Certaines communes des Pyrénées ont connu une forte activité quand les thermes fonctionnaient et attiraient quantité de curistes et autres touristes richissimes. Aulus-les-Bains (mais tout le monde dit Aulus tout court), dans l’Ariège, créé à la belle époque, n’est plus qu’un village quasi déserté perdu au fond d’une vallée. C’est là que le père de Zoé Cosson découvre un vieil hôtel à la vente. Il l’achète et se met à le rénover. Pour Zoé, encore enfant, c’est devenu son lieu de vacances, sa seconde maison, son petit monde. Zoé Cosson a décidé de raconter la vie dans ce village pyrénéen typique.
Un premier roman qui aurait pu avoir des airs de texte nostalgique d’un terroir perdu mais qui se transforme en long poème naturaliste où pierres, montagnes, ciel et habitants interagissent avec intelligence et bonheur. Pourtant il est difficile de vivre à Aulus : « Le village est une surface cabossée, boursouflée, qui cloque et se soulève brusquement sur ses bords pour épouser l’élan des montagnes. » Dans la région, où la vie semble au ralenti, il n’y a plus d’avenir, plus de projets. Ne reste que les sentiers pour les randonneurs. Et peut-être une ancienne mine de tungstène dans le village voisin. Mais le projet de rachat par des Australiens va vite capoter. Aulus dort, il ne faut pas la réveiller.
Confrontation est un festival qui surfe entre les vagues. Reporté d’une année en pleine première vague de coronavirus, la 56e édition du festival de cinéma perpignanais, Confrontation, a dû décider d’un nouveau report en mars dernier alors que la 3e vague sévissait. Mais il en faut plus pour décourager les organisateurs. Normalement le festival va se dérouler la semaine prochaine, du 23 au 28 novembre au cinéma Castillet à Perpignan. Une petite semaine, plus de 80 films, des invités et tout cela malgré une 5e vague qui ne dit pas encore clairement son nom. Le thème de cette année, « Filmer le temps présent », semble particulièrement d’actualité. Et le présent d’un festivalier en 2021, c’est de toujours tenir prêts son pass sanitaire et son masque…
Maudit le festival Confrontation ? Non, mais depuis l’an dernier, le grand rendez-vous des cinéphiles des Pyrénées-Orientales doit jongler pour tenter d’assouvir leur passion. La 56e édition était normalement prévue pour avril 2020. Confinement oblige, elle a été annulée. Exactement reportée à l’année suivante. 12 mois plus tard et de nouveau confinement…
Mais il en faut plus pour décourager l’équipe de l’Institut Jean Vigo. Réajustant en permanence le programme (notamment en fonction des disponibilités de certains invités), il est décidé de proposer la 56e édition en novembre, du 13 au 28. On y est. Mais de nouveau pointe le spectre de la pandémie en pleine recrudescence.
Pourtant, à quelques jours de l’ouverture, ce qui inquiète les plus Jacques Verdier, un des programmateurs, c’est la météo : « On annonce de la pluie, du vent, presque une tempête… » Le public osera-t-il affronter les éléments pour profiter de ces films soigneusement sélectionnés pour illustrer le thème de cette année : « Filmer le temps présent » ? « Nous avons un public de fidèles », explique le responsable du festival, Alain Loussouarn. Fidèles et cinéphiles. Une des difficultés quand il faut élaborer le programme, c’est de trouver l’équilibre entre films connus qui vont attirer le public et pépites rares dénichées dans des cinémathèques amies. Mais avant, il faut déterminer le thème général du festival. « Nous faisons un tour de table longtemps à l’avance, explique Jacques Verdier. Pour le prochain, six idées ont été présentées et défendues. Ensuite on décide collégialement en s’appuyant sur une première sélection de films emblématiques. »
Mais le travail ne fait que débuter. Il faut étoffer le programme, trouver des invités et surtout des films disponibles. Même ceux qui sont dans le circuit commercial sont parfois compliqués à obtenir. Voire impossible quand ils sont en cours de rachat. Ainsi deux des films du programme (Pandémie et Lord of war) ne pourront pas être diffusés finalement.
Belles rencontres
Cette chasse au long-métrage permet aussi parfois de belles découvertes. En préparant la sélection destinée à illustrer la problématique «De la chute du mur au nouveau cinéma allemand», Jacques Verdier cherchait un film d’un autre pays du bloc de l’Est. Finalement, un des intervenants de l’Institut d’Histoire du temps présent, au cours d’une conversation informelle, lui a trouvé un film hongrois datant de 1992 (Junk Movie, le samedi 27 novembre à 14 h).
Toujours dans cette thématique allemande, en début d’année, le programmateur est sur la trace des ayants droit d’un film allemand de 1979 sur l’apparition d’une maladie très contagieuse en Allemagne. La maladie de Hambourg de Peter Fleischmann (jeudi 25 novembre, 18 h 15) était quasiment prophétique, les foules se protégeant avec des masques chirurgicaux. Jacques Verdier obtient finalement un contact téléphonique et tombe sur la compagne du réalisateur. Ce dernier parlant français donne rapidement son accord pour venir à Perpignan en avril, malgré ses 80 ans passés. Le second report du festival a empêché de finaliser le projet : Peter Fleischmann est mort durant l’été.
