Erin Andrews pèse aujourd'hui 55 millions de dollars. Non, la journaliste américaine de Fox Sports, n'a pas coché les six bons chiffres du loto. Mais c'est tout comme, après avoir gagné son procès contre un hôtel et un paparazzi improvisé. 55 millions de dollars, soit les indemnités accordées par le juge.
Cette jolie blonde, qui en 2008 travaillait pour la chaîne de sport ESPN, est filmée évoluant nue dans sa chambre. Le voyeur soudoie un employé de l'hôtel où la jeune femme réside, obtient le numéro de sa chambre et demande à emménager dans la chambre juste à côté. Le réceptionniste accepte sans poser de question. Du balcon, le vidéaste d'occasion réalise un petit film de cinq minutes qu'il diffuse sur internet dans la foulée.
A l'issue d'une longue bataille judiciaire où la journaliste attaque le "cinéaste" mais aussi l'hôtel, elle touche le jackpot. Pas évident que le voyeur n'ait les moyens de payer l'amende, par contre la grande chaîne d'hôtel déboursera la moitié de la somme, soit près de 28 millions de dollars. Une nuitée fort peu rentable.
Décidément, mieux vaut éviter de descendre dans certains hôtels aux USA. Chacun se souvient des "indélicatesses" de Dominique Strauss-Kahn. L'affaire a également été portée devant la justice, un arrangement financier a cependant permis d'éviter le procès. Dans les deux cas, on ne peut que déplorer l'attitude de ces hommes sans scrupule.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 11 mars 2016
Cinéma : De l'inconfort d'être raisonnable

Les nuits de Philippe Mars (François Damiens) sont plus belles que ses journées. Cet informaticien, qui code 10 heures par jour, la nuit venue, rêve qu'il est astronaute. Il flotte dans l'espace, voit sa ville illuminée la nuit, se rapproche de l'immeuble impersonnel où il habite. Il est sur le point de se voir en train de dormir, le top en matière de rêve guidé quand son téléphone sonne. C'est sa femme qui à 5 heures du matin, vient lui déposer les affaires de leurs deux enfants, Sarah et Grégoire. Séparés, ils ont gardé de bons rapports. Pratique pour l'ancienne épouse qui peut ainsi mener sa carrière de journaliste en toute tranquillité. Dans son entreprise, Philippe est l'élément compétent sur qui on peut toujours s'appuyer. De plus il ne dit jamais non. Quand son boss lui demande d'aller superviser un projet qui fait du surplace, il rechigne mais accepte finalement. Comme toujours.
Oreille coupée
Phillipe va devoir "chaperonner" Jérôme (Vincent Macaigne), très compétent mais légèrement asocial. Totalement l'inverse de lui. Jérôme fait tout dans l'excès, au travail comme dans sa vie privée. Résultat il se sent martyrisé et déprécié. Comme souvent dans les grandes sociétés, le terreau fertile des psychoses de Jérôme se transforme en violent burn-out. Il lance un hachoir à viande sur le boss. Ce dernier l'évite. Pas l'oreille de Philippe. Après une opération de "raccommodage" au cours de laquelle il croit discuter avec ses parents morts depuis un an, Philippe est de nouveau réveillé en pleine nuit. Cette fois c'est Jérôme qui, après s'être échappé de l'asile psychiatrique, lui demande de l'héberger pour une nuit. Tout le film repose sur la personnalité si raisonnable de Philippe. Il tente de dire non mais au final se fait toujours avoir. Soit par faiblesse, soit par le fait accompli. Quand sa sœur lui demande de garder durant une semaine son petit chien, il est ferme : pas question. Alors elle part, résignée, mais laisse l'animal dans l'entrée, persuadée que Philippe, trop bon trop con, s'en occupera malgré tout. Et c'est ce qu'il fait. Jusqu'à sa rencontre avec Chloé (Veerle Baetens, déjà vue dans "Alabama Monroe"), presque petite amie de Jérôme, phobique mais qui n'a pas sa langue dans la poche. Une comparaison va faire prendre conscience à Philippe de l'enfermement dans lequel il se maintient volontairement en refusant tout excès ou dérogation à la norme. Le film devient alors une sorte de brûlot révolutionnaire light et Philippe découvre la vie. Tout simplement._____________________
François Damiens, tant de chemin parcouru
jeudi 10 mars 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Frères et sœurs Wachowski

Dans la famille Wachowski, il y avait deux frères et deux sœurs. Les frères, passionnés de bande dessinée, étudient le cinéma et ont rapidement révolutionné l'univers de la science-fiction avec Matrix. Une histoire emberlificotée, à plusieurs niveaux, où l'on croit vivre dans une réalité qui n'est que virtuelle. Réalité, apparence, rejet... Des thèmes qui aujourd'hui prennent une autre signification avec ce double coming-out transgenre.
