Affichage des articles dont le libellé est motos. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est motos. Afficher tous les articles

jeudi 27 mars 2025

BD – Julie Wood revient... sur la roue arrière


Non, Jean Graton n'a pas que le personnage de Michel Vaillant à son actif. Le bédéaste amateur de belles mécaniques a lancé dans le grand bain des courses motorisées le pendant féminin du pilote auto. Julie Wood a cependant la particularité de préférer les deux-roues aux autos. Une motarde gironde, blonde et téméraire, jeune et indépendante, qui prend un peu d'épaisseur psychologique dans cette reprise initiée par les éditions Graton et Denis Lapière, scénariste des nouvelles saisons des courses de Michel Vaillant. Au scénario, on retrouve le multicartes Philippe Pelaez. Le dessin a été confié à l'Italien Stassi, sans oublier Marc Bourgne au storyboard.

Le premier album prend des airs de polar dans une Californie violente et secrète. Des bandes de jeunes motards se retrouvent chaque week-end pour s'adonner à leur jeu préféré : le rodéo sauvage. Dans des rues souvent trop fréquentées, ils déferlent sur la roue arrière, sans casque, dans un équilibre qui ne tient qu'à un fil. Comme leur vie.

Au cours d'un de ces rodéos, un homme meurt. La police croit à un accident quand elle découvre l'impact d'une balle. Abattu. Et dans son portefeuille, un rapport avec le garage de l'oncle de Julie Wood. Cette dernière, tentée par une carrière dans le circuit de « flat track », va tenter de comprendre le lien du mort avec sa famille.

On apprécie le réalisme de la série, la beauté de Julie, sa détermination et les gros cylindres parfaitement dessinés par Stassi. Une histoire à suivre, évidemment, mêlant compétition et affaires familiales. Un parfait hommage au monde de Jean Graton.

« Juie Wood – Mortel rodéo », Graton, 56 pages, 15,50 €

mardi 2 juin 2020

De choses et d’autres - Retour aux affaires

À peine trois semaines depuis la fin du confinement et on a clairement l’impression que tout est en train de redevenir exactement comme avant. Oublié le calme du confinement, quand la peur diffuse du virus muselait tous les importuns. Par exemple, durant le week-end prolongé de Pentecôte, dans mon village, les nuits ont été perturbées par des motos passant à pleine vitesse et moteur ronflant dans la rue principale, des voisins au balcon, discutant bruyamment avec des connaissances qui restaient sur le trottoir avec la musique à fond sortant de leurs smartphones. 

Le pire étant cette voisine qui décide d’appeler sa famille à l’autre bout du globe à 2 h 40 du matin. Rien de répréhensible, si ce n’est qu’elle fait ça du balcon, en parlant tellement fort (comme si elle voulait qu’on l’entende en direct à 10 000 km) que toute la rue profite de ses retrouvailles. Bref, le monde d’après ressemble à celui d’avant, en pire…  

Mais le véritable signal du retour aux affaires reste l’arrivée dans la boîte aux lettres d’une profusion de prospectus publicitaires. Ceux, copieux, débordant de promotions, des grandes enseignes généralistes (l’une d’entre elles nous propose pas moins de « 50 variétés de saumon »…) mais aussi des autres magasins, moins chanceux et qui, comme les coiffeurs ou les libraires, ont du rester portes closes durant ces deux très longs mois. Le consumérisme de masse a survécu. Bonne ou mauvaise chose, chacun a son opinion. Aussi tranchée que l’utilisation de la chloroquine. 

Cela ne va pas m’empêcher de changer de canapé et de télé, deux des ustensiles qui ont le plus été sollicités dans la maison durant le confinement.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 2 juin 2020