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lundi 21 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'illusion Kepler-186f

La semaine dernière une information a fait rêver des millions de personnes. La NASA découvre l'existence de
Kepler-186f, une exoplanète située à un peu moins de 500 années lumière de la Terre. Elle a de quoi faire fantasmer, même dimension, même température. Quasi une jumelle, gravitant autour d'un petit Soleil. Toutes les conditions sont réunies pour l'éclosion de la vie comme sur notre bon vieux globe terrestre. Les chercheurs tentent de vulgariser leurs méthodes de recherche et la NASA diffuse une superbe représentation de la planète en question. On se croirait presque au début d'Avatar, le film de James Cameron. C'est d'ailleurs peut-être le même artiste qui a "imaginé" Kepler.
Car les scientifiques sont formels, si la taille et l'orbite sont connues, la masse et la composition sont encore du domaine de l'extrapolation. Il n'existe pas d'image de Kepler. Les télescopes ne la voient pas, ils déduisent simplement qu'elle existe en détectant "les effets induits (baisse de la luminosité de l'étoile devant laquelle elle passe, oscillations qu'elle engendre etc..)" Cette petite mise au point, je l'ai découverte sur le profil Facebook de Chris Lamquet. Non, il ne travaille pas pour la NASA ni le CNRS. Mais il sait de quoi il parle : Lamquet est un talentueux auteur de bande dessinée belge spécialisé dans la science-fiction.
Donc la belle l'image de Kepler-186f est un attrape-nigaud. Nécessaire cependant pour imager la découverte tant le concept d'espace infini est inaccessible au commun des mortels.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

lundi 1 octobre 2012

BD - Cases sanglantes dans "Le tueur aux mangas" de Yann et Lamquet


Zoé, une adolescente découvre un cadavre dans un parc à Bruxelles. Les restes d'un cadavre exactement. Jambes, bras et tête ont été sectionnés, il ne reste que le tronc. Elle prend des photos et s'enfuit. Zoé fait partie d'un club de détectives juniors. Avec ses camarades elle va se lancer sur les traces du tueur. Ils découvrent sur les photos qu'un message en japonais, sur un sparadrap, est collé sur le mort. Il est fait référence à Kroko, le personnage d'un manga. La police aussi a trouvé cet indice et part à la chasse au tueur aux mangas. 

Le scénario, signé Yann, est inspiré de faits réels. Une série de crimes ayant bouleversé Bruxelles. Il fait se rencontrer dans la première partie de cette histoire, deux mondes antagonistes : les mangas et la capitale de la BD franco-belge. Ses ados, modernes et sympas, renouvellent le genre de la BD de bande (de la Ribambelle à la Patrouille des Castors). 
Au dessin, Lamquet abandonne son genre de prédilection, la SF, pour un univers réaliste et contemporain, aux décors très reconnaissables, de la rue des Sables au Muséum d'histoire naturelle en passant par le bar de la Mort Subite. Une « belgitude » pleine de charme.
« Le tueur aux mangas », Casterman, 12,95 €