La France a encore perdu des places au classement Pisa sur les systèmes éducatifs du monde. Franchement, pas besoin de sonder des milliers de jeunes pour s'en douter. Nul besoin non plus d'avoir décroché son bac avec mention pour savoir que 10 + 10 égalent 20. Pourtant... Prenez la manifestation du Front de Gauche dimanche dernier à Paris. Les organisateurs, Jean-Luc Mélenchon en tête, ne maîtrisent plus du tout cette base essentielle du calcul qu'est l'addition. Avec un aplomb déconcertant ils se sont comptés 100 000. Donc pour eux, 10 + 10 donnent approximativement 20 000.
Les policiers chargés d'estimer la foule ne valent pas mieux. Selon les chiffres officiels de la Préfecture, ils n'étaient que 7 000 à crier leur ras-le-bol fiscal. Seule explication, à l'école de police, on vous apprend à "décompter". 10 + 10 font 7. Pas plus.
À la prochaine manif, je propose de réquisitionner des enfants de grande section de maternelle, de les poster sur les trottoirs et de leur demander de compter les passants. Non seulement l'exercice sera excellent pour les gamins, mais en plus on a toutes les chances d'obtenir un nombre au plus près de la réalité. Si notre système éducatif est en perte de vitesse, cette "maladie de l'addition" ne frappe que les donneurs de leçons, pas leurs élèves.
Ils étaient aussi 100 000 dimanche à Kiev en Ukraine. Le pays ne fait pas partie du classement Pisa, j'ai pourtant l'impression qu'ils maîtrisent bien mieux les chiffres qu'en France.
Chronique parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
jeudi 5 décembre 2013
BD - Adorables truands sous la plume de Baru
Un jeune Africain, virtuose du foot mais sans papiers, quelques truands sur le retour, une bande de « cailleras » de la banlieue et des Anciens combattants d'Algérie sont au générique de ce roman graphique de Baru. L'auteur de « La piscine de Micheville » nous ressert sa critique acerbe de notre société manquant de solidarité à la sauce « hommage au cinéma de Lautner et d'Audiard ». On ne peut qu'avoir de la sympathie pour les vieux truands rangés des affaires, paisible retraité en banlieue pavillonnaire ou garagiste faisant marcher son petit commerce. Avec ce dernier gros coup ils empochent le magot, mais aussi pas mal de soucis à cause de leurs jeunes associés. On apprécie le parfait enchaînement des complications et on se réjouit de la morale finale...
Cet album édité il y a trois ans chez Futuropolis, bénéficie d'une publication en poche dans la prestigieuse collection Folio qui sort également pour ces fêtes de fin d'année les deux premiers tomes de la saga africaine « Aya de Yapougon » de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie.
« Fais péter les basses, Bruno ! », Folio, 7,65 euros chaque volume
mercredi 4 décembre 2013
Fantasy - Tout savoir sur les Orcs, Elfes et autres Nains
A quelques jours de la sortie du second opus de l'adaptation au cinéma du Hobbit par Peter Jackson, une petite révision de vos bases de Fantasy s'impose. Chance, le Livre de Poche vient de sortir des fascicules complets, didactiques et passionnants sur trois des races vedettes de ce pan de la littérature de l'imaginaire. Den Patrick, Anglais de bon aloi, se partage entre l'écriture et la lecture. Il a aussi été critique burlesque, éditeur de BD et libraire. Il a surtout beaucoup lu de Fantasy pour en tirer ces trois petits livres (richement illustrés par Andrew James) véritables bréviaires pour fan de fantasy en première année. Sur les Elfes, il développe leur « Art de la guerre ». Gracieux, intelligents, nobles, ce sont les danseuses de ce monde rude et guerrier. Mais ils sont redoutables au combat, courageux et dignes. Les Nains, avares et travailleurs, sont avant tout tenaces. Et il en faut de la ténacité pour survivre dans un monde où la moindre créature fait deux fois votre hauteur.
Enfin avouons un faible pour les Orcs. Brutes épaisses à éviter en toute circonstance, ils n'ont qu'une philosophie : « La voie du saccage ». Prétentieux, bagarreurs, cruels ils ne sont que violence et mort. Amis avec personne, ils ont un dégoût absolu pour les Humains qui « ne sont bons à rien. Il y a quelque chose de pathétique, chez eux, qui les pousse à se rendre quand ils sont encerclés. Les humains n'ont vraiment aucune fierté. » Donc les Orcs pillent régulièrement leurs fermes car « la viande des hommes est savoureuse, assez proche de celle d'un bon cochon. » Présenté comme des études anthropologiques, ces trois bouquins grouillent de clés pour ceux qui sont un peu dépassés dans les rapports compliqués entre les différentes races de cette Fantasy de plus en plus à la mode.
