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mercredi 19 mars 2025

BD - Quand Cuba était sous influence

Cuba est redevenu une destination touristique prisée malgré la dictature. C'était déjà le cas dans les années 50, avant que Fidel Castro et ses "barbudos" ne fassent chuter Batista. Le premier tome de cette série écrite par Frédéric Brrémaud et dessinée par Vic Macioci débute en 1958. Dans une capitale cubaine en pleine effervescence (un match de base-ball passionne les foules), les deux employés de l'agence de détective Valdès sont chargés d'accueillir au port la fille du patron, Lily, une jeune Américaine. 

Son père, aux prises avec une branche de la mafia locale, doit accomplir une mission risquée pour effacer une dette. Il va charger ses deux employés, John Botia (un ancien agent de la CIA) et José Cojones (un local couard et lâche, l'élément comique du trio), d'enlever la femme d'un rival. Lily voudra apporter son aide, comme pour prouver son amour pour ce père qu'elle n'a quasiment pas connu. Entre le gouvernement corrompu, la police violente, les gangsters encore plus sadiques, les manoeuvres de déstabilisation de la CIA et les attaques des Révolutionnaires, les trois compères vont avoir beaucoup de difficultés à sauver leur otage et leurs fesses. 

Tout en étant un véritable polar, ancré dans la réalité historique, c'est avant tout une BD d'action au second degré, avec de nombreux gags et des situations hautement risibles, même si le danger est réel. La mise en place est un peu longue, mais une fois la course lancée sur l'île, les scènes s'enchaînent et le trait ferme et plein de force de Vic Macioci fait le idéalement le job. 

Vivement le second tome pour savoir si John, José et Lily vont parvenir à sauver Valdès. Quant à l'avenir de Cuba, de Batista et de Castro, il fait désormais partie de l'histoire du XXe siècle.   

"Havana Split" (tome 1), 96  pages, 17,50 €

dimanche 18 août 2024

BD - Spirou à Cuba


Après Spirou chez les Soviets de Fabrice Tarrin, le Narbonnais, place à Spirou à Cuba (La baie des Cochons est le véritable titre) par Elric, le néo-Perpignanais. Une aventure du groom rouge lançant véritablement la collection « Classique ». En clair, des auteurs actuels proposent des suites à des albums du grand Franquin.

La baie des Cochons est le prolongement de l’album Le prisonnier du bouddha. Écrite par Clément Lemoine et Michael Baril, l’histoire débute par la venue à New York de Spirou et Fantasio, envoyés spéciaux de leur journal, le Moustique, pour le discours de Fidel Castro à la tribune de l’ONU.


Nous sommes en 1961 et la Guerre froide bat son plein. Spirou, suspecté d’être un espion américain est enlevé par les Castristes et envoyé en prison à la Havane. Fantasio, avec l’aide d’agents US, va tenter de le libérer tout en participant à l’opération militaire de la baie des Cochons.

Un mélange très fluide entre histoire contemporaine, fiction et gags essentiellement amenés par Fantasio. L’album se laisse lire, même s’il est très loin de la maestria de Franquin. Un hommage dans l’esprit pour une collection qui annonce deux autres titres à paraître dont un très appétissant Le trésor de San Inferno scénarisé par Trondheim et dessiné par Fabrice Tarrin, seul héritier graphique de Franquin à la hauteur.
« La baie des Cochons », Dupuis, 64 pages, 13,50 €

vendredi 1 mars 2024

BD - Cuba, la révolution et la mafia


Comment Fidel Castro a pris le pouvoir à Cuba ? La réponse est dans ce très gros roman graphique (250 pages) des Québécois Michel Viau et Djibril Morissette-Phan. Havana Connection, pour raconter la révolution castriste, adopte la vision d’un Canadien qui était aux premières loges. Un Canadien célèbre : Lucien Rivard.

En 1956, alors que le dictateur Batista, appuyé par les USA, règne sur l’île, la mafia est persuadée que ce pays à quelques heures de la Floride peut devenir le nouveau Las Vegas. Lucien Rivard débarque à la Havane avec le titre de patron d’un cabaret. En réalité, c’est un sous-marin de la mafia, chargé d’ouvrir un casino pour blanchir l’argent sale et faire transiter la drogue en provenance de la French Connection. Il a également un petit business de trafiquant d’armes.

