mercredi 9 octobre 2013

Fred Hidalgo sur les traces de Brel, l'aventurier

Fred Hidalgo, après plusieurs décennies à la tête de magazines sur la chanson francophone, profite de sa retraite en Roussillon pour raconter les dernières années de Jacques Brel, l'anonyme des îles Marquises. 


Pas évident d'écrire un livre sur un géant de la chanson comme Jacques Brel. Tout a été dit et Fred Hidalgo, créateur des magazines « Paroles et Musiques » et « Chorus » en sait quelque chose. Il a édité une des biographies les plus complètes, « Grand Jacques » de Marc Voline, sans compter les multiples dossiers dans ses magazines. Dans « Jacques Brel, l'aventure commence à l'aurore », Fred Hidalgo, qui n'a pas eu le bonheur de rencontrer l'artiste mort le 9 octobre 1978, apporte un éclairage nouveau sur les dernières années du chanteur du « Plat Pays » et des « Marquises ».
Durant près de trois ans, Jacques Brel a vécu en anonyme dans la petite et sauvage île de Hiva Oa, poussière de cet archipel perdu dans l'immensité du Pacifique Sud. « Il venait de traverser la moitié du Pacifique, raconte Fred Hidalgo. Epuisé, il jette l'ancre dans la baie et tombe sous le charme de l'île. » Dégoûté du bateau, il abandonne son tour du monde débuté en 1974 et s'installe dans une petite maison en compagnie de sa compagne Maddly. En se rendant à la poste du village pour récupérer son courrier en poste restante, il prend conscience avoir enfin trouvé l'endroit où il ne sera plus harcelé par les paparazis. Pour preuve, le postier ne le connaît pas et lui demande ses papiers d'identité pour lui remettre son courrier. Enfin anonyme.
L'idée du livre est venue à Fred Hidalgo après avoir publié quelques notes sur son blog. Tout a débuté à Paris, aux Trois Baudets en septembre 2010. Fred et son épouse Mauricette, fêtent leurs nominations dans dans l’Ordre National du Mérite et dans l’Ordre des Arts et des Lettres en compagnie d'amis artistes. Antoine, le chanteur voyageur, les invite en Polynésie. Les époux Hidalgo, contraint à la retraite après l'arrêt de leur trimestriel « Chorus » ont enfin du temps de libre. Et envie de fêter leurs 40 ans de mariage par un voyage exceptionnel. En 2011, ils passent un mois en Polynésie. A Tahiti et aux Marquises. Voilà comment cette balade d'agrément se transforme en enquête sur les traces de Brel à l'autre bout du monde.
Fred Hidalgo recueille les témoignages des Marquisiens qui n'ont pas connu le chanteur mais l'homme serviable et enthousiaste, toujours partant pour rendre service. « Là-bas, il a eu une vie exceptionnelle, à la Don Quichotte, son héros de toujours, constate Fred Hidalgo. Il a revalidé sa licence de pilote, a acheté un bimoteur et l'a mis au service des Marquisiens. » Il faisait chaque semaine le lien avec Papeete, la capitale, pour rapporter médicaments, courrier et biens culturels. « Il a projeté des films en plein air à Hiva Oa. En faisant payer une somme symbolique car il estimait que tout travail artistique méritait un salaire. Il avait même en projet la création d'un spectacle avec des stars, toujours dans cette petite île des Marquises. »
Toutes ces anecdotes et information, Fred les partage sur son blog. Un feuilleton qui grossit, se structure. Bref, la matière pour un livre, bourré d'informations, mais écrit de façon subjective. Cela donne ces 380 pages denses et émouvantes, enrichies de plusieurs photos de Jacques Brel dans son petit paradis marquisien. Un voyage, une aventure, dans les pas d'un géant trop tôt disparu.
« Jacques Brel, l'aventure commence à l'aurore », L'Archipel, 21 euros

____________________________________________
Retraite en Roussillon
 Fred Hidalgo se partage encore entre sa maison de Corbère-les-Cabanes et celle en région parisienne. Mais ce fils de réfugié espagnol (passé par les camps d'Argelès) a semble avoir trouvé son île à lui au pied du Montou. Après une école de journalisme, il part pour l'Afrique, déjà en compagnie de son épouse Mauricette, pour créer un quotidien au Gabon puis relancer un journal à Djibouti. Dix années sous les tropiques et retour en France pour lancer un mensuel sur la chanson francophone. Ce sera « Paroles et Musiques » durant une dizaine d'années suivi par « Chorus », véritable bible de la chanson durant près de 15 ans. En parallèle, Fred a édité nombre de livres sur les chanteurs, de Brassens à Trenet en passant par toute la jeune génération (Goldman, Souchon...). Ce passionné de San-Antonio (il connaissait personnellement Frédéric Dard) a toujours su que l'écriture serait son meilleur moyen d'expression. Le livre sur Jacques Brel en est le parfait exemple. Et déjà une autre idée trotte dans la tête de Fred. En 1986, il a accompagné Claude Nougaro dans sa tournée en Afrique. Pourquoi ne pas raconter ce périple au Congo, Cameroun, Niger... Juste avant son départ pour New York et au moment de sa rencontre avec Hélène, à l'île de la Réunion. Anecdotes, photos et écrits du poète toulousain viendront enrichir un projet en bonne voie.
En attendant, vous pouvez retrouver régulièrement Fred Hidalgo sur son blog* et le 9 octobre sur France Bleu Roussillon où il racontera au micro de Philippe Anglade les dernières années de Brel.
* http://sicavouschante.over-blog.com/

