dimanche 18 juillet 2010

BD - Quelques revues pour l'été

Traditionnellement, pour l'été, quelques revues BD proposent des numéros spéciaux. Sans vouloir être exhaustif j'ai repéré chez mon marchand de journaux quelques pépites qu'il serait dommage de manquer.


Il y a d'abord le Pilote spécial cinéma. Un gros pavé avec quelques histoires originales et un minimum de reprises. Cette revue (qui ne paraît qu'une fois l'an (et encore...) n'a plus rien à voir avec l'hebdo des années 60/70 proposant une dizaine de pages d'actualités souvent grinçantes (les débuts de Patrice Leconte, Parras, Gébé...). C'est plus propre, moins sarcastique... bref, dans l'air du temps...

A ne pas à mettre dans toutes les mains, la renaissance de Hara-Kiri, par l'équipe de Charlie Hebdo. Décidemment le départ de Philippe Val vers France Inter a redonné du peps à des auteurs que l'on sentait de plus en plus bridés. On retrouve des fausses publicités, quelques BD et des dessins d'humour démolissant tous les tabous.

L'Echo des Savanes, titre repris par Glénat, est un peu moins sexe, un peu plus BD. Notamment le numéro spécial actuellement en vente offrant l'intégralité de deux albums : l'Ordre de Cicéron (avec Gillon au dessin) et Spoon et White (dont on attend avec impatience le nouvel opus, « Neverland », pastiche de la série Lost). La formule manque d'originalité (un peu de Circus avec un zeste de Vécu...) mais c'est efficace en vacances.

Très copieux également le nouveau Lanfeust. 230 pages, 658 grammes et surtout le retour de quelques séries vedettes dont Lanfeust (les 15 premières pages), Ythaq, Cixi et Marlysa. A ne pas manquer également le début d'une nouvelle série scénarisée par Arleston et dessinée par Didier Cassegrain : « L'heure de la Gargouille ». Cassegrain qui dessine les femmes comme personne. Si vous avez encore un minimum de testostérone dans le corps, mous ne pouvez pas rester insensible à ces créatures rondes et sensuelles. En cadeau dans ce numéro un poster de Mourier présentant des trolls en radeau de la méduse et un plateau du jeu « Prolopoly », version « c'est la crise ! » du célèbre jeu ayant plus fait pour le capitalisme que le couple Woert – Bettencourt...

Picsou Magazine poursuit la réédition des trésors de ce héros. Même si j'avoue ne pas être sensible au travail de Carl Barks ou Don Rosa, il faut admettre que ces récits complets font partie du patrimoine de la BD et que leur exhumation est une œuvre louable.

Star Wars fait toujours vendre. La preuve les éditions Delcourt lancent pour cet été le premier numéro de « Star Wars – The Clone Wars », BD dérivée du dessin animé. Des récits complets type comics avec un emballage sympa pour les jeunes : poster panoramique (ça va faire trop beau dans ma chambre...) et masque d'un guerrier à découper.

Fluide Glacial est également doublement présent dans les magasins actuellement (triplement même si l'on intègre le spécial jeux Bidochon, mais mieux vaut faire l'impasse...). Le numéro classique voit débarquer un nouveau personnage : Jérôme Moucherot. En fait l'assureur de Boucq fait son entrée dans le catalogue Fluide avec une histoire complète de 10 pages qui vous en met plein les yeux. Le Série Or de 100 pages reprend les « grands classiques des albums Fluide Glacial ». L'occasion pour les plus jeunes de se délecteur de la version Gotlibienne d'Alice aux pays des merveilles. 16 pages remplies de folie, de sexe et de clin d'oeils. De jolies filles dénudées aussi. Ça ne gâche rien...


Le Psikopat de Carali propose aussi son numéro spécial d'été. Un spécial de 100 pages, estampillé nouvelle formule, avec l'arrivée de cinq auteurs de feu Siné Hebdo. On apprend sur le blog de Mélaka que ce mensuel, volontairement sans pub, vient de lancer une page Facebook. Un peu de délire sur le réseau social du flicage volontaire ne peut pas faire de mal. Mais attention aux dérives. Les puritains ricains (ça rime) n'aiment pas les tétons, alors vous imaginez, un sexe en érection...



