mardi 13 novembre 2012

Billet - Danse avec le ballon

Gros match samedi soir à la télévision. Je ne parle pas de la prestation du XV de France mais de la confrontation des téléspectateurs de TF1 et France 2 par Twitter interposé. Depuis la reprise de « Danse avec les stars », la Une cartonne en audience et en réactions à chaud sur le réseau social. Problème ce week-end, les danseurs se retrouvent face au match France Australie. Direct, suspense et émotion : les trois ingrédients du succès sont réunis.
Départ en fanfare sur la Deux. Nyanga, le retour du « banni », pleure à chaudes larmes durant la Marseillaise. « Les larmes de Nyanga. Ah, on a pas eu celles d'Evra ou de Francky, hein. » relève sardoniquement Quentin Vinet. Question lacrymogène, TF1 n'est pas en reste. Gérard Vivès, un des candidats, s'y colle. Pas convaincant pour  Jesson : « Je suis peut-être cruel mais les larmes de crocodiles de Gérard Vivès ne me touchent absolument pas. »
Grâce à Twitter, on peut zapper au bon moment. Quand tout le monde fait une réflexion sur les seins de Shy'm (membre du jury), l'audience doit monter en flèche... « Fofaaaaanaaa ! » hurlent des dizaines de twittos. Un essai ? Oui, et un beau. La veste de Chris Marques est le sujet de plaisanterie numéro 1 sur TF1, alors que sur France 2, pour une fois, le retour de Michalak ne fait pas rire.
Et quand tout se brouille à  force de passer d'un canal à l'autre, un tweet de Jéromeuh résume le malaise : « Lorie s'est trompée de chaîne, elle devrait jouer au rugby sur la 2 ». Pas gentil, mais pas faux. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.

BD - Genèse de la Résistance par Derrien et Plumail


Jamais une période de l'Histoire de France n'aura à ce point divisé le pays. L'occupation allemande, le gouvernement de Vichy : rares étaient ceux qui s'y sont opposés d'entrée. Il a fallu le travail de sape des premiers résistants pour que la majorité de la population prenne fait et cause contre les nazis et leurs valets tricolores. Le troisième épisode de « Résistances », série écrite par Jean-Christophe Derrien et dessinée par Claude Plumail, raconte comment une simple femme, par ses écrits, éveille les consciences. Sonia, jeune Juive, a pris le pseudonyme de Marianne. Elle écrit dans un journal clandestin pour dénoncer les exactions de l'occupant et réveiller la fibre patriotique française. Un rôle obscur, peu glorieux, mais qui a permis à certains de franchir le pas. Ensuite s'est posée la question de la lutte armée. Marianne est très réticente. Mais cela semble une évolution obligatoire. L'autre problème des Résistants, à cette époque, ce sont les dénonciateurs. Et les traîtres, ces hommes et femmes obligés de parler après des heures de torture. Une série édifiante, romancée mais empreinte d'une grande exactitude historique.
« Résistances » (tome 3), Le Lombard, 14,45 €

Billet - Nicolas Sarkozy, "reviens je t'en prie, viens nous sauver la vie"

Sur internet, il faut savoir nager à contre-courant. C'est souvent la meilleure façon de se faire remarquer. Une conférence de presse de François Hollande ? Pas assez glamour. Le duel Copé/Fillon pour la présidence de l'UMP ? Trop joué d'avance. Non, rien ne remplace la nostalgie, même si elle ne date que de six mois.

Josh Stanley, adolescent et apprenti chanteur, cartonne sur YouTube avec une composition toute simple, véritable ode à... Nicolas Sarkozy. De la chanson « à texte » que certains humoristes ne renieraient pas. Mais Josh l'affirme : c'est du premier degré.

En un mois, plus d'un million de vues pour cette ballade sans nuance : « Nicolas Sarkozy, reviens je t'en prie, viens nous sauver la vie. » Carrément ! Six mois après l'élection de François Hollande, Josh a peur pour sa vie. Il y va fort le petit jeune. Mais pourquoi cette crainte ? Il faut peut-être chercher du côté de la nationalité de Josh. Un peu Français, mais surtout Monégasque !

