mercredi 16 juin 2010

BD - La "Face cachée" du Japon besogneux


Plongée dans le monde du travail japonais avec cet album d'un grande virtuosité graphique. « Face cachée » s'attache au quotidien de quelques analystes financiers employés dans une société de Tokyo qui cultive le goût du résultat, de l'efficacité et de la convivialité (quand le patron décide d'offrir une soirée détente dans un bar ou un karaoké). 

Satoshi, la trentaine, est un des éléments les plus brillants. Il dort dans une minuscule chambre d'hôtel, rejoignant le week-end sa femme et sa fille restées dans une ville côtière. Sa collègue, la belle, jeune et célibataire Mayumi, craque pour lui. Il cèdera à ses avances un soir de blues. Junishi, le troisième larron, jalouse Satoshi. Au point de vue professionnel et sentimental. 

Ce qui, pourrait être un vaudeville exotique se révèle sous la plume de Runberg une passionnante études de mœurs bien plus compliquée qu'en apparence. Olivier Martin, grâce à un dessin réaliste et précis, parvient exprimer les frustrations, secrets et espoirs des protagonistes.

« Face cachée » (tome 1), Futuropolis, 19 € 

mardi 15 juin 2010

BD - La "Seconde chance" d'une entremetteuse imaginée par Ozanam et Renart


« Seconde chance » de Renart (dessin) et Ozanam (scénario) c'est un peu la version adulte de Cupidon du duo Cauvin-Malik. La belle Marianne Welles a des airs de tueuse à gages. Mais lorsqu'elle reçoit un contrat, c'est toujours pour deux noms. Deux êtres qui vont devenir amoureux fou quand elle leur tire dessus avec son revolver. Tout marche parfaitement jusqu'à cette fameuse Saint-Valentin. 

Marianne, pourtant la plus cotée de sa corporation, ne remplit pas son contrat. Au contraire elle démissionne, redevient humaine et se lance à la recherche de l'homme qu'elle devait exécuter. Un homme qui lui a fait un effet bœuf. Dans la vraie vie, Marianne va vivre de ce qu'elle fait de mieux : tirer sur les gens. Mais cette fois elle les exécute réellement. Une reconversion qui n'est pas du goût de ses anciens employeurs. 

Une « Seconde chance » toujours au second degré, entre romance langoureuse et polar à la Tarantino. Etonnant et séduisant...

« Seconde chance », Casterman, 14 € 

lundi 14 juin 2010

San-Antonio : un monument de la littérature française

Une intégrale dans la collection Bouquins, une biographie en poche, des romans réédités chez Fleuve Noir : San-Antonio est toujours dans le coup.


Mort le 6 juin 2000, Frédéric Dard n'en finit plus de conquérir de nouveaux lecteurs. Son héros, le commissaire San-Antonio, est toujours aussi présent dans les bacs des libraires. Si les éditions Fleuve Noir poursuivent la réédition (avec des couvertures inédites de Boucq) de tous les titres parus depuis 1949, vous aurez également la possibilité de découvrir les 175 épisodes de cette saga, policière et lubrique, dans la collection Bouquins de Robert Laffont. Une édition « publiée selon son texte original et pour la première fois dans sa chronologie » explique dans sa préface François Rivière, le coordonnateur de ce vaste projet éditorial. Le premier recueil, reprenant les débuts du commissaire le plus célèbre de France, est composé des titres suivants : Réglez-lui son compte, Laissez tomber la fille, Les souris ont la peau tendre, Mes hommages à la donzelle, Du plomb dans les tripes, Des dragées sans baptême, Des clients pour la morgue, Descendez à la prochaine, et Passez-moi la Joconde. Un pavé de 1 200 pages à savourer sans tarder, même si tous les ingrédients du monde « sanantoniesque » ne sont pas encore présents.

