mardi 23 août 2022

Roman - Face-à-face glacial

Parmi les romans de la rentrée littéraire de 2022, L’homme peuplé de Franck Bouysse marquera durablement ses lecteurs et lectrices. Un face-à-face indirect entre Harry, écrivain en mal d’inspiration et Caleb, paysan taciturne. Le premier, après un premier texte couronné de succès, se retrouve bloqué devant la page blanche. Il décide d’acheter une vieille ferme en l’état (avec les meubles des anciens propriétaires) perdue dans la campagne française et tente de retrouver l’inspiration dans cet environnement nouveau.

En parallèle à sa découverte de ce lieu froid et peu engageant, on découvre comment Caleb, éleveur de moutons dans la bâtisse voisine voit l’arrivée de cet étranger. Caleb, solitaire, rejeté de tous car il a un don de guérisseur. Mais pour les villageois, c’est un sorcier dangereux. Ce texte très littéraire, écrit avec un classicisme formel, alterne les deux points de vue.

Deux hommes radicalement différents, qui s’évitent mais qui sont reliés par l’employée de l’épicerie du village, Emma, qui joue au final un rôle central dans l’intrigue. Entre thriller psychologique, conte fantastique et réflexion philosophique sur l’inspiration et l’exclusion, L’homme peuplé est un roman fort et multiple à ne pas manquer.

« L’homme peuplé » de Franck Bouysse, Albin Michel, 21,90 €

Roman - Rentrée littéraire 2022 : le roman "GPS" de Lucie Rico fait parler de lui

Parmi les 490 romans de la rentrée littéraire, GPS de la Perpignanaise Lucie Rico est souvent cité parmi les titres à suivre pour les prix de l'automne.

Son premier roman avait fait forte impression. Un beau succès critique gâché par le confinement puisque Le chant du poulet sous vide de Lucie Rico était sorti en plein confinement. Un peu plus de deux années plus tard, la jeune romancière, originaire de Perpignan, récidive avec GPS. Mais cette fois, son roman sort en pleine rentrée littéraire, il est arrivé hier dans toutes les librairies de France.

Loin d’être un handicap, cela semble être tout bénéfice pour ce roman qui raconte l’histoire d’une jeune fille en grande difficulté sociale. Elle reste cloîtrée chez elle. mais quand sa meilleure amie l’invite à ses fiançailles, elle doit obligatoirement sortir. Et pour l’aider, elle va suivre le signal GPS de son amie. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse.

Dans l’air du temps, avec suspense et analyse de notre société, ce texte a déjà été repéré par nombre de critiques littéraires qui lui voient des chances dans les différents prix littéraires. L’Agence France Presse, dans sa présentation de la rentrée, a clairement laissé entendre que parmi « les jeunes auteurs », GPS de Lucie Rico (avec également Émilienne Malfatto ou Guillaume Lopez), « pourraient causer la surprise. »

« GPS » de Lucie Rico, éditions P.O.L., 224 pages, 19 €

lundi 22 août 2022

De choses et d'autres - Ah bon ? Danse !

Du sang et des larmes ! Le discours préliminaire d’Emmanuel Macron au premier conseil des ministres de rentrée la semaine dernière a donné le ton de ce qui nous attend. Terminé le bon vieux temps du « koikilenkoute », place à la fin de l’abondance et de l’insouciance. Alors que les gastronomes se rassurent, le président ne parle pas de cette spécialité de Haute-Savoie qui tire son nom de la race de vache dont est issu ce fromage. Quand il parle d’abondance, c’est plutôt de biens de consommation, comme fruits, légumes et autres produits manufacturés. De l’essence aussi. Et peut-être de l’électricité.

Il y a un peu plus de deux ans il nous a annoncé un soir à la télé, l’air grave qu’on était en guerre. Aujourd’hui, encore moins souriant, place logiquement au rationnement. Mais il est passé où le président en vacances en train de surfer sur les vagues de la Méditerranée au guidon de son jet ski ? De retour à Paris, il a toujours le bronzage mais a perdu le sourire. Alors que franchement, ceux qui devraient tirer la tronche, ce sont les Français qui se demandent s’ils pourront se chauffer en hiver, voire s’éclairer autrement qu’à la bougie.
Pour ce qui est de l’alimentation, je sens une vague forte d’adhésion au vegan. Pas par conviction, juste à cause du prix de la viande qui va devenir une valeur de placement au même titre que l’or. Et pour ce qui est des légumes, il faudra se contenter de patates et de rutabagas (bien que ces tubercules, très populaires durant la dernière guerre, soient devenus des signes extérieurs de boboïsme).
Sans oublier les pissenlits. Évitez quand même de les déguster par la racine. Mais la rentrée n’est pas encore véritablement là. Profitez de ces trois derniers jours d’août et ne cédez pas au pessimisme ! Et comme le dirait la cigale de la fable : Ah bon ? Danse ! Maintenant.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le lundi 29 août 2022

Témoignage - Marie Rouanet raconte Pierre Soulages

Marie Rouanet vient de publier un texte court, très poétique, sur Pierre Soulages, son art et sa vie aveyronnaise.

