mercredi 15 février 2017

Cinéma : "Loving" prouve que l'amour est plus fort que les lois


LOVING. Dans les années 50, les vieilles lois américaines de certains états du Sud interdisaient les mariages entre personnes de couleur différente. Les époux Loving ont fait plier les racistes.


Dans la campagne de Virginie, au Sud des USA, la vie s’écoule lentement et sereinement. La famille Loving vit dans un quartier pauvre. Ce sont presque les seuls Blancs dans cette zone. Richard (Joël Edgerton), maçon, passe ses soirées à réparer et customiser des voitures avec des voisins noirs. Et dans la petite bande, il en pince pour Mildred (Ruth Negga), surnommée brindille. Un amour réciproque. Pourtant cette relation n’est pas au goût de tout le monde. Notamment toute la communauté blanche qui vit avec une haine farouche des anciens esclaves. Ils ont pris leur liberté, mais sont encore loin de l’égalité. Pour preuve, il est toujours interdit en 1958 de se marier entre un Blanc et une Noire. Se sentant protégés par leur amour et leurs familles (qui approuvent cette relation), ils vivent même ensemble. Cachés, mais ensemble.
■ Devant la Cour suprême
Quand Mildred tombe enceinte, Richard lui demande sa main. Ils vont donc se marier au Nord, à Washington, là où l’amour est plus fort que les lois. De retour en Virginie, tout bascule un matin quand le shérif local débarque au petit matin, surprend Richard et Mildred dans un même lit et les emprisonne. Paradoxe américain où il est possible de se marier dans un état et interdit de vivre ensemble dans un autre. Rapidement jugés, ils échappent à la prison en promettant de quitter l’état de Virginie pour 25 ans et de ne plus jamais s’y rendre ensemble. Coupés de leur famille, ils tentent de refaire leur vie en ville. Mais Mildred est nostalgique de sa campagne, de sa famille. Elle décide de raconter son histoire à un élu démocrate qui la confie à l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiques). L’occasion de porter le combat devant la cour suprême qui ainsi pourrait rendre obsolètes ces lois d’un autre âge. Cette histoire, emblématique de l’évolution de la vie quotidienne partout aux USA, est racontée de façon linéaire et très réaliste par Jeff Nichols (réalisateur de Mud et de Midnight Spécial).
Une première partie qui ressemble presque à une histoire à l’eau de rose. Le maçon maladroit, la jeune fille enthousiaste à l’idée de fonder une famille avec l’homme qu’elle aime... Mais le conte de fée se transforme en véritable cauchemar. Pas de magicienne ni de lutin : juste des juges pétris de convictions religieuses rétrogrades, de shérif raciste et de jeunes avocats, brillants mais encore inexpérimentés.
Pourtant, c’est une happy end qui clôture le film. Pas de celles tirées par les cheveux de comédies lourdingues, non, de celles inespérées qui redonnent foi en la vie et en l’Homme. Une leçon de tolérance qui doit tout à l’amour, seule arme de destruction massive (des pré- jugés) contre laquelle aucune loi ne sera assez forte.
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Joel Edgerton, un Aussie à Hollywood