Incontournable Bérurier

A la fin des années 40, Frédéric Dard est déjà un écrivain très productif. Il multiplie les romans policiers, psychologiques, grivois... Il réside à Lyon et doit faire vivre sa famille de sa plume. En 49, la première aventure ayant San-Antonio pour héros paraît chez l'éditeur lyonnais Granger. Sans aucun succès. Mais le personnage aura une seconde chance quand Frédéric Dard est contacté par une jeune maison d'édition, le Fleuve Noir, désireuse de lancer des héros récurrents sur le modèle du Saint ou de OSS 117. Là aussi le succès mettra du temps à venir. Une genèse racontée brillamment par François Rivière.

C'est dans le courant des années 50, alors que cinq à six aventures de San-Antonio paraissent chaque année, que le public s'enthousiasme pour ces récits débridés, aux intrigues parfaitement ciselées et aux personnages de plus en plus truculents. San-Antonio semble le plus sortable du lot (si l'on excepte Félicie, la maman parfaite) face à Bérurier, Pinaud ou Berthe. Des personnages que l'on retrouve en partie dès dans le second tome de cette intégrale. Après une première salve en mai, les tomes 3 et 4 viennent de paraître cette semaine, toujours au prix de 28 euros le volume.

Deux romans à savourer

Le dixième anniversaire de la disparition de Frédéric Dard est également l'occasion pour le Fleuve Noir de reprendre les titres qui ont participé au succès phénoménal de San-Antonio. En grand format, savourez le truculent « L'histoire de France vue par San-Antonio ». Par Bérurier aurait été plus juste. Un roman qui avait dépassé le million d'exemplaires vendus l'année de sa parution, en 1964. Plus grave, mais tout aussi représentatif du talent de Frédéric Dard, « La vieille qui marchait dans la mer », roman paru en 1988. L'auteur explique qu'il s'agit de « l'ouvrage le plus grinçant de ma carrière, un conte de fées noir à vous en flanquer le vertige. » Si vous ne connaissez pas encore San-Antonio, ne manquez pas cette occasion de plonger dans un univers incomparable, une expérience littéraire ultime à déguster comme ces vins anciens qui ont pris du corps avec les années.

dimanche 13 juin 2010

Roman - Violettes sanglantes


Ce premier roman de Jean-François Chabas, a la froideur d'une lame acérée. De ces lames si aiguisées qu'il est impossible de ne pas se couper en la maniant. Le narrateur, un adolescent sans histoire, revient sur le grand bouleversement de sa vie. Ses parents, un réparateur de cycles et une postière, partent en randonnée dans cette vallée des Alpes où ils ont toujours vécu. Une descente mal négociée, une voiture incontrôlable et une double mort frappe Antoine, orphelin à 16 ans.

Recueilli dans un premier temps par ses grands-parents maternels, il découvre aux obsèques que son père avait un frère jumeau : Ismaël. Cet oncle qui tombe du ciel est une véritable bénédiction pour Antoine qui supporte mal la vie étriquée de ses grands-parents et leurs petites mesquineries. Quand Ismaël demande à Antoine de venir vivre avec lui, le jeune orphelin n'hésite pas longtemps. Regrettable erreur. Cet oncle, toujours bien habillé, PDG d'une société informatique en Suisse, semblant

très aisé, cache en fait une double vie. Mystérieuse, dangereuse. Antoine en a une première idée quand il découvre dans une cache au grenier un revolver parfaitement graissé. Mais Ismaël sait également séduire le jeune garçon en l'amenant dans des boîtes de nuit à Annecy. D'autant qu’il y rencontre une jeune serveuse rebelle, aux yeux couleur de violettes. Une fascination que se transforme en amour. Quand il trouve enfin le courage de l'aborder, elle le repousse violemment, comme si c'était le diable en personne. Antoine, déconcerté, arrive à comprendre, à force de persuasion, que c'est l'oncle qui la terrorise.

