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samedi 25 août 2018

Série télé - « Lost », la bible des années 2000


Pour clore cette énumération estivale de séries télé nouvelles ou cultes, impossible de ne pas faire un clin d’œil à la mère de toutes les créations, la bible : « Lost ». Phénomène mondial lors de la diffusion des deux premières saisons, Lost a pris une direction plus exigeante et compliquée dans sa narration qui a fait fondre ses audiences comme neige d’Alaska au soleil d’Hawaï. Mais un gros noyau de fidèles a continué à se passionner pour ces naufragés du temps. Derrière Lost on trouve deux créateurs qui depuis ont fait un sacré chemin. J. J. Abrams d’abord. Il a déjà connu le succès avec Alias, mais en imaginant ce monde fantastique, il marque les esprits. Du public mais aussi des professionnels. Il va quitter le petit écran pour relancer Star Trek puis la Guerre de Etoiles. On n’a pas fini d’entendre parler de lui. L’autre showrunner, Damon Lindelof, a réussi l’exploit de faire encore mieux en série télé avec « The Leftovers ». Parmi les acteurs, Mathew Fox est celui qui s’en tire le plus mal. Le héros plein de doute n’a pas su concrétiser son succès mondial sur grand écran. À l’opposé de sa « chérie », Evangeline Lilly, devenue la Guêpe pour Marvel et cumulant les millions d’entrées partout dans le monde.

➤ « Lost », ABC Vidéo

mercredi 2 août 2017

Cinéma : Une ultime utopie simiesque


Qui de l’homme ou le singe est le plus humain ? Cette question est le fil rouge de la trilogie débutée en 2011 par « La Planète des singes : Les Origines ». Matt Reeves signe le troisième et dernier chapitre de cette saga inspirée par le roman de Pierre Boulle et qui n’a plus rien à voir avec les premiers films avec Charlton Heston. Les effets spéciaux modernes permettent de transformer les acteurs en singes dotés d’une expression faciale sidérante. Le héros, César, est un chimpanzé doté de la parole mais on reconnaît parfaitement le jeu d’Andy Serkis, derrière la palette graphique des maîtres des effets spéciaux. César s’est retiré avec sa tribu dans une forêt montagneuse. Ils sont obligés de se cacher car le Colonel (Woody Harrelson), est déterminé à exterminer jusqu’au dernier singe de sa planète en ruines. Un militaire intransigeant, devenu totalement fou depuis la perte de son fils. A la tête d’une petite armée, il attaque le camp de César, capture femmes et enfants, tue le fils du chef des singes et se retranche dans une ancienne base transformée en prison et camp de travail. César, comme son pire ennemi, va se lancer dans une vengeance sans pitié.

■ Vivre ensemble
Le film de Matt Reeves aurait pu se résumer à une démonstration de qui est le plus fort dans sa détermination à rendre coup pour coup. Mais le scénario est beaucoup plus subtil qu’un banal film de guerre (même si le fan a son lot de batailles, attaques et explosions de toutes sortes). En chemin, César tombe sur un humain retiré dans une petite cabane. Menaçant, il est abattu. Le petit groupe découvre alors une fillette, Nova (Amiah Miller), muette et à ce titre rejetée par les humains. Effet miroir. Les singes qui parlent sont ostracisés comme les humains privés de paroles. Comme la naissance d’une nouvelle Humanité, faisant fi des différences, des handicaps se transformant en atout pour ceux qui savent vivre ensemble. Le titre de ce troisième volet, Suprématie », est trompeur. On imagine forcément qu’un des deux groupes prend le dessus sur l’autre. Mais dans le film, comme parfois dans les élections, c’est une troisième voie qui l’emporte et permet des lendemains plus paisibles et moins guerriers. 
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Face à face tendu entre Serkis et Harrelson

Magie des nouvelles technologies, le troisième volet des aventures de la planète des singes plonge les spectateurs dans un monde imaginaire criant de vérité. Les primates digitalisés sont l’œuvre du studio néo-zélandais Weta Digital, fondé par le réalisateur Peter Jackson, dont le travail dans la trilogie « Le Seigneur des Anneaux » a marqué une évolution majeure dans le monde des effets spéciaux. Filmé au Canada dans les paysages sombres et enneigés de l’Alberta et de la Colombie Britannique, le réalisateur Matt Reeves a lâché des singes à l’évolution fulgurante dans un monde divisé, bouillonnant de rage. Le film est porté par Andy Serkis dans le rôle qu’il retrouve du majestueux César, pour lequel il s’est attiré encore plus de louanges que pour ses autres personnages numériques, comme Gollum dans « Le Seigneur des Anneaux » et « King Kong » (2005). Comme dans les films précédents de la série, Andy Serkis portait une combinaison grise et un dispositif de reconnaissance faciale capturant les moindres nuances des mouvements, gestes et émotions de César. Un groupe de soldats dirigé par un colonel incarné par Woody Harrelson  lance une attaque décisive pour détruire les singes une fois pour toutes. Un personnage de méchant comme l’acteur américain à la large palette aime les interpréter. Un militaire au final plus complexe que l’image du début.

vendredi 12 mai 2017

"Alien", la terreur ultime

On ne soulignera jamais assez combien « Alien » de Ridley Scott a marqué l’histoire du cinéma et toute une génération.