Originaire d’Australie (Sydney) exactement, Joël Edgerton, à l’image de Mel Gibson, Russel Crowe ou Nicole Kidman, fait partie de ces acteurs talentueux repérés par Hollywood. Après quelques productions dans leur pays d’origine, ils sont castés pour des rôles plus ambitieux dans des productions appelées à inonder le monde. Joël Edgerton, excellent dans le rôle de Richard Loving, a commencé à se faire un nom dans la série « Nos vies secrètes ». Quand il décroche son premier rôle aux USA, ce n’est pas moins que pour la Guerre des étoiles de Georges Lucas. Il est le demi-frère de Dark Vador dans les épisodes 2 et trois de la saga. Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Il collectionne les rôles, de boxeur à garde du corps en passant par chausseur ou pilote d’hélicoptère. Il passe du film de genre (remake de The Thing) aux grands classiques (participation à Gatsby the magnifique, version Baz Luhrmann) sans oublier les films noirs.
C’est d’ailleurs dans une production de ce genre qu’il croise pour la première fois Jeff Nichols dans « Midnight Express ». Un film entre polar et fantastique, à l’ambiance très particulière, preuve que Nichols et Edgerrton excellent dans tous les styles. Ils se retrouvent donc pour « Loving ». Jeff Nichols avait remarqué une ressemblance frappante entre l’acteur et le personnage. Le métier de l’acteur a suffi pour que d’Australien de base se métamorphose en homme du sud des USA, frustre mais formidablement amoureux de sa « brindille ».
Un ouvrier, taciturne, peu causant, comme portant sur les épaules des années de malédiction qu’il est bien décidé à oublier en se donnant corps et âme à son amour absolu. Un grand rôle, ingrat et difficile, qui donne tout son sel à cette formidable histoire d’amour.

DVD et blu-ray : Un "Toro" fougueux et dangereux


Non sorti en salles, ce film espagnol de Kike Maillo vaut pourtant largement nombre de films d’actions français ou même américains. Ce jeune réalisateur, originaire d’Andalousie, a décroché son diplôme à Barcelone et a déjà réalisé une série pour la télévision catalane TV3.

Pour cette histoire de deux frères pris dans les filets de la mafia et qui tentent de s’en sortir, il a sorti l’artillerie lourde côté cascades, bagarres et paysages. Et la distribution aussi a de la gueule avec Mario Casas (beau gosse et gros biscotos), Luis Tosar (parfait en père aimant mais débordé) et José Sacristain (grand du cinéma espagnol à la carrière prestigieuse). Du très bon donc, avec en prime les paysages de l’Andalousie, plages et constructions modernes. Toro, plus jeune des frères Lopez, travaille pour Romano, le notable de la ville à qui tout (ou presque appartient). Et ce qui lui échappe directement, il le rackette avec l’aide des frères. Mais Toro en a assez. Il décide d’arrêter ces boulots violents.


Pour une dernière intervention, tout dérape. Poursuivis par la police, l’aîné est tué d’une balle perdue. Toro écope de cinq années de prison. On le retrouve à quelques mois de sa sortie définitive. Il est en conditionnelle. Tous les jours il sort pour conduire les touristes de l’aéroport aux hô- tels de luxe. Avant de rejoindre sa cellule, il va roucouler avec sa fiancée, institutrice. Mais Lopez, son frère, endetté, n’arrive pas à rendre ce qu’il doit à Romano. Les sbires de ce dernier enlèvent sa fille. Acculé, il demande l’aide de Toro qui va abandonner ses rêves de tranquillité pour une course-poursuite sanglante et meurtrière. On apprécie particulièrement dans ce thriller les cascades très spectaculaires sur la plage d’Almeria ou les personnalités tortueuses des seconds rôles, avec une préférence pour Romano interprété par José Sacristain étonnamment crédible dans la peau de ce vieillard vicieux pourtant très croyant et attaché aux traditions.
Le DVD et blu-ray offrent en prime un long making of de plus de 30 minutes parsemé d’interviews du réalisateur et des acteurs.
 ➤ « Toro », Wild Side Vidéo, 14,99 € le DVD et 19,99 € le bluray (sortie le 22 février, en VOD le 17 février).


