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jeudi 3 août 2017

BD : Niklos Koda tombe le masque



Fin de partie pour Niklos Koda. Le magicien issu de l’imagination de Jean Dufaux et Olivier Grenson tombe le masque pour le 15e et dernier album d’une des séries phares de la collection 3e Vague du Lombard. Un épilogue tragique pour cette histoire entre fantastique et polar. Aïcha Ferouz est de retour à Paris. La nouvelle secoue les services dirigés par le capitaine Laurent. Mais il suffit d’un tour de passe-passe de Niklos pour que sa belle maîtresse écarte le militaire et prenne sa place. Mais Niklos, lui, ne peut être réintégré. Il ne le cherche pas véritablement. Depuis qu’il est en possession du VIe livre, l’outil majeur des magiciens, il sait qu’il n’est plus maître de son destin. Ce qui lui importe désormais c’est de protéger sa fille Seleni de son adversaire le plus redoutable, Barrio Jésus. Un affrontement qui met un terme définitif aux aventures de Niklos Koda. À moins que cela ne soit que la fin d’un cycle et que le charmeur ne revienne dans un autre monde, sous une nouvelle identité, voire une forme différente et inattendue.

➤ « Niklos Koda » (tome 15), Le Lombard, 12 €

lundi 21 novembre 2016

BD : Vincent, un saint au temps des mousquetaires

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Martin Jamar, dessinateur maniant la couleur directe comme personne, n’a quasiment travaillé que sur des scénarios de Jean Dufaux. Une équipe rodée qui, après des séries longues, semble avoir cherché plus de légèreté dans « Vincent », épisode de la vie de Saint Vincent de Paul dans ce Paris de 1643. Le saint homme, à l’époque, n’est qu’un simple prêtre, fondateur de la première Confrérie de la Charité. Aider les pauvres, voilà son sacerdoce au quotidien. Ce long album de plus de 60 pages, suivi d’un texte d’éclairage historique, raconte comment Vincent aide filles de la rue, enfants abandonnés et clochards au passé sombre. Sans distinction, juste au nom de cette charité qui déjà à l’époque donnait bonne conscience aux puissants et privilégiés.
➤ « Vincent », Dargaud, 21,50 € 

mardi 5 juillet 2016

BD - Dakota, la voix des morts


Jean Dufaux, scénariste prolifique, s'est parfois essayé à la science-fiction, mais c'est la première fois qu'il se plonge dans un monde de super-héros avec Dakota, série dessinée par Adamov. Dans un monde futuriste, la population est séparée en deux. La grande majorité, les collapses, sont des humains normaux. Le reste est doté de pouvoirs exceptionnels. Des super-héros au service d'une organisation omnisciente, aux desseins parfois sombres. Dakota, la belle héroïne, a la capacité de dialoguer avec les morts. Très utile quand on enquête sur des assassinats. La victime se transforme alors en témoin principal. On retrouve tous les ressorts du genre : combats, coups bas, méchants machiavéliques et histoire d'amour. Un cocktail explosif.
« Dakota » (tome 2), Glénat, 14,95 euros



lundi 2 novembre 2015

BD : L'effet de meute



Après les vampires (Rapaces), Jean Dufaux décide d'épingler les loups-garous à son tableau de chasse. Le scénariste a demandé à Boiscommun d'illustrer cette nouvelle série fantastique. Comme souvent avec Dufaux, l'histoire est racontée par l'intermédiaire d'une jeune femme. Otis Keller est la fille d'un aristocrate distingué. Son père mène une vie sage, excepté ses parties de chasse avec des amis chaque mois. Il disparaît durant trois ou quatre jours et en revient épuisé. On comprend vite qu'il s'agit d'un loup-garou qui rejoint le reste de la meute pour une virée sanglante. Insoupçonnables, bien cachés, ces prédateurs sont tous d'un milieu aisé et à des postes haut placés. Otis elle aussi commence à ressentir l'envie de chair fraîche, mais les « femelles » ne sont pas conviées aux chasses. Par contre son jeune frère semble avoir un énorme potentiel. Entre complot, enquête policière, et petite amourette, l'album propose de nombreuses pistes. La seconde (et dernière) partie annoncée en janvier devrait conclure l'épopée dans un déchainement de violence.

« Meutes » (tome 1), Glénat, 14,50 €

lundi 15 septembre 2014

BD : Magique Islande à travers la "Saga Valta"


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Le second album de la série « Saga Valta » de Dufaux et Aouamri s'ouvre sur une préface du scénariste. Jean Dufaux s'excuse auprès des lecteurs. Prévue en deux tomes, cette histoire de guerrier islandais en comptera finalement un peu plus... « Je crois dominer mon récit et c'est le récit qui s'ouvre, s'amplifie sans me demander mon avis. » Franchement, que Jean Dufaux se rassure : on ne lui en tient pas compte. Bien au contraire. Cette saga est de la veine des best-sellers et le lecteur ne sera jamais rassasié. D'autant que le dessin de Mohamed Aouamri est de plus en plus flamboyant et abouti. Valgar de Valta est donc vivant et son épopée pourrait se prolonger à l'image de son illustre ancêtre, Thorgal. Le second tome permet au lecteur de découvrir la sœur de Hildegirdd, la maîtresse de Valgar. Sosjia au noir manteau est une redoutable sorcière. Elle vit recluse dans un château au delà des terres mortes en compagnie de sa horde de chiens et de son fils, l'impétueux Hanserr. De son côté, Valgar poursuit toujours son but : récupérer la femme qu'il aime, la belle et jeune Astridr. Il va demander de l'aide à Njall-le-Brûlé, un valeureux chef. Valgar lui sauvera deux fois la vie, même si dans l'aventure il perd sa lance magique...

« La saga Valta » (tome 2), Le Lombard, 14,45 €

mardi 25 mars 2014

BD - Lady Elza enquête


Elle a du chien cette Lady Elza. Elle a aussi un chien, mais cela na rien à voir. Cette brune piquante, Anglaise jusqu'au bout des bottes de cuir, est née de l'imagination de Jean Dufaux. Pour lui donner un corps, Philippe Wurm a trempé sa plume dans une encre érotico-sensuelle. Une héroïne du style de celles que les fans de BD adorent tomber amoureux dans leurs rêves les plus fous. Au début de l'histoire, la belle cherche un appartement dans Londres suffisamment vaste pour accueillir ses 400 paires de chaussures. 
Elle pense avoir trouvé la perle rare. Problème, son ancien locataire a été assassiné et toutes les personnes intéressées par ce vaste duplex avec vue sur la Tamise n'ont pu signer le bail pour cause d'accident fortuit, au mieux invalidant, au pire mortel. En fait ce bien immobilier servirait de cachette à des photos compromettantes pour la famille royale. Lady Elza va foncer tête baissée dans le piège, mais sa ruse et son cynisme lui permettront de tirer les marrons du feu. C'est délicieusement british, subtil et alambiqué, du genre Blake et Mortimer en bas résille...

« Lady Elza » (tome 2), Glénat, 13,90 €

mardi 28 janvier 2014

BD - Tueurs vénéneux comme des "Crotales"


Soldier Sun et sa fille Agripa ont droit eux aussi à leur propre série. Personnages secondaires croisés dans les aventures de Jessica Blandy, ils font dans cette BD de Gihef (scénario) et Renaud (dessin) ce en quoi ils sont les meilleurs : assassiner. Tueurs à gage officiant en famille, ils ont un peu foiré leur coup à Salt Lake City. La série débute là où les lecteurs de Jessica Blandy les a laissés. 
Dans un motel, ils se cachent avant de retrouver leur prochaine cible. Agripa, insatiable, se passe les nerfs sur un routier. Nouvelle fuite du duo vers le désert. Ils arrivent dans une petite ville isolée et rapidement entrent au service d'une riche veuve. Ce que cette dernière ne sait pas, c'est qu'elle est aussi sur la liste des personnes à éliminer. Gihef s'approprie l'univers de Dufaux, mettant l'accent sur la vénéneuse Agripa. Dangereuse mais si tentante.