Le lecteur vit les soubresauts de l’insurrection par l’intermédiaire de Lucien et d’un de ses employés au bar. Lucien qui n’approuve pas les méthodes très violentes de Batista. Mais il est obligé de les tolérer pour ne pas se mettre la mafia américaine à dos. Il va rééquilibrer son karma en vendant des armes aux révolutionnaires menés par Castro. Un roman graphique historique qui se lit comme un polar. Même si on connaît la fin.

Une copieuse partie documentaire en fin de volume raconte ce qu’ils sont devenus. Lucien Rivard, de retour à Montréal, a finalement été extradé aux USA et purgé quelques années de prison, Batista a terminé son existence en exil au Portugal puis en Espagne. Quant à Fidel Castro, il est toujours vénéré comme le libérateur par une grande majorité de Cubains.

« Havana Connection », Glénat, 248 pages, 27,50 €


mardi 25 février 2014

BD - Traque et traquenard dans "Perico" de Berthet et Hautière


« Ligne noire », nouvelle collection des éditions Dargaud est directement inspirée de la mythique série Noire. Des histoires sombres, dessinées par Philippe Berthet, l'unique illustrateur très ligne claire de la série. Premier titre avec « Perico » (perruche en espagnol, mais également cocaïne en argot cubain) sur un scénario original de Régis Hautière. 
A la fin des années 50, à Cuba, pays en pleine déconfiture peu de temps avant l'arrivée de Castro au pouvoir, Joaquim, un jeune employé d'un hôtel restaurant appartenant au caïd de la pègre locale, récupère une valise bourrée de dollars. Avec ce trésor, il quitte l'île en compagnie de Livia, une chanteuse de talent promise en « cadeau » au président dictateur Battista par le gangster. 

Le couple va tenter de rejoindre Hollywood par la route. Des relations compliquées entre Joaquim et la diva, l'incrustation d'un joli et mystérieux) blondinet dans la voiture décapotable et les hommes de main à leurs trousses, l'action ne manque pas. 
Un road movie tendu et dramatique, mis en couleur par Dominique David qui a peut-être donné un coup de main à Berthet sur les dessins, le héros ressemblant énormément à Jimmy Boy, son héros si attachant mais abandonné faute de succès.

« Perico » (tome 1), Dargaud, 14,99 €

mardi 28 juillet 2009

BD - Cuba tourista


Avant de partir en vacances à l'étranger, mieux vaut se renseigner sur sa destination. Ainsi les deux vacanciers, héros de cette nouvelle série de Yves Montagne, ont peut-être choisi Cuba pour de mauvaises raisons. 

Ce gentil couple, composé d'Alex, un peu casanier et horriblement jaloux et d'Anna, plus aventurière et ouverte aux rencontres avec les autochtones, aurait du oublier les clichés de Cuba la rouge, fière et chaleureuse. Ils débarquent dans un pays où le touriste est avant tout un pigeon à plumer. Une première impression qui sera cependant atténuée par la suite grâce à la musique, seul plaisir et surtout liberté accessible à tout le monde. 

Cet album, tout en offrant une vision réaliste et non édulcorée de Cuba, n'en oublie pas de faire rire le lecteur. L'auteur a donc exagéré la mauvaise humeur d'Alex, entraîné malgré lui dans des galères de plus en plus importantes. Le dessin, très fluide et dynamique, se veut humoristique tout en situant l'histoire dans des décors plus vrais que nature.

« Les vacanciers » (tome 1), Vents d'Ouest, 9,40 € 

mercredi 6 février 2008

BD - Cuba libre

En 1902, Cuba a failli devenir le 46e état. Les USA, qui occupaient l'immense île des Caraïbes depuis quelques années, après l'élection d'un président fantoche, étaient sur le point de lui faire signer le traité d'annexion. 

Mais c'était sans compter sur les membres de l'agence WEST (Weird enforcement special team), des mercenaires venus sur place pour aider les Américains mais qui par éthique vont changer d'employeur et se mobiliser pour le peuple cubain en révolte. Le premier tome avait un fort goût de fantastique. Vaudou et magie noire avaient occupé le devant de la scène. 

Dans cette seconde partie, toujours écrite par Xavier Dorison et Fabien Nury avec Christian Rossi au dessin et aux couleurs, c'est la politique qui prend sa revanche. Reste qu'avec Chapel et ses hommes, souvent, avant que la raison ne l'emporte, les armes doivent parler. Les scènes de bagarre ou de combat sont donc nombreuses et les coups de théâtre multiples. 

La série est devenue en quatre albums une référence dans le genre BD d'action et de distraction, avec en plus quelques explications historiques toujours enrichissantes.

« West », Dargaud, 13 €