mardi 14 février 2017

Roman noir : Causse toujours

Sur le Causse, balayé par le vent et le froid, seules les bêtes vous entendent hurler, de solitude ou de terreur.
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Là-haut sur le Causse, la vie semble s’être arrêtée. Longtemps les petits villages étaient suffisamment peuplés, malgré les rigueurs de la météo et de la terre. Mais inexorablement les familles sont clairsemées, les jeunes sont partis, les derniers résistants se sentent de plus en plus seuls.
« Seules les bêtes », roman noir de Colin Niel, aborde de façon frontale ce problème. La campagne française se meurt. Est morte plus exactement. Cela n’empêche pas les faits divers. Le roman propose la version de quatre personnes qui tournent autour de la disparition d’une jolie bourgeoise. Une fille de la ville qui a dit oui à un notable du cru, assez intelligent pour délaisser les troupeaux pour la politique. Même s’il est toujours question de moutons…
Première intervenante Alice. Fille d’exploitant, elle a repris l’exploitation de son père. Exactement elle s’est mariée avec l’ouvrier agricole qui a prolongé le travail d’élevage d’un beau troupeau d’aubrac. Alice est l’assistante sociale de la région. Elle va de ferme en ferme, renseigne sur les évolutions des directives européennes. Fait beaucoup d’écoute. Des vieux.
Des hommes seuls aussi comme Joseph. Célibataire, il a perdu sa mère il y quelques années. Depuis, à part Alice, il ne voit plus personne à part sa centaine de brebis. Il raconte avec une étonnante perspicacité sa situation. « Je sais pas comment c’est pour les autres, mais moi la solitude, je dirais pas que je l’ai voulue. Et elle m’est pas tombée dessus du jour au lendemain. Non, c’est venu lentement, j’ai eu le temps de la voir arriver avec les années, de la sentir m’entourer comme une mauvaise maladie. » Alice, comme pour tenter de le sauver, s’offre à lui. Une relation adultère qui détonne et ne sera pas sans conséquence sur la suite de l’intrigue.
Car l’auteur, qui a déjà signé plusieurs romans se déroulant en Guyane, dans la troisième partie quitte le Causse pour des cieux plus exotiques. Drame de la mondialisation et de l’omniprésence des réseaux sociaux. Le mari d’Alice, sous des airs de brute épaisse, est un cœur d’artichaut. Il est amoureux fou d’Amandine, jeune femme avec qui il converse par ordinateurs interposés. Amandine qui raconte son quotidien, à mille lieues des mensonges à destination de l’agriculteur français.
De polar rural, le roman de Colin Niel bascule dans le glauque. Par l’intermédiaire de Joseph, mais aussi d’Amandine, la surprise de taille de ce texte particulièrement actuel par ses thèmes abordés.
➤ « Seules les bêtes » de Colin Niel, éditions du Rouergue, 19 €

lundi 13 février 2017

Livres de poche : à découvrir avant de lire les suites

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Quatre masseuses thaïlandaises sont brutalement assassinées à Stockholm. Le corps d’une autre est retrouvé mutilé. Le jour, Zack Herry fait partie d’une unité chargée d’enquêter sur les affaires les plus difficiles. Comme celle-ci. La nuit, il fréquente les boîtes et consomme de la cocaïne, entre autres avec des gens qu’il pourrait aussi bien être en train d’interroger. Et il soulève les questions qui le conduiront peut-être à résoudre ces meurtres. En proie à ses addictions, hanté par les fantômes du passé, Zack est pourtant bien décidé à résoudre cette affaire. Mons Kallentoft et Markus Lutteman s’imposent sur la scène très embouteillée du polar nordique. La suite des aventures de Zack (Leon) vient de paraître à la Série Noire.
➤ « Zack » Folio, 8,20 €
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Brünhilde Blum déteste son prénom. Elle dé- teste encore plus ses parents adoptifs, qui dirigent une entreprise de pompes funèbres. C’est pour cela que, à 24 ans, elle décide qu’il est temps pour eux de mourir… Huit ans plus tard, elle a tout pour être heureuse : un époux aimant, deux adorables fillettes. Jusqu’au jour où son époux Mark, policier, passe sous les roues d’un chauffard. L’enquête qu’il menait autour d’une sans papiers moldave, séquestrée durant cinq ans, serait-elle à l’origine de cet « accident » ? Blum décide alors de venger Mark. Or, quand il s’agit de tuer – on l’a vu –, Blum n’a aucun scrupule. Un drôle de personnage imaginé par Bernhard Aichner. On la retrouve, toujours aussi froide et déterminé dans « La maison de l’Archipel » qui vient de paraître aux éditions de l’Archipel.
➤ « Vengeances », Pocket, 7,40 €

