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samedi 31 août 2024

Cinéma - Pierre Richard enchante avec sa bande de « Fêlés »

 Nouveau film pour mieux comprendre le handicap, « Fêlés » permet à Pierre Richard de faire rayonner sa bonté.

Basé sur une histoire vraie, ou du moins un vrai lieu, le film Fêlés de Christophe Duthuron raconte comment une maison communautaire, unique en France, accueillant des handicapés mentaux ou malades souffrant de dépression, tente de préserver ses murs. La maison Arc-en-ciel est une association à Marmande dans le Lot-et-Garonne. Et le film de Christian Duthuron se déroule sur place, avec la collaboration des patients.

Des « malades » qui sont responsabilisés puisque ce sont eux qui gèrent le lieu. Forcément c’est un joyeux bazar, dont les angles sont arrondis dans le film par Pierre (Pierre Richard) et Daniel (Bernard Le Coq), d’anciens soignants au service des adhérents. Ils ont abandonné leur blouse blanche comme le recommandait François Tosquelles, l’inspirateur du projet.

Ce psychiatre catalan, arrivé en France parmi la cohorte des réfugiés de la Retirada, a révolutionné la pratique hospitalière psychiatrique en Lozère. Pierre en est le digne successeur. De plus en plus âgé, veuf inconsolable, il ne supporte pas quand la mairie veut récupérer les murs de la Maison Arc-en-ciel qu’il a créée avec son épouse et dont les cendres sont répandues dans le jardin.

Pourtant les patients ne se retrouvent pas à la rue. Au contraire, ils auront un lieu encore plus grand, plus adapté. Mais Pierre s’accroche et persuade les adhérents de tout faire pour racheter le bâtiment. C’est le début de la partie comédie du film réalisé par un spécialiste puisqu’il a déjà à son actif deux volets des Vieux fourneaux. Comment trouver l’argent nécessaire ?

Dans des assemblées générales, les idées fusent. Vendre des gâteaux, se débarrasser de ses vieilleries, organiser une tombola… Rien qui dépasse les 100 euros de bénéfices. Alors un commercial en plein burn-out lance l’idée du crowdfunding (qui devient cocooning dans la bouche d’une pensionnaire), mais dès le tournage du film promotionnel, on rit des limites de l’exercice.

Ce film, mélange savoureux de vraie vie et de numéros d’acteurs, est porté par Pierre Richard. Vieux complice du réalisateur, le comédien installé dans l’Aude est un Pierre très crédible. Son côté doux rêveur, sa nostalgie, ses aveuglements ou enthousiasme. Cet ancien infirmier a parfois des airs de patient de moins en moins « stabilisé ».

Un grand numéro pour le jeune octogénaire qui a encore bon pied bon œil et sait emporter la sympathie des spectateurs. Il est l’atout humour du film, avec, il faut le reconnaître, l’ajout des pitreries des Chiche Capon, quatre olibrius qui eux, tout en étant de véritables comédiens, sont complètement fous à lier !

Comédie française de Christophe Duthuron avec Pierre Richard, Charlotte De Turckheim, Bernard Le Coq

 

samedi 24 décembre 2022

Ça swingue et ça bouge chez les anciens de « Chœur de rockers »

Alex (Mathilde Seigner) galère. Elle veut percer dans la chanson. Elle a une belle voix, une sacrée présence sur scène, ses potes musiciens y croient mais sa carrière stagne. Acculée financièrement, elle accepte finalement un petit boulot : coacher une chorale du 3e âge dans un Ehpad. Le directeur n’a qu’une exigence : que les chansons représentent la belle tradition de notre pays et de la région de Dunkerque. Problème, les membres de la chorale sont des anciens très rebelles.Ils veulent chanter du rock, de Bowie aux Clash.

Alex, réticente au début, va finalement accepter de changer le répertoire. Le lancement d’une formidable aventure pour le groupe de papys et de mamies encore très jeunes dans leur tête.

Ce film est directement inspiré d’une histoire vraie. La véritable Alex a d’ailleurs participé aux séances de travail avec les comédiens de la chorale. Un groupe très entraînant et parfois touchant, avec la découverte d’une Anne Benoit à la voix parfaite. Elle est accompagnée par Andréa Ferréol, Brigitte Roüan, Myriam Boyer, Bernard Le Coq et Patrick Rocca.

Film d’Ida Techer et Luc Bricault avec Mathilde Seigner, Andréa Ferréol, Anne Benoit, Brigitte Roüan, Myriam Boyer, Bernard Le Coq, Patrick Rocca.

dimanche 21 août 2022

Cinéma - “Les vieux fourneaux 2”, si sympathiques vieux !

 Le trio des Vieux fourneaux n’a rien perdu de sa folie iconoclaste. Un second film avec des migrants et des ruraux.


Toujours d’attaque les Vieux fourneaux. Malgré quelques années de plus au compteur, ils reviennent sur le devant de la scène pour un second film tiré des bandes dessinées. Un trio toujours aussi iconoclaste, militant et empêcheur de tourner en rond. Imaginés par Wilfried Lupano (6 albums parus aux éditions Dargaud, dessins de Paul Cauuet), ces trois retraités ont frôlé le million d’entrées dans leur premier film.

En cet été 2022, on retrouve Pierrot (Pierre Richard), le plus déterminé, en train de mettre en place un happening contre les riches devant l’ambassade de Suisse. Ils finissent tous au poste, Pierrot avec une rotule en vrac après une évacuation musclée. Dans la vraie vie, le genou du comédien audois est réellement en vrac. Résultat Pierrot se déplace avec une béquille customisée, bourrée de gadgets, de la réserve d’alcool au taser en passant par le lance boulon, si pratique dans les manifs. Une adaptation du scénario montrant combien Pierre Richard est essentiel au projet.

Mimile et Berthe, longue histoire d’amour 

Pour le militant infatigable des droits de l’Homme, le plus gros problème reste l’hébergement des réfugiés. L’hôtel particulier de Fanfan (amie de Pierrot, riche héritière mais d’extrême-gauche) va être perquisitionné. Pierrot décide de revenir dans son village gersois de Montcoeur pour cacher le groupe composé de Syriens, d’Afghans et d’Africains. Il débarque à l’improviste chez son pote Antoine (Bernard Le Coq qui reprend le rôle de Roland Giraud) et va bousculer les habitudes du petit bourg campagnard endormi.

Le film prend une tournure politique certaine, pour dénoncer les fausses peurs de cette population rurale face à des hommes et femmes fuyant dictature et mort certaine. L’histoire parle aussi de désertification, de la lente mort de ces villages de la campagne, désertés par les forces vives, devenus malgré eux les mouroirs de toute une génération. Par chance, à Montcoeur il y a quelques spécimens assez typiques. Comme Mimile (Eddy Mitchell), qui tente toujours d’inviter Berthe (Myriam Boyer), 40 ans après le premier refus de la paysanne bougonne.

Les vieux fourneaux 2 est un peu un brûlot politique, mais l’ensemble reste très marrant, avec des comédiens au top. Notamment Pierre Richard qui n’a pas perdu une miette de son dynamisme. Réponse cinglante à tous les oiseaux de mauvais augure qui distillent de fausses informations sur son état de santé. Parfois, des coups de béquilles se perdent !

Film français de Christophe Duthuron avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Bernard Le Coq, Alice Pol