Enfin, le must de la production BD est toujours au rendez-vous du meilleur hebdo de tous les temps : Spirou. Leur numéro spécial été de 100 pages n'est plus en vente, mais ne manquez pas celui de mercredi prochain (21 juillet) avec Maki, le lémurien en couverture. Fabrice Tarrin, le sale garnement de Montpellier, y raconte ses souvenirs d'adolescent parisien. Vol à la Fnac, agression dans le métro, mensonges à la police : ce n'est pas du politiquement correct. Spirou c'est toutes les semaines et on peut y découvrir actuellement le nouveau Spirou et Fantasio de Yoann et Vehlmann, « Alerte aux Zorkons ».

samedi 17 juillet 2010

BD - L'immortalité... immobile de "Corps de pierre"


Contrairement aux idées reçues, les bandes dessinées américaines ne se limitent pas à des histoires de super héros. « Corps de Pierre », pourtant, débute comme un de ces comics de genre. Le héros, un homme banal, va voir son corps se transformer. Devenir différent, avec un pouvoir qui le rend supérieur. Thomas remarque dans un premier temps un doigt engourdi. Il en parle à son ami, avocat, qui le conseille dans son divorce. Puis c'est toute la main qui devient inerte, lourde. Un premier examen médical ne décèle rien d'anormal. Si ce n'est que sa main semble se solidifier, se densifier. Quelques jours plus tard, Thomas comprend : son corps est en train de se transformer en pierre... 

La suite du récit devient plus étonnante. Entre la prise de conscience de cet homme face à un changement qu'il ne peut arrêter, les interventions des savants qui veulent l'utiliser comme cobaye et ses amis qui tentent de l'aider, c'est une véritable course poursuite qui s'engage. Contre l'Etat et le temps. La fin, imaginée par Joe Casey, le scénariste, est très zen, sereine. Charlie Adlard, le dessinateur (célèbre pour sa série « Walking Dead »), a dessiné ce one shot au trait, en noir et blanc, s'autorisant simplement un peu de gris pour assurer les effets de pierre. 

Assez déstabilisante, cette BD aura le mérite de permettre au lecteur de s'interroger sur sa vie, son agitation vaine, ses buts et désirs, à courte et plus longue échéance.

« Corps de pierre », Delcourt, 12,90 € 

vendredi 16 juillet 2010

Thriller - Le terrorisme sensitif par Stona Fitch


"Sens interdits", thriller de Stona Fitch, est la chronique au jour le jour de l'enlèvement d'un citoyen américain. Il sera torturé, "pour servir d'exemple". Cette histoire d'horreur va crescendo dans l'abomination. L'auteur réussit a vous glacer les sangs au fil de la détérioration physique implacable du héros. Une fiction terrifiante écrite avant le 11 septembre 2001.

Tout commence dans les rues de Bruxelles. Eliott Gast, un économiste américain travaillant pour un grand groupe nord-américain sort d'un dîner d'affaires. En rejoignant sa voiture, il est enlevé par des inconnus dissimulés derrière des cagoules. Il se réveille dans un appartement hermétiquement fermé. Une salle de bain, un matelas dans une chambre et des dizaines de caméras au plafond. Il est prisonnier et espionné en permanence. Après quelques jours d'isolement complet, il se trouve enfin face à ses geôliers qui se dissimulent derrière des masques.

Eliott, discret analyste économique, marié et sans histoire, est persuadé dans les premiers jours de captivité que ses ravisseurs se sont trompés de cible. Pourtant c'est bien lui, Américain modèle, qui va devenir un exemple pour ces terroristes d'un nouveau genre, décidés à frapper un grand coup contre la mondialisation. Avec l'aide d'un docteur, Eliott est amputé de sa langue sous les caméras de l'appartement qui retransmettent la scène sur internet.

