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dimanche 28 juin 2020

BD - Un virus prémonitoire


Sorti début 1019, le premier tome de la série « Virus » de Ricard et Rica semblait un peu farfelu et invraisemblable à l’époque. Dans un labo, des chercheurs manipulent plusieurs virus pour en fabriquer un très agressif. Par malheur un laborantin est infecté et se retrouve dans la nature. Le cluster principal est sur un paquebot… Alors forcément, quand sort le second tome en cette période d’après-confinement, alors qu’on ne sait pas exactement d’où vient le Covid-19 ni comment faire pour le combattre, on lit cette aventure avec un regard différent. Sur le bateau, c’est la panique. Les morts se comptent par centaines. 

Le gouvernement, à terre, tente d’étouffer l’affaire. Mais des fuites sur internet provoquent une vague de panique. Cette seconde partie, baptisée « Ségrégation », raconte comment la survie s’organise à bord. Le commandant veut rester seul maître à bord en en disant le minimum. 

Mais une partie de l’équipage se doute que la situation est grave et décide de se cloîtrer dans les cuisines. 

Qui va prendre le pouvoir ? Les gendarmes dépêchés sur le bateau vont-ils retrouver le patient zéro ? Le gouvernement va-t-il tomber ? Suspense à la fin de ces 120 pages. Un peu comme dans la vraie vie…

« Virus » (tome 2), Delcourt, 18,95 €

mercredi 4 juillet 2018

BD - Dernier rendez-vous au phare



Les récits d’angoisse et d’horreur sont à la mode. L’action de « Ni terre, ni mer » se déroule dans un phare sur un caillou rocheux au large. Un voilier y fait naufrage. Ses cinq passagers, trois filles et deux garçons de très bonnes familles, sont recueillis par les deux hommes qui gardent le phare. 
Deux cadavres plus tard, on retrouve les survivants pour la seconde partie de cette intrigue imaginée par Olivier Mégaton et dessiné par l’Italien Genzianella au dessin épuré, un peu à la Paul Gillon. 


L’ensemble est plus que convaincant, logique car Mégaton est un as de la mise en scène qui s’est illustré sur des productions Besson comme Taken ou le Transporteur. 

« Ni terre, ni mer » (tome 2), Dupuis, 14,50 €

dimanche 27 mai 2012

BD - Voir Biribi et mourir au centre du premier titre de la nouvelle collection "La grande évasion"


Alors que la nomination d'une nouvelle garde des Sceaux suspectée « d'angélisme » par la droite crée la polémique, la lecture de « Biribi », premier tome de la nouvelle série La grande évasion devrait remettre les pendules à l'heure. Certes on est plus laxiste actuellement, mais n'est-ce pas mieux que le sort réservé aux prisonniers au 19e siècle ? L'album, écrit par Sylvain Ricard d'après une histoire vraie et dessiné par Olivier Thomas fait froid dans le dos. Ange, souteneur Corse et soldat allergique à l'autorité, est condamné à passer quelques années dans le bagne de Biribi au cœur du désert marocain. Il va devoir tenter de survivre entre les brimades des gardiens et les humiliations des autres détenus. Mais Ange n'a qu'une obsession : s'évader. Il va longuement préparer son coup et tenter la grande traversée, sans eau ni vivres, en compagnie de trois autres parias. Une BD d'une rare dureté. Le Chaourch (chef du bagne) impose la règle des trois D : Discipline, discipline et discipline. Avec brimades à la clé à chaque désobéissance.

« La grande évasion » (Biribi), Delcourt, 14,95 €


jeudi 1 mai 2008

BD - La France déchirée


« Guerres civiles » est le prototype de la série d'autofiction poussée à son paroxysme. Les trois auteurs de ce projet original, Jean-David Morvan et Sylvain Ricard, scénaristes, et Christophe Gaultier, dessinateur, se mettent en scène dans des conditions extrêmes en tentant de trouver la réponse la plus honnête possible à cette question ; « Quel genre d'homme serions-nous en temps de guerre ? » 

La France est devenue le théâtre de plusieurs guerres civiles entre factions régionalistes. Morvan et Ricard, fuient Paris, aux prises avec des bandes de pillards, pour rejoindre Gaultier, plus au calme dans un petit village de la Drome. Problème, sa maison est dans un secteur où les centrales nucléaires prolifèrent. Une zone ultra sensible où l'armée est particulièrement vigilante et sur les dents. 

Après quelques frayeurs sur l'autoroute, ils arriveront à bon port pour constater que les militaires doivent composer avec un milice locale très vindicative. Intervient alors un fan de BD, connaissant toute l'oeuvre de Morvan, qui pourrait être sympathique s'il n'était pas complètement ignare et surtout armé d'un fusil. Mieux vaut ne pas rater sa dédicace...

« Guerres civiles » (tome 2), Futuropolis, 18 € 

dimanche 25 novembre 2007

BD - Pirates amateurs et Frêres de la Côte


Etienne Simon, alias Yuio, est un coloriste hors pair. Mais il dessine également et depuis quelques années tente de se faire une petite place sur le marché belge un peu encombré des jeunes et brillants graphistes. Après des animations dans Spirou et la création d'un héros sans avenir (malheureusement), Trikäär, il a enfin décroché un contrat avec la branche belge des éditions Glénat, Caravelle. 

