samedi 4 avril 2020

De choses et d’autres – A chaque pays ses commerces essentiels


 Hier je me demandais ce que le gouvernement entendait exactement par « commerces essentiels » dans son attestation de sortie. Une petite recherche me renvoie sur une annexe à l’article 1er de l’arrêté du 14 mars, sorte de liste à la Prévert.
Parmi les « ouverts, même en période de pandémie », on retrouve les supermarchés mais aussi les blanchisseries, les garages auto, même si on n’a pas le droit de partir en vacances, les agences d’intérim, même si des millions de Français se retrouvent au chômage, complet ou partiel, les réparateurs d’ordinateurs (là c’est dommage, si mon PC portable tombait en panne, j’aurais un bon motif pour me la couler douce) et les animaleries.
Pour ce dernier cas, je spécule que c’est surtout en cas de coupure de l’eau courante. Alors tout le monde pourra acheter de la litière et comme les chats, on fera nos besoins dans des bacs…
En fait, chacun peut considérer ce qu’il a d’essentiel pour vivre. En Italie, au tout début de l’épidémie, le gouvernement avait décidé de fermer nombre de magasins, mais permettait aux librairies de rester ouvertes. Bon, cela n’a pas tenu longtemps. La lecture c’est bien, mais rester vivant c’est mieux.
En Belgique, fermer des friteries, c’est comme imposer à des millions de personnes un régime drastique et démoralisant.
Par contre aux USA, Trump a été très clair sur ce point : pas question que les armureries ferment. Car quand le Français a besoin de sa baguette fraîche tous les jours, l’Américain lui se contente d’un fusil automatique et de 200 balles pour le recharger. Dans les deux cas cela n’a aucune efficacité contre le virus, mais ça rassure.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 4 avril, 19e jour du grand confinement

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