Sorti en 1979, ce film a révolutionné les films de science-fiction et d’horreur à la fois. Il a également permis à nombre de cinéastes de trouver une légitimité à soigner l’aspect artistique de leurs réalisations. Car contrairement aux séries B de l’époque ou les space-opéra de plus en plus en vogue, Alien est avant tout une œuvre picturale originale et unique. Avec beaucoup de suspense et d’angoisse, mais ce qui reste, c’est l’univers graphique d’ensemble. La créature et les décors du vaisseau à l’abandon, sont issus du cerveau torturé du peintre suisse Giger. Un mélange de vivant et de ferraille, avec bave et lames de rasoir. Un cauchemar vivant.
Mais il ne faut pas oublier que d’autres graphistes ont participé à la création des décors. Dont Moëbius, alias Jean Giraud responsable du design des scaphandres. Un premier film au succès mondial (près de 3 millions d’entrées en France) suivi de trois suites confiées à de grands réalisateurs (Cameron, Fincher et Jeunet). Ridley Scott, après nombre de tergiversations, a accepté de lancer la production d’un préquel (une histoire se déroulant avant le récit original).

Pas véritablement présenté comme un film de la saga Alien, « Prometheus » sorti il y a cinq ans, est aussi une histoire de huis clos. Sur une planète, un vaisseau d’exploration est à la recherche des traces d’une civilisation extraterrestres. Ils réveillent quelque chose de véritablement inquiétant. Un film tourné en numérique et en 3D, visuellement parfait, éblouissant par bien des aspects mais avec pas mal d’interrogations au final. Normal car Prometheus n’est en réalité que la première partie des explications.
Il faut se projeter quelques années plus tard pour retrouver de nouvelles ruines et faire le lien avec Alien. « Covenant » est le chaînon manquant que tous les fans se délecteront de décrypter après avoir vu et revu, en DVD ou en VOD, les différents chapitres de la franchise. 

jeudi 17 mars 2016

Les sorties DVD de la semaine

James Bond face à Spectre
spectreeee.jpgEnorme succès de la fin d'année 2015, "Spectre" de Sam Mendes, nouvel opus de la saga James Bond, est normalement la dernière apparition de Daniel Craig dans le costume de l'espion anglais. Durant plus de deux heures, de Mexico à l'Autriche en passant par l'Italie et le Maghreb, Bond remue ciel et terre pour protéger sa dulcinée (Léa Seydoux) et tenter de mettre un terme aux agissements du chef de Spectre (Christoph Waltz). Du très grand spectacle qui doit obligatoirement se déguster en haute définition.
Spectre, Fox, 20 euros



Avril, quand Tardi s'anime
avrildvd.pngInjustement boudé par le public lors de sa sortie en salles, "Avril et le monde truqué" de Franck Ekinci et Christian Desmares est un film d'animation français directement inspiré par l'univers du dessinateur de BD Tardi. Pas de Poilus dans cette histoire de monstres et de mutants tentant de dominer le monde, mais de belles inventions comme ce train montgolfière entre France et Allemagne ou ce chat doté de la parole (voix de Philippe Katerine) apportant une touche espiègle qui séduira les plus jeunes. En bonus, l'explication de la fabrication d'un monde par Jacques Tardi en personne. 
Avril et le monde truqué, Studiocanal, 17,99 euros


Adèle l'anarchiste
DVD_Anar.jpgCompliqué de rebondir après un gros succès au cinéma. Adèle Exarchopoulos en fait l'expérience. Celle qui a rayonné dans "La vie d'Adèle", peine à retrouver des rôles forts. Dans les Anarchistes d'Elie Wajeman, elle interprète une jeune Française se découvrant une conscience politique au début du XXe siècle. Instructif, un peu romantique, mais bien plat au final.

Les anarchistes, France Télévisions, 20 euros


samedi 4 janvier 2014

CINEMA - Ben Stiller, rêveur éveillé

  
Il réalise et interprète le rôle principal, Ben Stiller porte sur ses épaules « La vie rêvée de Walter Mitty », jolie parabole sur le dépassement de soi à l'affiche cette semaine.