Cet homme affable et rigoureux peut par ailleurs être d'une cruauté sans mesure. La preuve quand des jeunes accrochent la voiture d'Ismaël sur l'autoroute. Sans coup férir, l'oncle se dirige vers le conducteur et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, lui casse une jambe. Constat affolé d'Antoine : « Mon oncle venait de réduire en miettes la jambe d'un homme sans que cela lui valût un battement de cœur de plus ou de moins. Il l'avait fait comme on casse une branche morte sur son genou. Toujours aussi calme, il avait menacé les deux hommes et ni eux ni moi n'avions cru qu'il pût s'agir de bluff. » Pour la première fois, Ismaël montre son véritable visage à Antoine qui commence à regretter d'avoir accepté si vite de vivre avec lui.

Par la suite, Jean-François Chabas aurait pu transformer son roman en polar classique, avec jeune victime face au tueur. Mais il a conservé au récit la même narration linéaire, sans artifices ni effets spectaculaires. Une platitude qui paradoxalement donne toute sa force et son intérêt à ce roman hors norme.

« Les violettes » de Jean-François Chabas, Calmann-Lévy, 14 € (Egalement disponible au Livre de Poche, 6 €) 

samedi 12 juin 2010

BD - De ravissantes Guerrières de Troy sous la plume de Dany


Elles sont trois. Elles sont de Troy. Ce sont des guerrières. Jeunes, belles, impétueuses, elle se vendent au plus offrant. Pour l'heure c'est le lecteur de cette nouvelle série écrite par Arleston (avec la complicité de Mélanÿn) qui va profiter de son achat. Car ces trois filles se laissent regarder... Il est vrai qu'elles sont issues du pinceau de Dany, dessinateur qui, après avoir fait rêver les enfants avec Olivier Rameau, a, par la suite, fait fantasmer les plus grands avec sa série érotico-comique « Ça vous intéresse ? ». 

Lynche, Raya et Yssan sont belles mais surtout dangereuses. Les deux premières se rencontrent dans le prologue de l'album au cours d'une bataille navale d'anthologie. Elles sont opposées, mais se respectent. Par la suite, elle seront ensemble au côté d'Yquem le Bienveillant, un noble collectant des fonds pour les orphelins du Delpont. Un chevalier blanc finalement peu recommandable. 

Une série dérivée qui ne semble pas amener grand chose à la légende de Troy (contrairement à l'autre titre publié ce mois-ci, « L'expédition d'Alunys ») mais qui est un régal pour les yeux.

« Les Guerrières de Troy », Soleil, 13,50 € 

vendredi 11 juin 2010

BD - Les classiques de la rigolade de chez Fluide Glacial en intégrales


Depuis des décennies, Fluide Glacial, chaque mois, apporte sa dose de rire. Lancée par Gotlib dans les années 70, cette revue n'a cessé de découvrir des talents. Des jeunes qui sont devenus des valeurs sûres aujourd'hui. On les retrouve dans les premiers titres d'une nouvelle collection d'intégrales à petit prix. 

Des œuvres de jeunesse démontrant déjà l'inventivité de leurs auteurs. A tout seigneur, tout honneur : Larcenet. Avant de signer des albums graves, alliant beauté graphique et profondeur littéraire (Le Combat ordinaire, Blast), il s'est aguerri dans la parodie. Bill Baroud est un héros comme on les aime : prétentieux, bête et toujours perdant. 

Vous pourrez également retrouver Aimé Lacapelle, paysan tarnais (presque aveyronnais...) imaginé par Ferri et qui a popularisé l'expression « Macarel ! » dans tous les milieux intellectuels parisiens. Radada la sorcière est l'œuvre de Gaudelette alors que Mammouth et Piston sont de Coyote. Enfin deux autres albums reprennent des titres d'Edika et de Tronchet, les aventures misérables de Jean-Claude Tergal.

« Aimé Lacapelle », « Bill Baroud », « Radada la sorcière », « Mammouth et Piston »..., Fluide Glacial, 14 € chaque volume de 150 à 200 pages 

jeudi 10 juin 2010

BD - De très grandes ambitions médiatiques


Si la télévision, média global de distraction fait rêver, ses dessous sont souvent glauques et sordides. Certes, à l'écran, tout le monde semble gentil et bien s'apprécier, mais dans les coulisses ce ne sont que coups bas, trahisons et manœuvres fallacieuses. 

