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lundi 21 novembre 2016

BD : Vincent, un saint au temps des mousquetaires

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Martin Jamar, dessinateur maniant la couleur directe comme personne, n’a quasiment travaillé que sur des scénarios de Jean Dufaux. Une équipe rodée qui, après des séries longues, semble avoir cherché plus de légèreté dans « Vincent », épisode de la vie de Saint Vincent de Paul dans ce Paris de 1643. Le saint homme, à l’époque, n’est qu’un simple prêtre, fondateur de la première Confrérie de la Charité. Aider les pauvres, voilà son sacerdoce au quotidien. Ce long album de plus de 60 pages, suivi d’un texte d’éclairage historique, raconte comment Vincent aide filles de la rue, enfants abandonnés et clochards au passé sombre. Sans distinction, juste au nom de cette charité qui déjà à l’époque donnait bonne conscience aux puissants et privilégiés.
➤ « Vincent », Dargaud, 21,50 € 

vendredi 1 avril 2016

DVD :  Le juge amoureux



Intelligent, beau, fluide et passionnant : "L'hermine" de Christian Vincent offre à Fabrice Luchini un grand rôle très éloigné de ses trop fréquents cabotinages. Il n'a pas remporté le César pour l'interprétation de ce président de cour d'assises, par contre sa partenaire dans le film, Sidse Babett Knudsen a décroché celui de meilleur second rôle féminin. Luchini s'est consolé avec le prix de l'interprétation au festival de Venise. Des prix mais surtout un film passionnant, notamment pour les amateurs d'histoires judiciaires.
"L'hermine", Gaumont, 19,99 euros

mercredi 26 février 2014

Cinéma - Au plus près des ours

En réalisant Terres des ours en 3D, Guillaume Vincent permet aux spectateurs de s'immerger dans cette région sauvage du Kamtchatka.

La Russie, encore plus que les USA, s'étend sur des milliers de kilomètres. Si on désigne Moscou comme une capitale de l'Est, en fait, la ville est placée à l'Ouest du pays. L'Est, c'est la Sibérie et encore plus au bout du continent, la péninsule du Kamtchatka, la terre des ours. Quasiment aussi grand que la France, ce territoire qui est baigné par les eaux glacées du Pacifique Nord, est une immense réserve naturelle. Faune et flore y sont protégées. C'est donc une chance de pouvoir admirer ces paysages tourmentés sublimés par la caméra en 3D de Guillaume Vincent. Le réalisateur de film animaliers est ses différentes équipes techniques ont passé une année dans des conditions extrêmes pour raconter la vie des seigneurs des lieux : les ours bruns. Ils sont encore plusieurs milliers à vivre dans ces vastes étendues.



Durant huit mois de l'année, ils hibernent dans leur tanière. Ce sont les premières images du film. Dehors la neige et le vent glacé empêche toute vie. Sous terre une mère dort profondément. Seul son petit s'agite, réveillé un peu trop tôt. Il cherche à sortir, ne se doutant pas des dangers qui le guettent. Racontée par Marion Cotillard, voix off de luxe, l'histoire de ces ours est classique. Pas de scénario alambiqué ni de mise en scène. Les ours n'ont pas de nom. Ils sont un parmi d'autres. Sorti un peu tôt, poussé par la faim, un jeune mâle va rejoindre la vallée des geysers, un micro climat où il sait qu'il trouvera à manger même en plein hiver. Il se contentera au début de jeunes pousses d'herbes. Etonnante image de ce monstre de griffes et de muscles, broutant comme une vache.
Quand tous vont sortir avec l'arrivée des beaux jours, ce sera un feu d'artifice d'images marquantes. Un vieux mâle se baigne dans un torrent et frotte sa fourrure à un arbre comme pour mieux profiter de cette nature généreuse. Une mère, tout en surveillant ses deux petits, joueurs et insouciants, va prendre la direction des rivières, là où la nourriture sera abondante. Car les ours n'attendent qu'une chose : l'arrivée des saumons pour le banquet annuel. Le film explique très pédagogiquement cette interdépendance entre les poissons venus du Pacifique et les ours. Des milliers de saumons vont remonter les rivières pour aller frayer là où ils sont né, cinq ans plus tôt. Les ours, au passage, pêchent les poissons et de goinfrent. Il y va de leur survie. Sans cette graisse accumulée en quelques semaines, ils ne pourraient passer les huit mois d'hibernation.
Spectacle grandiose, renforcé par les images en 3D, cette Terre des ours est un sanctuaire à protéger. Mais grâce au film de Guillaume Vincent, il ne sera plus ignoré du plus grand nombre.
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Un livre pour prolonger le voyage

Le film de Guillaume Vincent, fruit d'une année de travail, se décline aussi sous forme d'un beau livre paru chez Arthaud (24,90 €). La première partie, signée Yves Paccalet, le scénariste, est consacrée au Kamtchatka et aux ours bruns. Un texte entre poésie et pédagogie, illustrée de photos tirées du film. La seconde partie est l'œuvre de Guillaume Vincent. Il y raconte le making of du tournage. En montagne sous la neige, sous l'eau pour capter l'arrivée des saumons, au bord du lac Kourile entouré de centaines d'ours nerveux se disputant les saumons : il révèle nombre de secrets, comme pour mieux rendre hommage à son équipe technique mise à rude épreuve. Un dernier chapitre intitulé « La technique au service de la poésie » en est le meilleur exemple.



samedi 24 septembre 2011

BD - La perle pourpre ou l'histoire d'un bordel en 1887, nouveau pari d'Arleston chez Glénat


A Paris en 1887, la Tour Eiffel est en pleine construction (et polémique), Ferdinand de Lesseps cherche des millions pour construire le canal du Panama et Chimère, fillette de 13 ans est mise aux enchères à la Perle pourpre, maison close réputée. Exactement, c'est sa virginité qui est proposée au plus offrant. Loin des gags désopilants des Trolls ou des aventures de Lanfeust, Arleston a repris son véritable patronyme, Pelinq, pour signer le scénario d'une nouvelle série entre érotisme et lutte sociale. 

Aidé de Mélanyn et de Vincent au dessin, il décrit cette petite société où les filles ne sont que des marchandises, louées pour quelques heures par les grosses fortunes du moment. Des poupées de chair fraîche avec qui tous les jeux sont permis. 

Mais Chimère, malgré son jeune âge, semble parfaitement au fait des mœurs de sa nouvelle demeure et on devine, à l'issue de ce premier tome, qu'elle a une idée derrière la tête la poussant à accepter sans broncher ces multiples humiliations.

« Chimères 1887 » (tome 1), Glénat, 13,50 €