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mercredi 26 juin 2024

BD - Ping-pong, le sport de l’amitié entre les peuples

Le sport ce ne sont pas que des records, des médailles et des contrats publicitaires mirobolants. Dans le passé, certaines disciplines ont donné l'occasion aux diplomaties de se rapprocher, de trouver un premier terrain d'entente ou du moins de dialogue. Cela a même un nom, la diplomatie du ping-pong.

C'est aussi le nom de cet album écrit par Alcante et dessiné par Mounier.

En 1971, la guerre froide est à son maximum. Les USA doivent tenter de contrer l'influence de l'URSS tout en se méfiant de la Chine de Mao. Mais avec cette dernière, une volonté de normalisation commence à poindre après des décennies d'invectives. Encore faut-il trouver le bon motif, la bonne occasion. Paradoxalement c'est un jeune hippie, Glenn Cowan, champion de tennis de table, qui va bousculer l'Histoire. Sélectionné pour les championnats du monde au Japon, ce jeune effronté, cheveux longs, grande gueule, séducteur et amateur de marijuana, est enthousiaste à l'idée de se mesurer au meilleur pongiste du monde, le Chinois Zhuang Zedong. Après des années de boycott, la Chine accepte de revenir en compétition.

Dans le bâtiment réservé aux entraînements, Cowan (grâce à son bagout) persuade la délégation chinoise de le ramener à son hôtel. Il descend du bus et serre la main des sportifs chinois devant des dizaines de journalistes. Immédiatement l'information fait la une des journaux. La détente peut-elle passer par le sport ?

Les autorités de Pékin, profitant de l'aubaine, invitent l'équipe américaine à une tournée en Chine. Le ping-pong, et particulièrement le sourire ravageur de Glenn Cowan, permettra aux deux pays de sortir d'une longue bouderie. Une réalité un peu enjolivée par le scénariste. Mais comme il l'avoue en fin de volume, les pinailleurs historiques ne lui en tiendront pas rigueur. 

« La diplomatie du ping-pong », Delcourt, 112 pages, 23,95 €
 

dimanche 22 mai 2022

BD - Chocolat amer pour "Les damnés de l'or brun"


Le cacao est une matière première qui permet de survivre à des millions de travailleurs en Afrique. Salaires de misère contre profits records des actionnaires des grands groupes. Mais c’est déjà mieux qu’au début de l’exploitation de cet « or brun » puisque les fèves étaient cultivées et récoltées par des esclaves. 

Une histoire peu glorieuse racontée par Alcante et Rodhain avec Vallès au dessin. Dans l’esprit des Maîtres de l’orge, c’est aussi la saga (prévue en trois tomes) d’une famille, les Da Costa Bourbon et d’une esclave, Maira.  

« Les damnés de l’or brun » (tome 1), Glénat, 14,95 €

vendredi 10 mars 2017

BD : L’art de l’horreur



Alcante et Gihef, deux scénaristes aux multiples productions, s’unissent pour nous faire visiter leur « Dark Museum ». Une série concept, prévue en quatre tomes, basée sur la peinture. Ils ont sélectionné des tableaux célèbres et ont brodé autour des histoires sombres. Avant de s’intéresser au « Cri » de Munch (dessin de Luc Brahy), ils ouvrent le bal avec « American Gothic » de Wood. Sur cette toile, deux paysans américains figés, rigides et austères, devant une grange. L’homme plus âgé a une fourche en main. La femme, pas riante pour deux sous, se tient légèrement en retrait. Les scénaristes ont demandé à Stéphane Perger d’illustrer la vie du paysan, Lazarus Henkel. Durant les années 30, la famine menace les riches plaines américaines. Lazarus et sa fille vendent leurs dernières machines pour acheter de quoi manger. Quand cela ne suffit plus, ils trouvent une solution pour subvenir à leurs besoins. Et comme ils sont pétris de charité chrétienne, ils en font bénéficier tout le village. Le côté « dark » est parfaitement retranscrit par des dessins particulièrement expressifs dans les moments les plus terribles.
➤ « Dark Museum » (tome 1), Delcourt, 14,95 €