La vie, la vraie, n'a souvent rien à voir avec un film d'Hollywood. Pas de héros intrépide, encore moins de jolie femme en détresse à sauver. L'existence de Walter Mitty est insipide : travail triste dans les archives photos d'un magazine, célibataire, timide et renfermé. Mais finalement Walter est heureux comme ça. Son secret ? La possibilité de déconnecter de cette morne réalité pour rêver une vie plus exaltante. Mais au lieu de le faire couché en plein sommeil, il a tendance à rêver sa vie dans des endroits publics comme le quai d'une gare ou un ascenseur. Au risque de rater son train ou son étage... Walter pourrait se contenter de ces escapades palliatives si la belle Cheryl ne déboulait pas dans son train-train. Elle vient d'être embauchée dans le service comptabilité du magazine. Walter la croise dans les couloirs, à la machine à café... Elle devient l'héroïne des rêves éveillés de Walter. Mais pour une fois, cela ne lui suffit plus. Walter, fou amoureux à la timidité maladive, n'ose pas déclarer sa flamme. Comme dans un de ses rêves incongrus, il décide de s'inscrire sur le même site de rencontre que Cheryl pour la séduire sans qu'elle sache qu'il est un collègue de travail. Encore faut-il qu'elle le remarque. Son profil manque de relief : voyages : néant, passions : néant...

Volcan et skate-board
Le film de Ben Stiller, son cinquième derrière la caméra, est ouvertement romantique. Le comique américain met un peu ses outrances en sourdine pour camper cet homme, anodin en surface, extraordinaire à l'intérieur. Une belle performance d'acteur, Walter se transformant par la force des choses en véritable aventurier. Le binoclard empoté des premières minutes devient, par amour du travail bien fait (et de la belle Cheryl interprétée par Kristen Wiig), un intrépide routard dévalant les volcans en skate-board ou plongeant dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord depuis un hélicoptère.
Les véritables ennuis de Walter arrivent sous la forme de jeunes technocrates à la barbe parfaitement taillée. Le journal vient d'être racheté. Terminé la parution papier, il faut transformer la vieille institution en site internet. Pour le dernier numéro, la couverture sera signée de Sean O'Connell, archétype du reporter photographe. Mais le négatif choisi est introuvable. Ce sera le fil rouge du film : Walter, responsable de cette perte, va devoir le retrouver, quitte à mouiller sa chemise, voire à la déchirer par moments.
Le tournant du film est marqué par le morceau emblématique du groupe pop canadien Arcade Fire, « Wake Up ». Finis les rêves, Walter doit se réveiller et faire place à l'action. Une transition si spectaculaire que le spectateur est longuement persuadé qu'il s'agit d'une nouvelle séquence onirique qui n'en finit plus. Ben Stiller paye de sa personne, sillonnant le globe, du Groenland à l'Himalaya en passant par l'Islande aux paysages toujours aussi époustouflants. Les effets spéciaux du début (course poursuite dans les rues de New York à la Spiderman mâtinée de Surfer d'argent) ne sont plus nécessaires : la nouvelle vie de Walter Mitty lui donne l'opportunité de connaître enfin les poussées d'adrénaline des grands reporters. Autant d'expériences qui lui permettent d'étoffer sa page de profil sur le site de rencontres du début de film. Mais ça, c'était avant...

vendredi 26 avril 2013

BD - Final explosif pour "Blue Estate" de Kalvachev

Speed et délirant, la quatrième et dernière partie de « Blue Estate », comics dirigé par Victor Kalvachev, ne décevra pas les fans de la série. Comme dans tout bon film au gros budget, le final doit être spectaculaire, détonnant et étonnant. Pas de tromperie sur la marchandise dans ces 80 pages qui claquent comme les coups de feu des différents gangs. Dans cette sombre histoire de cheval de course, de pari truqué, d'argent sale de la mafia, de sexe, d'héritage et de rivalité entre Italiens et Russes, c'est la police qui finalement tirera les marrons du feu. Il y aura également quelques rescapés parmi les différents protagonistes. Notamment les deux qui se dorent la pilule sur une plage des Caraïbes en couverture...
L'histoire est toujours l'œuvre de Victor Kalvachev avec la complicité d'Andrew Osborne au scénario. Par contre au dessin, c'est toute une équipe d'illustrateurs qui officie de concert. Des Américains (Johnson, Fox ou Valley) mais également deux petits français Aleksi Briclot et Kieran, déjà entraperçus dans « Spawn » et « We are the night ».
« Blue Estate » (tome 4), Ankama, 13,90 €