« Crotales » (tome 1), Dupuis, 14,50 €

mardi 26 novembre 2013

BD - "Loup de Pluie", le Western ultime de Jean Dufaux et Ruben Pellejero


Quand Jean Dufaux décide d'écrire le scénario d'un western, on se doute que cela va aller un peu plus loin qu'une banale série B, voire d'une daube au spaghetti. Le scénariste donne une dimension de tragédie à cette histoire de vengeance, de tolérance et de folie. Un souffle, une profondeur, rares de nos jours dans la BD, renforcés par les dessins de Ruben Pellejero, présenté par l'éditeur comme le « maître de la BD espagnole ». C'est un peu réducteur, mais pas si éloigné que cela de la réalité. Le second tome de « Loup de pluie » est aussi violent et dramatique que le premier. L'Indien, a tué un Blanc raciste pour protéger un ami, Blanc mais tolérant. Il prend la fuite. Pour assouvir sa vengeance, la famille Cody prend en otage Blanche, la fille des McDell, protecteurs de Loup de Pluie. Au fond d'un canyon, les deux clans vont s'affronter dans une bataille sanglante. A moins que les Indiens ne mettent tout le monde d'accord. En parallèle à ces scènes d'une grande tension, on suit la quête de Petite Lune, une Indienne sur les traces du légendaire Bison Blanc. Rayon de soleil et d'espoir dans un monde cruel et violent, elle saura conquérir le cœur de Bruce McDell et faire confiance au fantôme agissant de Loup de Pluie. Tout simplement grandiose.

« Loup de Pluie » (tome 2), Dargaud, 13,99 €

lundi 18 novembre 2013

BD - Niklos Koda bascule du côté noir


Cinq ans que le magicien Niklos Koda avait disparu du rayon nouveautés BD. Son dessinateur, Olivier Grenson a mené quelques projets différents, dont « La douceur de l'enfer » en solitaire. Il retrouve là son scénariste attitré, Jean Dufaux, pour la première partie d'un nouveau cycle. Le héros, de magicien blanc, est passé (en partie seulement), du côté obscur de la magie. 
Pour sauver sa femme et sa fille, Séleni, il a invoqué l'esprit maléfique niché au sein du 6e livre, le Spiborg, la spirale Borgès. Depuis il glisse vers les ténèbres. Pour mettre fin à ce mouvement, Niklos doit retrouver le livre et le détruire. Il se rend à Shanghai et participe à la vente aux enchères de ce livre très convoité. Niklos y retrouve quelques uns de ses adversaires, anciens nazis et autres mafieux comme l'ennemi implacable Hali Mirvic. La confrontation est violente et sans pitié. 
Olivier Grenson, après ce long intermède, revient avec un dessin encore plus précis et délicat. Le tout mis en couleur par Bekaert qui signe pour la première fois de son véritable nom.

« Niklos Koda » (tome 11), Le Lombard, 12 €



mardi 12 novembre 2013

NET ET SANS BAVURE - Prude pomme qui censure les BD trop chaudes...

Les grands groupes américains de l'internet sont prudes. Facebook désactive votre compte à la vue du moindre téton, même s'il est tiré d'une œuvre d'art connue et reconnue.
Apple n'est pas en reste sur sa plateforme de vente en ligne. Iznéo, leader de la commercialisation des BD franco-belges sur le marché numérique, pense faire le bon choix en signant un contrat avec Apple. Mais les Américains trouvent quantité de planches un peu trop explicites. Aux USA, la barrière entre érotisme et pornographie est vite franchie. Résultat, Iznéo doit retirer pas moins de 1 500 BD sur les 4 000 titres du catalogue. Avec quelques best-sellers incontournables et parfaitement tout public comme XIII, Largo Winch et même Blake et Mortimer... La pomme sur les iPad ressemble de plus en plus à celle du Paradis, croquée par une Eve responsable de tous les malheurs de l'Humanité.
Ces problèmes de censure sont peut-être la raison cachée de la sortie le 15 novembre prochain de deux versions différentes du tome 9 de la série "Murena" chez Dargaud. L'édition de base, tirée à 100 000 exemplaires, est expurgée d'une scène torride entre un homme et deux femmes. Deux planches que l'on retrouve dans la version "complète", imprimée elle à 7 000 exemplaires sous une autre couverture. Cette modification (pour ne pas parler de censure) en accord avec les auteurs Jean Dufaux et Philippe Delaby, permettra de commercialiser la BD chez Apple. Quant à la version "hot", nul doute qu'elle deviendra rapidement un collector très recherché par les passionnés.