NET ET SANS BAVURE - Nous sommes tous nuls


Phénomène éditorial depuis quelques années, la collection « Pour les nuls » prouve que la culture générale, avec un minimum de dérision et d'humour, peut passionner les foules. Le premier titre, sur l'histoire de France, assure la renommée de la collection et rapidement les thèmes se multiplient. Avec notamment des mines pour les handicapés des nouvelles technologies. A chaque version de Windows correspond son titre, avec toujours la somme des bugs et autres anomalies. 

Internet a ensuite pris le relais pour mieux comprendre le haut débit ou Internet Explorer. En achetant ces livres, on accepte notre « nullité ». On reconnaît nos lacunes. Grâce à ces livres aux couvertures immédiatement identifiables on peut aussi apprendre la guitare, le ukulélé, devenir incollable sur le rock, l'astrologie ou la Grèce antique. Une formule gagnante déclinée sur le net avec le site pourlesnuls.fr aux rubriques ludiques. Vous pouvez par exemple défier vos amis dans un test de culture générale. Vous choisissez les questions, l'envoyez à une adresse mail et pariez sur le nombre de bonnes réponses.

Le plus savoureux reste la possibilité d'élire ou d'imaginer le prochain titre de la collection. Vous avez le choix entre la galette des rois, Audrey Pulvar, ou les huîtres pour les nuls parmi la quinzaine de propositions. Pour rester dans l'actualité j'ai glissé l'idée de « L'extrême droite pour les nuls ». J'en réserve quelques exemplaires à la direction du Front National.   

Chronique "Net et sans bavure" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 8 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Les Chinois et moi

"Sept cent millions de Chinois. Et moi, et moi, et moi" chante Jacques Dutronc. En réalité, sur le net, ils sont deux millions de Chinois exactement.
Deux millions d'employés d'agences gouvernementales chinoises qui chaque jour espionnent les blogs, sites et réseaux sociaux à la recherche des propagateurs de « fausses rumeurs ». Deux millions de censeurs en action. En Chine on ne plaisante pas avec le franc-parler. Au risque de se retrouver rapidement en prison. Il est loin le temps des dazibao, ces journaux-affiches derniers vestiges de la liberté d'expression « made in China ». Désormais, si l'un de ces espions découvre qu'une « fausse rumeur » a été reprise plus de 500 fois, l'instigateur encourt une peine de trois ans d'emprisonnement. Le terme « fausse rumeur » correspond dans les faits à toute information non officielle, vous l'aurez compris.

On ne se félicite jamais assez de notre chance de vivre en démocratie. Transposé en France, ce système obligerait à construire de nouvelles prisons. Sur Twitter, les 3000 abonnés du compte @flambyland feraient moins les intéressants à se moquer du président. Sur Facebook, les 52 000 adeptes de la page « Peine de mort pour la mère et le beau-père de Fiona » tiendraient compagnie à ces derniers en cellule. Quant aux anti mariage pour tous, depuis le 26 mai et l'adoption de la loi, ils feraient mieux de la mettre en veilleuse. Ou d'émigrer en Russie ou en Chine. Au moins là-bas ils seront dans l'idéologie officielle...
Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.

BD - La famille de Nävis


Au rythme soutenu d'un album par an, Jean-David Morvan et Philippe Buchet font vivre le monde de Sillage. Des aventures spatiales épatantes avec en toile de fond la quête de Nävis, dernière terrienne, autour de son identité. Les aléas du convoi (immense train de vaisseaux spatiaux dérivant dans la galaxie) sont un peu mis de côté pour recentrer l'intrigue sur la belle et fougueuse orpheline. Celle qui a longtemps cru être la dernière représentante de son espèce a finalement retrouvé quelques humains. Un contact de courte durée mais qui lui a permis de découvrir l'amour et d'avoir un enfant. Oui, Nävis maman ! Que les fans se rassurent, l'aventurière ne va pas remiser ses sabres pour les couches culottes. Morvan, le scénariste, a trouvé la parade non seulement pour éviter la grossesse, l'accouchement et l'allaitement, mais également l'enfance du marmot. C'est un adulte, aussi impétueux qu'elle, que Nävis découvre au détour d'un complot. Et dans ce 16e tome, ils ne seront pas trop de deux pour sauver Sillage d'une destruction programmée. Beaucoup de baston, des aliens en pagaille et quelques pleurs : un savant dosage pour une série devenue incontournable.