Lana, la première, annonce officiellement son changement de sexe en 2012, après un processus de près de dix ans. Lilly décide de franchir le pas le 8 mars dernier, journée internationale de la femme, face à l'imminente publication d'articles caricaturaux dans des tabloïds. Dans un communiqué accompagné d'une photo, elle explique : "Ma réalité, c'est que j'ai fait une transition et que je continuerai à le faire toute ma vie, à travers l'infini qui existe entre le masculin et le féminin, à l'image de l'infini entre les binaires zéro et un." Complexe...
Le parcours est long et parfois dangereux. Lors d'un de ses rares discours, Lana a avoué avoir envisagé, enfant, de se suicider à cause de ses sentiments de confusion sur l'identité. Espérons que leur démarche permettra aux milliers de transgenres qui n'arrivent pas à se faire reconnaître, de mieux vivre leur différence.
DVD : Une "Dernière leçon" à fort potentiel émotif
Préparez les mouchoirs. Impossible de rester insensible à cette histoire de fin de vie racontée avec pudeur et sensibilité par Pascale Pouzadoux.À la base "La dernière leçon" est un livre témoignage écrit par Noëlle Chatelet. La romancière y raconte les derniers jours de sa mère. Une femme forte qui a décidé d'en finir avant qu'il ne soit trop tard. Le problème du choix de la mort dans la dignité est au centre du livre et du film, qui adapte assez fidèlement l'œuvre originale. Il est vrai que Noëlle Chatelet a régulièrement séjourné sur le tournage (on le voit dans la making of proposé en bonus du DVD) et conseillé les acteurs. Les actrices surtout, Sandrine Bonnaire joue le rôle de Diane, la fille, Marthe Villalonga celle de Madeleine, la mère. Le film débute par un constat d'échec. Madeleine, au volant de sa vieille Renault 5, panique dans la circulation urbaine. Incapable de passer les vitesses. Comme paralysée. De retour chez elle, elle prend un carnet et note "Conduire" et le raye rageusement. Ce journal minimaliste liste les actions qu'elle n'est plus en état de réaliser.
À 92 ans, cette féministe convaincu, ancienne sage-femme, est aussi et surtout une tête de mule. Pas question pour elle de finir impotente dans une maison de retraite. Lors de son repas d'anniversaire, en présence de ses deux enfants, Pierre et Diane, et de ses petits-fils, elle donne, solennellement, la date prochaine de son décès. Dans deux mois. Dès lors ses enfants seront partagés. Si Diane envisage petit à petit cette fin inéluctable, comprend sa mère et ses arguments, Pierre refuse cette hypothèse.
Contrairement au livre, les deux avis sont apportés sur ce problème de société. On peut être pour ou contre le droit de mourir dans la dignité. Diane, malgré son chagrin immense, son impression d'être le soldat qui appuie sur la gâchette dans le peloton d'exécution, va laisser le libre choix à sa mère. Un formidable acte de tolérance porté par une Sandrine Bonnaire exceptionnelle. Avec justesse, elle joue cette prise de conscience, cette évolution face à un problème inéluctable.
Marthe Villalonga interprète une femme amoureuse de la vie mais usée par cette dernière. Un beau film, à voir en famille pour en parler tant qu'il est temps.
"La dernière leçon", Wild Side Vidéo, 14,99 euros le DVD
mercredi 9 mars 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : YouTube, tuyau d'argent

Pour ceux qui en doutent, voilà la preuve que les jeunes sont de grands consommateurs d'images. À la télévision bien évidemment mais de plus en plus sur leur ordinateur ou smartphone. Où la facilité d'accès prime sur la qualité. Car il faut bien l'avouer, en dehors de tout clivage générationnel, Cyprien et Norman ne se posent pas en génies de l'humour et de la transgression.