« Les Orcs », « Les Nains » et « Les Elfes », Le Livre de Poche, 10,50 € chaque volume.
mardi 3 décembre 2013
DE CHOSES ET D'AUTRES - Morts en beauté
A fond ! Jusqu'au bout. Paul Walker, 40 ans, star à Hollywood, est mort dans l'accident de sa Porsche. Ce passionné de voitures de course ne pouvait pas rêver meilleure sortie. Sa célébrité, il la doit à son rôle récurrent dans la franchise « Fast and furious ». Des films bourrés d'adrénaline pleins de bolides et de gangsters. Alors que les fans pleurent ce beau gosse au regard d'acier, les scénaristes se creusent déjà la tête pour intégrer cet impondérable à « Fast and Furious VII », en plein tournage et dont la sortie est programmée pour juillet prochain.
Parfois les morts de célébrités renforcent un mythe : de Brandon Lee, tué en plein tournage (la balle à blanc ne l'était pas...) à James Dean, lui aussi mort dans une Porsche en passant par David Carradine retrouvé pendu dans sa chambre d'hôtel après une expérience sexuelle ayant mal tourné. En fait, personne n'est à l'abri. Sans vouloir la mort de personne, imaginons la fin de certaines stars et tremblons avec elles : Nabilla : AVC fulgurant après que son second neurone se soit connecté sans crier gare au premier. Christophe Barbier : étranglé par son écharpe rouge prise dans les pales d'un ventilateur lors du tournage du remake du film « Le Jour et la nuit » de Bernard-Henri Levy. Philippe Candeloro : égorgé par une lame de patin à glace aiguisée par un grand couturier excédé par ses tenues de gala. Ce dernier, Karl Lagerfield : étouffé sous le postérieur imposant de Frida Kalatchenko, Femen tendance boulimique n'ayant pas apprécié les sorties du couturier sur sa conception quasi cadavérique de la beauté.
Chronique "De choses et d'autres" parue mardi en dernière page de l'Indépendant
Chronique "De choses et d'autres" parue mardi en dernière page de l'Indépendant
lundi 2 décembre 2013
DE CHOSES ET D'AUTRES - La mode selon Panini
Lundi de deuil ce matin dans les cours de récréation du monde entier : Umberto, l'un des quatre frères à l'origine des célèbres vignettes Panini est mort samedi. Lancés au début des années 60 en Italie, l'album Panini et ses autocollants ont assuré la fortune de ces vendeurs de journaux de Modène. Durant des décennies, le troc et l'échange des Panini développe l'esprit de collection des petits Français. Les vignettes donnent aussi l'impression de gagner au loto. Posséder deux Platini-Panini permet de récupérer des dizaines d'anonymes comme Thouvenel (arrière de Bordeaux) ou Domenech (autre défenseur rugueux). Ils arborent de fières bacchantes totalement passées de mode aujourd'hui.
Chronique "De choses et d'autres" parue lundi en dernière page de l'Indépendant.
Une des constantes d'ailleurs, des albums Panini sur les footballeurs : ils servent de contre-exemple aux apprentis coiffeurs. De nos jours, la coupe de Florian Thauvin (rasé sur les côtés, à la Desireless en haut) fait parler plus que ses exploits à l'OM. Et ne croyez pas que les petites couettes de Sagna ou les circonvolutions capillaires d'un Pogba soient une nouveauté. Il suffit de tomber sur un album Panini des années 70 pour s'écorcher les yeux avec des raies au milieu ou des rouflaquettes. Photos toujours prises de face. A l'exception de Ribéry, le seul à posséder une dérogation pour poser de profil. Le bon, de préférence.
Assez peu sportif dans l'âme (encore moins dans le corps), je dois vous avouer que personnellement, vous me dites Panini, je vous réponds sandwiches chauds au fromage fondant. « On n'est pas gros à lécher des murs ! » me serine souvent mon épouse. Pas faux.
Assez peu sportif dans l'âme (encore moins dans le corps), je dois vous avouer que personnellement, vous me dites Panini, je vous réponds sandwiches chauds au fromage fondant. « On n'est pas gros à lécher des murs ! » me serine souvent mon épouse. Pas faux.
Chronique "De choses et d'autres" parue lundi en dernière page de l'Indépendant.
dimanche 1 décembre 2013
BD - Revanche pour les exploités
Vous vous sentez harcelé au travail pour un petit chef odieux ? Au chômage après une délocalisation sauvage justifiée pour assurer les dividendes des actionnaires ? Ou tout simplement lassé de l'inaction (voire parfois de la complicité) des syndicats ? Votre solution se nomme Revanche. M. Revanche est au cœur du système. La journée, il est l'assistant de la patronne du Modef, la puissante organisation patronale. La nuit, c'est le justicier des victimes du capitalisme.