« Sillage » (tome 16), Delcourt, 13,95 €

lundi 7 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Trop honnête pour être vrai


L'histoire est subtile et à deux niveaux, tout ce que j'aime. Un lien circule énormément en ce moment sur Facebook. Il raconte l'histoire d'Antoine Garrot, un jeune infirmier Rennais de 26 ans. Lassé de ces fausses amitiés sur le réseau social où il faut « liker » pour être bien vu, il décide, dans le cadre d'une expérimentation sociologique selon les termes de l'article, de considérer tous les statuts de ses amis avec un maximum d'honnêteté. Résultat, il perd la moitié d'entre eux en moins d'une journée. 

Quand son pote Brice s'extasie à propos de vacances en Corse, avec mojito et pêche au gros au programme, Arnaud réplique « T'as jamais été heureux Brice. Pourquoi tu fais semblant sur Facebook. Et puis la pêche au gros c'est pas nécessaire, tu as déjà Lucile, non ? » Brice le prend mal. Et Lucile, n'en parlons pas... 

On en rêve tous de se lâcher un jour sur Facebook. Antoine l'a fait. Même auprès d'une maman, de celle qui publie sans cesse les photos de son petit prince. Commentaire d'Antoine : « On n'en peut plus de ton gosse. On sait que tu te fais chier dans ta vie, mais c'est pas un site internet qui va combler ton vide existentiel. » 

Là, je trouve qu'il est allé un peu trop loin. Et d'un seul coup le doute m'assaille . L'article est publié sur un site intitulé Le courrier des Echos. C'est en traduisant sa maxime que je comprends. « Publier en premier, vérifier après ». L'article sur Antoine Garrot, tout comme l'ensemble du site, est un faux, une parodie mode Gorafi. Mais si bien fait qu'il est partagé au premier degré. J'en ris encore.  

Chronique "Net et sans bavure" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

BD - Dernières promenades de Valérian et Laureline


Valérian et Laureline, après plus de 30 ans de bons et loyaux services dans l'espace-temps, ont tiré leur révérence. Terminé les grandes aventures imaginées par Pierre Christin et dessinées par Jean-Claude Mézières. Les héros n'ont quasiment pas vieillis, ce qui n'est pas le cas des auteurs. Mais difficile de parler retraite. D'autant que les fans sont encore nombreux. Christin et Mézières ont donc accepté de reprendre du service pour un album composé de petites histoires comme autant de scènes bonus des 21 précédents titres. On découvre la vie de Laureline avant sa rencontre avec Valérian, le premier contact des Shingouz avec le duo d'aventuriers ou ce que sont devenus les anciens Héros de l'équinoxe. Mais cet album vaut surtout pour les doubles pages de présentation des histoires : de véritables tableaux en couleurs directes signés Mézières, un génie parmi les grands.

« Souvenirs de futurs », Dargaud, 11,99 €

dimanche 6 octobre 2013

BD - "Mauvais genre", l'histoire d'un couple maudit par Chloé Cruchaudet


La guerre 14/18 a laissé de profondes plaies dans la société française. Visibles et cachées. Dans « Mauvais genre », Chloé Cruchaudet raconte, sans pathos, le terrible destin de Paul et Louise. Marié juste avant son départ sur le front, Paul plonge dans un cauchemar sans fin. On retrouve les classiques de la guerre des tranchées : morgue des gradés, rats, famine, cadavres... Suffisamment pour pousser Paul à se mutiler (un doigt en moins, l'index pour ne plus pouvoir appuyer sur la gâchette). Mais cela ne suffit pas. Il déserte et va se cacher dans une chambre d'hôtel en région parisienne. Il va y rester plusieurs semaines avant de craquer et sortir. Mais pour ne pas être pris, il se déguise en femme. Voilà comment Paul se transforme en Suzanne. La vie du couple est radicalement modifiée, Paul découvrant les joies du travestissement et de l'amour libre. Une mascarade qui durera toute la guerre. C'est à l'armistice que cela se complique. Un récit captivant tiré d'une histoire vraie.