La romancière Marie Rouanet, installée depuis des années à Camarès dans l’Aveyron, avoue une grande admiration pour Pierre Soulages. Un autre Aveyronnais, peintre centenaire, maître du noir obscur, vivant désormais à Sète mais qui a conservé des racines dans cette terre rude du nord de l’Occitanie. Marie Rouanet a mis sa plume au service de l’artiste. Elle signe un petit livre, sorte de long poème en prose, racontant, imaginant, le parcours d’un Soulages jeune, ouvert à la vie, aux couleurs, odeurs et sons de son quotidien d’enfant ruthénois.

Il aime découvrir les échoppes des artisans, admirer leur travail, leurs outils, leurs créations : « Les mains des ouvriers, épaisses, durcies de cals, fortes comme des étaux devaient pourtant être minutieuses. » Inconsciemment, il découvrait ce qui allait conditionner sa vie, son destin : « Tout cet enchaînement de forces aboutissait à la main nue, seule, capable de ce point d’orgue : l’art. » Attachée à la culture occitane, Marie Rouanet s’est trouvé un point commun avec Pierre Soulages quand il parle de son appartenance au « Pays ». « Lorsque l’on me demande si je suis Aveyronnais, je réponds : ‘Je suis Rouergat’. Le mot désigne un espace qui n’a aucune existence administrative. Il s’agit d’une certaine superficie où je me sens chez moi. Je n’y vais pas tous les jours mais assez pour y avoir des habitudes et des amis. »

« Le silence est l’écrin de la vie intérieure » 

Enfin ce petit fascicule s’achève avec un chapitre sur l’abbaye Sainte-Foy de Conques, sublimée par les vitraux de Soulages. Certainement la partie la plus poétique, belle, lumineuse. Comme si l’inspiration était évidente dans ce lieu ou « le silence est l’écrin de la vie intérieure ». Et Marie Rouanet d’expliquer qu’en ce lieu, « à la place de l’éblouissement des yeux tu trouves l’indicible, l’invisible. Conques, mon chef-d’œuvre. Mon chant du cygne. »

Cet hommage de Marie Rouanet, une grande écrivaine d’Occitanie à Pierre Soulages, un autre grand de la culture régionale, prouve combien le territoire regorge de talents mondialement reconnus permettant de faire rayonner ce petit bout du Sud de la France bien au-delà de nos frontières.

« Les dits de Pierre Soulages » de Marie Rouanet, Fleurines, 6 €

dimanche 21 août 2022

De choses et d’autres - A chacun son abondance

En déclarant la fin de l’abondance à brève échéance, Emmanuel Macron nous a forcés à faire un rapide tour d’horizon de nos fameuses abondances. Force est de constater que ce mot a des implications souvent très différentes en fonction de nos origines. Pour les traders, rentiers et les 1 % des Français qui ont 50 % de la richesse du pays, la fin de l’abondance ce n’est pas pour demain.

Au contraire, la situation économique se détériorant, ils vont pouvoir gonfler les effectifs de leur petit personnel pour le même budget. Et être encore plus exigeants puisque les places seront de plus en plus chères.

Les cadres moyens vont devoir, à partir du 20 de chaque mois, se contenter des marques blanches de la grande distribution et revivre pour les plus anciens la pub du Canada Dry : la ressemblance est là, pas le goût ni la qualité. Pour la grande majorité des autres, des ouvriers aux chômeurs en passant par les petits retraités, l’abondance n’était qu’un vague souvenir, lointain, très lointain. Il y a longtemps qu’ils ont pris l’habitude de tout compter, de faire attention aux prix, de ne jamais dépenser avec insouciance.

En clair, rien de nouveau sous le ciel des pauvres. Si quand même, l’impression que désormais il sera malheureusement plus facile de basculer dans la grande pauvreté. Plus de chauffage, d’électricité, de toit… Se retrouver à la rue.

Ils sont déjà nombreux à y survivre et paradoxalement ils ont un point commun avec les premiers cités : malgré les prédictions à la Nostradamus du président Macron, leur quotidien ne changera pas d’un iota. Car quoi qu’il arrive, les riches semblent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 30 août 2022

Cinéma - “Les vieux fourneaux 2”, si sympathiques vieux !

 Le trio des Vieux fourneaux n’a rien perdu de sa folie iconoclaste. Un second film avec des migrants et des ruraux.


