lundi 31 mars 2025

Fantasy - « Le Maître du Temps » traverse les années

Avant que cela soit la mode, Louise Cooper proposait cette trilogie à base de fantasy et de romance. Une saga qui n'a pas vieilli, à redécouvrir en format semi-poche.

Force est de le reconnaître : Le Maître du Temps de Louise Cooper, Anglaise morte en 2009, n'a pas pris une ride. L'image est facile mais tout à fait justifiée. La trilogie de fantasy est parue initialement en 1986. Traduite en français par Ange, elle a conquis l'Hexagone en 2001. Aujourd'hui, les nouvelles générations peuvent découvrir dans une version intégrale, en semi-poche et papier bible, cette longue quête amoureuse entre deux laissés pour compte de ce monde où magie, religion et noblesse s'unissent pour faire taire le peuple.

Les premières pages permettent de comprendre comment cette société s'est stabilisée. Il y a longtemps, l'Ordre et le Chaos se sont affrontés. Les dieux de l'Ordre l'ont emporté, repoussant le Chaos dans les limbes. Depuis, un clergé composé d'Initiés et de Sœurs veillent à ce que le Chaos ne revienne pas. Seule manifestation de son passage sur ce monde : le vortex. Des tempêtes magiques aléatoires qui emportent hommes et femmes vers l'inconnu.

Quand Tarod, jeune orphelin, déclenche un vortex, tout le monde est persuadé qu'il est un messager du Chaos. Il disparaîtra dans la tempête et sera retrouvé beaucoup plus loin, presque mort, par des Sœurs d'Aeoris, le principal Dieu de l'Ordre. Adopté, éduqué, protégé, Tarod deviendra un des Initiés, ces magiciens au service de l'Ordre, réunis dans le château de la Péninsule de l'Etoile.

Après avoir rencontré Tarod, le lecteur suit les traces de Cyllan, jeune convoyeuse de bétail. Une diseuse de bonne aventure, belle et fougueuse, qui croise Tarod sur des falaises. Une rencontre coup de foudre. Reste que dans ce monde de fantasy, Tarod et Cyllan sont un peu les Roméo et Juliette de l'imaginaire. Ils mettront bien des pages pour s'avouer cet amour et oser le vivre. Avec ce que cela implique : reniement de l'Ordre pour Tarod, effectivement lié au Chaos, exil et condamnation pour la belle Cyllan.

Les trois romans sont comme trois grands chapitres d'un poème d'amour en permanence contrarié. Tarod, va d'abord se retrouver coincé dans le temps, puis obligé de choisir un camp. Cyllan sera la part d'Humanité qui changera le destin de ce monde. S'il n'est pas dénué de passages parfois un tantinet longuets, ce roman offre un final, se déroulant dans les entrailles d'un volcan, qui restera longtemps gravé dans les mémoires des heureux et courageux lecteurs.

« Le Maître du Temps », Louise Cooper, Bragelonne, 840 pages, 19,95 €

dimanche 30 mars 2025

BD - Lanternes magiques sur une île isolée

Eloane est en froid avec sa mère Irène. Du classique dans les relations familiales. Même si la brouille est plus grave. Encore adolescente, Eloane a répondu à son père. Peu de temps après, ce dernier mourrait dans l'incendie du phare qu'il gardait sur cette île isolée. Depuis, la  jeune femme est persuadée être la responsable du drame et que sa mère la déteste. Dès q'elle a pu, elle a quitté l'île où sa mère est toujours policière. Le coeur gros, elle laisse derrière elle son jeune frère, devenu mutique depuis l'incendie mortel. 


Jean-Etienne, dans ce gros roman graphique très stylisé, mélange psychologie, traditions provinciales et fantastique. Le récit débute véritablement avec le retour d'Eloane sur l'île. Elle va participer à la nuit des lanternes. Une tradition typique au cours de laquelle tous les habitants se réunissent avec une lanterne. Il suffit de la laisser s'éteindre toute seule pour que les mauvaises choses ou pensées désertent votre vie. Par malchance, les retrouvailles entre Eloane et Irène de passent mal. La jeune fille brise sa lanterne  et le roman graphique bascule dans un fantastique entre Wendigo et monstre marin. 