Par contre, ils semblent avoir compris comment faire fructifier cette célébrité naissante. La très officielle Direction générale de la répression des fraudes vient de lancer une enquête au sujet de publicités cachées dans des clips. Selon le site des Inrocks, une dizaine de vidéastes ont perçu entre 20 000 et 100 000 euros pour chanter les louanges d'une marque de voiture. À cause de cette publicité dissimulée, leur amende pourrait atteindre le montant encaissé. La publicité pour des marques n'est pas interdite. Encore faut-il dûment signer un contrat. Et payer les taxes et impôts afférents.
La valeur (de l'argent) n'attend pas le nombre des années.
BD : Mickey, l'éternel inspirateur

'Une mystérieuse mélodie', Glénat, 17 euros
mardi 8 mars 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Des bidons d'excuses
Ainsi donc, Myriam El Khomri n'en était pas à son coup d'essai. Samedi soir, dans le talk-show de Laurent Ruquier, la chroniqueuse Léa Salamé ironise sur le coup de fatigue de la ministre du Travail. Comme par hasard le jour où elle devait participer, tôt le matin, à une interview sur France 2.
Or il y a un mois, Léa Salamé révèle que Myriam El Khomri a aussi prétexté un malaise pour se décommander au dernier moment. Cela explique peut-être le son de cloche différent entre le cabinet de la ministre et l'Élysée. Le premier parle de malaise et d'hospitalisation alors que le second note un "accident domestique" sans conséquence. Ces deux séquences rapprochées me font penser à mes excuses bidons péniblement imaginées pour éviter un contrôle de maths ou des cours d'éducation physique.
Mme El Khomri, comme moi à l'époque, semble préférer éviter l'obstacle. Pas envie d'aller s'expliquer sur un texte qu'elle ne cautionne peut-être pas complètement ? Pas de problème. Carte magique "Malaise". Déjà utilisée ? Relance avec l'atout "Accident domestique". À ce rythme elle risque de vite épuiser son matelas d'excuses. Il reste au choix "oreillons de la petite dernière", "angine blanche du cadet", "décès d'une grand-tante" voire, en dernière extrémité la peu glorieuse mais toujours efficace "gastro foudroyante"...
Mais attention, elle ne tiendra jamais cette cadence effrénée jusqu'au 24 mars, date de la présentation en conseil des ministres de la loi Travail. La dernière excuse, pas bidon cette fois, qu'il lui restera sera la démission pure et simple.
Or il y a un mois, Léa Salamé révèle que Myriam El Khomri a aussi prétexté un malaise pour se décommander au dernier moment. Cela explique peut-être le son de cloche différent entre le cabinet de la ministre et l'Élysée. Le premier parle de malaise et d'hospitalisation alors que le second note un "accident domestique" sans conséquence. Ces deux séquences rapprochées me font penser à mes excuses bidons péniblement imaginées pour éviter un contrôle de maths ou des cours d'éducation physique.
Mme El Khomri, comme moi à l'époque, semble préférer éviter l'obstacle. Pas envie d'aller s'expliquer sur un texte qu'elle ne cautionne peut-être pas complètement ? Pas de problème. Carte magique "Malaise". Déjà utilisée ? Relance avec l'atout "Accident domestique". À ce rythme elle risque de vite épuiser son matelas d'excuses. Il reste au choix "oreillons de la petite dernière", "angine blanche du cadet", "décès d'une grand-tante" voire, en dernière extrémité la peu glorieuse mais toujours efficace "gastro foudroyante"...
Mais attention, elle ne tiendra jamais cette cadence effrénée jusqu'au 24 mars, date de la présentation en conseil des ministres de la loi Travail. La dernière excuse, pas bidon cette fois, qu'il lui restera sera la démission pure et simple.
BD : Le Marsu de retour chez Spirou

"Spirou et Fantasio" (tome 55), Dupuis, 10,60 euros
lundi 7 mars 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : le dernier salon où l'on cause
Le samedi, quand j'ai la chance d'être de repos, j'apprécie avec mon épouse d'aller faire quelques courses au supermarché du village. A chaque fois je suis sidéré par la foule dans les travées. En grande majorité des personnes âgées, des retraités débarrassés depuis longtemps des contraintes du travail hebdomadaire et des horaires à rallonge.