Nicolas Pothier, le scénariste, imagine un monde où seule la manière forte importe. Contre la violence sociale des fonds d'investissement, il oppose la rudesse des poings de Revanche. Le justicier des « masses laborieuses » ne fait pas dans la dentelle. Et généralement ça marche car les patrons exploiteurs sont souvent des couards. A des milliers de kilomètres du politiquement correct, ces histoires courtes sont mises en images par Jean-Christophe Chauzy, au style hybride entre réalisme cru et caricature rigolarde. Dans ce second tome vous croiserez la route d'un fabricant de prothèses mammaires défectueuses, d'un contremaître raciste et d'un producteur de cinéma véreux. Toute ressemblance avec de véritables personnes... apporte encore plus de saveur à l'ensemble.
« Revanche » (tome 2), Éditions Treize Étrange, 13,90 €
samedi 30 novembre 2013
De choses et d'autres - Impression de déjà-vu
La semaine dernière, quand tous les médias diffusent une photo du tireur de Libération, je suis frappé par ce visage extrait d'une vidéo surveillance. Une impression de déjà-vu. Pire, je suis persuadé le connaître. Sorti du contexte, ce portrait me fait définitivement penser à Jean-Luc Delarue. Problème : je sais parfaitement que l'animateur télé est mort d'un cancer il y a un an. N'ayant pas envie d'être pris pour un fou, je garde mes réflexions pour moi. Indécrottable cartésien, je ne crois pas aux fantômes, d'autant moins que le cliché est diffusé par la Préfecture de police.
Mais plus je regarde ce visage pixélisé, aux mauvaises couleurs, bonnet au ras du front et lunettes rondes, plus je trouve la ressemblance frappante. Je ne suis pas le seul, heureusement. Sur le net, certains adeptes du « complot » prétendent que le richissime producteur télé, après s'être converti à l'islam et fait croire à sa mort, sort de sa retraite pour assassiner les journalistes progressistes de Libération...
Trois jours plus tard le visage a un nom, Jean-Luc Delarue est rentré dans sa tombe et les conspirationnistes se creusent la tête pour trouver une explication encore plus vaseuse. Reste cette impression de déjà-vu. Une photo, un visage, une situation : parfois l'inexplicable erre aux portes de notre esprit.
Mais plus je regarde ce visage pixélisé, aux mauvaises couleurs, bonnet au ras du front et lunettes rondes, plus je trouve la ressemblance frappante. Je ne suis pas le seul, heureusement. Sur le net, certains adeptes du « complot » prétendent que le richissime producteur télé, après s'être converti à l'islam et fait croire à sa mort, sort de sa retraite pour assassiner les journalistes progressistes de Libération...
Trois jours plus tard le visage a un nom, Jean-Luc Delarue est rentré dans sa tombe et les conspirationnistes se creusent la tête pour trouver une explication encore plus vaseuse. Reste cette impression de déjà-vu. Une photo, un visage, une situation : parfois l'inexplicable erre aux portes de notre esprit.
jeudi 28 novembre 2013
Romans policiers - L'Amérique au noir avec John Brandon et Michael Connelly
Les Américains, s'ils n'ont pas inventé le roman policier, l'ont cependant élevé au rang d'institution. Exemple avec John Brandon et Michael Connelly.
Au pays du libéralisme absolu, pas toujours évident de survivre en restant dans la légalité. Surtout quand on est des péquenots du fin fond de l'Arkansas. Swin et Kyle ont deux parcours parallèles. Deux jeunes Américains, issus d'un milieu pauvre, sans diplômes ni plan de carrière. Leur histoire est racontée dans Little Rock, polar de John Brandon. Après diverses errances et petits boulots, ils finissent, comme beaucoup, à trouver une situation dans le trafic de drogue. Un travail comme un autre dans cette Amérique où le commerce est roi, surtout s'il y a de la demande. Et en matière de drogue, on peut faire confiance aux Américains, ce n'est pas demain la veille que le marché s'effondrera. Au hasard des rencontres et des dépannages, Swin et Kyle vont se retrouver « employés » d'un certain Frog. Ils ne le connaissent pas, mais lui obéissent au doigt et à l'œil. Un jour ils se retrouvent dans le même camion pour convoyer quelques cartons au contenu illicite. Ils ne savent pas qu'ils font également partie du deal. Fournis comme main d'œuvre à Bright, officiellement responsable de l'entretien d'un parc naturel, officieusement gros dealer de la région. Swin et Kyle, aux caractères pourtant opposés (l'un est impulsif, l'autre beaucoup plus raisonné), vont devenir collègues, puis amis. Ils semblent avoir enfin trouvé cette stabilité qui leur manquait tant. 80 % de leur temps est consacré au parc. Nettoyer, accueillir les touristes, chasser les jeunes fêtards. Pour le reste, ils font du transport. Comme avec Frog.