Premier titre de cet auteur complet chez Delcourt après quelques participations à des albums collectifs. Il avoue admirer Mike Mignola. On retrouve un peu du style du maître américain dans le maniement des aplats noirs. Un récit sombre et un peu déroutant, manquant un peu de profondeur. Reste que Jean-Etienne maîtrise parfaitement son sujet, sa narration et ses personnages. A découvrir. 

"La nuit des lanternes", Delcourt, 184 pages, 25,95 €

samedi 29 mars 2025

BD - Parker de Richard Stark débarque dans la collection Aire Noire


Certains personnages imaginaires survivent à leurs créateurs. Parkar, archétype du braqueur américain fait partie de la galerie. Imaginé par Donald E. Westlake au début des années 60, Parker ne devait pas vivre de nouvelles aventures après ce polar noir et sombre où il terminait en prison. Mais l'éditeur américain, visionnaire, a demandé à Westlake (qui avait signé ce titre sous le nom de Richard Stark), de trouver une astuce pour remettre le dur à cuire sur le circuit. Chose faite pour une vingtaine de romans. Parker adapté souvent au cinéma mais aussi en bande dessinée. Après quelques titres illustrés par Darwin Cooke (publiés chez Dargaud), Parker est de retour, dans une adaptation (très francophone) de Doug Headline et des dessins de Kieran. 

C'est un titre de 1969 qui est proposé pour ce premier titre de la nouvelle collection de Dupuis, Aire Noire. Les romans avec Parker en vedette sont froids, sans émotion ni affect. Un gangster qui n'agit que pour l'argent. Les premières pages le montre en train de mettre la dernière main à son nouveau braquage. Une banque avec trois complices dont George Uhl, le chauffeur, qu'il ne connait et dont il se méfie. Il a raison car une fois de retour à la planque avec le magot, Uhl tue deux de ses complices, rate Parker qui prend la fuite, met le feu à la ferme perdue et se tire avec l'ensemble du pactole. 

Tout l'album raconte comment Parker, avec opiniâtreté et malgré le peu d'indices, va tout faire pour retrouver capturer "La proie" qui donne son nouveau titre à l'histoire. Des kilomètres en voiture, plusieurs états, des désillusions, de vieux ennemis qui ressurgissent et un Uhl toujours aux aguets. 

On admire la parfaite adaptation de Doug Headline, expert en polars plus sombres que l'âme humaine. Quant au dessin de Kieran, il est au diapason, froid, anguleux, sans effet ni couleurs inutiles. Du roman noir comme seuls les vrais amateurs savent apprécier.

"Parker - La proie", Dupuis, Aire Noire, 112 pages, 20,50 € 

vendredi 28 mars 2025

BD - Humour paillard autour de Henri IV

Les petits tracas de la santé des grands de ce monde : tel est le thème de prédilection de Philippe Charlot, scénariste béarnais. Un Béarnais qui a décidé d'écrire une histoire grivoise et comique autour du plus célèbre d'entre eux. Ceux qui répondent François Bayrou devront passer le reste de la chronique au coin après avoir reçu une bonne torgnole ! Non, bien évidemment, le seul Béarnais qui a marqué l'Histoire de France reste Henri IV, le roi qui a beaucoup fait pour les Françis, un peu moins pour les poules. Même si certaines "poules" ont beaucoup bénéficié de ses faveurs quand il était en forme. Surnommé le "vert galant", il a bien une épouse mais préfère de loin les multiples conquêtes, jeunes, accortes et peu farouches. 

La chandelle du bon roy Henri se déroule en 1594 à Paris. Henri, converti au catholicisme, est devenu roi de France et a quitté Pau, son château et son gave pour Paris, son palais et la Seine. Il a quelques difficultés à imposer difficultés à imposer son autorité. Paris est rebelle. Les Parisiennes belles, mais farouches. De plus un problème urinaire lui complique la vie quotidienne. Son "porte-pot" (valet qui fait office d'urinoir ambulant) doit constamment être à ses côtés. Il a souvent envie mais ne peut que faire quelques gouttes. Il demande à son médecin de trouver un remède plus efficace, et rapidement. La solution viendra d'une voyante, un peu guérisseuse, un peu charlatane, mais experte en écoulement des fluides et en chandelles miraculeuses. 

