Affichage des articles dont le libellé est walking dead. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est walking dead. Afficher tous les articles

lundi 13 août 2018

BD - Negan, la brute de Walking Dead


Walking Dead, série télé qui a remis les zombies à la mode, est avant tout un comics. Imaginé par Robert Kirkman (qui est également aux manettes de la version télé), ce monde apocalyptique est surtout prétexte à un déchaînement de violence. Et dans le genre, ce ne sont pas les morts-vivants affamés qui sont les plus redoutables. Parmi les dizaines de personnages imaginés depuis le début, celui de Negan remporte le pompon dans la catégorie « Je suis un pourri et je l’assume ».



Mais pourquoi tant de haine ? Réponse dans cet album de 100 pages en noir et blanc. Negan, avant le dé- but de l’épidémie, était un professeur de sport dans un petit collège. Une vie tranquille à côté de sa femme qu’il aime plus que tout. Il parle comme un charretier, mais n’est pas spécialement agressif.

Sa vie bascule quand il apprend que sa dulcinée a un cancer. En phase terminale, elle va vivre ses dernières heures dans cet hôpital quand les premiers zombies attaquent. Et Negan doit la voir mourir deux fois. Une première fois du cancer. Puis une seconde quand elle se réveille et tente de le boulotter. On comprend dès lors sa haine du genre humain.

➤ « Negan », Delcourt, 12,99 €

dimanche 6 décembre 2015

BD : L'infirmière et les zombies



Un peu comme une série télé, Alice Matheson lorgne sur le succès de Walking Dead. Une histoire de zombies, mais avec deux ingrédients supplémentaires : le milieu hospitalier pour Urgences, avec une héroïne tueuse en série comme Dexter. Sans compte le rythme rapide de parution des albums (un tous les trois mois). Pourtant ce qui n'aurait pu être qu'une mauvaise recette destinée à récolter quelques ventes faciles se révèle être beaucoup plus que la simple opération commerciale. La « faute » à Jean-Luc Istin, le scénariste. Ses personnages ne sont pas trop caricaturaux et son Alice finalement plus mystérieuse que tueuse. Infirmière, totalement dénuée de sentiments, elle ne semble « vivre » qu'en injectant une dose mortelle de somnifère à des patients en fin de vie. Assassin. Mais pas trop. Un secret presque éventé par une autre infirmière, mais elle la mauvaise idée de le faire en pleine épidémie zombie. Cela arrange Alice (les gardes ont tendance à être sensibles de la gâchette) même si voir ses victimes revenir à la vie n'est pas toujours très agréable. Le second tome est dessiné par Radivojevic, excellent dans cette ambiance de mort et de furie.

« Alice Matheson » (tome 2), Soleil, 14,50 €

mercredi 25 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - The Walking Gay


Grosse polémique dans le milieu des passionnés de série télé. En cause, une scène pleine de tendresse dans l'épisode 11 de la saison 5 de "The Walking Dead", la série emblématique sur les zombies. Diffusé aux USA le 22 février et dès le lendemain sur OCS Choc, ce baiser a provoqué quantité de réactions sur les réseaux sociaux. Trop gentil pour une série d'horreur ? Pas du tout. Le problème, pour quelques fans, c'est que ledit bisou met en scène un couple d'homosexuels. Et les homophobes (certains amateurs d'horreur le sont aussi, la bêtise n'est malheureusement pas sélective), de sortir du bois en se lamentant de voir des gays partout... même dans "The Walking Dead". Comme si dégommer du mort-vivant était réservé aux hétéros... Adaptée d'une BD publiée chez Delcourt, la série télé reste cependant fidèle à l'histoire originale imaginée par Kirkman et Adlard.

Cette thématique du zombie gay ressort en filigrane d'une autre série, anglaise cette fois. "In the flesh", diffusée sur Jimmy, raconte le retour à la maison de décédés ressuscités rendus dociles grâce à un traitement médical (un comble pour un mort. Le personnage principal, Kieren Walker, jeune adulte, s'était suicidé quelques jours avant la grande résurrection.

Ce n'est jamais dit clairement (et pourtant nous ne sommes pas chez les prudes Américains), mais il a mis fin à ses jours après le départ à l'armée de son meilleur ami, Rick, comme s'il était incapable de survivre à ce chagrin d'amour.
Une situation autrement plus subversive que le petit baiser de Walking Dead.

samedi 17 juillet 2010

BD - L'immortalité... immobile de "Corps de pierre"


Contrairement aux idées reçues, les bandes dessinées américaines ne se limitent pas à des histoires de super héros. « Corps de Pierre », pourtant, débute comme un de ces comics de genre. Le héros, un homme banal, va voir son corps se transformer. Devenir différent, avec un pouvoir qui le rend supérieur. Thomas remarque dans un premier temps un doigt engourdi. Il en parle à son ami, avocat, qui le conseille dans son divorce. Puis c'est toute la main qui devient inerte, lourde. Un premier examen médical ne décèle rien d'anormal. Si ce n'est que sa main semble se solidifier, se densifier. Quelques jours plus tard, Thomas comprend : son corps est en train de se transformer en pierre... 

La suite du récit devient plus étonnante. Entre la prise de conscience de cet homme face à un changement qu'il ne peut arrêter, les interventions des savants qui veulent l'utiliser comme cobaye et ses amis qui tentent de l'aider, c'est une véritable course poursuite qui s'engage. Contre l'Etat et le temps. La fin, imaginée par Joe Casey, le scénariste, est très zen, sereine. Charlie Adlard, le dessinateur (célèbre pour sa série « Walking Dead »), a dessiné ce one shot au trait, en noir et blanc, s'autorisant simplement un peu de gris pour assurer les effets de pierre. 

Assez déstabilisante, cette BD aura le mérite de permettre au lecteur de s'interroger sur sa vie, son agitation vaine, ses buts et désirs, à courte et plus longue échéance.

« Corps de pierre », Delcourt, 12,90 €