dimanche 12 février 2017

BD : Drogue et colonisation

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La grandeur de la France, c’est du passé. Mais il y a encore moins de deux siècles, notre pays était gouverné par un empereur qui n’hésitait pas à s’allier avec le royaume d’Angleterre pour se partager les restes du monde. 1859. Napoléon III lance une expédition militaire vers la Chine. L’envie d’en découdre est forte. Les Chinois, malgré un traité, tuent les missionnaires européens. Une bonne occasion pour lancer l’offensive. François Montagne, jeune soldat français un peu trop idéaliste, se retrouve au cœur de cette guerre qui a l’opium comme véritable moteur. De la grande aventure écrite par Alcante et Bollée, dessinée par Xavier Besse à la technique encore perfectible mais excellent dans les grandes mises en scène spectaculaires.
➤ « Lao Wai », Glénat, 13,90 € 

lundi 6 juillet 2015

BD - Avec Jean Van Hamme, beaucoup, un peu et pas du tout

Scénariste prolifique et abonné aux gros succès éditoriaux, Jean Van Hamme est triplement d'actualité. Omniprésent dans son autobiographie, il n'est que co-scénariste de Rani et simple superviseur de la série XIII Mystery, issue de sa saga imaginée avec Vance.

Comment un ingénieur commercial, promis aux plus hautes fonctions dans la multinationale Philips, se retrouve simple scénariste de BD dans les années 70 ? Ce mystère est en partie résolu dans « Mémoires d'écriture », autobiographie de Jean Van Hamme richement illustrée de quelques dessins inédits ou rares. En fait, quand on lui propose début 1976 le poste de directeur général adjoint de Philips Mexique, il craque : « Je venais d'avoir 37 ans, était-ce là l'avenir dont rêvait l'adolescent que j'avais été ? Allais-je passer à côté de la vie pour laquelle je me sentais fait ? » Il abandonne le confort de son somptueux bureau avec « fauteuil basculant plein cuir » pour l'écriture. Il ambitionne d'écrire des best-sellers. De devenir riche et célèbre... Cela ne se passera pas exactement comme cela, mais au final il vivra bien de sa plume. Et très confortablement. Dans l'ordre, il imaginé Thorgal avec Rosisnski, XIII pour William Vance, Largo Winch avec Philippe Francq. Trois des séries les plus vendues de ces trente dernières années. Il reprend Blake et Mortimer et lance d'autres héros, moins connus mais tout aussi passionnants pour les amateurs de BD de détente comme Lady S ou Wayne Shelton. Le récit de cette vie d'écriture manque parfois un peu de modestie. Les millions d'albums vendus font parfois des dommages collatéraux. Mais Van Hamme n'enjolive pas son histoire. Au contraire, il n'est pas tendre pour quelques confrères qui l'ont pris de haut à ses débuts.


On retrouve Jean Van Hamme à la base du scénario de Rani dont le quatrième tome vient de paraître. C'est pourtant Alcante qui est crédité en couverture. Normal, Rani est un feuilleton télé. Ecrit par Jean Van Hamme et donc adapté par son jeune protégé. Marc Vallès au dessin rend Rani encore plus belle que l'originale (l'actrice Mylène Jampanoï). La jeune Française, après avoir été condamnée à mort, a changé d'identité, s'est retrouvée fille de joie en Inde et dans ce quatrième volet tape dans l'oeil du maharaja de Sandrapur. De l'épopée historique, bourrée de rebondissements et de retrouvailles émouvantes.


Par contre Jean Van Hamme n'est pour rien dans le 8e volet de la série dérivée « XIII Mystery ». Il se contente de choisir les duo qui vont donner un prolongement aux existences des personnages secondaires de l'univers du célèbre amnésique. Martha Shoebridge, l'ancien médecin alcoolique qui a soigné XIII dans le premier album, avait déjà croisé la route du président Sheridan. Frank Giroud signe le scénario, Colin Wilson le dessin. Martha, jeune médecin, a le malheur de tomber amoureuse de ce jeune loup d ela politique. Il va honteusement profiter d'elle pour régler un petit problème. Ça la détruira.