Dessinée par Eric Hübsch, cette gaudriole est l'occasion pour les auteurs de brocarder la rigueur catholique face à la légèreté protestante. Il y est aussi question d'hypnotisme, de grand amour et de jeu de paume. On rit beaucoup à ces péripéties médicales d'un autre temps.

"La chandelle du bon roy Henri", Bamboo Grand Angle, 64 pages, 16,90 €

jeudi 27 mars 2025

BD – Julie Wood revient... sur la roue arrière


Non, Jean Graton n'a pas que le personnage de Michel Vaillant à son actif. Le bédéaste amateur de belles mécaniques a lancé dans le grand bain des courses motorisées le pendant féminin du pilote auto. Julie Wood a cependant la particularité de préférer les deux-roues aux autos. Une motarde gironde, blonde et téméraire, jeune et indépendante, qui prend un peu d'épaisseur psychologique dans cette reprise initiée par les éditions Graton et Denis Lapière, scénariste des nouvelles saisons des courses de Michel Vaillant. Au scénario, on retrouve le multicartes Philippe Pelaez. Le dessin a été confié à l'Italien Stassi, sans oublier Marc Bourgne au storyboard.

Le premier album prend des airs de polar dans une Californie violente et secrète. Des bandes de jeunes motards se retrouvent chaque week-end pour s'adonner à leur jeu préféré : le rodéo sauvage. Dans des rues souvent trop fréquentées, ils déferlent sur la roue arrière, sans casque, dans un équilibre qui ne tient qu'à un fil. Comme leur vie.

Au cours d'un de ces rodéos, un homme meurt. La police croit à un accident quand elle découvre l'impact d'une balle. Abattu. Et dans son portefeuille, un rapport avec le garage de l'oncle de Julie Wood. Cette dernière, tentée par une carrière dans le circuit de « flat track », va tenter de comprendre le lien du mort avec sa famille.

On apprécie le réalisme de la série, la beauté de Julie, sa détermination et les gros cylindres parfaitement dessinés par Stassi. Une histoire à suivre, évidemment, mêlant compétition et affaires familiales. Un parfait hommage au monde de Jean Graton.

« Juie Wood – Mortel rodéo », Graton, 56 pages, 15,50 €

mercredi 26 mars 2025

BD - Quittons Castlewitch à regret

Trois tomes. Trois tomes seulement pourrait-on dire. Les aventures des jeunes héros de Castlewitch prennent fin avec ce Nécromalificum, troisième et dernier titre de la série. Imaginé par Nicolas Jarry, dessiné par François Gomès, cet univers riche de possibilités fantastiques aurait pu connaître de nouveaux développements. On a l'impression en refermant l'album que les deux auteurs sont comme nostalgiques (voire déçus), de conclure le récit d'une façon un peu bancale. On se trompe peut-être. On l'espère du moins...

Castlewitch est une petite bourgade où la magie est forte. Elle se révèle par l'apparition dans le vrai monde pour quelques jeunes habitants d'amis imaginaires aux pouvoirs surprenants et presque sans limite. Dans les deux précédents albums, les cinq copains ont bataillé avec leurs totems pour combattre des Maléfics, des entités peu sympathiques. 

Le groupe est en partie dissout. Farah est partie habiter loin de la ville, Sam se retrouve en centre de redressement. Reste Tess, Malo et le plus jeune, Jules. Ils s'entraînent au cas où d'autres Maléfics reviennent. L'histoire raconte le début d'amitié entre une petite fille qui a pour ami un Maléfic. Elle arrive à canaliser ses humeurs. Mais jusqu'à quand ? 