Son premier passage télé, c'est sur la chaîne locale Canal Monaco qu'il le fait. Il vient de remporter le concours Idées Jeunes 2012. Ce succès tout neuf permet à ce passionné de karting, de patinage et de musique, titulaire d'un « brevet de pizzaïolo » rêvant de célébrité, d'enregistrer un premier single. Il finit par s'imposer avec sa chanson « sarkonostalgique » dont les dernières rimes ne manqueront pas d'affoler Copé ou Fillon : « Nico c’est à toi. On ne baissera pas les bras. On te soutiendra ! »

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" à paraître ce mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

lundi 12 novembre 2012

Roman - Déchets américains dans un polar de Brigitte Aubert

Quand Brigitte Aubert décrit l'Amérique, ce n'est pas gai. Flic alcoolo, rappeur drogué, bourgeois racistes, tueur pédophile : les USA ressemblent à une décharge.

Cloîtrée. Cela fait 19 ans que Susan est prisonnière d'un homme fou. Enlevée alors qu'elle avait 5 ans, elle est aujourd'hui une jeune femme. Une mère aussi. Son tortionnaire, qui se fait appeler Daddy, à force de la violer l'a mise enceinte. Une petite Amy est née. Elle aussi n'a jamais quitté cette cave sombre, la tanière du psychopathe. Elle va avoir 5 ans. Susan se doute qu'elle sera la suivante au tableau de chasse de Daddy. Il lui reste peu de temps pour tenter de la sauver. Amy en cavale, Daddy va exploser. Une violence extrême présente tout au long de ce thriller de Brigitte Aubert.
Comme tout bon thriller qui se respecte, l'enquête est menée par un flic malmené par sa hiérarchie. Deux exactement. Vince Limonta n'est plus policier. Renvoyé après une nouvelle bavure. Vince a longtemps côtoyé les bas-fonds de New York dans le cadre de son boulot. Pour résister, il plonge dans la boisson. Un jour, au cours d'un braquage, « l'intrépide lieutenant Limonta avait appuyé sur la détente. L'ivrogne Vince Limonta avait raté son coup. La balle était partie un poil de travers et avait fait sauter la tête d'une maman qui revenait de l'école avec son gamin. » Depuis Vince est jardinier de l'église de la petite ville d'Ennatown, la ville des serpents d'eau en langue iroquoise.

Gentil Black Dog
L'autre flic c'est Wayne Moore. Un Indien, quasiment le dernier de la région. Il fait partie de la patrouille équestre et surveille l'immense parc en lisière de la ville. C'est dans ce parc que la petite Amy va trouver refuge. Seule au début, elle va être aidée du personnage central du roman : Black Dog. Ce clochard de deux mètres, noir et simple d'esprit, survit dans un campement au milieu de la forêt. Il va prendre la fillette sous son aile car l'action se déroule fin décembre et la neige tombe drue. Amy, perdue dans ce monde réel qu'elle ne connaît que par l'intermédiaire des livres pour enfants donnés par Daddy ses jours calmes, oublie la mission confiée par sa maman : prévenir la police.
Mais dans la forêt, les « méchants » sont aussi présents. Trois braconniers tombent sur la planque de Black Dog. Ils découvrent Amy. Sont persuadés qu'il s'agit d'un enlèvement. Ils vont attaquer le colosse. Pas de chance, il avait une pioche en main. « Black Dog leva la pioche et l'abattit à la volée sur le crâne de Bud. Bud resta debout quelques secondes, l'air ahuri, la pointe tranchante de la pioche enfoncée dans le crâne, du sang giclant partout sur son visage. Il essayait de parler, sans succès. Du sang coulait de sa bouche. » La situation se complique pour le SDF. Il prend la fuite, la fillette dans les bras.

