Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 14 septembre 2012
BD - Cercles de mystère et symboles cachés
Billet - Les nouveaux cimetières de l'électronique à Visa pour l'Image de Perpignan
Alors que l'Iphone 5 est attendu avec impatience (voire frénésie) par des milliers de geeks, une exposition de Visa Pour l'Image, à l'église des Dominicains de Perpignan, relativise cet engouement. Stanley Greene a photographié les travailleurs des « Cimetières de l'électronique ». Dans des conditions de pollution maximale, des milliers de personnes décortiquent ordinateurs et téléphones portables pour en extraire cuivre, or ou étain.
Ces déchetteries d'un nouveau genre ont poussé au Nigeria, au Brésil ou en Chine.A Guiyu, un article de Wikipédia nous apprend que 150 000 personnes décortiquent chaque jour « 100 camions qui déchargent des déchets sur 52 km² ». L'eau n'est plus potable, plus rien ne pousse et « 88 % des travailleurs souffrent de problèmes neurologiques, respiratoires, digestifs ou de peau. L'Iphone 5 va accroître ce phénomène. Il rend obsolètes les précédentes versions et pousse des milliers d'utilisateurs à mettre leur ancien smartphone au rebut. Pourtant, souvenez-vous. Il y a deux ou trois ans, votre nouveau « jouet » était le must de la modernité. Vous le couviez comme la prunelle de vos yeux. Sans lui vous étiez comme nu. Et puis cette histoire d'amour s'est étiolée. Un jour il est resté dans un tiroir. Au prochain nettoyage de printemps il partira au recyclage. Et cet objet que vous avez adulé finira dans un de ces nouveaux cimetières. Il ne sera plus que des composants à récupérer, des métaux à fondre, une source de pollution de plus dans un monde qui ne tourne plus rond.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce vendredi.
jeudi 13 septembre 2012
Billet - Ivre-virgule.com
Dernier exemple en date, cet entrefilet paru en Belgique. Un couple boit plus que de raison dans un café. Ils font du scandale, cassent les toilettes. La police intervient et met l'homme en cellule de dégrisement. Et là, c'est le drame ! « Ivre, il tente de se suicider... avec son dentier ». Il utilise son appareil dentaire pour se taillader les veines. Le titre a rapidement fait le tour de la toile. Encore mieux, un site reprend toutes ces mésaventures débutant par « Ivre, ». On y trouve des perles que même les écrivains les plus imaginatifs n'auraient pu inventer. A Lambé, en Bretagne (région très prolifique dans le genre), « Ivre, il s'endort au rayon alcools ». Il a quand même eu le temps de charger trois cabas de whisky, rhum et apéritif anisé.... En Nouvelle-Zélande, en cherchant un slip : « Ivre, il se coince dans son sèche-linge ». Les pompiers l'ont découvert entièrement nu. En Allemagne, « Ivre, il échappe de peu à la mort dans un camion poubelle ». Sévèrement imbibé, ce jeune de 22 ans dormait dans une poubelle. Il s'est réveillé dans la benne...
Bénédiction des « fait-diversiers », ces petites histoires se terminent souvent bien. Et se retrouver acteur d'un « ivre-virgule » doit quand même avoir un effet bénéfique. Le ridicule ne tue pas, mais il fait réfléchir.
BD - Tessa en festival
mercredi 12 septembre 2012
Billet - Quand trop d'informations font que tout se brouille dans un cerveau mal réveillé...
Tout le monde parle de ce grand patron français sur le point de demander la nationalité belge. Je cherche Bernard et tombe sur une histoire de migration. Il n'est pas seul, mais accompagné de milliers de ses congénères. Et ce n'est pas vers la Belgique mais les îles Vierges, beaucoup plus paradisiaques que le Plat Pays. Il y a même une vidéo. Là je comprend mon erreur car il s'agit d'une « migration de bernard-l’hermite sur une plage ».
Rien à voir avec mon affaire. J'affine ma recherche. « Asile Belgique » me conduit sur une autre voie. Ce sont les membres du site satirique Brave Patrie qui annoncent leur intention de rejoindre la Belgique après l'annonce de la hausse des taxes sur la bière. « On touche là à un breuvage universel, qui assure par ailleurs un rôle sanitaire important dans les régions où l’eau est impropre à la consommation, comme la Bretagne, » explique le président de ce groupe d'iconoclastes. Bernard Arnault est-il un amateur de bière ? Son exil ne serait pas fiscal mais liquide ? Pourtant la bière n'est pas dans le rayon d'action de LVMH. Sa branche spiritueux n'affiche qu'une marque : Moët et Chandon, le champagne qui fait autant de mousse qu'une Kro' bien fraîche, mais pas au même prix.
Bernard, bière, Belgique : tout se brouille.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue mardi en dernière page de l'Indépendant.
Littérature - Douloureuse séparation dans le roman de Marianne Rubinstein
mardi 11 septembre 2012
Roman - "La cavale de Jennie" pour retrouver frères et sœurs
lundi 10 septembre 2012
Billet - Chapeau vert : l'hommage à Roland C. Wagner
Et comme si son concept prenait forme, nombre d'avatars sur Twitter ou de profils sur Facebook subissaient une mutation. Un chapeau vert faisait son apparition, se multipliait à l'infini. En août, ce borsalino vert fluo était un signe de deuil, de ralliement aussi. Il était la marque de fabrique du plus célèbre héros de Roland C Wagner, le détective privé Temple sacré de l'aube radieuse, Tem pour les intimes. Héros de la série « Les futurs mystères de Paris », il promenait sa dégaine dans un Paris futuriste, avec la même nonchalance et perspicacité que Nestor Burma, le héros de Léo Malet.
Un chapeau vert. Cela semble un peu simple pour rendre hommage à l'un des plus brillants « penseurs » de la SF française. Mais cela avait aussi l'avantage d'être énigmatique. Certains ignorants ont moqué cette fantaisie vestimentaire sans comprendre qu'il s'agissait d'une façon pudique de masquer ses larmes. Ce n'est pas parce que l'on aime les récits d'un futur apocalyptique que l'on n'a pas de cœur. On en a même trois, parfois, comme dans cette BD, déclencheur de la vocation de Roland C. Wagner, anecdote racontée dans l'hommage de Serge Lehman publié dans le Monde.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant







