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lundi 7 avril 2025

BD - Une femme trop parfaite pour être réelle ?


Ce beau et gros roman graphique oscille entre réflexion psychologique, psychanalyse et science-fiction. Avec au centre, une femme d'une exceptionnelle beauté. La femme parfaite pour Alan, ancien militaire remontant doucement la pente après un traumatisme. 

Alan, après des années en Afrique où il attrape le paludisme, une version très agressive qui provoque des hallucinations, est muté au Moyen Orient. Il est chargé de décrypter les messages des groupes terroristes. C'est en se trompant dans un code qu'il envoie une compagnie dans un véritable guet-apens. Une erreur qui pousse sa hiérarchie à demander sa démission. De retour en France, dans sa maison de campagne en banlieue, il espère enfin trouver la paix auprès de Catherine, la femme qu'il aime, "sa femme parfaite". Problème, cette jolie blonde, médecin, refuse son amour. Elle sait qu'il va dépérir et rapidement mourir. Elle préfère l'oublier en rejoignant une association humanitaire en Afrique. 

Seul, dépressif, Alan sombre malgré l'aide de son médecin, par ailleurs meilleur ami. Tout bascule quand un matin il découvre dans un champ de blé devant chez lui, une femme nue, enveloppée dans une grande toile rose. Il reconnait immédiatement Catherine. Erreur. Ce serait la copie de ce que son esprit estime être "la femme parfaite", forme choisie par une entité extraterrestre à la recherche d'un géniteur pour assurer l'avenir de l'espèce. De très intellectuelle, l'histoire bascule dans la pure SF, un peu tirée par les cheveux parfois. Reste les questionnements d'Alan. Cette femme parfaite venue d'ailleurs peut-elle remplacer la véritable Catherine ? Et si c'était l'occasion de changer son avenir, de guérir ?

Makyo, au scénario, propose un condensé des thèmes qu'il aime aborder dans ses romans ou séries, de Grimion gant de cuir à la Balade au bout du monde en passant par ADN. C'est plus intellectuel que les films à effets spéciaux... Tout se passe essentiellement dans des dialogues écrits au cordeau. Les décors, de la maison d'Alan aux plages où ils vont se baigner, nus et heureux, n'ont rien d'exceptionnels. C'est donc une véritable prouesse que réalise Bruno Cannucciari, le dessinateur italien de cet album : il parvient à insuffler mystère et ambiance extraordinaire dans des scènes d'une simplicité a priori banales.    

"Le chant de la femme parfaite", Delcourt, 104 pages, 22,50 €

lundi 18 décembre 2023

BD - Nicolas Beuglet dénonce la science irresponsable dans "Le cri"

En très peu de temps, Nicolas Beuglet est devenu une signature qui compte dans le monde des thrillers. Son imagination débordante, toujours étayée par des faits réels à la base, lui a permis de conquérir des milliers de lecteurs.

Un de ses premiers succès, Le cri, est désormais disponible aussi en bande dessinée. C’est le vétéran Makyo qui a signé le scénario, confié à Laval NG, dessinateur mauricien remarqué après sa reprise de la balade au bout du monde (déjà avec Makyo au scénario). Un duo très expérimenté mais un album qui dénote car l’ambiance graphique est très sombre.

Par une froide nuit en Norvège près d’Oslo, l’inspectrice Sarah Geringën se rend dans un hôpital psychiatrique à la sinistre réputation. Un malade a été retrouvé mort. Selon un des gardiens, il aurait tenté de s’étrangler avec ses propres mains. Sarah, rousse taiseuse, a l’intuition qu’elle se trouve devant une mise en scène. À force de questions et d’observation elle parvient à découvrir que le malade, qui a un chiffre, le 488, tatoué sur le front, est mort ailleurs que dans sa chambre.

Elle va découvrir qu’il était utilisé dans des expériences scientifiques qui n’ont rien d’éthiques. La suite de ses investigations la conduit en France et sur une île perdue de l’Atlantique. Très technique parfois, les passages sur le cerveau reptilien de l’homme sont ardus, ce thriller offre aussi quantité d’action et de course-poursuite et suffisamment de scènes différentes pour donner à Laval NG l’occasion de s’affirmer sans conteste comme un des plus talentueux dessinateurs actuels.

« Le cri », Philéas, 152 pages, 21,90 €


lundi 20 avril 2015

BD - Spirou, du statut de héros à celle de star


Les personnages de bande dessinée ne sont pas à l’abri de la folie des grandeurs. Prenez Spirou, le groom rouge qui lutte contre l’injustice depuis des décennies. Sa participation à un film adapté d’une de ses aventures le propulse aux sommets de la célébrité. De simple héros de papier, il devient une star planétaire. Résultat il attrape la “grosse tête” qui donne son titre à ce 8e volume de la collection “Le Spirou de...” 
Le scénario, loufoque et bourré de références, est de Makyo et Toldac. Deux complices (ils ont notamment écrit Les Bogros et ADN ensemble) qui semblent avoir joué du ping-pong de situations allant crescendo dans l’absurde. Pour mettre en images cet album de plus de 70 pages, on retrouve Téhem, excellent avec sa série vedette “Malika Secouss”. 
Fantasio, journaliste brimé, décide de se lancer dans la littérature. Il romance l’histoire au centre de “La Mauvaise tête” de Franquin. Le livre remporte un succès d’estime, mais tape dans l’œil d’un producteur de cinéma qui décide de l’adapter sur grand écran. Cette fois le succès est au rendez-vous. Spirou, qui interprète son propre rôle, est happé par la célébrité. Tout l’intérêt de cette variation réside dans cette modification notable de la personnalité. Le gentil héros, simple et modeste, découvre un nouveau monde. Il devient hautain, exigeant, vantard et séduit même une Miss Météo, ce qui permet à la presse people d’en faire ses choux gras. 
Et pour une fois, c’est Fantasio qui reste humain et fera tout pour remettre son ami sur le droit chemin. A côté de cette réflexion sur la perversité du star system, les auteurs truffent le récit de trouvailles comme ce champignon sérum de vérité ou une Seccotine devenue responsable de la rubrique gastronomie. A conseiller à tous ceux qui ne craignent pas de voir leurs héros descendre de leur piédestal.

"La grosse tête”, Dupuis, 14,50 euros

vendredi 27 février 2015

BD - Les malheurs de la famille


Dans ce Rouergue imaginaire, en plein moyen âge, Michel Folco a imaginé le destin incroyable d'une fratrie peu commune. « Un loup est un loup », paru aux éditions du Seuil, est adapté par Pierre Makyo et dessiné par Federico Nardo. Un sabotier de la petite ville de Racleterre va être papa. Quand les premières contractions apparaissent en pleine nuit, il court chercher la sage-femme. Le travail est long. Et après la naissance de Clodomir, un autre bébé se présente. Des jumeaux ? Non, au final des quintuplés, quatre garçons et une fille. Le dernier, Charlemagne, est le plus futé, le plus intelligent. Ils grandissent dans l'admiration de leurs parents et de toute la population du village. Pourtant le sabotier a bien des soucis. Il doit dans un premier temps se battre en duel avec un maître d'armes susceptible. Plus habitué à manier les outils de précision que le sabre, il s'impose avec une botte secrète qui deviendra légendaire. Quelques années plus tard, il est mordu par un animal enragé. Une vache. Mis en quarantaine, il ne supportera pas cet enfermement et tentera une sortie de force. La garde l'occis. Ses enfants lui promettent : ils le vengeront. Un album fidèle au roman, qui fait la part belle à ces enfants, mignons mais inquiétants.
« Un loup est un loup » (tome 1), Glénat, 14,95 €




lundi 1 avril 2013

BD - Maladie d'amour


Nina, 26 ans, est anhédonique. Ce diagnostic est de José, un psychologue surfant sur la vague des sites de rencontres. Nina, suite au décès tragique de sa mère, a décidé de transformer sa vie en un long cauchemar. Tout ce qu'elle fait doit lui être désagréable. Cette blonde au jolis minois n'a plus sourit depuis des années. Elle ne mange que des légumes qu'elle n'arrive pas à digérer, fait du sport alors qu'elle déteste cela, du water-polo car elle a une aversion de l'eau. S'interdisant tout bonheur, il lui est inconcevable d'aimer, de partager, d'être heureuse. Cela mine son père, un richissime assureur. José, pour échapper à la ruine, accepte de prendre Nina en main et de lui trouver son double affectif. 
Pierre Makyo délaisse pour une fois les longues séries pour écrire un scénario entre science-fiction psychologique et banale histoire d'amour. Le tout est transcendé par Frédéric Bihel et ses couleurs délavées. La mélancolie de Nina est parfaitement retranscrite, tout comme la maturation de José, obligé de reconnaître son attirance pour cette tristesse infinie.
« Tout sauf l'amour », Futuropolis, 18,50 €

jeudi 15 novembre 2012

BD - L'épilogue de la Balade au bout du monde de Makyo


Lancée en 1981 dans la toute nouvelle revue « Gomme ! » des éditions Glénat, la série « Balade au bout du monde » voit enfin son épilogue, après quatre cycles et autant de dessinateurs. Un gros album de 64 pages, écrit par Makyo et illustré par Pelet (remplaçant de Vicomte), Hérenguel, Faure et Laval NG. Une dernière aventure pour Arthis, Aline et Joachim. Un trio de nouveau en opposition pour un enfant, Azhen, fils d'Aline. Enlevé par Joachim, le nourrisson oblige le couple de retourner dans le petit royaume oublié. Le lecteur ne boudera pas son plaisir. 
Il retrouve dans ces planches toute la magie du premier cycle, celui dessiné par Vicomte. Une nouvelle fois se posera la question de la divulgation au grand public de l'existence de cette société oubliée au milieu des marais. Autre débat : la science doit-elle aider cette communauté de plus en plus fragile et amoindrie ? Une dernière réflexion de Makyo sur sa création, sorte de résumé érudit et point final d'une belle aventure.
« Balade au bout du monde » (Epilogue), Glénat, 14,95 €

vendredi 14 septembre 2012

BD - Cercles de mystère et symboles cachés


Scénariste prolixe, Makyo explore sans fin les effets du fantastique dans notre quotidien. Après son coup de maître, « Balade au bout du monde », il a multiplié les variations sur ce thème. Pour « Les cercles de mystères » il retrouve un des dessinateurs de la Balade, Laval. L'illustrateur mauricien allège son trait, se rapprochant plus de Rossi que de Vicomte. Gabrielle Flye, le personnage central de l'histoire, fait partie d'un groupe d'études des crop circles. Ces dessins apparaissent dans des champs de céréales et sont de plus en plus nombreux en France. Elle est persuadée qu'ils ont une signification bien précise. Elle partage sa passion avec sa sœur qui va avoir un bébé. 
Deux sœurs très inquiètes pour la santé de leur père. Un peintre victime d'une attaque. Durant de longues minutes tout le monde l'a cru mort. Il est revenu à la vie, mais depuis est mystérieux. Est-il devenu fou où a-t-il véritablement vu l'avenir durant son malaise ? 

En 56 pages les auteurs présentent les personnages, la thématique et surtout plantent une ambiance mystérieuse et fantastique. Une mise en bouche très prometteuse.
« Cercles de mystère » (tome 1), Delcourt, 14,30 €


vendredi 4 décembre 2009

BD - Initiation d'un Parfait dans "Je suis Cathare"


La série « Je suis Cathare » de Makyo et Calore est avant tout une BD mystique. Une réflexion sur ces hommes et femmes qui en plein Moyen âge ont fait la démarche de devenir « Parfaits ». Une volonté de revenir aux sources du christianisme, au premier jour du Christ et de son humilité. Le lecteur, dans cette troisième partie, suit le parcours de Guilhem Roché.

 Il est en train de retrouver la mémoire. Petit à petit, lentement. Il vit de nouveau avec sa femme, a chassé son frère et est en route vers Aryens. Mais il se fait arrêter à Carcassonne. Le bûcher lui est promis. Heureusement il a un protecteur, une sorte de garde du corps, qui va réussir à le faire évader. Il est vrai que Guilhem a un don inestimable. Il peut guérir par simple imposition des mains. Dans ces 48 pages dessinées par Calore, on découvre comment le héros est devenu amnésique. 

L'occasion pour Makyo de décrire minutieusement les rites d'initiation imposés aux hommes désirant devenir des Cathares, des Parfaits...

« Je suis Cathare » (tome 3), Delcourt, 12,90 € 

vendredi 28 août 2009

Bd - "Inversion" et vies parallèles


Schizophrénie mon amour ! Tel pourrait être le résumé de cette nouvelle série où on retrouve, ce n'est pas une surprise, Makyo au scénario et Jerry au dessin. Makyo s'est fait une spécialité des mondes parallèles. Souvent ses histoires fonctionnent sur la confrontation entre un événement fantastique, merveilleux et une vie simple et cartésienne. 

Jehn Zalko est écrivain. Insomniaque, il tente de profiter de ces nuits blanches pour avancer sur son roman. Mais c'est la panne. Il entretient une relation torride avec Lola, sa voisine, prof de littérature. Parmi ses hobbies, le tir à l'arc. Une nuit, épuisé, il bascule dans un autre monde. Dans cette civilisation complexe et très structurée, il est le prince. Un homme de pouvoir. Mais Jehn ne sait rien de lui. Au petit matin, l'écrivain se réveille dans sa chambre, comme si ce n'était qu'un mauvais rêve. Il constate que durant son « absence », un autre a pris sa place dans la vraie vie. 

Deux mondes, deux personnages se ressemblant et s'échangeant leurs vies : « Inversion » s'annonce pleine de rebondissements. Jerry, au dessin, est fidèle à notre réalité et plein d'invention pour le monde parallèle.

« Inversion » (tome 1), Dupuis, 13,50 € 

mardi 23 décembre 2008

BD - Parfaitement Parfait


Superbement mis en images par Alessandro Calore, dessinateur réaliste minutieux, le second tome de la série « Je suis Cathare », écrite par Makyo, plonge le lecteur dans cette période agitées du sud de la France. Les « Parfaits » cathares vont de village en village pour expliquer au peuple les préceptes de cette nouvelle religion. 

Les inquisiteurs ne sont jamais loin. Ils contrent violemment cette nouvelle évangélisation. A grand renfort de bûchers... Guilhem Roché, le guérisseur miraculeux, a retrouvé son frère, Arnaut et la belle Nita d'Olac. Retrouvailles agitées entre les deux frères car la jeune femme hésite encore dans son choix. 

Une histoire d'amour alors que le combat fait rage entre les « Parfaits » et les sbires du pape. Une série lumineuse et spirituelle, bel hommage au combat singulier des Cathares.

« Je suis Cathare » (tome 2), Delcourt, 12,90 € 

mardi 23 septembre 2008

BD - L'histoire de Léo, magnifique simple d'esprit

Son nom est Léonard. Tout le monde l'appelle Léo. Il est employé dans un théâtre. Il passe le balai, range le matériel. Léo est un simple d'esprit. Pas fou, simplement ailleurs. Il a une obsession. Dès qu'il croise quelqu'un, connu ou inconnu, il lui demande : « T'as pas vu celle que j'cherche ? » 

Frank est un scénariste en panne d'idée. Il va s'inspirer de Léo pour écrire une histoire originale et fantastique. Mais en enquêtant sur cet homme discret, il va mettre à jour un traumatisme puisant son origine au plus profond des croyances du pays. Un récit de Makyo, très inspiré, mis en images par Frédéric Bihel, maniant parfaitement la couleur.

« Exauce-nous », Futuropolis, 19 euros 

jeudi 18 septembre 2008

BD - Le retour de Gully

Un sticker sur la couverture prévient l'acheteur : « BD approuvée par Spirou ». Effectivement cette nouvelle aventure de Gully, « Les vengeurs d'injures », a été prépubliée cet été dans les pages de l'hebdomadaire (qui avec sa nouvelle formule est redevenu indispensable pour tout amateur de BD de qualité). 

Mais Gully, c'est de l'histoire ancienne. Imaginée par Makyo et dessinée par Dodier, cette série d'héroïc fantasy avait débuté dans le courant des années 80. Après cinq récits et autant d'albums, Gully avait tiré sa révérence par manque de succès. Le petit bonhomme un peu pleutre et triste restait quand même présent à l'esprit de ses créateurs. Et ils ont décidé de lui donner une seconde chance. Cela donne un album alliant aventure, magie et poésie. 

Gully va devoir, en compagnie de ses amis Oléo et Mollo, pour sauver deux magiciens, trouver un antidote dans l'antre du sorcier Ulfon au cœur de la forêt de Trombovar. 

Une BD à découvrir en toute urgence, d'autant que son prix de vente, jusqu'à la fin de l'année, n'est que de 6 € au lieu 9,20 €.

« Gully », Dupuis, 6 € 

dimanche 27 avril 2008

BD - Fugues en si majeur


Cet album traite de deux problèmes de société de plus en plus fréquents dans notre monde contemporain exigeant et individualiste : le suicide et les fugues des adolescents. Des adolescentes exactement dans la première partie de « La porte au ciel » de Makyo et Sicomoro.