Mais qui est Daddy ?
La suite du roman raconte cette chasse à l'homme. On découvre un peu mieux la personnalité de Vince, son copain le rappeur Snake T. et Moore. Un trio de circonstance face aux notables de la ville. Car tout est fait pour préserver la tranquillité d'Ennatown. Certes elle héberge en son sein un malade mental, psychopathe et pédophile, mais il parvient parfaitement à se fondre dans la masse. Le lecteur commence à se demander qui est Daddy. Vince enquête, rouvre les vieux dossiers, même s'il n'est plus flic et que les brumes de l'alcool lui compliquent la tâche.
Le final se déroule au cours de la veillée de Noël, en présence des bons Samaritains du Comité de charité interconfessionnel. Citoyens au-dessus de tous soupçons... C'est là que la plume de Brigitte Aubert est la plus acérée. Elle décrit ces bourgeois hypocrites, aux apparences trompeuses. Black Dog n'en devient que plus sympathique. Quant à Daddy, il faut attendre les dernières pages pour découvrir sa véritable identité. Un dénouement totalement inattendu donnant encore plus de force à ce polar noir et pessimiste.

« La ville des serpents d'eau », Brigitte Aubert, Seuil, 19,50 € (disponible également au format poche aux éditions Points)

dimanche 11 novembre 2012

Billet - Sam et Bob vont en boîte


Sam en France, Bob en Belgique ont un point commun. Ils vont faire la fête en boîte de nuit, mais ne boivent pas une goutte d'alcool. Sam et Bob sont les sobriquets donnés par la Prévention routière au conducteur volontaire chargé de raccompagner à bon port les camarades alcoolisés. En Belgique, voilà des années que toute sortie d'un groupe d'amis débute par l'interrogation « Bon, qui fait Bob ce soir ? » Le volontaire (ou désigné d'office) s'engage à ne pas boire d'alcool. Retour sans risque assuré pour les autres. Et s'il croise une patrouille de gendarmes, son alcoolémie négative lui fera gagner un porte-clé Bob « qui brille dans la nuit »... 

La France vient de copier le concept et lancer le personnage de Sam, le capitaine de soirée. Il dispose d'une application pour smartphone et d'une page Facebook intitulée « Vie de Sam », un peu sur le principe de « Vie de merde ». Chaque Sam peut y raconter ses anecdotes les plus originales. Hadrien par exemple, désigné pour reconduire un pote, s'est doublement dévoué puisqu'en plus de l'ami, il s'est chargé de la jolie fille draguée durant la soirée. Le pote s'est endormi, Hadrien, sobre, a assuré... L'histoire recueillant le plus de « j'aime » sera illustrée et publiée sur Facebook. En jeu également chaque semaine une soirée VIP avec limousine et chauffeur. Le Sam sobre et sérieux pourra pour une fois se lâcher complètement. Mais attention, aucune précision dans le règlement du jeu ne prévoit le nettoyage de la moquette.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue samedi 10 novembre en dernière page de l'Indépendant. 

BD - Lettres du front dans "Paroles de Poilus"


En ce 11 novembre, ayons une pensée pour les soldats morts durant cet effroyable carnage que fut la guerre de 14/18. Les éditions Soleil, sous la direction de Jean Wacquet et des textes de Jean-Pierre Guéno, publient un second recueil de « Paroles de Poilus ». 14 histoires courtes dessinées par des pointures de la BD, de Jarbinet à Thierry Robin en passant par Servain ou Béatrice Tillier. Ces histoires, de 3 à 8 pages, racontent la déchirure du tissu familial. Certains Poilus étaient pères de famille. De jeunes pères n'ayant quasi pas connu leur enfant. 
A travers des lettres on revit ces drames. Comment Françoise Dolto a correspondu avec son oncle, mort au combat, pourquoi Jean Zay, futur ministre, s'est engagé... Il y a aussi ces récits d'anonymes, d'orphelins, de gueules cassées. Toute l'horreur de la guerre est condensée dans ces pages, parfois classiques, souvent très fortes comme celles de Marc-Renier à mille lieues de son style habituel, mais aux effets radicaux. Un ouvrage du Souvenir essentiel car il n'y a plus grand monde de vivant pour raconter la boucherie.
« Paroles de poilus » (tome 2), Soleil, 19,99 €


