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jeudi 13 octobre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Vertiges


tour
Impossible pour les gens comme moi qui souffrent du vertige de comprendre l'envie de certains de construire des tours de plus en plus hautes. Dubaï qui abrite déjà le Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel du monde (il culmine à 828 mètres), vient de lancer cette semaine la construction annoncée comme la plus haute du monde. L'émirat n'a pas révélé sa hauteur exacte mais elle sera comprise entre 950 et 1100 mètres. Ce n'est pas de l'approximation (je n'accorderai aucune confiance à un architecte qui élabore ses plans avec un pourcentage d'erreur comme pour un vulgaire sondage) mais un secret face à la concurrence. Si moi j'ai le vertige (pas pu dépasser le second étage de la tour Eiffel) les rois du pétrole eux aiment contempler leur désert de haut, de très haut. Dubaï, fier de ses records d'altitude, doit se méfier de l'Arabie Saoudite. Cette autre puissance pétrolière a lancé la construction à Jeddah, ville portuaire sur la mer Rouge, d'une tour qui doit elle culminer à plus d'un kilomètre de hauteur.
Le souci des tours c'est qu'elles peuvent s'écrouler. Comme potentiellement tous les bâtiments en cas de séisme. Mais depuis le premier étage de ma maison de village je tombe de moins haut. Cela suffit à me rassurer. Et explique pourquoi jamais, au grand jamais, je n'imiterai ces milliers de touristes qui feront le déplacement, juste pour un point de vue de quelques minutes.

vendredi 24 juillet 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - La tour du rêveur

Nichée au fond du vallon, elle émerge des arbres, majestueuse. Une tour surmontée de verdure, dernier vestige d'un château en ruines. Visible depuis la petite route qui mène au hameau homonyme, elle m'a tapé dans l'œil par sa majesté et son faîte de buissons. Je n'ai qu'une envie : la voir de plus près. Il faut deviner, entre ronces et orties (mes mollets garderont quelques jours les traces de la balade), le début du chemin qui mène à sa base. Après l'asphalte brûlant, place à la fraîcheur de la sente qui serpente vers le petit torrent dont on devine le gargouillis tout en bas. Chênes et châtaigniers à la pente et masquent l'édifice. Un mur écroulé, un bout de rempart, me voilà enfin nez à nez avec elle. J'enjambe une ficelle, de celles qui servent à lier les bottes de foin, fais semblant de ne pas voir le panneau « propriété privée » et pénètre dans l'édifice par une ouverture dans la muraille effondrée. Haute de 30 mètres, la tour semble encore très solide. Le rez-de-chaussée donne par deux ouvertures sur le vallon. Vue à pic, calme et repos. Les graffitis sur les murs oscillent entre banale obscénité et déclaration d'amour. Mon imagination va plus loin. Lorsque le château était habité, que des gardes surveillaient les environs à l'affût d'envahisseurs. Je reste là à rêver quelques minutes. Je fais le plein d'images, de sensations, un peu déçu de ne pouvoir monter plus haut. Car si mon esprit est leste à s'envoler dans les siècles passés, mon corps, lui, m'empêche d'escalader ces murs de pierre branlants. La tour gardera une part de mystère. Ce n'est sans doute pas plus mal.