Le scénariste français le plus « psychologique » a fait appel à un maître italien du réalisme. Cela donne assez étrangement des images d'une rare beauté pour des situations qui le sont beaucoup moins. Manu, Julie et Anna sont trois amies surnommées « les Japonaises » car elles ont chacune fait une tentative de suicide et sont, depuis, inséparables. Les problèmes n'étant pas résolus (père pervers, beau-père violent, frère envahissant), elles décident de tout plaquer et de trouver refuge dans une maison forestière. 

Là, loin de la vie urbaine, seule réalité qu'elles connaissent, elles rencontreront un peintre dépressif marqué par la disparition de sa fille et un berger un peu simplet tyrannisé par sa tante. Et comme souvent avec Makyo, le fantastique va bousculer l'ordre des choses, donnant un tour inattendu à cette très belle bande dessinée publiée dans le cadre des 20 ans de la collection Aire Libre.

« La porte au ciel » (tome 1), Dupuis, 14 €

jeudi 17 janvier 2008

BD - La guerre des Parfaits


Makyo, de son vrai nom Pierre Fournier, est un Breton bon ton qui se passionne pour l'histoire des Cathares, ces « hérétiques » ayant révolutionné le Languedoc entre 1100 et 1300. Il a déjà abordé indirectement le sujet dans un cycle de Balade au bout du monde mais cette fois le catharisme est au centre de cette nouvelle série dessinée par Calore. 

A la fin du phénomène, réprimé dans le feu et le sang par l'inquisition, Guilhem Roché, entre Toulouse et Carcassonne, devient un guérisseur renommé. Ses dons viendraient de l'enseignement de Simon Azalaïs, le Parfait introuvable, Cathare errant et invisible, au centre de cette série prévue en trois tomes.

« Je suis Cathare », Delcourt, 12,90 euros 

mercredi 31 octobre 2007

BD - Rouleau convoité


Après Quram, Makyo poursuit dans la même veine avec l'adaptation d'un nouveau roman d'Eliette Abécassis. Avec « Le trésor du Temple », il donne sa première chance à Laurent Seigneuret, jeune dessinateur réaliste déjà très aguerri car il a longtemps travaillé dans l'ombre de Bruno Rocco. 

David, jeune Israélien brillant, ancien soldat, chercheur, universitaire, décide de tout quitter , même l'amour d'Helen, pour rejoindre la secte des Esséniens vivant depuis des siècles dans des grottes situées à Quram. Il est obligé de sortir de son isolement de scribe quand un archéologue est découvert assassiné sur un autel à proximité des grottes. Il a été sacrifié selon un rite typique des Esséniens. 

David va retrouver Helen et lancer son enquête, avec la protection discrète et efficace du Shin Beth. L'archéologue aurait découvert un rouleau de cuivre donnant la clé pour retrouver le trésor du Temple. Un rouleau de cuivre au centre de tous les enjeux. Certains n'hésitent pas à tuer pour tenter de le posséder. 

Une BD passionnante, tant par son côté historico-religieux que par l'intrigue policière.

("Le trésor du Temple", Glénat, 12,50 €) 

vendredi 15 décembre 2006

BD - Balade infinie...


Makyo, en lançant « La Balade au bout du monde » au début des années 80 dans la revue Gomme de chez Glénat, ne se doutait certainement pas que l'aventure durerait toujours, un quart de siècle plus tard. Il aura « épuisé » deux dessinateurs (Laurent Vicomte et Michel Faure) et trois cycles d'aventures. Une série vendue à près d'un million d'exemplaires et qui est dessinée depuis trois tomes par Laval NG, jeune dessinateur de l'île Maurice.

 Arthis, le jeune photographe à fleur de peau, poursuit sa découverte d'un monde fantastique insoupçonné. Il a la possibilité de voyager dans le passé, son passé. Un pouvoir bien utile pour empêcher un ami de mourir ou pour récrire l'histoire dans le bon sens. Mais il doit également affronter des forces maléfiques très puissantes.

 Dans ce 15e volume, Aline est enlevée. Pour la retrouver il devra flirter avec la folie. Parfois hermétique, parfois lyrique, cette série est toujours aussi passionnante. (Glénat, 13 €)