Beaucoup de combats dans la dernière partie de l'album. Cela fera plaisir aux plus jeunes et permet au dessinateur de sortir des compositions un peu classiques du début. Certaines doubles planches sont d'une réelles beauté tout en étant d'une redoutable efficacité. 

A priori donc, l'aventure à Castlewitch s'achève, mais on retrouvera certainement ces deux auteurs dans d'autres projets tout aussi concluants.

"Castlewitch" (tome 3), Soleil, 56 pages, 13,50 €

mardi 25 mars 2025

BD - Triple magie dans le monde d'Atana

Dessins très simples, pages du format comics, histoire à la portée des plus jeunes : Atana et l'oiseau de feu, première BD de la canadienne Vivian Zhou, est le parfait résumé des oeuvres proposées actuellement à la jeunesse occidentale. Un mélange bienveillant de fantastique merveilleux, de bons sentiments, d'inclusion, le tout sous des couleurs pastels et sans la moindre once de violence. 

Atana est une jeune fille vivant seule sur une île déserte. Elle a été bannie par son peuple : les sirènes. Une nuit, elle admire le passage de quelques oiseaux de feu, des créatures volantes allant de planète en planète. 

Quand elle remarque que l'une d'entre elles, Ren, décide de s'arrêter et de lier connaissance, Atana se met à espérer. Espérer découvrir le monde, quitter son île, retrouver son peuple, découvrir de nouveaux livres...  Le duo va donc partir en scooter de mer vers le palais de la Reine-Mage. Un périple mouvementé, avec attaque de  brigands. Une fois au palais, sous la protection de la troisième héroïne du trio, Cosmos, apprentie garde, Atana et Ren vont découvrir les mystères entourant la magie sur terre. Elle a trois origines pour trois peuples : les sirènes, les oiseaux feu et les mages. 

Cette histoire d'amitié et d'entraide est sans doute trop simple pour véritablement intéresser les plus âgés. Mais elle semble parfaite pour les apprentis lecteurs de 9 à 15 ans. 

"Atana et l'oiseau de feu", Bayard Jeunesse, 256 pages, 19,95 € 

lundi 24 mars 2025

Thriller - Dangereux projet futuriste dans "L'expérience Pentagramme" d'Yves Sente

On retrouve l'imagination débridée d'Yves Sente, scénariste BD (XIII, Thorgal, Blake et Mortimer) dans ce thriller technologique entre USA et Belgique. 

Ils sont cinq. Cinq Américains, passés par la case armée, intégrés dans la société et tout à coup comme déboussolés. Trois hommes et deux femmes, du même âge, entendant une voix leur intimant de partir vers l'Est afin de « rejoindre le sujet n° 1 ». Le début du premier roman (un thriller, évidemment) d'Yves Sente, plus connu pour sa production BD, semble un peu long. Il est vrai que l'auteur entend avant tout planter le décor et présenter ces cinq personnages placés au centre de L'expérience Pentagramme. Sans oublier le prologue, dans une base secrète américaine souterraine pas loin de la frontière avec le Mexique. Mais sa vista dans l'écriture et l'action, si efficace en BD, fait des miracles et on se laisse happer par cette histoire entre manipulations biotechnologiques par les apprentis sorciers de l'armée US, éruptions solaires aux conséquences catastrophiques et balade touristique dans le Brabant Wallon, riante région de la Belgique francophone. 

C'est exactement à Waterloo que se concentrent les péripéties de la seconde partie. Dans un lotissement huppé, le Clos de l'Empereur, les cinq Américains se retrouvent et se soutiennent pour ne pas devenir fous. Ils ont tous entendu la voix, tous obéi et attendent la suite des événements. C'est là qu'intervient l'héroïne récurrente de ce qui pourrait devenir une série : Waya Wings, la cheffe de la sécurité d'une agence de l'armée américaine. Comme elle l'explique prosaïquement, « quand les scientifiques du Pentagone dérapent, c'est à moi qu'on fait appel. » Elle va donc plonger au cœur de cette expérience Pentagramme, projet secret mis en sommeil depuis des années et qui se réveille au pire des moments. 

