter presque en permanence et un seul passage à la salle de bain par semaine, restriction d'eau oblige.
Un Français a rejoint l'équipe de la Nasa. Il a 25 ans et sort d'une école d'ingénieur. On est loin du CV de Nabilla ou de Félicien, le Landais de Loft Story 2. Dommage, j'aurais bien aimé savoir à quoi peut ressembler l'électroencéphalogramme des candidats à ces émissions de téléréalité. Encore faut-il trouver un appareil suffisamment sensible...

mercredi 29 juillet 2015

BD - Mobutu s'envoie en l'air


Le Zaïre, anciennement Congo Belge continue de fasciner la bande dessinée francophone depuis les très polémiques aventures de Tintin dans la colonie créée de toute pièce par le roi Léopold II. Pourtant Aurélien Ducoudray et Eddy Vaccaro ne sont pas Belges. Français bon teint ils racontent dans de roman graphique de plus de 100 pages un pan méconnu de l'histoire du pays longtemps sous la coupe du dictateur sanguinaire Mobutu. Désireux de propulser son pays au firmament des nations africaines, il voulait placer un satellite zaïrois en orbite. Pour la gloriole, mais aussi (et surtout) espionner ses voisins. Il passe un accord avec une société privée allemande à qui il assure logistique et protection. En 1978, alors que les Français sont aux balbutiement du programme Ariane, Mobutu est sur le point de réussir son pari. La base est opérationnelle et le petit-fils de Von Braun est aux manettes. La BD raconte comment un jeune ingénieur, Manfred, va se retrouver au centre de ce mic-mac compliqué, petit Blanc manipulé par de grands Noirs. Paradoxalement, le plus sympathique dans cette histoire semble Mobutu. Ou du moins le plus réaliste et le moins retors. Edifiant.

« Mobutu dans l'espace », Futuropolis, 18 €

DE CHOSES ET D'AUTRES - Lointaines vacances

Il faut se rendre à la raison, les vacances sont terminées. Ma semaine à la campagne n'est plus qu'un lointain souvenir. Retour au train-train quotidien et dans quelques jours aux horaires de bureau. Mais à peine les valises déballées, on se met à rêver à de nouvelles destinations. « La Polynésie française » suggère mon épouse toujours prompte à la nostalgie et au romantisme. « On y a déjà vécu, répliqué-je. Quitte à aller très loin je te propose plutôt Kepler-452b. » Mon imagination, nourrie de centaines de romans de SF, tente de la convaincre. « Kepler452b est une exoplanète. Semblable à la terre, elle tourne autour d'une étoile comparable au soleil. Nous aurons une planète vierge pour nous tout seuls. Des continents à explorer, des plages désertes. Comme dans les romans de Brussolo ou les BD de Léo, on découvrira de nouvelles espèces animales ou végétales, des fleurs géantes d'une couleur inconnue et des êtres de lumière, aussi éphémères qu'un coucher de soleil, aussi beaux qu'une nuit de pleine lune. Des profondeurs des océans jailliront des mammifères doux et intelligents, comme les dauphins, mais en plus « lolcat ». Tels deux nouveaux Adam et Eve, nous vivrons dans un paradis pur et non souillé par les Parisiens ou pire, de pseudo-stars de la téléréalité. De vraies vacances de rêve, sans Tour de France ni Fort Boyard... » Elle me considère d'un air attendri, pianote sur l'ordi et me rétorque, ironique : « Chéri, Kepler452b est à 1400 km années-lumière de la maison. Soit un voyage de 1,3 million de kilomètres puissance 16. Ça va nous coûter un bras. »