La magie de l'écriture donne l'opportunité au lecteur de s'imprégner complètement de la personnalité d'Eliott. Au fil des pages, on partage ses espoirs de fuite avec la complicité d'une infirmière compatissante, ses angoisses, ses révoltes et ses souffrances jusqu'au dénouement final. Un thriller particulièrement dur qui prend aux tripes et ne laisse personne indemne une fois la dernière page tournée.

« Sens interdits » de Stona Fitch, Calmann Lévy, 18 euros (paru fin 2002 et également disponible au Livre de Poche)

jeudi 15 juillet 2010

BD - Montréal, Venise futuriste du Québec


Thierry Labrosse a un incroyable coup de crayon. Il dessine les femmes et la jeunesse avec une aisance qui doit déprimer tous les tâcherons de la BD réaliste (et il y en a beaucoup plus qu'on ne croit...). Il s'était fait remarquer en imaginant les courbes affolantes de Moréa, héroïne issue de l'imagination d'Arleston et de Latil. 

Cette fois son héros, Riel, est un jeune homme, un rural ayant décidé de tenter sa ville à la grande ville : Montréal au Québec. Mais Labrosse n'a pas abandonné son genre de prédilection, la SF, et le Québec qu'il décrit est celui du futur. La ville, en grande partie inondée, est en pleine révolution. Des insurgés qui veulent que les nouveaux médicaments soient disponibles pour tous et pas seulement pour une petite élite de millionnaires. 

Riel se retrouve au centre d'émeutes meurtrières, découvrant un monde dur mais également l'amour en la personne de la belle Nève. Une série graphiquement parfaite.

« Ab Irato » (tome 1), Vents d'Ouest, 13 € 

mercredi 14 juillet 2010

BD - Châtiment hollywoodien pour Guy Lefranc


L'avantage d'avoir plusieurs équipes de créateurs sur un seule et même série, en plus de multiplier les nouveautés, c'est d'explorer des mondes parfois à l'opposé les uns des autres. Ainsi, la 20e aventure de Guy Lefranc se déroulait dans le Nord de la France, alors que les mineurs de fond revendiquaient de meilleures conditions de travail. Un album noir et social. 

Quelques mois plus tard, on retrouve Lefranc, cette fois sous la plume de Taymans et Delperdange, pour une aventure très « bling bling » dans le Hollywood de la grande époque. 

Le journaliste, se prétendant pourtant en vacances, va enquêter sur une nouvelle église annonçant qu'un déluge va purifier Hollywood, la cité corrompue et pervertie. Cette intrigue, sur fond de démence sectaire, permet aux auteurs de faire un large tour d'horizon des habitants de cette ville à part, de la rousse nymphomane au producteur mégalomane en passant par l'acteur raté paranoïaque et le parrain de la mafia réalisateur de « snuff movie ». 

Parfois un peu bavarde, cette aventure est cependant une digne continuation de la série créée par Jacques Martin.

« Lefranc » (tome 21), Casterman, 10 € 

mardi 13 juillet 2010

BD - « Seuls » au cœur du Maelström


Ce cinquième tome du premier cycle de « Seuls » apporte son lot de révélations finales. Vous saurez enfin pourquoi ce groupe d'enfants se retrouve seul dans une ville où tous les adultes ont disparu. Une explication qui risque en décevoir certains, mais qui donne surtout l'opportunité au scénariste de poursuivre la série. 

On connait même le titre du prochain album : « La quatrième dimension et demie ». Pour ce final, les enfants vont braver les interdits de la ville déserte. Ils vont franchir les cairns rouges battis par les singes et s'approcher au cœur du Maelström. Dans la zone des anciens abattoirs, inondés, ils vont enfin faire la rencontre avec celui qui va leur ouvrir les yeux. 

Beaucoup de tension dans cet album, en s'approchant de la vérité, les enfants se mettent doublement en danger. Vehlmann distille ses coups de théâtre avec parcimonie donnant l'occasion à Gazzotti, le dessinateur, de multiplier les cases fortes poussant le lecteur à vite tourner la page pour connaître la suite.

« Seuls » (tome 5), Dupuis, 9,95 € 

lundi 12 juillet 2010

Roman - Flavia de Luce, drôle de détective

Flavia de Luce, intrépide fillette anglaise, joue aux détectives amateurs dans ce roman policier signé Alan Bradley.


Fillette âgée de 11 ans, Flavia de Luce a un caractère bien trempé. Un peu à l'image d'une Fifi Brindacier que rien n'impressionne, elle n'a pas sa langue dans sa poche et sa formidable intelligence lui permet de se sortir de bien des situations délicates. Pourtant, ce que Flavia va vivre en ce début d'été 1950 est beaucoup plus traumatisant que ses bêtises habituelles. En pleine nuit, elle surprend son père, le très sérieux colonel de Luce, en train de se disputer dans son bureau avec un inconnu, un géant roux. 

Quelques heures plus tard, au petit matin, alors qu'elle se rend au jardin cueillir des herbes pour ses potions, Flavia tombe sur l'inconnu agonisant, visiblement empoisonné. Dans un premier temps, Flavia prend cela comme une aubaine, une expérience grandeur nature totalement inespérée. L'héroïne imaginée par Alan Bradley, un auteur canadien, est très éloignée de la petite fille modèle. En fait, la chimie la passionne. 

Elle l'explique, dans le premières pages du roman, au lecteur incrédule : « Mon travail se fit de plus en plus élaboré à mesure que les mystères de la chimie organique m'étaient révélés, et je me réjouissais de mon nouveau savoir sur ces substances que l'on pouvait si facilement extraire de la nature. Le poison, telle était ma passion absolue. » L'homme vient de mourir sous ses yeux, cela captive Flavia : « J'observai la scène avec fascination, savourant chaque détail : la dernière palpitation des doigts, le changement de couleur presque imperceptible de la peau qui prit une teinte métallique, comme si la mort le recouvrait de son voile... Et, enfin, l'immobilité absolue. »

Timbres rares

Forcément, la découverte de ce cadavre dans le jardin provoque une belle animation dans le village. La police interroge les habitants et rapidement soupçonne le père de Flavia. Le mort serait une de ses anciennes connaissances. C'est quand il est arrêté et conduit en prison que Flavia décide d'intervenir et de démêler cet écheveau compliqué où des timbres rares, la mort d'un professeur des décennies auparavant et la compétition entre jeunes prestidigitateurs jouent des rôles importants. 

On suit les pérégrinations de Flavia, intrépide et imprudente, souvent inconsciente des risques qu'elle prend. Mais il est vrai qu'on se méfie moins d'une fillette en bicyclette que d'un policier en uniforme. Flavia, adorable enfant discrète, devient une peste aux humeurs massacrantes quand elle n'obtient pas ce qu'elle désire. Si Daffy, une de ses sœurs, refuse de lui répondre, son sang ne fait qu'un tour : « Je fulminai : au fond de moi, une marmite bouillonnante remplie d'une potion occulte pouvait rapidement déborder et transformer Flavia-L'Invisible en Flavia-La Terreur. »

Cette première aventure-enquête de Flavia, déjà traduite dans une trentaine de pays, est publiée par deux éditeurs en même temps : chez Lattès pour les adultes ou parents, chez « Msk », la collection jeunesse des Editions du Masque, pour les adolescents.

« Les étranges talents de Flavia de Luce », Alan Bradley, Lattès, 17 € 

dimanche 11 juillet 2010

BD - Clémence, cuisinière en chef des « Rillettes au sucre »


Cette série est toujours aussi délicieuse. « Rillettes au sucre » raconte, simplement, le quotidien d'une famille urbaine qui n'a rien d'exceptionnel. Sauf le père, homme au foyer s'occupant avec un plaisir non dissimulé des repas, du ménage et de toutes les autres tâches ménagères.

