jeudi 2 avril 2020

#SérieTélé - Marguerites fanées sur Netflix



L’Espagne occupe une place de choix dans le monde des séries télé en Europe. La Casa de Papel a braqué les projecteurs sur une industrie pleine de bonnes surprises. Mais il n’y a pas que de l’exceptionnel de l’autre côté des Pyrénées. Parfois, c’est un peu moyen comme ce « Goût des marguerites » peu relevé dans le catalogue Netflix. 
Une série policière provinciale comme la télé européenne aime à en produire comme des petits pains. Cette fois c’est en Galice que l’action nous conduit. Région verte mais peu télégénique. Une petite ville, considérée à juste titre par nombre de ses habitants comme un bled paumé. Mais tranquille. Quand Rosa, inspectrice à la brigade criminelle de la Guardia Civile arrive sur place, les policiers installés sont surpris et sur leurs gardes. Elle enquête sur la disparition de Marta, une jeune marginale. Elle travaille à la station-service, deale un peu et par moments se prostitue. Elle a disparu en plein après-midi. Rosa (María Mera), débutante, mène là sa première affaire. Ses collègues l’aident mollement, les connaissances de Marta encore moins. Comme s’ils avaient tous quelque chose à cacher. Et effectivement, ces citoyens exemplaires au-dessus  de tout soupçon ont bien des cadavres dans leurs greniers. La série en 6 épisodes de 70 minutes, est d’une lenteur trop souvent exaspérante. Par chance, quelques rebondissements inattendus relancent l’intérêt en cours d’intrigue. On notera qu’en Galice, les femmes sont souvent considérées comme des moins que rien. La policière est moquée par ses collègues, les autres femmes sont soit femmes au foyer très jalouses, soit prostituées dociles. A ce niveau, l’Espagne a effectivement beaucoup à apprendre.

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