dimanche 12 février 2017

BD : Drogue et colonisation

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La grandeur de la France, c’est du passé. Mais il y a encore moins de deux siècles, notre pays était gouverné par un empereur qui n’hésitait pas à s’allier avec le royaume d’Angleterre pour se partager les restes du monde. 1859. Napoléon III lance une expédition militaire vers la Chine. L’envie d’en découdre est forte. Les Chinois, malgré un traité, tuent les missionnaires européens. Une bonne occasion pour lancer l’offensive. François Montagne, jeune soldat français un peu trop idéaliste, se retrouve au cœur de cette guerre qui a l’opium comme véritable moteur. De la grande aventure écrite par Alcante et Bollée, dessinée par Xavier Besse à la technique encore perfectible mais excellent dans les grandes mises en scène spectaculaires.
➤ « Lao Wai », Glénat, 13,90 € 

samedi 11 février 2017

BD : Le réveil des anomalies dans "Olympus Mons" de Bec et Raffaele

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Revoilà Christophe Bec et Steffano Raffaele dans une nouvelle série aux mêmes ficelles que Prométhée. Dans un futur proche, des scientifiques découvrent au fond de la mer de Barents une « anomalie » qui ressemble fortement à une soucoupe volante échouée. Au même moment, un équipage russe se pose sur Mars et explore le Mont Olympus. Eux aussi découvrent des restes de ce qui pourrait être un vaisseau spatial. Deux actions reliées par les visions d’un médium américain. Selon lui, les occupants du vaisseau sont sur le point de se réveiller et ils ne sont pas contents. 56 premières pages d’une série dont on ne connaît pas encore le nombre de tomes mais qui promet tant ce prologue est palpitant et imaginatif, tout en étant inspiré de faits réels datant des années 50.
➤ « Olympus Mons » (tome 1), Soleil, 14,95 €


De choses et d'autres : Extermination du cafard

Étonnant téléscopage entre la fiction et la réalité. Philippe Ségur, romancier de Perpignan, vient de publier début janvier une fantaisie littéraire intitulée « Extermination des cloportes ». Dans ce roman, le personnage principal, professeur voulant devenir écrivain et qui a des soucis de voisinage avec sa copropriété, se réveille un matin avec l’étrange sensation d’avoir des cloportes dans les yeux. Des insectes qui l’empêchent de voir la réalité en face.
Pas de fiction pour une Indienne de 42 ans selon une dépêche de l’agence France Presse : « Ce n’était pas une idée qui lui trottait dans la tête mais un cafard bien vivant. Ressentant une sensation désagréable derrière les yeux au réveil, la femme se rendit dans une clinique locale où lui fut pratiqué un lavage nasal. Ceci fait, on la renvoya chez elle. Mais la douleur était toujours là. Ce n’est que lorsqu’un spécialiste examina ses canaux nasaux à l’aide d’un endoscope que fut découverte la terrible vérité. ‘J’ai vu des petites pattes bouger à l’intérieur’, raconte le médecin. Poussant plus loin ses recherches, quelle ne fut pas sa surprise : « j’ai réalisé que j’observais en fait le postérieur d’un cafard », se souvient-il avec horreur. Le blattoptère en goguette était entré par les narines de la femme pendant son sommeil et avait si bien avancé qu’il se trouvait presque à la base du crâne. Le passager clandestin fut finalement aspiré hors du nez, gigotant et bien vivant. » Philippe Ségur doit bien rigoler dans son coin...