Toujours d’attaque les Vieux fourneaux. Malgré quelques années de plus au compteur, ils reviennent sur le devant de la scène pour un second film tiré des bandes dessinées. Un trio toujours aussi iconoclaste, militant et empêcheur de tourner en rond. Imaginés par Wilfried Lupano (6 albums parus aux éditions Dargaud, dessins de Paul Cauuet), ces trois retraités ont frôlé le million d’entrées dans leur premier film.

En cet été 2022, on retrouve Pierrot (Pierre Richard), le plus déterminé, en train de mettre en place un happening contre les riches devant l’ambassade de Suisse. Ils finissent tous au poste, Pierrot avec une rotule en vrac après une évacuation musclée. Dans la vraie vie, le genou du comédien audois est réellement en vrac. Résultat Pierrot se déplace avec une béquille customisée, bourrée de gadgets, de la réserve d’alcool au taser en passant par le lance boulon, si pratique dans les manifs. Une adaptation du scénario montrant combien Pierre Richard est essentiel au projet.

Mimile et Berthe, longue histoire d’amour 

Pour le militant infatigable des droits de l’Homme, le plus gros problème reste l’hébergement des réfugiés. L’hôtel particulier de Fanfan (amie de Pierrot, riche héritière mais d’extrême-gauche) va être perquisitionné. Pierrot décide de revenir dans son village gersois de Montcoeur pour cacher le groupe composé de Syriens, d’Afghans et d’Africains. Il débarque à l’improviste chez son pote Antoine (Bernard Le Coq qui reprend le rôle de Roland Giraud) et va bousculer les habitudes du petit bourg campagnard endormi.

Le film prend une tournure politique certaine, pour dénoncer les fausses peurs de cette population rurale face à des hommes et femmes fuyant dictature et mort certaine. L’histoire parle aussi de désertification, de la lente mort de ces villages de la campagne, désertés par les forces vives, devenus malgré eux les mouroirs de toute une génération. Par chance, à Montcoeur il y a quelques spécimens assez typiques. Comme Mimile (Eddy Mitchell), qui tente toujours d’inviter Berthe (Myriam Boyer), 40 ans après le premier refus de la paysanne bougonne.

Les vieux fourneaux 2 est un peu un brûlot politique, mais l’ensemble reste très marrant, avec des comédiens au top. Notamment Pierre Richard qui n’a pas perdu une miette de son dynamisme. Réponse cinglante à tous les oiseaux de mauvais augure qui distillent de fausses informations sur son état de santé. Parfois, des coups de béquilles se perdent !

Film français de Christophe Duthuron avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Bernard Le Coq, Alice Pol

 

samedi 20 août 2022

Anticipation - La nouvelle menace

Et si dans un futur proche, la plus grande menace pour l’Humanité n’était plus le réchauffement climatique, la montée des intégrismes ou l’envolée des prix des carburants mais l’émergence des intelligences artificielles ? Dans Control, thriller de Singer et Cole, deux experts américains du sujet, on est plongé dans une Amérique qui n’a plus de travail. Les robots ont commencé par les tâches répétitives et compliquées, puis, plus leur intelligence et capacité d’apprendre progressaient, ils ont aussi remplacé des professionnels comme avocats, banquiers ou journalistes.

Lisa Keegan, ancienne Marine, agent du FBI, doit apprendre le métier de policier et d’enquêteur à une nouvelle recrue, TAMS. Un robot qui lui est 100 fois supérieur dans tous les domaines. Lisa et TAMS qui devront unir leurs forces pour déjouer un vaste complot ayant pour but d’éradiquer les intelligences artificielles.

Ce thriller, parfois un peu compliqué, où toutes les innovations sont référencées, fait parfois très peur. Car déjà, dans notre quotidien, les intelligences artificielles interviennent régulièrement, sans qu’on le sache.

« Control » de P. W. Singer et August Cole, Buchet-Chastel, 22,90 €

vendredi 19 août 2022

Cinéma - Réécrire sa vie sur “La page blanche”

 "La page blanche", premier film de Murielle Magellan qui sort ce mercredi 31 août au cinéma, est une jolie comédie romantique avec une Sara Giraudeau omniprésente.


Tiré d’une BD dessinée par une femme (Pénélope Bagieu), ce film réalisé par une femme (Murielle Magellan) met une jeune femme en vedette. Eloïse (Sara Giraudeau) souffre d’une amnésie très particulière. Elle se souvient de tout excepté de ce qui à trait à sa vie. Quand elle reprend ses esprits sur le banc public d’une place parisienne, elle est incapable de se souvenir son nom, où elle habite et ce qu’elle fait dans la vie.

Déboussolée, elle va devoir se transformer dans les premières minutes du film en détective amateur pour tenter de retrouver les bases de son existence. Un début tonitruant, où la voix fluette de Sara Giraudeau, sa bouille d’ange aux grands yeux innocents font des merveilles. De la pure comédie. Mais cela se transforme petit à petit en cauchemar. Car plus Eloïse découvre ce qu’elle faisait et était dans la vie d’avant, moins elle apprécie cette jeune femme prétentieuse, ambitieuse et sans tabou.