« Mémoires d'écriture », Bamboo, 15,90 euros

« Rani » (tome 4), Le Lombard, 14,45 euros

« XIII Mystery » (tome 8), Dargaud, 11,99 euros 
 

lundi 21 mai 2012

BD - Rani, une esclave indomptable imaginée par Van Hamme, Alcante et Vallès


Rani
, série imaginée par Van Hamme et dessinée par Vallès, a fait une pause. Le temps de diffuser à la télévision l'adaptation de ce feuilleton de cape et d'épée. Revoici donc la belle Jolanne dont les péripéties sont écrites également par Alcante. Condamnée à mort, elle parvient à se sauver en endossant l'identité de Jeanne Dubois, une prostituée condamnée à l'exil en Inde. 

L'album débute par son arrivée à Mahé. Immédiatement mise en vente, elle devient pensionnaire de la maison close de Mme Rose. Une nouvelle vie commence pour Jolanne, toujours aussi belle et sauvage et surtout éprise de liberté. Un chapitre exotique idéal pour relancer l'intérêt des lecteurs pour une série populaire par excellence.

« Rani » (tome 3), Le Lombard, 14,45 €

jeudi 15 mars 2012

BD - Un historien sur le chemin des nazis : "Ars Magna" de Alcante et Jovanovic




Bruxelles, 1944. Les troupes allemandes sont à la recherche du manuscrit d'un message crypté caché sous la grand place, des siècles plus tôt. C'est Hitler en personne qui vient, en cachette, le récupérer car la légende prétend qu'il pourrait « faire gagner la guerre et établir le règne du Reich pour 1000 ans. » Mais le führer est devancé par un jeune historien se trouvant là presque par hasard. Obligé de fuir, il va recevoir l'aide de la Résistance qui profitera de l'aubaine. Ce thriller ésotérique et historique, avec un soupçon de fantastique est du à l'imagination d'Alcante, scénariste marchant de plus en plus dans les pas de Jean Van Hamme. Jovanovic, au dessin, sert fidèlement cette intrigue foisonnante à travers les âges.

« Ars Magna » (tome 1), Glénat, 13,90 €


vendredi 26 novembre 2010

BD - La police est partout

Cette nouvelle série écrite par Alcante et dessinée par Dupré, pourrait donner l'impression que ces 56 pages ne sont que le prétexte à vanter les mérites d'Interpol, la collaboration de polices du monde entier pour traquer les gangsters. 

En surface, c'est cela. Mais en grattant un peu la couche de peinture enjolivante recouvrant l'ensemble, on découvre d'autres messages. Le « méchant », Patrice Hellers, n'est pas le tueur que l'on croit. Accusé injustement de viol dans sa jeunesse, il a plaqué son milieu bourgeois pour prendre sa revanche sur la police, les juges et les politiques. 

Au final, il n'aspire qu'à une vie tranquille en compagnie de sa femme et de son fils. A l'opposé, la « victime », un politicien belge Wallon, a mené sa carrière en attisant les haines entre communautés, s'enrichissant personnellement au passage en magouillant sans vergogne. Les policiers, eux, sont loin de ces considérations. 

Certes le commissaire Dambre, dans les premières pages se plaint des budgets en baisse votés par le gouvernement, mais il mènera quand même son enquête au bout. Efficace, bien dessinée, pas trop manichéenne : cette série est prometteuse.

« Interpol » (tome 1), Dupuis, 11,50 € 

mercredi 5 mai 2010

BD - Mémoire fugitive


En couverture, les auteurs de Re-mind annoncent la couleur : « La technologie du FBI n'a plus de limites ». Cette série (en deux parties seulement) est à la frontière entre thriller et science-fiction. Tout commence le 11 septembre 2001. John Geb est médecin aux urgences. Il est au pied des tours. Il parvient à sauver une femme en arrêt cardiaque. Elle lui en sera reconnaissante, avouant après coup avoir vu sa vie défiler devant ses yeux. 

Un phénomène bien connu du FBI qui a mis au point un appareil permettant de filmer cette vie en accéléré. Il faut juste être là au bon moment. Une formidable machine à aveux. Car si la personne ne veut pas parler, il suffit de l'abattre pour récupérer toutes ses connaissances. Une vie contre des informations. Les froids agents du FBI ne se posent pas longtemps la question. John va en faire les frais, obligé de mettre son fils à l'abri car il détiendrai des révélations sur un possible attentat. 