« Frères de la Côte » est le prototype de l'histoire de pirate ne se prenant pas au sérieux. Mais on est très loin du Vieux Nick de Marcel Remacle. Isham et Abel, jeunes, ambitieux, naïfs et assez bras cassés, sont persuadés qu'ils sont de redoutables pirates. En fait, ce sont deux paumés, idéalistes et gaffeurs, qui vont de retrouver mêlés, malgré eux, à une prise d'otage très arrangée. 

Le scénario de Sylvain Ricard et CV7 regorge de clins d’œils et de coups de théâtre. Nos deux héros sont ballottés entre un gouverneur machiavélique, un pirate sanguinaire, une servante conspiratrice et une jeune fille prête à tout pour faire échouer son mariage arrangé. Un premier album parfaitement maîtrisé, distrayant et original. Le trait stylisé et anguleux de Yuio met en valeur ces aventures maritimes rocambolesques.

"Frères de la Côte", Glénat Caravelle, 12,50 € 

dimanche 16 septembre 2007

BD - Les opposés s'attirent


Elle est bio, zen, attentive à ses chakras et suit une thérapie. Il est macho, coureur de jupons, viande rouge et blague salace. Ils n'ont rien en commun en pourtant, le temps de quatre saisons, ils vont se rencontrer, s'aimer, se séparer. 

« Les boules vitales », récit de Sylvain Ricard dessiné par Charles Masson, raconte la vie de deux êtres perdus dans notre société actuelle, se raccrochant à des repères diamétralement opposés, mais qui parviennent quand même à se rencontrer et faire un bout de chemin en commun. 

Mais loin d'être une simple bluette, cette BD de 120 pages a une fin tout à fait réaliste, à l'image de notre époque...

« Les boules vitales », Futuropolis, 17 euros 

vendredi 10 novembre 2006

BD - Imaginons si la guerre...

La collection 32 de Futuropolis a vécu. Le concept d’épisodes de 32 pages rapprochés dans le temps, en format souple à très petit prix n’a pas convaincu le public. Les derniers titres viennent de sortir et parmi eux le troisième épisode de "Guerres civiles". Jean-David Morvan et Sylvain Ricard au scénario, Christophe Gaultier eu dessin, ils se mettaient en scène dans un futur proche. Comment réagirions-nous si une guerre civile éclatait en France ? 

Dans ce chapitre tragique, Morvan et Ricard, impuissants, assistent à la mort d’un ami à l’hôpital. Et plus tard, l’irréparable est commis : Morvan est obligé de tuer pour se défendre. La suite en 2007, mais dans une présentation plus classique. 


Les éditeurs vont sans doute revenir à l'album cartonné, avec des paginations de 64 ou 96 pages. Ainsi, les trois premiers épisodes de ces « Guerres civiles » vont être réunis en une première intégrale. Mais pour lire la suite, il faudra attendre beaucoup plus longtemps.

Guerres civiles, Futuropolis, 4,90 euros

mercredi 9 août 2006

BD - La guerre civile continue


Second tome de la série la plus étonnante de la nouvelle collection "32" de chez Futuropolis. En 2007, la France s’enfonce lentement mais sûrement dans la crise. Les trois héros de cette chronique de la guerre civile ordinaire sont Gautier, Morvan et Ricard, les dessinateurs et scénaristes. Ils se mettent en scène dans des situations de plus en plus extrêmes. Morvan, devant reconduire un éditeur japonais à son ambassade à Paris, trouve refuge chez son ami dessinateur. Mais il devient de plus en plus dangereux de se déplacer dans Paris. Les bandes rodent et l’armée bloque certaines artères. Notamment le quartier des ambassades. Morvan parviendra à passer en reconnaissant un militaire qui l’a formé lors de son service national. Mais au retour, le barrage est attaqué, le militaire est grièvement blessé. Morvan ne veut pas l’abandonner et va le conduire à ses risques et périls à l’hôpital. Action haletante, cas de conscience, peur et angoisse, la série semble avoir trouvé son rythme, les grandes pages permettant au dessin de Gautier d’exprimer ce chaos grandissant. (Futuropolis, 4,80 €)

lundi 12 juin 2006

BD - Bientôt une "guerre civile" ?


Ricard et Morvan racontent, Gaultier dessine. Le postulat de départ est très simple. Et si les dernières émeutes en banlieue avaient vraiment mal tourné ? Le retour à l’ordre devenu impossible, la France aurait sombré dans une série de guerres civiles larvées un peu partout dans l’Hexagone. Et face à cette situation d’exception, comment réagirait-on ? Morvan, Ricard et Gaultier ont donc décidé sur neuf tomes de 32 pages de se mettre en scène dans ce pays en déroute. Dès les premières pages, Morvan constate qu’il a un look de Kosovar des années 90 et part à la recherche d’essence. Dans la file d’attente, il devra passer son tour quand les chars de l’armée arrivent… 
Le quotidien de Sylvain Ricard est encore plus chamboulé. Au guidon de sa moto, il est pris en chasse par des petites frappes désireuses d’en découdre. Le trio tente de vivre comme si de rien n’était mais quand il croise les premiers cadavres, la prise de conscience est immédiate. A partir du second tome (déjà dans les bacs normalement), ils n’auront plus qu’un but : sauver leur peau… (Futuropolis, 4,90 €)