Mais pourquoi choisissent-ils le samedi pour remplir leur chariot ? Libres comme l'air toute la semaine, ils privilégient ce jour précis pour (il faut bien l'avouer) encombrer les rayons. Entre ceux qui marchent au ralenti et les grappes en formation quand quelques connaissances (bavardes) se croisent, notre parcours s'apparente à celui du combattant. Pourtant eux aussi doivent affronter les bouchons au rayon laitages et la retenue devant le bac des produits frais à date courte vendus -30 %.
Aux caisses, c'est encore pire. Incrédule, je confie mes interrogations à mon épouse. Ni une ni deux, elle demande à la gentille mamie qui attend devant nous : "Mais pourquoi faites-vous vos courses le samedi alors que c'est le plus gros jour d'affluence. Cela doit être pénible pour vous d'attendre si longtemps à la caisse ?" Sa réponse nous a donné une belle leçon de vie : "Au contraire, on vient le samedi car on est sûrs de croiser des amis. Cela nous permet de nous rencontrer, de discuter, de prendre des nouvelles. Arrivé à un certain âge, vous verrez que vous aussi rechercherez la compagnie."
Nous sommes restés coi devant une telle évidence. Et dorénavant au supermarché, nous considérerons nos aînés d'un œil bienveillant.
Mais pourquoi choisissent-ils le samedi pour remplir leur chariot ? Libres comme l'air toute la semaine, ils privilégient ce jour précis pour (il faut bien l'avouer) encombrer les rayons. Entre ceux qui marchent au ralenti et les grappes en formation quand quelques connaissances (bavardes) se croisent, notre parcours s'apparente à celui du combattant. Pourtant eux aussi doivent affronter les bouchons au rayon laitages et la retenue devant le bac des produits frais à date courte vendus -30 %.
Aux caisses, c'est encore pire. Incrédule, je confie mes interrogations à mon épouse. Ni une ni deux, elle demande à la gentille mamie qui attend devant nous : "Mais pourquoi faites-vous vos courses le samedi alors que c'est le plus gros jour d'affluence. Cela doit être pénible pour vous d'attendre si longtemps à la caisse ?" Sa réponse nous a donné une belle leçon de vie : "Au contraire, on vient le samedi car on est sûrs de croiser des amis. Cela nous permet de nous rencontrer, de discuter, de prendre des nouvelles. Arrivé à un certain âge, vous verrez que vous aussi rechercherez la compagnie."
Nous sommes restés coi devant une telle évidence. Et dorénavant au supermarché, nous considérerons nos aînés d'un œil bienveillant.
L'overdose de déchets au quotidien

Un pot de yaourt. Un simple pot de yaourt. S'il faut un exemple précis et concret pour comprendre l'enjeu de la réduction des déchets il suffit de réfléchir une minute, le temps de manger son yaourt. Rien de plus simple que de fabriquer un yaourt. Du lait, un peu de ferment et le tour est joué. Pourquoi alors ne pas le faire chez soi ? Comme si on achetait le café déjà passé... On déguste son laitage, puis on jette le pot à la poubelle. "Un yaourt est mangé en quelques secondes, explique Jérémie Pichon, mais le pot en plastique mettra plusieurs siècles à disparaître de la nature." Notre problème de déchet provient essentiellement du suremballage. Certes on a bonne conscience en recyclant dans la poubelle jaune papiers, cartons et bouteilles en plastique. Mais il ne s'agit pas d'une chaîne sans fin. Le plastique ne peut être recyclé plusieurs fois. Contrairement au verre à la vie éternelle. Et surtout la transformation coûte cher et provoque de nouvelles pollutions. Sans compter le gaspillage d'énergie, "pas très cohérent à l'époque du changement climatique" fait remarquer Jérémie Pichon.