« Mauvais genre », Delcourt, 18,95 €

samedi 5 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Extrêmement adroite


Volée de bois vert pour Marine Le Pen sur Twitter. Durant près de deux jours le mot-dièse
#MarineLePenNestPasDextremeDroiteEtMoi fait la course en tête. Tout est parti d'une explication de texte de la leader du Front national. «Je m'élève contre la formulation d'extrême droite» clame-t-elle devant des journalistes, menaçant même de poursuivre en justice ceux (les journalistes notamment...) qui lui attribuent cette étiquette politique. Le FN prônant le politiquement correct, on aura tout vu. Extrême droite ça fait « crade », il faut le remplacer par « ni droite ni gauche », voire « patriote ». Tout cela reste quand même « extrême ». Et sur Twitter les comparaisons fusent. Marine Le Pen n'est pas d'extrême droite et moi « j'ai une licorne dans mon jardin », « je suis Jimi Hendrix », « je ne suis pas humaine », « je suis le fils aîné du pape », « je pense que Nadine Morano sera la prochaine femme à reposer au Panthéon », « je joue aux échecs tous les jeudis avec Elisabeth II. Ou avec le Pape, quand elle est pas libre »... Des milliers de comparaisons toutes plus irréalisables les unes que les autres. Certains profitent de l'occasion pour tacler le gouvernement actuel : « et moi je crois que François Hollande va sauver la France ».
Et puis il y a Claire Guichet, militante écologiste un tantinet énervée : « C'est pas sur Twitter qu'il faut dire que le FN est d'extrême droite. C'est au bistrot, au boulot, dans le métro, aux congrès de l'UMP… »
Pas faux. Mais une petite campagne virale ne peut pas faire de mal ! 

Chronique "Net et sans bavure" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.

vendredi 4 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Fantomatiques apparitions

Les amateurs de mysticisme et autres histoires fantastiques puisent dans une mine sans fond grâce a net. Pas une journée sans buzz autour d'une vidéo prouvant l'existence d'extra-terrestres ceci, de fantômes cela, experts en apparition floue à l'arrière plan d'une photo banale. Je soupçonne d'ailleurs Instagram d'avoir inventé un filtre « ghost » lequel permet de flouter le cliché et de rajouter un halo en transparence... On peut se moquer de ces hurluberlus en quête d'une vie supérieure, comme pour mieux exorciser leur train-train déprimant. Mais à côté, existent de belles et véritables histoires. Comme celle d'Alice, grand-mère américaine à Portland dans l'Oregon, devenue quasi immortelle pour ses petits-enfants... grâce à Google Street. Le moteur de recherche a photographié les rues quelques mois avant son décès. Sur l'image de la maison occupée par Alice, on la voit clairement, assise sur les marches de l'entrée. Décontractée, sereine, l'air heureux. Une image du passé qui perdure car la photo d'Alice devant sa maison est largement partagée, comme si l'âme de cette mamie américaine continuait ses facéties par réseau interposé. Âme ou fantôme, la frontière est ténue. Je fais mienne la définition donnée par Tristan Garcia dans son roman « Faber le destructeur ». « 
Comme une âme n'est rien d'autre qu'une mémoire racontée, et que tout ce dont nous nous souvenons est destiné à être oublié, toutes les âmes sont mortelles. » Celle d'Alice vit toujours. Au moins sur Google.    
Chronique "Net et sans bavure" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.  

jeudi 3 octobre 2013

NET ET SANS BAVURES - Rouge direct

Il y a deux ans, un match de la ligue des champions avec l'Olympique de Marseille attirait des millions de téléspectateurs sur TF1. Le foot à haut niveau ayant choisi la solution sonnante et trébuchante des chaînes payantes, rares sont ceux qui ont vu le naufrage des Marseillais mardi dernier. D'autant que Bein Sports ne passe pas sur tablette. Un tweet de Guy Carlier (humoriste parfait si l'on oublie qu'il aime le foot et Johnny Hallyday) m'a permis d'assister à la Berezina des Olympiens face au mur jaune et noir (exemple type de jargon sportif que seuls les initiés comprennent...).
Carlier demande à ses abonnés s'il n'existe pas un moyen simple de voir le match sur un « site exotique ». Après quelques tâtonnements il donne la solution qui tient en deux mots « rouge direct ». Je découvre alors la face cachée des retransmissions de foot sur le net.
Si les grands groupes audiovisuels paient des millions pour détenir l'exclusivité, des petits malins, tels des parasites, récupèrent les images et les diffusent en streaming sur leurs « sites exotiques ». Certes, il ne faut ni attendre de la haute définition, ni être allergique aux images figées par manque de bande passante. Mieux vaut également ne pas abhorrer les publicités incrustées un peu partout autour de l'image, voire dedans. Toujours possible de zapper. Par exemple le match Dortmund-Marseille était diffusé sur une dizaine de sites, mais les pubs s'en retrouvent démultipliées...
Bon, on ne va pas se plaindre en plus. C'est gratuit. Très malhonnête, mais gratuit.  

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 3 octobre.