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samedi 6 juin 2020

Humour – La vraie vie selon Louison

Durant deux mois, bloqués entre les quatre murs de son domicile, l’évasion sur les réseaux sociaux a parfois sauvé quelques âmes perdues. Louison, dessinatrice de presse notamment dans la revue Gazia, avant le confinement, a sorti ce petit livre hilarant pour dénoncer nos travers numériques. 

Elle a imaginé comment des clichés frisant la perfection, notamment sur Instagram, se transformaient en bouse risible pour l’abonnée de base. Quand une certaine @fam-fatal publie des photos de ses talons aiguilles à semelles rouges, Louison dans la vraie vie dessine des pieds quelconques dans de pratiques mais peu seyantes sandales ouvertes allemandes. 

On apprécie particulièrement les passages avec un nouveau-né, la réalité étant toujours très éloignée des scènes si mignonnes que l’on prétend vivre entre couches, biberons, pleurs et vomis… 

"Pile ou Fake", Louison, Marabulles 

lundi 7 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Trop honnête pour être vrai


L'histoire est subtile et à deux niveaux, tout ce que j'aime. Un lien circule énormément en ce moment sur Facebook. Il raconte l'histoire d'Antoine Garrot, un jeune infirmier Rennais de 26 ans. Lassé de ces fausses amitiés sur le réseau social où il faut « liker » pour être bien vu, il décide, dans le cadre d'une expérimentation sociologique selon les termes de l'article, de considérer tous les statuts de ses amis avec un maximum d'honnêteté. Résultat, il perd la moitié d'entre eux en moins d'une journée. 

Quand son pote Brice s'extasie à propos de vacances en Corse, avec mojito et pêche au gros au programme, Arnaud réplique « T'as jamais été heureux Brice. Pourquoi tu fais semblant sur Facebook. Et puis la pêche au gros c'est pas nécessaire, tu as déjà Lucile, non ? » Brice le prend mal. Et Lucile, n'en parlons pas... 

On en rêve tous de se lâcher un jour sur Facebook. Antoine l'a fait. Même auprès d'une maman, de celle qui publie sans cesse les photos de son petit prince. Commentaire d'Antoine : « On n'en peut plus de ton gosse. On sait que tu te fais chier dans ta vie, mais c'est pas un site internet qui va combler ton vide existentiel. » 

Là, je trouve qu'il est allé un peu trop loin. Et d'un seul coup le doute m'assaille . L'article est publié sur un site intitulé Le courrier des Echos. C'est en traduisant sa maxime que je comprends. « Publier en premier, vérifier après ». L'article sur Antoine Garrot, tout comme l'ensemble du site, est un faux, une parodie mode Gorafi. Mais si bien fait qu'il est partagé au premier degré. J'en ris encore.  

Chronique "Net et sans bavure" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 27 janvier 2013

Billet - Petite amie au kilo en vente sur Facebook


Un sentiment de solitude vous étreint ? Sur Facebook, votre statut de « célibataire » vous mine ? Pas de problème, achetez-vous une fausse petite amie. Oui, ça aussi c'est possible sur internet. Il n'y a que les idiots pour croire que ce qui est sur les réseaux sociaux est la stricte vérité. La grande majorité des utilisateurs enjolivent leur vie. Plusieurs sociétés ont découvert ce nouveau marché et s'engouffrent dans la brèche. Pour quelques dollars payés à une société brésilienne vous serez « en couple » avec une jolie fille tout ce qu'il y a de plus virtuel. Elle vous fera passer des petits mots doux sur votre mur, likera vos statuts. Il y a même l'option photo à deux (truquée, il va de soi), mais c'est un peu plus cher. Les sociétés vous proposent même des scénarios de rencontre. Vous partez en voyage (totalement virtuel lui aussi), rencontrez la belle autochtone qui succombe à votre charme. Avantage : la distance vous dispense de la présenter physiquement à vos amis. Enfin si vous en avez...