Palpitant, digne d'un film à grand spectacle américain, cette BD d'Alcante (Pandora Box) est illustrée par l'Italien Andrea Mutti (Nero).

« Re-mind » (tome 1), Dargaud, 10,95 € 

samedi 17 octobre 2009

BD - Bienvenue à Sable Noir, deux fois...


"Vampyres Sable Noir" est un vaste projet autour de l'univers des vampires à travers trois modes d'expression : la littérature, le cinéma et la bande dessinée. A la base, six écrivains ont fourni des nouvelles à partir du pitch suivant : « Dans le village de Sable Noir, la malédiction s'abat le 3 novembre... » Ensuite, des cinéastes s'emparent de ces écrits pour les adapter à l'écran pour la chaîne Ciné Cinéma Frisson. Tr

oisième étage de la fusée, cette année, des duos scénaristes-dessinateurs proposent leur propre vision. Cela donne deux gros albums contenant chacun trois récits de 25 pages. Et pas mal de surprises car les talents sont au rendez-vous : des textes originaux de Thierry Jonquet, Ann Scott, Brigitte Aubert ou Pierre Pelot, des adaptations d'Alcante, Krassinsky, Filippi ou Ricard sans oublier les dessinateurs (par ordre d'entrée en scène), Laumond, Redolfi, Lieber, Matteo, March et Durand.

Du contemporain à l'ancien, du romantique au gothique, vous aurez du vampire à toutes les sauces. Avec cependant une constante : la couleur rouge du principal ingrédient.

« Vampyres » (tomes 1 & 2), Dupuis, 16 € 

mardi 13 janvier 2009

BD - Brève paternité


Préparez vos mouchoirs. Cet album, le dernier de la série marquant les 20 ans de la collection Aire Libre, est un mélodrame dans toute sa dureté. Cela commence à 200 à l'heure. Xavier, 35 ans, est à la tête d'une petite entreprise. 

C'est le prototype du jouisseur. Grosse voiture, belles nanas : il est riche, le montre et en profite. Avouons que le trait est un peu gros. Les auteurs (Alcante au scénario, Fanny Montgermont au dessin) ont noirci le personnage. Peu sympathique, Xavier va devoir changer radicalement quand il découvre qu'il est le père de Julien. 

La mère, une de ses conquêtes quand il était étudiant, est malade. Elle lui demande de s'occuper de l'enfant. Il refusera dans un premier temps et, par la force des choses, devra héberger Julien durant quelques jours. Un choc pour le trentenaire car Julien, malgré ses 14 ans, en paraît 50. Il souffre d'une maladie génétique rare. Son espérance de vie est très limitée. 

Les auteurs ont décortiqué les relations entre ces deux êtres que tout oppose. Une relation tardive et brève. Intense aussi, malgré le difficile début.

« Quelques jours ensemble », Dupuis, 15 € 

lundi 1 septembre 2008

BD - Écrits irrévocables


Parmi les nouveaux scénaristes de BD, Alcante s'st immédiatement distingué avec une série au long cours, Pandora Box, illustrée par divers dessinateurs. Une histoire réaliste et futuriste aux intrigues fortes et fouillées. Après cette première expérience originale, il signe sa première série classique. Tout en gardant sa pâte si personnelle. 

Il y a donc un héros, Jason Brice. Ce premier tome en annonce d'autres, sans que cela soit une histoire à suivre. Mais quand on a refermé l'album, on se demande si Jason est véritablement taillé pour être héros. A Londres, dans les années 20, ce jeune détective fait la chasse aux charlatans alors que la mode est aux tables tournantes et autres pratiques occultes. Plein de certitudes, il démystifie facilement les escrocs. 

Jusqu'au jour où la jeune et belle Theresa Prendergast lui demande d'enquêter sur la provenance d'un manuscrit qui décrit comment elle va mourir dans les prochaines semaines. Suspectant une machination de l'entourage de la riche héritière, Jason devra quand même admettre la réalité de faits très troublants. Jusqu'à un final où il tiendra le premier rôle, comme c'était écrit dans la dernière page que Theresa avait caché. 

Très bons débuts d'une série dessinée par Jovanovic, très à l'aise dans ces décors fouillés et foisonnants.

« Jason Brice » (tome1), Dupuis, 13 €