dimanche 8 mars 2015

BD - Nazis spatiaux


Richard D. Nolane s'est spécialisé dans la BD historique uchronique. Sa période de prédilection : la seconde guerre mondiale. Dans ses différentes séries (Wunderwaffen, notamment), l'Allemagne l'emporte. La France devient une alliée de Hitler, l'Angleterre et la Russie tombent aussi dans le nazisme. Les SS règnent de l'Irlande à Vladivostok. Seule l'Amérique, tout en restant neutre, tente de s'opposer à première puissance mondiale. Hitler a la technologie avec lui. 
Un certain von Braun a mis au point des fusées capables de traverser l'Atlantique et de semer la mort sur la cote Est des USA. Ce n'est qu'une menace, mais elle est prise au sérieux par Lindberg, le nouveau président US. Il faut répliquer et pour cela construire des fusées aussi efficaces. Cette guerre de l'espace inédite est donc au centre de la nouvelle série dessinée par Nikolic. On y retrouve De Gaulle, réfugié en Martinique, très affaibli mais soutenu par les Américains. Le savant Verdier va être « prêté » aux Américains pour progresser dans la conception de fusées. 
Toujours aussi étonnants, ces récits décalés séduisent par leur inventivité et cette façon inégalable de réécrire l'Histoire de l'Europe.

« Space Reich » (tome 1), Soleil, 14,50 €

mercredi 5 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Inaccessibles étoiles

interstellar, fusée, espace, spaceshiptwo, virgin galactic
Aujourd'hui sort "Interstellar" le film de Christopher Nolan. Près de trois heures d'évasion totale sur la conquête spatiale comme on n'a jamais osé la mettre en images. Sur une trame classique (et on ne peut plus d'actualité), les États font le constat que les réserves de la Terre s'épuisent. Encore une génération et clap de fin pour l'Humanité. Il y a urgence à trouver un autre monde pour la survie des Humains. Le héros, interprété par Matthew McConaughey, pilote un vaisseau spatial pionnier vers ces inaccessibles étoiles.
Film le plus attendu de cette fin d'année, "Interstellar" permettra aux rêveurs impénitents de mon genre de se consoler face à la triste réalité de la conquête spatiale actuelle. Car dans les faits, nous ne sommes même plus capables de faire des sauts de puce hors de l'atmosphère. La dernière fusée de ravitaillement de la station spatiale a explosé juste après le décollage, transformant le pas de tir en fournaise ardente.
Pire, le vaisseau élaboré dans le plus grand secret par Virgin Galactic, SpaceShipTwo, s'est écrasé au cours de son troisième vol d'essai. Un pilote est mort dans le crash, le second est grièvement blessé.
D'un côté un film grandiose enrichi d'effets spéciaux et des technologies innovantes, de l'autre des échecs, preuves de l'extrême difficulté de quitter le plancher des vaches. On pourrait déprimer, se dire que finalement les dés sont jetés, il est trop tard... C'est sans compter avec l'opiniâtreté de Richard Branson, PDG de Virgin. Même si quelques minutes en apesanteur, qui plus est réservées aux plus riches, ne sauveront pas notre planète...
En bonus internet, la bande annonce d'Interstellar


et la vidéo de l'explosion de la fusée américaine...

dimanche 27 mai 2007

BD - Exploration spatiale

Conquérir Mars. C'est le rêve de Hélène Freeman. Cette astronaute de la NASA se prépare depuis des années. Mais ce matin de 2035, elle n'a pas le moral. Elle vient d'apprendre que le programme martien (qui aurait dû l'expédier vers la planète rouge dans quelques mois) est différé de 20 à 30 ans.

 Elle ne sera pas la Neil Armstrong du 21e siècle. Au même moment, dans les eaux de l'océan Indien, la marine américaine récupère une sonde spatiale venant de pénétrer dans l'atmosphère. Une capsule Appolo habitée. Les deux hommes à bord prétendent être... Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Hélène va être réquisitionnée pour tenter de tirer au clair ce qui a tout l'air d'une supercherie. 

Le scénario de Richard Marazano plonge le lecteur dans un monde étrange, plein de paradoxe, où toutes les certitudes s'effondrent les unes après les autres. Une série servie par le dessin de Ponzio. Cet illustrateur travaille d'après photo. Cela donne parfois un côté figé aux attitudes des personnages (comme de mauvais acteurs). Un tout petit défaut vite oublié tant l'ensemble est abouti et se dévore d'une traite. ("Le complexe du chimpanzé", Dargaud, 13 €)