Chronique "net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.


mardi 2 juillet 2013

BD - Les bêtes sanguinaires de Dufaux et Tillier


Béatrice Tillier
devrait faire de la peinture. Dessinatrice de BD semble un cadre un peu trop restreint pour son immense talent. Assurant également la couleur du troisième tome de sa série « Le bois des vierges », elle offre un objet graphique d'exception. Il ne faut cependant pas oublier l'histoire. 
Ecrite par Jean Dufaux, elle permet à la dessinatrice de mélanger humains et bêtes. Aube, la belle et romantique Aube, mariée de force à un loup, a tué son mari la nuit de noces. Depuis, elle est en fuite et la guerre fait rage entre humains et bêtes à poils. Réfugiée dans le magique Bois des Vierges, elle y sème encore la désolation quand son amant, mi homme mi loup, y met le feu. 
Ce dernier chapitre intitulé « Epousailles » est aussi la rédemption de la jeune femme. Elle va permettre à son amant de choisir entre l'homme et la bête et un mariage va installer durablement la paix dans ce monde féerique. Une réussite absolue à montrer dans toutes les écoles de dessin.

« Le bois des vierges » (tome3), Delcourt, 14,30 €

jeudi 15 novembre 2012

BD - Une princesse très seule victime de "Sortilèges"



Blanche, jeune fille fragile et romantique, voit son destin basculer le jour où son père meurt. Blanche est la fille du roi. La couronne devrait revenir à son frère aîné, mais le monarque sur son lit de mort a préféré confier les rênes de son pays à la frêle jeune fille. Elle va donc devoir devenir dure et autoritaire. Blanche abandonne Gaspard, son amant et prend les armes pour défendre le royaume.
C'est le fil rouge de ce récit écrit par Jean Dufaux et mis en images par Munuera. Intrigues de cour et sortilèges vont compliquer le devoir de la belle héroïne. Très poétique, cette BD prouve tout le talent de Munuera, bien plus à l'aise dans ce monde fantastique que dans la reprise de Spirou, avouons-le.
« Sortilèges » (tome 1), 14,99 €


mercredi 24 octobre 2012

BD - A la recherche du bison blanc avec Loup de pluie



Un dessinateur, pour pleinement exprimer son talent et faire briller son univers graphique, a parfois besoin d'un scénariste inspiré. Ruben Pellejero a changé de stature quand il rencontré Jean Dufaux. Son trait épais, fort et sombre est parfaitement adapté à ces histoires dramatiques, de véritables romans graphiques. 
L'histoire de « Loup de pluie » se déroule dans cette Amérique de la fin du XIXe siècle. Le temps héroïque du western est loin. Mais il reste encore par endroit des poches de violence absolue. 
Les Indiens, entre intégration et vaine résistance, n'ont déjà plus de place dans une société trop moderne pour leur traditions. Reste l'amour. Cette histore de vendetta familiale se heurte à plusieurs romances croisées. Entre mariages arrangés, différences de classes sociales et coup de foudre, le mélange est détonnant. Passionnant aussi !
« Loup de pluie » (tome 1), Dargaud, 13,99 €


lundi 16 juillet 2012

BD - Super héros négatifs dans "Dakota" de Dufaux et Adamov



Dans un futur proche, Jean Dufaux imagine un monde parfait. Un monde dominé par les super héros. Ils ont pris le pouvoir après avoir protégé la piétaille. Et leur pouvoir leur est monté à la tête, transformant la terre en vaste apartheid. D'un côté les quelques mutants, invincibles et quasi immortels, de l'autre les collapses, nom générique donné à tout humain banalement normal. Cela pourrait être le Paradis, c'est un véritable enfer. Pour maintenir ce nouvel ordre, la Direction territoriale veille. Tout collapse voulant sortir du rang est sanctionné d'une crise cardiaque foudroyante. 
Dakota, blonde, belle, athlétique, est sergent à la DT. Elle traque les collapses rebelles. Mais parfois elle doit faire face à des super héros rejetant cet ordre établi. Dans ce premier titre dessiné par Adamov, elle croise la route de Flaming Lips (femme fatale aux baisers enflammés) et Dragman (son pouvoir, c'est la séduction...). Ils militent pour l'extermination pure et simple des collapses. Mais s'ils disparaissaient, les super héros deviendraient inutiles... 
Une série de science-fiction loin des clichés des comics américains. Dufaux parvient encore et toujours à étonner le lecteur.

« Dakota » (tome 1), Glénat, 13,90 €

mercredi 11 juillet 2012

BD - Une saga islandaise par Dufaux et Aouamri au Lombard



L'Islande, pays froid et rustre, est le cadre de la nouvelle série fantastique de Jean Dufaux. Une saga pleine de magie, de bravoure, de félonie et de morts. Pour illustrer cet ambitieux projet, le scénariste de Giacomo C, Murena ou Djinn s'est adressé à un virtuose du muscle et de l'action. Mohammed Aouamri abandonne pour quelques temps la belle Pelisse de la Quête de l'oiseau du temps pour se consacrer aux aventures du Viking Valgar de Valta. 
A la recherche de sa femme bien aimée, il va tomber dans un piège fomenté par Hildegirrd. C'est cette dernière, belle et ensorcelante, qui donne tout son sel à cet album promis à un beau succès.

