Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mercredi 12 juillet 2017
De choses et d'autres : Tous les touristes sont bons à prendre
Incroyable. Encore moqué il y a quelques mois en raison de ses soucis techniques récurrents, le téléphérique de Brest est devenu depuis le début de l’été une des attractions touristiques de la préfecture du Finistère. Les deux cabines du téléphérique, prévu initialement comme un moyen de déplacement doux pour les urbains Bretons, s’est transformé en un lieu qu’il faut absolument visiter et emprunter avant de quitter la ville. Pourtant ils étaient nombreux à se moquer de ce téléphérique planté au-dessus de la rade, loin de tout sommet enneigé.Et quand la mairie de Perpignan a envisagé de construire elle aussi un téléphérique, les ricanements ont été encore plus sardoniques. Paradoxe des gens pleins de certitudes. Comme à la fin du XIXe siècle quand les opposants à la tour de M. Eiffel menaient campagne contre cette abomination qui allait défigurer la plus belle ville du monde. On connaît la suite... Le téléphérique de Brest, à une autre échelle, est sur le point de suivre le même chemin.
Le tourisme obéit à des règles parfois très complexes. Les responsables sont persuadés que seules les « beautés naturelles » peuvent attirer. Alors qu’en réalité, pour quelques milliers de plagistes en bord de mer,il y a des millions de visiteurs à la Cité de Carcassonne, au Pont du Gard ou sur le Canal du Midi. Des réalisations humaines pas destinées à attirer le chaland mais qui sont devenues au fil du temps les meilleurs atouts de la région.
Alors imaginez aujourd’hui la renommée du Pays catalan si le projet de téléphérique entre la plaine et le Canigou avait abouti. Le département serait la première destination touristique d’Occitanie mais même de France et d’Europe. Il faut parfois faire confiance aux fous ambitieux. Ce sont souvent des visionnaires.
Chronique parue le 12 juillet en dernière page de l'Indépendant.
vendredi 24 juillet 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - La tour du rêveur
mardi 3 juin 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Étonnants touristes (1)
Dans la réalité, notre chemin a croisé d'étonnants touristes. Français, bien évidemment... Premier choc à la réception de l'hôtel. Un groupe de quatre personnes, deux couples, accapare la jeune femme au sourire radieux. Elle a du mérite. Son badge nous apprend qu'elle s'appelle Svetlana. Zen, Svetlana, malgré les grimaces d'un petit moustachu en short et sandales ouvertes (avec chaussettes). « J'ai demandé vue sur la mer. Je n'ai pas la vue. Vous devez m'offrir le repas de midi en dédommagement ! ». Nous observons le pauvre homme monter dans les tours. Il devient rouge. Gare à la crise d'apoplexie. Discrètement, Svetlana demande à un responsable qui, fort de son expérience, renifle le vindicatif un peu lourd et donne son accord.
Il est tout fier maintenant le petit moustachu. Il appelle bruyamment sa femme restée en retrait. « Monique ! Monique ! ». La prend à témoin pour se vanter de son efficacité et de s'étonner auprès de ses amis : « Vous auriez dû négocier le repas du midi. Quand, même, on n'a pas la vue ! ». Nous avançons d'un pas, persuadés que notre tour arrive. Perdu, c'est Monique qui part à l'assaut de la pauvre Svetlana.
À suivre...
mercredi 27 novembre 2013
BD - Sokal envoie son canard à la mer
mardi 28 juillet 2009
BD - Cuba tourista
Avant de partir en vacances à l'étranger, mieux vaut se renseigner sur sa destination. Ainsi les deux vacanciers, héros de cette nouvelle série de Yves Montagne, ont peut-être choisi Cuba pour de mauvaises raisons.
Ce gentil couple, composé d'Alex, un peu casanier et horriblement jaloux et d'Anna, plus aventurière et ouverte aux rencontres avec les autochtones, aurait du oublier les clichés de Cuba la rouge, fière et chaleureuse. Ils débarquent dans un pays où le touriste est avant tout un pigeon à plumer. Une première impression qui sera cependant atténuée par la suite grâce à la musique, seul plaisir et surtout liberté accessible à tout le monde.
Cet album, tout en offrant une vision réaliste et non édulcorée de Cuba, n'en oublie pas de faire rire le lecteur. L'auteur a donc exagéré la mauvaise humeur d'Alex, entraîné malgré lui dans des galères de plus en plus importantes. Le dessin, très fluide et dynamique, se veut humoristique tout en situant l'histoire dans des décors plus vrais que nature.
« Les vacanciers » (tome 1), Vents d'Ouest, 9,40 €



