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mercredi 13 août 2014

BD - Fuite sibérienne


Annoncé comme étant la dernière « Grande évasion » de la série, cette « Balade de Tilman Razine » conduit le lecteur dans les camps de travail de Sibérie. Loin d'être imaginés par les Soviétiques, ces goulags ont vu le jour sous le règne des Tsars. En 1900, le transsibérien est sur le point d'être inauguré. Des milliers de kilomètres pour traverser cet empire ambitieux. La voie ferrée est sans le moindre arrêt, si ce n'est arrivé près du lac Baïkal. Plutôt que de contourner l'immense étendue d'eau, il est imaginé un système de navettes avec un ferry. C'est là que des centaines de prisonniers travaillent dans des conditions inhumaines. Ils n'ont qu'une envie : s'évader. 
Pour cela ils espèrent beaucoup dans la science de Tilman Razine. Un bandit légendaire qui met au point une évasion massive particulièrement ingénieuse. Au scénario, on retrouve un vieux routard des steppes russe : Kris. Après « Notre dame la guerre » (Futuropolis, prochainement adapté au cinéma), il retourne dans ces terres froides, synonymes d'injustice. Il retrouve au dessin Martinez pour qui il avait écrit « Le Monde de Lucie » et « Motherfucker ».

« La grande évasion, la balade de Tilman Razine », Delcourt, 14,95 €

samedi 22 mars 2014

BD - Cobayes en prison dans "Asylum" de Lehman et Teague


La série concept « La grande évasion » permet à des duos inédits de signer des histoires complètes sur l'univers carcéral. Dylan Teague, dessinateur anglais déjà remarqué sur Judge Dreed et un des tomes du « Casse », est associé à une pointure de la SF française : Serge Lehman. La cité d'Asylum, dans les entrailles de la terre, n'est peuplée que de criminels en puissance. Ils sont regroupés par déviances, les psychotiques violents sont habillés de jaune et les politiques en bleu. 
Le tout est surveillé depuis quatre générations par des robots placés sous le commandement d'un certain Pastor. Anton-5 n'est ni bleu ni jaune. Il est vert, issu de l'union (contrenature selon Pastor) d'un bleu et d'une jaune. Perdu dans cette société en vase clos, il va trouver un indice prouvant l'existence d'un ailleurs et tout faire pour s'évader. 
Un scénario rempli de références psychologiques, un dessin réaliste efficace : cet album est à classer dans la catégorie des grandes réussites. Même la fin est heureuse. Mais depuis le film Brazil, il faut se méfier des illusions finales.

« La grande évasion, Asylum », Delcourt, 14,95 €


jeudi 17 janvier 2013

BD - Grosse évasion en compagnie de "Fatman"


Un ponte de la mafia américaine est en prison depuis quelques années. Il va y rester jusqu'à sa mort. Qui est proche. Un vieillard en train de perdre la tête. Un danger pour toute l'organisation. Il pourrait parler. Notamment quand il sera interrogé dans quelques semaines par un grand jury. Son petit frère, à la tête du clan, est bien décidé à le faire évader. Mais pour réussir il faut mettre toutes les chances de son côtés. En clair demander de l'aide à Carl, le roi de l'évasion. Cet Anglais, crane rasé, petites lunettes rondes, est surtout remarquable par son embonpoint. Fatman ne paye pas de mine, mais c'est le meilleur dans sa catégorie. Il va mettre au point cette évasion périlleuse et aux multiples enjeux.
Nouvel épisode de la série « La grande évasion », avec Denys au dessin et David Chauvel au scénario. Aussi dense qu'un film à gros budget, aussi intelligent que les séries télé US : cet album prouve que la BD peut largement rivaliser avec les meilleures productions audiovisuelles actuelles.
« La grande évasion, Fatman », Delcourt, 16,95 €

vendredi 9 novembre 2012

BD - Fuite dans le vide avec "Void 01" de Hanna et Phillips



Seul dans l'espace. Ce concept a été vu et revu des centaines de fois tant en roman, film que bande dessinée. Il permet pourtant à Herik Hanna et Sean Phillips de signer une BD aussi angoissante que réussie. 3e titre de la collection « La grande évasion », Void 01 se déroule dans l'immense vaisseau spatial chargé de convoyer des détenus. Une pluie d'astéroïdes endommage gravement la coque, l'engin se retrouve à la dérive dans le vide sidéral. Une seule solution : l'évacuation. C'est compter sans le sens du devoir du colonel Mercer, seul maître à bord après Dieu. Il considère que ce serait une évasion. Il s'oppose à l'abandon du vaisseau et préfère massacrer équipage et détenus pour éviter le pire. Reste un certain John, unique survivant, bien décidé à sauver sa peau. Un scénario machiavélique illustré par un virtuose américain, Sean Phillips, également à l'honneur dans les librairies avec une autre série, « Fatale », dont le premier tome vient de sortir.
« La grande évasion, Void 01 », Delcourt, 13,95 €


dimanche 27 mai 2012

BD - Voir Biribi et mourir au centre du premier titre de la nouvelle collection "La grande évasion"


Alors que la nomination d'une nouvelle garde des Sceaux suspectée « d'angélisme » par la droite crée la polémique, la lecture de « Biribi », premier tome de la nouvelle série La grande évasion devrait remettre les pendules à l'heure. Certes on est plus laxiste actuellement, mais n'est-ce pas mieux que le sort réservé aux prisonniers au 19e siècle ? L'album, écrit par Sylvain Ricard d'après une histoire vraie et dessiné par Olivier Thomas fait froid dans le dos. Ange, souteneur Corse et soldat allergique à l'autorité, est condamné à passer quelques années dans le bagne de Biribi au cœur du désert marocain. Il va devoir tenter de survivre entre les brimades des gardiens et les humiliations des autres détenus. Mais Ange n'a qu'une obsession : s'évader. Il va longuement préparer son coup et tenter la grande traversée, sans eau ni vivres, en compagnie de trois autres parias. Une BD d'une rare dureté. Le Chaourch (chef du bagne) impose la règle des trois D : Discipline, discipline et discipline. Avec brimades à la clé à chaque désobéissance.

« La grande évasion » (Biribi), Delcourt, 14,95 €