vendredi 10 février 2017

DVD et blu-ray : Rions avec les gros bras de la CIA


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Rien ne vaut des acteurs ne se prenant pas au sérieux pour réaliser une bonne comédie. Le duo de « Agents presque secrets », film de Rawson Marshall Thurber est l’exemple parfait. Kevin Hart, acteur noir surtout connu pour ses succès sur scène est là où on l’attend (et il excelle). Par contre Dwayne Johnson est plus surprenant. L’ancien champion de catch sous le pseudo de « The Rock », après quelques films d’action où ses muscles étaient pris au premier degré, s’est diversifié avec une autodérision de très bon aloi. Dans ce film d’espionnage à l’intrique un peu légère, il interprète un agent secret américain de la CIA qui tente de découvrir qui va acheter les codes secrets des satellites pilotant les missiles nucléaires. A moins que cela ne soit lui le méchant. Kevin Hart ne le sait pas exactement. Mais là n’est pas le problème car ce grand baraqué capable d’assommer trois hommes en deux secondes est un ancien collègue du lycée. A l’époque il était le petit gros dont tout le monde se moquait. Alors que Kevin, brillant, se voyait gouverneur, il végète en petit comptable. Deux personnalités opposées, qui donnent aux scénaristes une quantité quasi illimitée de gags. On rit beaucoup, encore plus en visionnant le bêtisier, très fourni dans ce genre de distribution avec deux acteurs toujours capables de partir dans des improvisations démentielles.
 ➤ « Agents presque secrets », Universal Vidéo, 14,99 €

De choses et d'autres : La pétition exponentielle

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Désolé, une nouvelle fois je vais parler de l’affaire Fillon. Dans le but de rééquilibrer la balance, tentons de savoir s’il y a véritablement acharnement contre Penelope. Dès que l’affaire a été révélée par le Canard Enchaîné, Christophe Grébert élu à Puteaux, a lancé une pétition sur Change.org. L’intitulé a l’avantage de la clarté : « Mme Fillon, rendez-nous ces 500 000 euros ».
Rapidement plusieurs milliers de personnes signent sur le net ce nouveau genre de manifeste. 40 000 le premier jour et depuis la vague ne cesse de monter. 400 077 exactement hier à 12 h 30. Mais il n’y a pas que la quantité de signataires qui voit son nombre croître de façon exponentielle. La semaine dernière, après les nouvelles révélations du palmipède en papier, l’intitulé de la pétition est devenu « Mme Fillon rendez les 800 000 euros ».
Et au troisième épisode du FillonGate mercredi dernier, elle a encore grimpé d’un cran. Là, on frise effectivement l’acharnement car Christophe Grébert annonce carrément la somme de 1,5 million d’euros à rembourser. Mais comment est-il parvenu à un tel montant ? Tout simplement en précisant que le calcul est basé sur « l’euro constant 2016 ». Il exagère un peu, l’élu de Puteaux. 1,5 million représentent deux fois la valeur de l’habitation principale des Fillon selon l’estimation officielle du candidat. Après avoir sali son honneur, on va quand même pas mettre toute sa famille à la rue ? Allons. 

jeudi 9 février 2017

BD : Undertaker, la renaissance du westernt

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Après un tome 2 se passant exclusivement dans une mine désaffectée au cœur du désert (sorte d’hommage à Blueberry), Jonas Crow, l’Undertaker met le cap au Nord vers l’Oregon, là où la civilisation prend fin. Ce croque-mort, accompagné de son vautour apprivoisé, se lance sur les traces de l’ogre de Sutter Camp, un chirurgien derrière qui se cache un redoutable tueur en série. Jonas n’est pas seul, il a gagné dans ses précédentes aventures deux associées : la jolie nurse britannique mais très torturée Rose, et Madame Lin, une Chinoise qui cache bien son jeu (experte en armes et redoutable en négociations pécuniaires). Changement de décors pour Ralph Meyer, le dessinateur de la série écrite par Dorison. Forêts humides, boue, petit village et surtout beaucoup de sang sur la piste du « méchant ». Rose sera une proie de choix pour ce sadique d’anthologie. Une des meilleures séries de ces dernières années, qui réinvente le western et rencontre un immense succès tout à fait mérité.
➤ « Undertaker » (tome 3), Dargaud, 13,99 €