Un monde impitoyable qui sert de décor à la nouvelle série écrite par Philippe Richelle et dessinée par Marc-Rénier. Manu Courvet a une revanche à prendre sur la vie. Cancre, instable, il a passé quelques années dans une maison de correction. Fâché avec son père, il se réconcilie avec lui sur son lit de mort après avoir été victime d'un accident du travail, Manu est révolté car la société de BTP qui l'employait, malgré de graves manquements aux règles de sécurité, est blanchie par la justice. 

Une société qui possède également une chaîne de télévision. C'est là, lieu crucial pour le pouvoir, que Manu va mettre un pied et tenter de s'imposer. 

De la politique fiction comparable aux « Coulisses du pouvoir » (précédente série écrite par Richelle), servie par un dessin de Marc-Rénier étonnamment épuré, presque du Paul Gillon...

« Média » (tome 1), Glénat, 13 € 

mardi 8 juin 2010

BD - L'ombre d'Ezekiel, troisième cycle de la série "Haute sécurité"


Un peu à la façon des séries TV américaines qui, tout en proposant des intrigues différentes à chaque épisode, suivent également le quotidien des héros, « Haute Sécurité » de Callède (scénario) et Gihef (dessin) nous plonge dans la vie d'une prison d'Etat. On découvre ce milieu fermé, dur et inhumain, avec les yeux d'Aleks, jeune gardien faisant ses classes. Dans « L'ombre d'Ezekiel », 5e tome de la série, Aleks est rejoint pas son passé de délinquant qu'il tente d'oublier. Il va se retrouver sur la route de ce fameux Eziekel, un ponte de la mafia, sanguinaire et violent. Mais si dans son adolescence Aleks avait fui sans tenter d'aider son ami d'enfance froidement abattu par Ezekiel, il va cette fois porter secours à un truand dans la ligne de mire. 

C'est violent, bien documenté, crédible, palpitant. Le suspense est à son comble. Le dénouement, dans le tome 6, sera fin août dans les bacs de votre libraire préféré.

« Haute Sécurité » (tome 5), Dupuis, 10,95 € 

lundi 7 juin 2010

Polar - Hyper gagne dans "Discount de Bretin et Bonzon

Prise d'otages destroy dans un hypermarché. Bretin et Bonzon signent un polar rigolard où la société de consommation en prend pour son grade.


La ménagère de moins de 50 ans, cœur de cible des publicitaires et de tout gérant de grande surface, est la véritable héroïne de ce roman de Denis Bretin et Laurent Bonzon. Dans « Discount », elle s'appelle Dany. Employée dans un hypermarché, Dany vient de prendre du galon. Son mérite professionnel n'y est pour rien. Par contre, les fellations qu'elle prodigue à son patron dans le local de la photocopieuse... Dany qui rêve d'évasion, de grande vie. A Copacabana, avec quelques millions d'euros, histoire de voir venir.

Mais le problème de Dany, ce matin, c'est Tattoo. Son mec, l'officiel. Elle en a été privée durant 18 mois. Un séjour en prison pour un braquage qui a mal tourné. Tattoo qui a eu l'idée du siècle. Le jour même de sa sortie, il braque une banque avec son frère surnommé Le Castor. Pour une fois, tout se passe bien mais le soir, en allant récupérer sa dulcinée à son boulot, c'est la cata. Le Castor qui attend sur le parking de l'hypermarché, se fait contrôler par deux policiers venus récupérer une kleptomane. Il panique et dessoude les deux flics. Il va annoncer la bonne nouvelle à son frère à l'intérieur alors que les renforts rappliquent, toutes sirènes hurlantes. Les deux malfrats décident de s'enfermer dans le magasin, prenant en otage les quelques personnes qui s'y trouvaient encore.