Grosse embrouille
Réceptionner de la drogue, la livrer à des détaillants. Rien de bien dangereux. Sauf quand un jeunot veut vous doubler. Alors le petit quotidien pépère s'écroule. Et il vaut mieux avoir de bons réflexes pour s'en tirer.
Le roman de John Brandon a parfois des airs de chroniques sociales d'une certaine Amérique, pauvre mais débrouillarde. Et comme on est résolument dans le domaine du polar, les flingues longtemps confinés dans les boîtes à gants des divers véhicules empruntés par le duo finissent par sortir et imposer leur loi. Un retour à la réalité violent, forcément violent. La construction est parfois un peu déroutante, avec des retours dans le passé de quelques personnages secondaires, mais le style, sec et coupant, donne l'impression au lecteur d'être dans un film entre Tarantino et les frères Coen. Un régal.
Si l'Arkansas est paumé, la Californie attire toujours autant les ambitieux. Les détraqués aussi, Harry Bosch, le flic imaginé par Michael Connelly en sait quelques chose. Romancier prolixe, Connelly est devenu une valeur sûre de la littérature noire. Les éditions Calmann-Lévy rééditent toute son œuvre dans une collection dédiée. Vient de sortir « Wonderland Avenue », roman du début des années 2000. Dans une préface inédite, l'auteur avoue que ce titre est « probablement un de mes romans préférés. J'adore les histoires où le passé surgit de terre et nous rattrape dans le présent. » Le passé c'est l'humérus d'un enfant retrouvé par un promeneur dans un bois de Wonderland Avenue. Bosch va se lancer à la recherche de l'histoire de cette petite victime innocente. Une enquête très éprouvante mais inoubliable. Enfin pour les accros de Michael Connelly, ne manquez pas également dans la collection Points le gros volume (1000 pages, 14,50 €) reprenant deux enquêtes de l'avocat Mickey Haller, « La défense Lincoln » et « Le verdict du plomb ».
« Little Rock » de John Brandon, Éditions du Masque, 19,50 €
« Wonderland Avenue » de Michael Connelly, Calmann-Lévy, 17 €
mercredi 27 novembre 2013
BD - Sokal envoie son canard à la mer
Canardo enchaîne les enquêtes avec une régularité de chronomètre depuis une dizaine d'années. Le canard détective privé, anti-Donald de légende, n'a pourtant pas l'intention de se remettre à travailler. Il a accepté de garder son neveu, Marcel, adolescent à la langue bien pendue, pendant les vacances chirurgicales de sa sœur et de son mari (il vient de lui payer une nouvelle poitrine dans une clinique aux Seychelles...).
Notre héros va devoir cependant partir en urgence au Koudouland, île paradisiaque mais où des terroristes viennent d'enlever la femme d'un riche entrepreneur immobilier. Il rejoint donc pour les rivages du lagon d'un célèbre mérou à pois rouge au centre d'une polémique internationale. Un peu plus décousue et moins sombre que les précédents albums, cette enquête de Canardo semble marquer un tournant dans la série. Carrément en retrait, Canardo est comme absent. Le vieux canard en a marre de l'aventure. Et franchement il ne supporte pas cette chaleur. Vite, que Sokal son créateur le remettre dans les brumes et pluies glacées du Belgambourg...
« Canardo » (tome 22), Casterman, 10,95 €
mardi 26 novembre 2013
BD - "Loup de Pluie", le Western ultime de Jean Dufaux et Ruben Pellejero
Quand Jean Dufaux décide d'écrire le scénario d'un western, on se doute que cela va aller un peu plus loin qu'une banale série B, voire d'une daube au spaghetti. Le scénariste donne une dimension de tragédie à cette histoire de vengeance, de tolérance et de folie. Un souffle, une profondeur, rares de nos jours dans la BD, renforcés par les dessins de Ruben Pellejero, présenté par l'éditeur comme le « maître de la BD espagnole ». C'est un peu réducteur, mais pas si éloigné que cela de la réalité. Le second tome de « Loup de pluie » est aussi violent et dramatique que le premier. L'Indien, a tué un Blanc raciste pour protéger un ami, Blanc mais tolérant. Il prend la fuite. Pour assouvir sa vengeance, la famille Cody prend en otage Blanche, la fille des McDell, protecteurs de Loup de Pluie. Au fond d'un canyon, les deux clans vont s'affronter dans une bataille sanglante. A moins que les Indiens ne mettent tout le monde d'accord. En parallèle à ces scènes d'une grande tension, on suit la quête de Petite Lune, une Indienne sur les traces du légendaire Bison Blanc. Rayon de soleil et d'espoir dans un monde cruel et violent, elle saura conquérir le cœur de Bruce McDell et faire confiance au fantôme agissant de Loup de Pluie. Tout simplement grandiose.
« Loup de Pluie » (tome 2), Dargaud, 13,99 €
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