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mercredi 10 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Piques olympiques (3/3)

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Pas folichons ces Jeux olympiques de Rio. Du moins pour les plus cocardiers des supporters tricolores. Après trois jours de compétition, la France plafonne à la 27e place avec seulement une médaille d'argent obtenue par les nageurs. Au même niveau que l'Azerbaïdjan, la Mongolie ou la Corée du Nord. Et loin derrière des nations pourtant beaucoup moins peuplées comme le Kosovo, la Hongrie ou la Belgique qui a déjà deux médailles, dont une en or, à son tableau d'affichage.
Un bilan pas fameux, même s'il va forcément évoluer. Reste que certaines nations sont d'ores et déjà inatteignables. Je ne parle pas de la Chine ou des USA mais des rivaux européens classiques comme l'Italie qui capitalise déjà 9 trophées.
Tout demeure cependant relatif. Le français râleur va s'en donner à cœur joie contre cette délégation qui cherche de fausses excuses pour expliquer ses défaites (mauvais maillots en tennis, concurrents dopés en natation, arbitres partiaux au judo...). Mais alors que doivent penser nos voisins allemands ? La première puissance économique et sportive de l'union européenne, au bout de trois jours de compétition, n'est pas monté une seule fois sur le podium. Il semble loin le temps des deux nations séparées par un mur, remportant titres sur titres.
Car à l'heure où j'écris ces lignes (mardi 14 h), l'Allemagne affiche un zéro pointé qui, s'il avait été d'actualité en France, aurait pour le moins provoqué la démission du gouvernement. Ainsi va la vie. Du pain et des jeux. Mais surtout des victoires pour flatter l'orgueil national.

dimanche 1 mai 2016

DVD et blu-ray : Police impuissante dans la "Section zéro" du futur

Comme un reflet de l'état d'esprit actuel du pays entre désespoir et décrépitude, les scénaristes ne sont guère optimistes pour l'avenir de la France. Après "Trepalium" pour Arte sur le thème du travail, voilà "Section Zéro", série futuriste sur la sécurité. On retrouve aux manettes (scénario et réalisation) Olivier Marchal, ancien flic, acteur occasionnel et pessimiste de service.

SECTION ZERO - Bientôt sur CANAL+ - Teaser HD par CANALPLUS
Milice contre police
Dans un futur proche, les multinationales ont pris le pouvoir. L'État, en totale décrépitude, abandonne ses compétences à ces sociétés tentaculaires. La police est la prochaine sur la liste. Les derniers flics, dans de vieilles voitures déglinguées, mal payés et abandonnés par leur hiérarchie, doivent se mesurer au Black Squad, la milice privée d'une multinationale de plus en plus puissante.
Mais il y a encore quelques idéalistes pour relever le défi. La série d'Olivier Marchal, sur 8 épisodes, suit la carrière de Sirius (Ola Rapace), flic dur à cuire, malmené par la vie et un peu trop idéaliste. Quand il décide d'enquêter sur des disparitions dans les bas-fonds de la ville, il signe son arrêt de mort. Munro (Pascal Greggory, exceptionnel en méchant sadique), le chef du Black Squad va comploter pour le faire tomber. Apparaît alors une mystérieuse "Section Zéro", sorte de police clandestine, luttant contre le pouvoir et ses alliés mafieux.

Si les premiers épisodes sont un peu longs à mettre cet univers en place, à la fin du second un rebondissement permet de faire exploser l'adrénaline et l'envie de connaître la suite. Parfois très violente, la série tournée en Roumanie offre des décors (ruines industrielles) criantes de vérité. Une première saison qui s'achève de façon très noire mais avec quantité d'interrogations et de retournements de situation, gage que la suivante sera tout aussi passionnante.
"Section Zéro", Studiocanal, 29,99 euros le coffret trois DVD, 39,99 euros le coffret trois blu-ray