« Saga Valta » (tome 1), Le Lombard, 13,50 € (il existe une édition luxe en noir et blanc à 20,50 €)

jeudi 24 mars 2011

BD - Le désir et la violence


Jean Dufaux doit certainement être secrètement amoureux de Jessica Blandy. Cette héroïne de BD, qui est pour beaucoup dans sa notoriété en tant que scénariste, avait été mise au placard. Il a décidé, avec l'accord de Renaud, le dessinateur, de la remettre au goût du jour. Pour une trilogie dont « Le désir et la violence » est l'épilogue. 

Jessica est pourchassée. Par deux tueurs (un père et sa fille) et une infirmière. Avec son fils, bel adolescent, elle trouve refuge dans une communauté religieuse très stricte. A côté, les Mormons font figure de pornographes. La belle romancière va devoir reprendre les armes pour se défendre et finalement inverser cette tendance. Ce ne sont plus ses amis qui vont mourir, mais ses ennemis. 

Un album grand format qui permet à Renaud de donner toute sa plénitude à son travail entièrement en couleurs directes. Il a modifié sa technique depuis ses premières armes. C'est beaucoup plus beau. Comme sa redoutable héroïne, toujours aussi désirable.

« La route Jessica » (tome 3), Dupuis, 13,95 € 

jeudi 23 décembre 2010

BD - Jeunes et pirates


Tous les genres intéressent Jean Dufaux. Scénariste prolifique, à la formation cinématographique affirmée, il n'est pas étonnant qu'il s'attaque à son tour à un classique : le récit de pirates. Il l'assaisonne à sa sauce, avec évidement quelques jolies filles maltraitées. 

Barracuda n'est pas le nom du pirate mais de son bateau. Un galion mené par le sanguinaire Blackdog et son jeune fils, Raffy, adolescent n'ayant rien à envier à son père côté barbarie. Ils attaquent un navire espagnol, tuent tous les hommes et capturent les femmes et enfants, très recherchés sur le marché prospère de l'esclavage. Dans la cage Maria, jeune descendante d'une grande famille d'Espagne et Emilio, son domestique. Emilia exactement puisqu'il s'est grimé en fille afin d'être épargné. Raffy, Maria, Emilio débarquent sur l'île de Puerto Blanco et vont être séparés. 

Ce sont leurs trois parcours parallèles que Dufaux va raconter dans ce triptyque dessiné par Jérémy, jeune dessinateur réaliste qui s'est formé en coloriant les planches de Delaby.

« Barracuda », Dargaud, 13,50 € 

jeudi 14 octobre 2010

BD - Les Drax passent à l'attaque

Jean Dufaux fait partie de ces scénaristes qui n'aiment pas se reposer sur des lauriers facilement obtenus. Il multiplie les collaborations, n'hésitant pas à prendre des risques avec de jeunes dessinateurs. Exemple avec Medina, série de SF dessinée (et inspirée) par Elghorri. Dans un futur proche, l'humanité est au bord du gouffre. Les derniers représentants de la race affrontent les Drax, des monstres venus de mondes parallèles, grâce à une brèche ouverte par des scientifiques imprudents. 

La première partie montre un univers de violence, où les combats font rage. Elghorri, storyboarder au cinéma, donne une dimension spectaculaire à cette BD digne des meilleures années de Métal Hurlant.

« Medina » (tome 1), Le Lombard, 13,50 € 

dimanche 27 décembre 2009

BD - Jessica Blandy épicée

Alors que le premier tome d'une intégrale Jessica Blandy est annoncé pour fin février, Renaud et Dufaux poursuivent la publication de ce spin off de la série originale. « La route Jessica » est un road movie mouvementé et sanglant. On suit le parcours de deux mercenaires, des tueurs, Soldier et sa fille. Ils ont une liste de noms. Ils ont pour mission d'éliminer ces personnes. Des hommes et femmes qui gravitent dans l'entourage de Jessica Blandy. 

