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mardi 2 juin 2020

De choses et d’autres - Retour aux affaires

À peine trois semaines depuis la fin du confinement et on a clairement l’impression que tout est en train de redevenir exactement comme avant. Oublié le calme du confinement, quand la peur diffuse du virus muselait tous les importuns. Par exemple, durant le week-end prolongé de Pentecôte, dans mon village, les nuits ont été perturbées par des motos passant à pleine vitesse et moteur ronflant dans la rue principale, des voisins au balcon, discutant bruyamment avec des connaissances qui restaient sur le trottoir avec la musique à fond sortant de leurs smartphones. 

Le pire étant cette voisine qui décide d’appeler sa famille à l’autre bout du globe à 2 h 40 du matin. Rien de répréhensible, si ce n’est qu’elle fait ça du balcon, en parlant tellement fort (comme si elle voulait qu’on l’entende en direct à 10 000 km) que toute la rue profite de ses retrouvailles. Bref, le monde d’après ressemble à celui d’avant, en pire…  

Mais le véritable signal du retour aux affaires reste l’arrivée dans la boîte aux lettres d’une profusion de prospectus publicitaires. Ceux, copieux, débordant de promotions, des grandes enseignes généralistes (l’une d’entre elles nous propose pas moins de « 50 variétés de saumon »…) mais aussi des autres magasins, moins chanceux et qui, comme les coiffeurs ou les libraires, ont du rester portes closes durant ces deux très longs mois. Le consumérisme de masse a survécu. Bonne ou mauvaise chose, chacun a son opinion. Aussi tranchée que l’utilisation de la chloroquine. 

Cela ne va pas m’empêcher de changer de canapé et de télé, deux des ustensiles qui ont le plus été sollicités dans la maison durant le confinement.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 2 juin 2020

mercredi 18 mars 2020

Série télé - Le voisin calamiteux devient un superhéros


Sur Netflix il n’y a pas que des séries américaines. La production espagnole est très bien représentée. Tout le monde connaît « La casa de Papel », mais « Le voisin » mérite lui aussi que l’on se penche sur son cas. Pas de scénario compliqué dans cette parodie d’histoire de superhéros. Ce qui prime, c’est la rigolade. 
Javier est en couple avec Lola. Enfin pas longtemps. 
Ce fainéant de première, menteur et profiteur, est incapable de tenir une promesse et de garder un boulot. Lola, journaliste qui tente de survivre en tenant un blog vidéo. Tout change pour Javier quand un voyageur de l’espace lui donne une combinaison de super héros et des pilules le rendant invincible. Il va devenir Titan. Mais un collant, une cape et le pouvoir de voler peuvent-ils rendre Javier meilleur ? 
On rit beaucoup de ces caricatures d’Espagnols contemporains, du couple qui se déchire au colocataire, provincial trop coincé au voisin dealer, complètement défoncé 24 heures sur 24. Les dix épisodes de 30 minutes ne tiendront pas la durée du confinement mais permettra de passer un bon moment, loin des soucis du quotidien.

dimanche 19 août 2012

Billet - Libérez vos livres

Nombre d'entre vous profitent des vacances pour se plonger avec délice dans la lecture. Une certaine littérature (dite de plage) ne manque pas l'occasion. Des histoires légères, sans prise de tête. Mais parfois on a envie de découvrir de nouveaux horizons. Le choix est délicat. Et coûteux. Heureusement il existe de gentils mécènes. Des adeptes du bookcrossing. Un livre lu et apprécié est fait pour être partagé. Ils l'abandonnent - lui rendent sa liberté - dans un lieu public. Sur un banc, sous un abribus... Il trouve généralement un nouveau propriétaire, ravi de l'aubaine. Quelques temps plus tard, il continuera son périple autour du monde. Le site internet dédié permet de suivre son parcours.

Autre technique en vogue : l'abandon pur et simple. Une blogueuse a même recensé « les 10 lieux où abandonner vos livres », de la salle d'attente d'un cabinet médical en passant par le vestiaire d'un club de sport. Raffinement suprême : faire correspondre le titre du bouquin avec l'endroit. Dans les travées d'Aimé-Giral ou de Domec, « Match aller » et « Match retour » (Flammarion) de Julien Capron seront du plus bel effet. « Unger Games » (Pocket Jeunesse) de Suzanne Collins remportera un succès inespéré dans un club de tir à l'arc. Laissez « Stupeur et tremblements » (Albin Michel) d'Amélie Nothomb chez un concessionnaire auto japonais et guettez les réactions. Et si vous voulez passer un message à votre insupportable voisin, n'importe quel album d'Achille Talon (Dargaud) fera l'affaire...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET (MÊME L'ÉTÉ)" parue en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 14 janvier 2007

BD - Etranges voisins

Un immeuble ordinaire dans une ville comme les autres. Le n° 109. Un couple et son bébé aménagent au second. Et mauvaise surprise, les déménageurs se sont trompés et 80 % des meubles sont partis vers Lourdes. Dans leur appartement vide, ils ne savent pas quoi faire. Mais ce serait sans compter avec la proverbiale solidarité entre voisins. 

Des voisins assez étranges, notamment ceux qui sont sur le même palier. Amateurs de rock gothique, ils vivent continuellement dans le noir, ont pour animal de compagnie un hérisson et contrairement à leur apparence cauchemardesque, sont d’une gentillesse à toute épreuve. 

Dès la première histoire complète, Nini Bombardier et Coyote, les auteurs de cette nouvelle série comique, séduisent le lecteur avec leurs trouvailles. Les autres voisins sont tout aussi délirants : le gardien, Musclor toujours accompagné de son chien-loup, mais si doux avec sa femme slave, le comédien raté, homosexuel refoulé n’ayant toujours pas rompu le cordon ombilical avec ses parents, la vieille mégère acariâtre, la catholique pratiquante, délaissant son mari pour le nouvel abbé, jeune, musclé et si bon entraîneur du club de natation.

Bref tout un échantillon de l’Humanité, avec ses défauts, ses frustrations mais aussi son bon fond. Egalement disponible "Le dessous des voisins", par les mêmes auteurs. (Le Lombard, 9,80 €)