Amateurs de films étranges et de mondes fantasmagoriques, ces « Bonnes manières » de Juliana Rojas et Marco Dutra sont pour vous. Un film brésilien entre critique sociale et fable fantastique. Une œuvre à part, qui marque par son ambiance unique. Clara postule au poste de nounou pour Ana. Clara est pauvre et noire. Ana, riche et blanche. Clara vit dans un petit meublé de la vieille ville, Ana dans un immense appartement d’une tour moderne. Deux jeunes femmes que tout oppose comme un résumé de la forte différence des classes de ce pays métissé qu’est le Brésil.
Pourtant les apparences sont trompeuses. Ana est abandonnée de sa famille. Promise à un fiancé, elle cède une nuit à un bel inconnu rencontré à une fête. Quand elle tombe enceinte, son père, riche proprié- taire terrien, l’envoie à la ville dans cet appartement froid et déshumanisé pour se faire avorter. Mais elle décide de garder l’enfant, coupant les ponts avec sa famille. A quelques semaines de l’accouchement, elle engage Clara comme femme à tout faire avant de lui confier le rôle de nounou.
La première heure du film raconte cette cohabitation. Clara, réservée et solitaire, a un secret : elle aime les femmes. Sa douceur et sa gentillesse séduisent Ana. Elles s’aiment, comme une évidence.
Les nuits de Joël
Mais quand Ana se met à faire des crises de somnambulisme, Clara s’inquiète. Surtout quand la future maman sort dans la rue pour chasser et dévorer des chats… Ana, terrorisée car elle ne se souvient de rien, lui révèle alors le secret de la conception de ce garçon qu’elle a décidé d’appeler Joël. La seconde partie du film se déroule sept ans après sa naissance. Clara a la garde de Joël. Dans tous les sens du terme car lui aussi, les soirs de pleine lune, change radicalement.
Difficile de déflorer les rebondissements du scénario. « Les bonnes manières » font partie de ces longs-métrages où il faut arriver vierge de tout préjugé. Se laisser embarquer par l’histoire, se faire happer par l’irruption du fantastique dans le récit. Une production à l’image soignée, dans une ville imaginaire, fantasmée, et qui béné-ficie de quelques séquences d’effets spéciaux dignes des blockbusters américains. Une bonne surprise dans la production souvent formatée à outrance des films de l’année.
➤ « Les bonnes manières », film fantastique de Juliana Rojas et Marco Dutra (Brésil, 2 h 15) avec Isabél Zuaa, Marjorie Estiano, Miguel Lobo...
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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jeudi 22 mars 2018
lundi 2 novembre 2015
BD : L'effet de meute
Après les vampires
(Rapaces), Jean Dufaux décide d'épingler les loups-garous à son
tableau de chasse. Le scénariste a demandé à Boiscommun
d'illustrer cette nouvelle série fantastique. Comme souvent avec
Dufaux, l'histoire est racontée par l'intermédiaire d'une jeune
femme. Otis Keller est la fille d'un aristocrate distingué. Son père
mène une vie sage, excepté ses parties de chasse avec des amis
chaque mois. Il disparaît durant trois ou quatre jours et en revient
épuisé. On comprend vite qu'il s'agit d'un loup-garou qui rejoint
le reste de la meute pour une virée sanglante. Insoupçonnables,
bien cachés, ces prédateurs sont tous d'un milieu aisé et à des
postes haut placés. Otis elle aussi commence à ressentir l'envie de
chair fraîche, mais les « femelles » ne sont pas
conviées aux chasses. Par contre son jeune frère semble avoir un
énorme potentiel. Entre complot, enquête policière, et petite
amourette, l'album propose de nombreuses pistes. La seconde (et
dernière) partie annoncée en janvier devrait conclure l'épopée
dans un déchainement de violence.
« Meutes »
(tome 1), Glénat, 14,50 €
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