Otages, ô désespoir !

On entre alors dans la seconde partie du roman, le huis clos qui verra les différents protagonistes révéler leur véritable personnalité. En plus des deux frères, on retrouve donc le directeur de l'hyper, Berthelon, vieux lubrique qui ne raisonne qu'en terme de promotion et de techniques de vente, Dany qui se dit que décidemment, Tattoo et son idiot de frère ne sont pas des cadeaux, un vigile assez rapidement dépassé par les événements, la jeune kleptomane, Oriane Montalembert, punkette gothique révoltée qui est en réalité l'héritière d'une grosse fortune, Leïla, une gloire finissante de la télé réalité ne tenant plus que par la coke qu'elle sniffe à haute dose et son imprésario, mutant sans cœur entre un proxénète et un esclavagiste. Un échantillon finalement très représentatif de l'Humanité d'autant que s'y rajoute Robby, 30 ans, vierge, fan absolu de Leïla. Il s'est glissé incognito dans le bâtiment pour rencontrer la femme de ses rêves.

Ce cocktail va rapidement faire des étincelles car il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Pris au piège, Tattoo veut être pris au sérieux par les forces de l'ordre. Il annonce qu'il exécutera un otage si on ne satisfait pas à ses désirs. Reste à savoir par qui commencer. C'est l'occasion d'un premier grand déballage. Pour Oriane, le vigile s'impose : « Exécuter un vigile, je suis désolé, mais c'est dans l'ordre des choses. » Berthelon approuve, soulignant « la réévaluation de 6 % de la prime de risque en début d'année. » Un vigile qui n'entend pas se laisser faire et propose Leïla : « Flinguer une popstar, une finaliste de Star & Strass, c'est clair qu'on vous prendrait pas pour des rigolos. » Là c'est l'imprésario qui met son grain de sel, désirant protéger sa marchandise, il suggère le nom de Berthelon : « Sérieux, pour l'impact, il faut toujours privilégier le local de l'étape. »

Finalement c'est le directeur qui l'emporte quand il révèle qu'Oriane est la fille d'un notable, la plus grosse fortune du département. Et c'est à son papa que Tattoo va finalement réclamer 40 millions de rançon et une voiture, une Gran Torino rouge pour faire plaisir au Castor, fan de séries télé et notamment de Starsky et Hutch. Bien évidemment rien ne va se dérouler comme prévu et cette nuit dans l'hyper va se transformer en massacre. Reste à savoir qui va buter qui, avec quelles armes, pourquoi et qui en réchappera au final. Le lecteur n'est pas déçu, les deux auteurs multipliant les trouvailles comme les publicitaires des slogans idiots mais accrocheurs.

« Discount » de Bretin et Bonzon, Editions du Masque, 16 €

dimanche 6 juin 2010

BD - Intrigue familiale dans une "Chambre obscure"


Pour la première fois de sa carrière, Cyril Bonin signe scénario et dessin d'une série de BD. Remarqué sur Fog (avec Roger Seiter), il a poursuivi en dessinant des histoires de Giroud et Galandon. « Chambre obscure » est un hommage à la magie des romans de Maurice Leblanc. Au début du XXe siècle, on y retrouve l'ambiance des récits d'Arsène Lupin. 

Dans le personnage du héros qui n'a pas froid au yeux : Alma, jeune femme libre, tante de Séraphine, encore une fillette malgré ses 18 ans, vivant dans le milieu guindé de la grande bourgeoisie. Séraphine est en pamoison devant cette sufragette qui tire au pistolet, conduit une automobile et envisage de piloter un avion. 

Quand deux voleurs dérobent des toiles (trois croutes représentant des ancêtres) dans la maison familiale, la police enquête mais Alma sera bien évidemment plus efficace. Une ambiance particulière émane de cet album, renforcée par le papier plus épais et le dos toilé. Un bel objet en plus d'une bonne BD.

« Chambre obscure » (tome 1), Dargaud, 13,50 €