Vrac et fait maison
Avant de s'engager dans une démarche "zéro déchet", il est impératif de dire mollo sur le recyclage. Une solution non durable, contrairement à l'idée répandue. Un mieux certes, mais pas la panacée. On peut facilement bannir de son quotidien nombre de déchets totalement inutiles. Arrêtez de craquer pour ces chips dans des paquets de plastique renforcé en alu, impossibles à recycler. Il est tellement plus simple de manger des crudités ou un bon fuet autour de l'apéro... Pour les enfants, les industriels ont imaginé les goûters emballés individuellement. En plus de la boîte, vous achetez également le plastique autour de la friandise gorgée de produits chimiques et de colorants. Ne vaut-il pas mieux préparer des gâteaux à la maison et les mettre dans une boîte lavable ? De même, cessez de manger ces sandwiches triangle où rien ne semble naturel. Le pain comme la garniture. D'autant que ce qui coûte le plus cher au fabricant reste l'emballage. Le fait maison, bio si possible, est quand même mille fois plus savoureux. Mais comme le fait remarquer un passage du guide "Famille zéro déchet", il faut faire attention à tout car "le bio sous plastique de Pologne (...) est une connerie sans nom". Certains bobos, en croyant bien faire, font pire que les plus gros pollueurs. Alors si vous avez un minimum de conscience écologique, accomplissez ce premier effort, le plus simple souvent. Changez vos habitudes alimentaires, évitez les emballages et les produits industriels, favorisez les circuits courts et les commerces locaux. Non seulement la planète et les générations futures vous en sauront gré, mais vous y gagnerez, tant au niveau financier que de votre santé._____________________
TROIS QUESTIONS À JÉRÉMIE PICHON
Auteur du livre 'Famille presque zéro déchet, ze guide', Jérémie Pichon s'affirme militant associatif et travaille depuis 15 ans pour des ONG environnementales. Il raconte le passage au zéro déchet dans sa famille. Un guide instructif et distrayant, illustré par son épouse, Bénédicte Moret alias Bloutouf.
Quel a été le déclic pour passer au zéro déchet ?
Au début des années 2000, on ramassait les déchets sur les plages avec l'association Surfrider, puis on a créé la même chose sur les montagnes. On ramassait les déchets un peu partout : des mégots, des emballages de barres alimentaires, qu'on retrouvait dans la nature, dans le cycle de l'eau, avalé par les vaches dans les pâturages ou par les poissons dans les océans. Le démarrage il vient de là. En constatant qu'on surconsommait des produits suremballés, à un moment donné une grande partie se retrouvait dans l'écosystème. En 2014 on pensait faire bien mais on avait toujours une poubelle qui finissait dans les incinérateurs. Alors on a décidé de la vider dans le jardin sur une bâche et on a regardé précisément ce qu'on avait dedans. C'est le premier article du blog qui est devenu depuis ce livre. Le suremballage n'est cependant que la partie émergée de l'iceberg. Il prend énormément de place dans votre chariot et votre poubelle. On nous vend des produits pas très bon pour notre santé dont on peut se passer simplement en décidant de ne pas les acheter. Il faut consommer différemment, adopter un mode de vie avec une logique plus lente. Éviter le gaspillage tout simplement.
Pour passer au zéro déchet, par quoi faut-il débuter ?
Il faut d'abord avoir envie de le faire. Le plus simple est de commencer par un compost. Un tiers de votre poubelle est de matière organique. Même quand on habite en collectif on peut avoir des composts au bas des immeubles. Les collectivités, de plus en plus, prennent le relais. Pour les courses, il faut supprimer le maximum d'emballage, privilégier le vrac et se détourner des grandes surfaces. Utiliser cabas, sacs en tissus et des Tupperware® ou des bocaux pour aller acheter son fromage chez le fromager ou sa viande chez le boucher. C'est assez simple, il suffit d'y penser et d'avoir son petit kit course dans la voiture. Mais une fois qu'on est dans la logique, c'est le premier pas qui compte. Et même vos commerçants vous remercieront car pour eux aussi c'est une économie, ça leur coûte d'acheter des petites barquettes en plastique.
Cette démarche du zéro déchet n'est-elle pas un peu trop radicale ?
Quand on est militant écologiste, à un moment il faut être cohérent, ne pas continuer à alimenter le système alors qu'on a conscience qu'il nous ruine la vie et la santé. On se pose les bonnes questions et on devrait tous le faire. Si tout le monde en faisait un tout petit peu, on limiterait la casse.
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