L’égarement de la provinciale 

Vendeuse dans une librairie, elle se découvre une liaison avec son chef hiérarchique, une propension à se moquer d’une collègue (Sarah Suco) et des amitiés avec d’autres vendeurs tous plus mesquins et mauvaises langues les uns que les autres. Trop c’est trop, Eloïse décide de réécrire sa vie, avec plus de sensibilité, plus d’empathie. Mais en réalité cette provinciale qui est arrivée à Paris depuis un peu plus d’un an va tout simplement redevenir elle-même.

Car La page blanche, plus qu’un film sur l’amnésie ou la solitude des jeunes Parisiennes, est une très belle réflexion sur les origines, la famille et son cortège de secrets. Autre thématique abordé, le problème des provinciales qui perdent leurs racines en «montant» à la capitale, une problématique qui a souvent intéressé Murielle Magellan, qui a toujours essayé de poursuivre sa carrière artistique (elle est également écrivaine et met en scène des spectacles vivants) tout en conservant des attaches fortes avec sa ville d’origine, Montauban.

Un film distrayant, entre futilité et recherche de sens, qui reste une belle comédie romantique, avec happy end entre Eloïse, redevenue « humaine » et un informaticien frappadingue Moby Dick (Pierre Deladonchamps), celui qui permettra à la belle amnésique de retrouver sa fantaisie et de perdre sa morgue arrogante.

"La page blance", un film de Murielle Magellan avec Sara Giraudeau, Pierre Deladonchamps, Grégoire Ludig, Sarah Suco

 

De choses et d’autres - Braises ardentes

Être une femme politique c’est avant tout apprendre à prendre des coups. En provenance de ses collègues mâles qui en ont dans le slip, eux. Edith Cresson ou Cécile Duflot sont passées par là. Désormais la place peu enviée de femme politique française la plus détestée est occupée par Sandrine Rousseau.

Élue députée écologiste en juin dernier, elle aime aborder les sujets qui fâchent, ceux que les hommes évitent. Sandrine Rousseau ne paye pas de mine mais, telle un moustique estival affamé, elle ne cesse de tournoyer autour de ses proies qui en deviennent complètement folles. Au point de se dévoiler avec leurs gros sabots, incapables d’admettre que oui, finalement, ce qu’elle affirme est censé.

Sa dernière saillie sur la masculinité autour des barbecues en est l’exemple parfait. Immédiatement, ils sont des légions à se moquer. Comme s’il n’y avait pas des sujets plus importants à traiter...

Et pourtant, voilà bien résumé autour des braises ardentes toute la décomplexion du mec persuadé qu’il est le roi de la cuisson de la bidoche, expliquant doctement à son beau-frère quand et comment placer les entrecôtes, saucisses ou merguez sur la grille pour qu’elle soient saisies à point. Généralement, le beauf a lui aussi une théorie arrêtée sur le sujet.

Et pendant qu’ils se dorent la pilule dans les fumées âcres de la cuisson, maniant la pique comme leurs ancêtres ferraillaient avec une épée de mousquetaire, les femmes épluchent les légumes, font la vinaigrette et dressent la table. Pourtant, à les écouter, ce sont eux qui ont tout fait pour ce médiocre repas constitué de quelques morceaux de viande carbonisés (ou pas assez cuits, ça dépend).

Bref, merci Sandrine Rousseau de donner une si bonne image de la masculinité en France en cette année 2022.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 31 août 2022

BD - Genèse robotique


Il y a un peu plus d’un siècle, un auteur tchèque signait une pièce de théâtre dans laquelle il imaginait que des hommes mécaniques se soulevaient. Pour les désigner, il a inventé le terme de robot qui est dérivé de l’expression « travail forcé ».

Aujourd’hui les robots sont de plus en plus présents et l’utopie de Karel Capek toujours d’actualité. Katerina Cupova, dessinatrice tchèque, propose l’adaptation fidèle de cette pièce de théâtre (R.U.R. Le soulèvement des robots) dans un vaste roman graphique de 240 pages dessiné en douceur et teintes pastel.

Les robots, de plus en plus intelligents, décident de se passer des Humains. La jeune héroïne de l’album, Héléna Glory, fille du président, milite pour l’émancipation de ces machines pensantes. L’action se déroule sur une île isolée, dans l’usine de la Rossums Universal Robots, là où sont fabriqués ces robots de plus en plus vindicatifs.

Va-t-on assister à la fin de l’Humanité ? Faut-il accéder aux demandes des robots ? Les questions restent toujours d’actualité un siècle plus tard.

« R. U. R. Le soulèvement des robots », Glénat, 25 €