Parfois on peut douter de la santé mentale des hommes (le service ne propose que des girlfriends) prêts à payer pour s'afficher avec une femme. Qui cherchent-ils à tromper ? Leur entourage ou eux ? Après il y a aussi les tordus, les amateurs de billards à double bande. Vous n'osez pas rompre directement avec votre petite amie. En prenant une maîtresse virtuelle sur Facebook, vous lui donnez une occasion de prendre l'initiative. Rassurez votre maman, désespérée de ne pas avoir de petits-enfants à choyer.
Achetez de la copine au kilo sur Facebook, c'est pas cher, c'est du vent !

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant

mercredi 15 février 2012

Billet - Les vraies et fausses morts annoncées sur internet

Dimanche matin, au réveil, mon fil twitter était rempli des ultimes trémolos de Whitney Houston et de ses fans inconsolables. On aurait pu se douter en voyant sa dernière apparition publique dans une discothèque que tout cela allait mal finir. Titubante, elle monte sur scène, prend le micro et tente de chanter de sa voix éraillée par les excès.

 
Il y a eu beaucoup de « RIP Whitney » et des rigolos qui ont parodié la NASA avec « Allo Whitney, on a un problème... »
J'avais déjà trois refrains de ses tubes en tête et ne savait plus quoi faire pour m'en défaire quand le salut est venu de Facebook. Une amie me prévenait : « Whitney se défonçait, Keanu faisait du sport. La vie est décidément une maladie mortelle. » Et un lien renvoyait sur la page d'un site américain annonçant la mort de Keanu Reeves dans un accident de snowboard... Je découvrais rapidement que c'était une fausse information, un fake. J'aurais dû me souvenir que Keanu Reeves est déjà mort sur internet il y a cinq ans... Son « avis de décès » sur les pistes suisses de la station de Zermatt est issu d'un site spécialisé dans ces mauvaises blagues. Un générateur de fake. Il suffit de rajouter le nom du prétendu mort.
Je n'ai pas résisté à la tentation. Je me suis tué. J'avais le choix entre le naufrage de mon yacht au large de Saint-Tropez ou l'accident de voiture en Australie. J'ai finalement opté pour la disparition dans la forêt au Congo. Ce sera plus simple pour les obsèques...
(Chronique "Ça bruisse sur le net" parue dans l'Indépendant du mardi 14 février)

samedi 3 décembre 2011

De choses et d'autres - QR codes bidons (de lait)


Internet regorge de fakes, ces fausses informations, publicités ou photos. L'histoire des QR codes tatoués sur le pelage de vaches bretonnes était trop belle pour être vraie...

Pour promouvoir les produits de sa ferme, un agriculteur (en fait un acteur de la ligue d'improvisation de Rennes) peint sur le flanc de ses vaches laitières des QR codes, ces idéogrammes permettant d'envoyer des informations à un smartphone. « Flashez ce QR code et gagnez un produit laitier... » Une campagne de pub originale mais totalement fictive.

La vidéo fait le tour du net et de quelques chaînes nationales et montre des badauds coursant des vaches dans les prés, téléphones mobiles en main, tels des picadors de corrida, à la recherche du code gagnant. Tout était faux. Tout en étant tout à fait réalisable. C'est une société spécialisée dans l'utilisation des QR codes qui a imaginé cette opération de communication hors-pair. Plus vite que prévu, le journal Ouest France dévoile la supercherie, désespérant au passage quelques agriculteurs (réels eux) intéressés par l'opération...

Ces codes, souvent utilisés dans la publicité, vont être mis à toutes les sauces. Tels ces footballeurs anglais de l'équipe de Bromley FC, le crâne partiellement rasé, comme tatoué d'un code renvoyant vers un site de paris sportifs. Vendre des pubs sur le maillot c'est bien, sur le crâne c'est mieux. Le plus court chemin pour atteindre le « temps de cerveau disponible » ?