L'occasion de décrire des péripéties dignes des grands films hollywoodiens, notamment une course poursuite pittoresque sur la Butte du Lion, site touristique très prisé des Britanniques, un peu moins des Français. « Au milieu des prairies se dressait un monticule conique couvert de gazon et surmonté d'une imposante statue de lion, une patte avant posée sur une sphère de bronze. Le monument était d'autant plus incongru qu'il était érigé au milieu des champs de pommes de terre. » Et pourtant, comme l'explique cet agent immobilier (un certain Vandamme...) à un des visiteurs venu de l'autre côté de l'Atlantique, « c'est sur ces champs que les armées alliées se sont rejointes pour mettre fin aux ambitions de Napoléon et changer le cours de l'histoire européenne ». La tâche sera encore plus ardue pour Waya Wings puisque c'est l'équilibre mondial et l'avenir de l'Humanité qui sont en jeu lors de cette balade très mouvementée en Belgique.  

« L'expérience Pentagramme », Yves Sente, Seuil – Verso, 560 pages, 22,90 €

dimanche 23 mars 2025

Polar historique - Premiers bistouris dans "Le jardin des anatomistes"

Un polar historique, pour être réussi (et donc passionnant pour le lecteur), doit, en plus d'une bonne intrigue et de personnages crédibles, décrire une époque et des pratiques que l'on ne soupçonne pas. Pour son second roman, Le Jardin des anatomistes, Noémie Adenis réussit un strike indéniable. 

Dans le Paris de la la fin du XVIIe siècle, Sébastien de Noilat, un jeune herboriste de Sologne, découvre la guerre que se mènent les médecins et les chirurgiens. Les premiers, traditionalistes, n'aiment pas les changements. Les seconds, interdits de faculté, pour soigner, vont au fond des choses... armés de bistouris, scies et autres pinces qui explorent le corps humain encore peu connu. 

Les chirurgiens formés sur le tas grâce à des démonstrations (sur des cadavres) proposées dans le Jardin du roi. Quand un imitateur décide d'opérer, à vif, des malades ivres dans des tavernes Sébastien doit démasquer un faux chirurgien mais vrai tueur. Le roman parfait pour les amateurs de viande saignante.  

« Le Jardin des anatomistes », Pocket, 416 pages, 9,60 € (paru en grand format chez Robert Laffont)

samedi 22 mars 2025

BD - Reportage de l'horreur sur la planète Terminus


Parmi les BD de science-fiction, il y a les gentilles, les intelligentes et les noires, généralement très pessimistes et particulièrement violentes. Si c'est cette dernière catégorie qui vous attire, vous devriez apprécier ce one-shot, écrit par Matt Kindt et dessiné par Dan McDaid, au titre énigmatique : "Si vous lisez ça, c'est que je suis déjà morte..." 

Cette phrase c'est Robin qui l'écrit, une journaliste. Elle a été sélectionnée pour réaliser le premier reportage sur la planète Terminus. Un astre qui n'a pour l'instant vu que quelques militaires solidement entraînés. 

Le débarquement se fait dans la grande tradition des films à gros spectacles. Une équipe de durs à cuire pour chaperonner la jeune journaliste intrépide. La nef se pose sur une petite enclave, seul endroit réputé sûr de la planète. Mais rien ne se passe comme prévu. En dix minutes, les soldats sont exterminés, il ne reste plus que Robin, tentant de trouver le salut en se cachant dans des sous-sols hostiles. 

Un long cauchemar pour la jeune femme, confrontée à plusieurs sortes d'extraterrestres, tous plus agressifs les uns que les autres, quasiment des dieux dans ce monde de fureur et de sang. 

La transformation et la survie de Robin n'est pas pour les âmes sensibles. La violence atteint des sommets. Jusqu'à la mort... à moins que. Un roman graphique sur la prétention des Humains, leurs faiblesses et propension à trahir. De la SF noire, pessimiste et violente comme expliqué en introduction.   

"Si vous lisez ça, c'est que je suis déjà morte...", Delcourt, 96 pages, 19,50 €