Ils pistent donc la belle blonde. Cette dernière est au Mexique. Elle va tenter de sauver son fils adoptif, Rafaelle. Adolescent rebelle, il est sur le point d'intégrer le gang d'Atapulta. Un des plus sanguinaires de la région, dirigé par Anita Royola surnommée Piment rouge. Ce n'est pas parce qu'elle aime cette spécialité locale : « Anita est le piment rouge. Si tu la caresse, tes mains brûlent. Si tu l'embrasses, ta bouche est en feu. Si tu l'aimes, tu ne seras plus que cendres. » 

Cet album, en couleurs directes, est peuplé de belles femmes, toutes plus cruelles les unes que les autres. D'Anita à Salina en passant par la fille de Soldier ou la mystérieuse infirmière, elles sont toutes élégantes et... sans pitié. Elles font quand même rêver. Comme si la beauté pardonnait tous les excès...

« La route Jessica » (tome 2), Dupuis, 13,50 € 

dimanche 13 décembre 2009

BD - Les intégrales Dargaud, luxueuses, rares et incontournables

Noël, Nouvel An... La période des cadeaux. Et une BD, si elle est bien choisie, fera toujours plaisir. Depuis quelques années les maisons d'édition ont parfaitement compris le phénomène. Car s'il est bine un moment où on regarde moins à la dépense, c'est en décembre. Pas étonnant donc si la période est marquée par un raz-de-marée d'intégrales. 

Les éditions Dargaud, dans cet exercice, sont en pointe. Et cette année encore, quelques titres sont incontournables. Voici une petite sélection de ces pépites, qui ne sont pas bon marché, mais qui contenteront tous ceux qui aiment les beaux objets ou les pièces de collection.

En premier lieu ne manquez pas l'intégrale de « Rapaces », la série de vampires urbains, très portés sur le sexe, écrite par Dufaux et dessinée par Marini. Les quatre tomes de la série sont regroupés dans ce recueil encore plus grand que le format original. 240 pages sous une couverture en relief donnant encore plus de cachet à l'ensemble. Et au final, c'est même moins cher que d'acheter les titres indépendamment puisq'il ne vous en coûtera que 39 euros.

 Un peu plus cher, mais aussi plus rare, le coffret Fred. Il reprend quatre albums indépendants les uns des autres. Des récits complets en dehors des séries, mais avec toute la poésie et l'inventivité du créateur de Philémon. « Le conteur électrique », « Le corbac aux baskets », « La dernière image » et « Le magic Palace Hotel » forment ce coffret mettant à l'honneur un créateur qui sera une nouvelle fois sous les projecteurs à Angoulême. Pour 54 euros, vous vous offrez une plongée dans un monde poétique si apaisant face à notre triste réalité...

 Autre maître de la bande dessinée de ces trente dernières décennies : Gotlib. Le maître de l'humour ne sort pas de sa retraite (bien qu'il vienne de signer une couverture de Fluide Glacial, exploit qu'il n'avait pas réalisé depuis des années), il s'agit de la réédition en intégrale des ses « Trucs-en-vrac ». Des fonds de tiroir inclassables. Mais des fonds de tiroir chez Gotlib, cela correspond à des chefs-d'œuvres d'auteurs à l'imagination et l'humour moins développés. C'est à redécouvrir, d'autant que ces 200 pages ne sont vendues que 20 euros.

 
Beaucoup plus récente, la série Kenya. Imaginée par Rodolphe et dessinée par Léo, cette histoire en cinq albums (242 pages) passionnera tous ceux qui aiment les animaux imaginaires, les grands espaces et le mystère. Vous pourrez lire d'une traite tout le premier cycle et ce pour 35 euros. Une bonne occasion de réviser avant la sortie, en mars prochain, du premier titre du nouveau cycle.

 
Enfin tous ceux qui n'aiment pas le politiquement correct retrouveront avec plaisir les aventures des Innommables. Ce trio, imaginé par Yann et Conrad dans les pages de Spirou, est devenu par la suite une série se déroulant en Asie puis aux USA. Le duo d'auteurs a délaissé le trio de choc depuis quelques années. Ils ne travaillent d'ailleurs plus ensemble, Conrad préférant dessiner ses propres histoires écrites avec sa compagne. Après une première intégrale se déroulant à Hong Kong, il s'agit cette fois du cycle coréen, 192 pages pour 25 euros. Les Mac, Tim et Tony ont secoué le monde parfois trop sage de la BD d'aventure. Osons le l'avouer : ils nous manquent...