lundi 7 mars 2016

L'overdose de déchets au quotidien


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N'en jetez plus. Nos poubelles débordent. L'objectif "zéro déchet" semble compliqué, mais pas impossible. La preuve avec ces exemples de la vie quotidienne.
Un pot de yaourt. Un simple pot de yaourt. S'il faut un exemple précis et concret pour comprendre l'enjeu de la réduction des déchets il suffit de réfléchir une minute, le temps de manger son yaourt. Rien de plus simple que de fabriquer un yaourt. Du lait, un peu de ferment et le tour est joué. Pourquoi alors ne pas le faire chez soi ? Comme si on achetait le café déjà passé... On déguste son laitage, puis on jette le pot à la poubelle. "Un yaourt est mangé en quelques secondes, explique Jérémie Pichon, mais le pot en plastique mettra plusieurs siècles à disparaître de la nature." Notre problème de déchet provient essentiellement du suremballage. Certes on a bonne conscience en recyclant dans la poubelle jaune papiers, cartons et bouteilles en plastique. Mais il ne s'agit pas d'une chaîne sans fin. Le plastique ne peut être recyclé plusieurs fois. Contrairement au verre à la vie éternelle. Et surtout la transformation coûte cher et provoque de nouvelles pollutions. Sans compter le gaspillage d'énergie, "pas très cohérent à l'époque du changement climatique" fait remarquer Jérémie Pichon.
Vrac et fait maison
Avant de s'engager dans une démarche "zéro déchet", il est impératif de dire mollo sur le recyclage. Une solution non durable, contrairement à l'idée répandue. Un mieux certes, mais pas la panacée. On peut facilement bannir de son quotidien nombre de déchets totalement inutiles. Arrêtez de craquer pour ces chips dans des paquets de plastique renforcé en alu, impossibles à recycler. Il est tellement plus simple de manger des crudités ou un bon fuet autour de l'apéro... Pour les enfants, les industriels ont imaginé les goûters emballés individuellement. En plus de la boîte, vous achetez également le plastique autour de la friandise gorgée de produits chimiques et de colorants. Ne vaut-il pas mieux préparer des gâteaux à la maison et les mettre dans une boîte lavable ? De même, cessez de manger ces sandwiches triangle où rien ne semble naturel. Le pain comme la garniture. D'autant que ce qui coûte le plus cher au fabricant reste l'emballage. Le fait maison, bio si possible, est quand même mille fois plus savoureux. Mais comme le fait remarquer un passage du guide "Famille zéro déchet", il faut faire attention à tout car "le bio sous plastique de Pologne (...) est une connerie sans nom". Certains bobos, en croyant bien faire, font pire que les plus gros pollueurs. Alors si vous avez un minimum de conscience écologique, accomplissez ce premier effort, le plus simple souvent. Changez vos habitudes alimentaires, évitez les emballages et les produits industriels, favorisez les circuits courts et les commerces locaux. Non seulement la planète et les générations futures vous en sauront gré, mais vous y gagnerez, tant au niveau financier que de votre santé.
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TROIS QUESTIONS À JÉRÉMIE PICHON
Auteur du livre 'Famille presque zéro déchet, ze guide', Jérémie Pichon s'affirme militant associatif et travaille depuis 15 ans pour des ONG environnementales. Il raconte le passage au zéro déchet dans sa famille. Un guide instructif et distrayant, illustré par son épouse, Bénédicte Moret alias Bloutouf.

Quel a été le déclic pour passer au zéro déchet ?
Au début des années 2000, on ramassait les déchets sur les plages avec l'association Surfrider, puis on a créé la même chose sur les montagnes. On ramassait les déchets un peu partout : des mégots, des emballages de barres alimentaires, qu'on retrouvait dans la nature, dans le cycle de l'eau, avalé par les vaches dans les pâturages ou par les poissons dans les océans. Le démarrage il vient de là. En constatant qu'on surconsommait des produits suremballés, à un moment donné une grande partie se retrouvait dans l'écosystème. En 2014 on pensait faire bien mais on avait toujours une poubelle qui finissait dans les incinérateurs. Alors on a décidé de la vider dans le jardin sur une bâche et on a regardé précisément ce qu'on avait dedans. C'est le premier article du blog qui est devenu depuis ce livre. Le suremballage n'est cependant que la partie émergée de l'iceberg. Il prend énormément de place dans votre chariot et votre poubelle. On nous vend des produits pas très bon pour notre santé dont on peut se passer simplement en décidant de ne pas les acheter. Il faut consommer différemment, adopter un mode de vie avec une logique plus lente. Éviter le gaspillage tout simplement.
Pour passer au zéro déchet, par quoi faut-il débuter ?
Il faut d'abord avoir envie de le faire. Le plus simple est de commencer par un compost. Un tiers de votre poubelle est de matière organique. Même quand on habite en collectif on peut avoir des composts au bas des immeubles. Les collectivités, de plus en plus, prennent le relais. Pour les courses, il faut supprimer le maximum d'emballage, privilégier le vrac et se détourner des grandes surfaces. Utiliser cabas, sacs en tissus et des Tupperware® ou des bocaux pour aller acheter son fromage chez le fromager ou sa viande chez le boucher. C'est assez simple, il suffit d'y penser et d'avoir son petit kit course dans la voiture. Mais une fois qu'on est dans la logique, c'est le premier pas qui compte. Et même vos commerçants vous remercieront car pour eux aussi c'est une économie, ça leur coûte d'acheter des petites barquettes en plastique.
Cette démarche du zéro déchet n'est-elle pas un peu trop radicale ?
Quand on est militant écologiste, à un moment il faut être cohérent, ne pas continuer à alimenter le système alors qu'on a conscience qu'il nous ruine la vie et la santé. On se pose les bonnes questions et on devrait tous le faire. Si tout le monde en faisait un tout petit peu, on limiterait la casse.