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mercredi 12 juillet 2017

De choses et d'autres : Tous les touristes sont bons à prendre


Incroyable. Encore moqué il y a quelques mois en raison de ses soucis techniques récurrents, le téléphérique de Brest est devenu depuis le début de l’été une des attractions touristiques de la préfecture du Finistère. Les deux cabines du téléphérique, prévu initialement comme un moyen de déplacement doux pour les urbains Bretons, s’est transformé en un lieu qu’il faut absolument visiter et emprunter avant de quitter la ville. Pourtant ils étaient nombreux à se moquer de ce téléphérique planté au-dessus de la rade, loin de tout sommet enneigé.Et quand la mairie de Perpignan a envisagé de construire elle aussi un téléphérique, les ricanements ont été encore plus sardoniques. Paradoxe des gens pleins de certitudes. Comme à la fin du XIXe siècle quand les opposants à la tour de M. Eiffel menaient campagne contre cette abomination qui allait défigurer la plus belle ville du monde. On connaît la suite... Le téléphérique de Brest, à une autre échelle, est sur le point de suivre le même chemin. 
Le tourisme obéit à des règles parfois très complexes. Les responsables sont persuadés que seules les « beautés naturelles » peuvent attirer. Alors qu’en réalité, pour quelques milliers de plagistes en bord de mer,il y a des millions de visiteurs à la Cité de Carcassonne, au Pont du Gard ou sur le Canal du Midi. Des réalisations humaines pas destinées à attirer le chaland mais qui sont devenues au fil du temps les meilleurs atouts de la région. 
Alors imaginez aujourd’hui la renommée du Pays catalan si le projet de téléphérique entre la plaine et le Canigou avait abouti. Le département serait la première destination touristique d’Occitanie mais même de France et d’Europe. Il faut parfois faire confiance aux fous ambitieux. Ce sont souvent des visionnaires.

Chronique parue le 12 juillet en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 4 décembre 2012

BD - Cinéaste engagé avec "Un homme est mort" de Kris et Davodeau

C'est l'histoire d'un film, d'une lutte, d'un homme. En 1950, la grève générale paralyse la reconstruction de Brest. Régulièrement la CGT organise des manifestations pour demander des augmentations et surtout du lait pour les enfants. Le 17 avril, un dimanche, la police titre sur la foule. Edouard Mazé, militant CGT, est tué d'une balle dans la tête. De cette histoire des luttes sociales, il ne reste plus que des souvenirs. Pourtant, un film retraçait les faits. Un documentaire d'un peu plus de 15 minutes, tourné par René Vautier et diffusé dans la foulée sur les piquets de grève. Un témoignage unique, totalement disparu aujourd'hui. C'est l'histoire de ce film que Kris (scénario) et Davodeau (dessin) racontent une BD. La version poche chez Folio s'enrichit d'un dossier complet sur l'histoire du mouvement et les témoignages des rares survivants.
« Un homme est mort », Folio BD, 7,65 €