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dimanche 5 février 2023

De choses et d’autres - Snoopy, chien lunaire

25 jours dans l’espace, un petit tour derrière la Lune, une escapade à un demi-million de miles de la Terre (record battu), puis retour dans notre atmosphère lundi soir : la première mission d’Artemis de la Nasa est une éclatante réussite.

Ce vol n’était pas habité. Ou du moins, il n’y avait pas d’astronaute en chair et en os. Mais, comme les Russes qui avaient testé leur premier lanceur avec une chienne à l’intérieur (la brave Laïka, sacrifiée sur l’autel de la science spatiale), les Américains ont placé un chien dans Artemis.

NASA

Que les amis des animaux se rassurent, le chien n’était pas vivant, juste une peluche du célèbre Snoopy. Dans une mini-combinaison, identique à celle des futurs membres d’équipage d’Artémis, Snoopy était dans la cabine, comme testeur d’apesanteur.

Les caméras l’ont enregistré, en train de flotter, durant tout le trajet. Le célèbre beagle, qui avait tendance à se prendre pour un pilote de chasse de la première guerre mondiale, sur le toit de sa niche, n’est pas un néophyte spatial.

D’autres peluches Snoopy ont déjà séjourné dans la station spatiale. Mais cette fois, il était seul aux « commandes » et tous les honneurs lui reviennent. Même si, en réalité, il n’était pas tout à fait seul dans la capsule Orion : quatre figurines Lego étaient aussi dans les soutes.

Mais là, il s’agit clairement d’une opération commerciale, pour promouvoir les nouvelles boîtes de jeu de construction de la base de lancement d’Artemis. Un cadeau pour les plus jeunes, qui pourrait susciter des vocations. Si ça se trouve, dans 25 ans, un des bénéficiaires de ce jouet s’envolera véritablement à bord d’Artemis, version 4, pour vivre une paire d’années sur la Lune avant de partir coloniser Mars.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 13 décembre 2022

samedi 5 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mars, on repart...


Mars, encore. Mars toujours. La planète rouge semble de nouveau très à la mode. Elle inspire les écrivains, les cinéastes (sortie de Seul sur Mars de Ridley Scott le 21 octobre) et reste omniprésente dans les recherches des scientifiques, comme si elle représentait la dernière frontière à franchir avant de se lancer à la découverte de l'espace infini. Mais avant de fouler le sable ocre de la "Vastitas borealis", encore faut-il être certain que le long voyage et l'isolement ne seront pas sans conséquence pour le mental des membres d'équipage.

Alors la Nasa a lancé depuis vendredi une expérience unique en son genre. Sur une île volcanique déserte de l'archipel d'Hawaï, six volontaires resteront enfermés sous un dôme de 140 m2 durant un an. Bien évidemment tout sera filmé par une multitude de caméras, les cobayes porteront même des capteurs à même la peau. Mieux que Secret Story. Les douches en moins. Et les scaphandres en plus lors des rares sorties. Car il s'agit là d'une expérience scientifique, ne l'oublions pas. Pas d'élimination par le public à grand renfort de SMS surtaxés, mais de la nourriture déshydratée, une lourde combinaison de survie à porter presque en permanence et un seul passage à la salle de bain par semaine, restriction d'eau oblige.
Un Français a rejoint l'équipe de la Nasa. Il a 25 ans et sort d'une école d'ingénieur. On est loin du CV de Nabilla ou de Félicien, le Landais de Loft Story 2. Dommage, j'aurais bien aimé savoir à quoi peut ressembler l'électroencéphalogramme des candidats à ces émissions de téléréalité. Encore faut-il trouver un appareil suffisamment sensible...

lundi 21 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'illusion Kepler-186f

La semaine dernière une information a fait rêver des millions de personnes. La NASA découvre l'existence de
Kepler-186f, une exoplanète située à un peu moins de 500 années lumière de la Terre. Elle a de quoi faire fantasmer, même dimension, même température. Quasi une jumelle, gravitant autour d'un petit Soleil. Toutes les conditions sont réunies pour l'éclosion de la vie comme sur notre bon vieux globe terrestre. Les chercheurs tentent de vulgariser leurs méthodes de recherche et la NASA diffuse une superbe représentation de la planète en question. On se croirait presque au début d'Avatar, le film de James Cameron. C'est d'ailleurs peut-être le même artiste qui a "imaginé" Kepler.
Car les scientifiques sont formels, si la taille et l'orbite sont connues, la masse et la composition sont encore du domaine de l'extrapolation. Il n'existe pas d'image de Kepler. Les télescopes ne la voient pas, ils déduisent simplement qu'elle existe en détectant "les effets induits (baisse de la luminosité de l'étoile devant laquelle elle passe, oscillations qu'elle engendre etc..)" Cette petite mise au point, je l'ai découverte sur le profil Facebook de Chris Lamquet. Non, il ne travaille pas pour la NASA ni le CNRS. Mais il sait de quoi il parle : Lamquet est un talentueux auteur de bande dessinée belge spécialisé dans la science-fiction.
Donc la belle l'image de Kepler-186f est un attrape-nigaud. Nécessaire cependant pour imager la découverte tant le concept d'espace infini est inaccessible au commun des mortels.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.