Après avoir présenté l'ensemble des personnages dans les deux premiers tomes, Clémence déroule son intrigue dans ce troisième opus. On suit donc les hésitations des enfants, de Sally la libertine indépendante, regrettant de plus en plus de ne pouvoir garder un amant plus de trois jours, de Hans, amoureux de Sonia, une copine vivant un véritable enfer avec sa mère dépressive et alcoolique. Sans oublier Albertine, la plus sage, la plus romantique, désespérément amoureuse de son professeur de musique. A côté de cette belle jeunesse, on suit avec une tendresse toute particulière les anciens. L'arrière grand-mère, un peu sénile, dépendante mais pas encombrante. Le grand-père de son côté décide enfin de sortir de son isolement. Il rencontre une artiste chinoise et reprend des couleurs.

Cette bande dessinée, un peu comme un manga, joue sur les sentiments et le côté feuilletonnesque de la collection. C'est simple, touchant, passionnant. Entre les personnages émouvants, les scènes de tendresse et les coups de théâtre vaudevillesque, Clémence ne laisse pas le temps au lecteur de s'ennuyer. Une belle réussite qui, espérons-le, donnera des idées à certains de ses collègues auteurs.

« Rillettes au sucre » (tome 3), Delcourt collection Shampoing, 8,95 € 

samedi 10 juillet 2010

BD - Enfance et guerre dans la collection terroir de Vents d'Ouest


Petits Bonheurs, nouvelle série de la collection Terroirs de Vents d'Ouest, a des airs de « Sursis » de Gibrat. Mais cette fois, l'histoire imaginée et dessinée par H. Tonton ne se déroule pas en Aveyron mais dans le Lot-et-Garonne. Reste que l'ambiance est la même : campagnarde et résistante en cette année 1944. Dans la petite localité de Penne-d'Agenais, la vie s'écoule presque comme si de rien n'était. 

Les quelques soldats allemands ne mettent pas encore beaucoup de pression sur les civils, la milice magouille et la Résistance s'organise. Chacun doit choisir son camp. Du moins les adultes. Car cette drôle de guerre, le lecteur la vit par l'intermédiaire de Rémi et Mathilde, deux gamins d'une dizaine d'années. Ils courent dans les champs, chapardent des cerises, tentent de débusquer des lapins. Par hasard, il tomberont sur une cache de la Résistance. Des kilos d'explosifs et des armes. Cela va changer leur vie et la relative tranquillité de la région. Bucolique au début, dramatique au final, cette série est prévue en deux tomes.

« Petits bonheurs » (tome 1), Vents d'Ouest, 13,50 € 

vendredi 9 juillet 2010

BD - « Le prétexte » pour partir, mourir...


Pas spécialement sympathique le héros de cette histoire complète. Marc, trentenaire, bossant dans l'informatique, gagne très bien sa vie. Il a fait des choix qu'il assume. Notamment d'être entier et cassant. Cela ne l'empêche pas d'être depuis deux ans en couple avec Karine. Ils envisagent même de se marier. Mais Karine, un soir de déprime, avoue l'avoir trompé. Avec un homme atteint du sida. Sans s'être protégée. 

Cette révélation va totalement transformer Marc. La rage d'abord. Il jette Karine, l'humilie. Puis, conscient qu'il risque lui aussi d'être infecté, il ne veut pas savoir et choisit la fuite. Il retire tout l'argent du compte commun et entreprend un tour du monde. Il commence par New York. Un touriste un peu paumé, qui va trouver une béquille en la personne de Maddie, jeune traductrice. 

Ce récit, très masculin, est pourtant écrit par une femme, Isabelle Bauthian qui semble parfois prendre un réel plaisir à décrire un Marc très beauf et négatif. Sylvain Limousi, au dessin, en fait juste assez pour rendre cette histoire passionnante. On sent qu'il a particulièrement apprécié la partie se déroulant en Chine.

« Le prétexte », Dargaud, 14,50 €