samedi 10 novembre 2012

BD - Un best-seller de Maxime Chattam illustré


Pas facile de se faire un nom dans la littérature de genre. Surtout si l'on est Français. Maxime Chattam est pourtant devenu en quelques années le meilleur vendeur de thriller de l'Hexagone. Il s'est fait un nom avec les titres de la Trilogie du Mal. Les faits se déroulent aux USA, à Portland, et c'est sans doute une des raisons de son succès. Ce best-seller est aujourd'hui adapté en bande dessinée par Michel Montheillet, illustrateur « officiel » de Chattam chez Albin Michel. Un serial killer sévit dans la paisible ville de Portland. Il s'attaque à de jeunes femmes. Il les torture, leur coupe les mains, les défigure et jette les corps dans une rivière ou un lac. L'enquête est confiée au jeune inspecteur Joshua Bolin. Alors qu'une tempête paralyse la ville, le flic, à l'intuition, va tenter de sauver une jeune étudiante, prochaine victime du Bourreau de Portland. Dessin hyper réaliste, montrant toute l'horreur du tueur, décors sans faille : on est happé par l'histoire. L'intrigue fonctionne toujours aussi bien. Une adaptation qui comblera les nombreux fans de Chattam.
« La trilogie du mal » (tome 1), Jungle Thrillers, 11,95 €

vendredi 9 novembre 2012

Billet - Bilboquet Magazine, l'humour, le vrai


Enfoncé Charlie Hebdo, ridiculisés les Canteloup, Gerra et autres amuseurs radiophoniques, dépassé le Groland. L'humour, le vrai, est à découvrir sur le site « Bilboquet Magazine ».

Ses concepteurs acquièrent une certaine notoriété grâce à un article, totalement inventé mais plus vrai que nature, sur une association de « personnes démunies » furieuses contre les Enfoirés. Truffé de témoignages, le reportage  semble donner, pour la première fois, la parole à ces pauvres désireux de « récupérer leur dignité musicale. » En résumé : « Aujourd’hui on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid, mais surtout de laisser chanter Maurane et Catherine Lara ». Halte aux « chanteurs carrément has been », les Enfoirés doivent s'ouvrir à des interprètes plus talentueux comme « Radiohead, Arcade Fire, ou Lady Gaga. »
Beaucoup tombent dans le panneau. Des internautes laissent des commentaires scandalisés : « Ils feraient mieux de faire profil bas... » « Trop facile de dénigrer », certains journaux reprennent l'information au premier degré. Pourtant, les autres articles de Bilboquet Magazine sont sans équivoque. « Le prix Goncourt décerné au manuel utilisateur de l’iPad 3 », son auteur, Li Xiao Xiao est « un stagiaire chinois âgé d’à peine 37 ans, en poste chez Apple depuis 4 ans. » Encore plus farfelu, « Un Français champion du monde du lancer de boulette de papier dans une corbeille de bureau » avec un jet de « 64 mètres, sans bouger de sa chaise ».
Vous voulez rigoler ? Lisez le Bilboquet ! 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant

BD - Fuite dans le vide avec "Void 01" de Hanna et Phillips



Seul dans l'espace. Ce concept a été vu et revu des centaines de fois tant en roman, film que bande dessinée. Il permet pourtant à Herik Hanna et Sean Phillips de signer une BD aussi angoissante que réussie. 3e titre de la collection « La grande évasion », Void 01 se déroule dans l'immense vaisseau spatial chargé de convoyer des détenus. Une pluie d'astéroïdes endommage gravement la coque, l'engin se retrouve à la dérive dans le vide sidéral. Une seule solution : l'évacuation. C'est compter sans le sens du devoir du colonel Mercer, seul maître à bord après Dieu. Il considère que ce serait une évasion. Il s'oppose à l'abandon du vaisseau et préfère massacrer équipage et détenus pour éviter le pire. Reste un certain John, unique survivant, bien décidé à sauver sa peau. Un scénario machiavélique illustré par un virtuose américain, Sean Phillips, également à l'honneur dans les librairies avec une autre série, « Fatale », dont le premier tome vient de sortir.
« La grande évasion, Void 01 », Delcourt, 13,95 €


jeudi 8 novembre 2012

Billet - Ma nuit américaine sur les réseaux sociaux

« Four more years » et une photo de Barack Obama enlaçant tendrement sa femme Michelle. Une image et ces trois mots, tweetés et publiés sur Facebook par l'équipe de campagne du candidat démocrate à 5 h 16, mercredi matin, mettent fin à une « nuit américaine » palpitante. « Quatre années de plus » au poste de président des USA. Le message prend presque de court les instituts de sondage. Immédiatement, des milliers de personnes propagent la nouvelle, phénomène de bouche à oreille virtuel sans précédent. Plus de 600 000 « retweets », 2,8 millions de « j'aime » sur Facebook à 14 heures, le « chouchou » des réseaux sociaux enfonce le clou. 

Durant cette nuit, le civisme  des électeurs américains s'étale au grand jour. Les messages annonçant « #Ivoted » sur Twitter déferlent au rythme de 2000 par minute. Une élection suivie aussi sur une carte interactive de Facebook. Chaque abonné peut signaler son passage dans l'isoloir. Près de 10 millions de personnes jouent le jeu, surtout des femmes et des jeunes. 
Les réseaux sociaux permettent aussi aux peoples de réagir instantanément. Joie pour Lady Gaga et son équipe après un concert.


Grosse fiesta chez Eva Longoria et un petit mot en français pour le rappeur Jay-Z : « Encore ». On attend toujours la réaction de Clint Eastwood. Les mauvaises langues prétendent qu'il demande conseil à une chaise vide...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce jeudi.


Pour les archives, la Chronique parue mercredi matin en dernière page de l'Indépendant. Écrite la veille, sans connaître le résultat de l'élection...
Une mite dans la baraque

Barack Obama a remporté l'élection présidentielle américaine. Du moins, sur les réseaux sociaux. Parce que dans la vraie vie, celle où les citoyens votent (vieille invention d'un pays en perdition : la Grèce), à l'heure où sont imprimées ces lignes, le résultat est indécis. Reste les réseaux sociaux, boule de cristal moderne. Nombre d'abonnés sur Twitter, partages de ses messages, « like » sur Facebook : partout Barack casse la baraque (je me permets ce jeu de mot usé jusqu'à la corde car en cas de défaite, c'est ma dernière occasion de le placer...). Logique finalement car Romney, avec son image de chef de famille mormon, n'a rien du geek à la page. Il ferait plutôt penser à un costume sentant la naphtaline pour effrayer les mites, Romney (celui-là, il est carrément tiré par les cheveux, mais là aussi, s'il perd, difficile de le replacer...) De cette campagne électorale, vu du net, on ne retiendra que quelques images reprises à l'envi. Clint Eastwood, soutien du candidat républicain, dialoguant avec une chaise vide, Obama étrangement absent dans le premier débat, brillant dans le second avec sa tirade sur les baïonnettes. La palme revient quand même à Romney quand il s'est « attaqué » à Big Bird, un héros de Sesame Street, l'émission pour la jeunesse. Non il n'a pas la phobie des bêtes à plumes, il veut simplement réduire les crédits de la télévision publique. Et du coup toute la campagne se trouve résumée en une phrase : « Obama a tué Ben Laden, Romney va s'occuper de Big Bird ».