Une fois la programmation calée, les films reçus, la grosse machine doit se mettre en place. « Au début, on commence avec une petite équipe, mais plus l’échéance approche et plus elle augmente, il faut l’appoint de nombreux bénévoles, ces petites mains sans qui rien ne serait possible » souligne Jacques Verdier. Alors il ne reste plus qu’aux festivaliers du temps présent de profiter de ces dizaines de projections
Certaines têtes d’affiche se cachent parfois dans des programmes. Quand les organisateurs invitent Jean-François Sanz en tant que réalisateur du documentaire Des jeunes gens mödernes, c’est juste en tant que cinéaste. Mais quand l’information arrive aux oreilles du Pyrénéon, le club partenaire de Confrontation, il est immédiatement envisagé de proposer un set avec un des meilleurs connaisseurs de cette période de la musique rock française.
Un set qui sera organisé le samedi 27 novembre, après la projection du film au Castillet à 18 h. Et comme Jean-François Sanz est effectivement une pointure que tout musicien möderne connaît, il a entraîné dans son sillage quelques autres célébrités locales dont Pascal Comelade, les Liminanas, Manuel Perez ou Jean Casagran. Du beau monde qui cultive sa mödernité depuis quatre décennies.
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Nuit du cinéma : quatre films, des pizzas et une ambiance unique
Ce n’est pas le même public que le reste du festival, mais la nuit du cinéma est devenue un incontournable de Confrontation. Sur le thème de la dystopie, elle propose quatre films, des pizzas et des quiz pour aller jusqu’au petit matin et les croissants arrosés de café. Cela débute à 21 h (le vendredi 26 novembre) avec Les animaux anonymes de Baptiste Rouveure. Un film assez angoissant où le rapport de force est inversé entre hommes et animaux. Vous ne verrez jamais plus un abattoir de la même façon. Le film sera présenté par un des comédiens, Thierry Marcos.
A 23 h, un classique de la science-fiction avec Soleil vert de Richard Fleischer. Un dessin animé japonais pour les premières heures du samedi avec Les mondes parallèles. Enfin final en apothéose dans les bidonvilles d’Afrique du sud. Mais dans le District 9 de Neill Blomkamp ce ne sont pas les Noirs qui y sont parqués mais des extraterrestres.
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Des films mais aussi des tables rondes et une exposition
« Un festival, de nos jours, ce ne peut pas être que des films. Il faut toujours essayer de créer des événements ». Cette constatation de Jacques Verdier explique les nombreuses animations, tables rondes et conférences qui s’intercalent entre les 80 films proposés durant ces cinq jours denses.
Le film d’ouverture, inédit, est emblématique du thème retenu. Ouistrehamest tiré du livre de reportages de Florence Aubenas. La journaliste avait passé de nombreuses semaines sous couverture. Elle a travaillé avec ces femmes de ménage qui nettoient les bateaux qui font la liaison entre France et Angleterre. Le film, réalisé par Emmanuel Carrère, sort le 12 janvier, a comme actrice principale Juliette Binoche.
Autre temps fort avec Nos plus belles années, film italien présenté en clôture du festival retraçant les amours, joies et désenchantement de quatre amis durant les 40 dernières années.
A noter la présence parmi les invités de deux producteurs emblématiques : Jacques Bidou et Marianne Dumoulin. Ils ont carte blanche pour présenter trois de leurs films. Il sera aussi beaucoup question lors de cette édition de Confrontation du cinéma allemand après la chute du mur de Berlin, d’écologie, et de tout un volet sur le capitalisme vainqueur dans un monde déréglé qui met l’homme à la marge.
Enfin ne manquez pas lors de votre venue au Castillet de faire un arrêt pour admirer les œuvres de Hermione Volt sur la scène musicale post-punk française du début des années 80.
Saluons ce Oranges sanguines, de Jean-Christophe Meurisse, dans ce qu’il permet de constater que dans notre société de plus en plus aseptisée, il existe encore des artistes qui aiment mordre. A sang. Et méchamment. Personne n’est épargné. En premier lieu, les politiques et leurs conseils. Un ministre (Christophe Paou) est pris la main dans le sac. Exactement en train de transférer de grosses sommes sur un compte dans un paradis fiscal. Il va demander à son ami et avocat (Denis Podalydès), de trouver la solution pour qu’il conserve son poste. Et son argent.
Une des nombreuses intrigues du film qui raconte aussi comment des retraités endettés tentent de faire patienter les banquiers avides, en dansant le rock ; comment une adolescente qui veut faire l’amour avec ce garçon si beaux va finir au tribunal après avoir fait manger ses testicules à un détraqué sexuel. Au final, tout s’imbrique, avec coups de théâtre et, surtout, description d’une société française complètement déboussolée, folle.
La critique est acerbe, violente, sanglante, comme ces oranges qui ont le goût des Gilets jaunes. Le réalisateur ose tout, même de faire jouer son propre rôle à un Patrice Laffont oublié du grand public et obligé de présider un jury de concours rock. Une comédie salutaire pour nous ouvrir les yeux sur nos propres turpitudes.
De tous les muscles qui composent notre corps, ceux qui devraient être les plus développés ne sont pas les plus tape-à-l’œil. Et n’ont aucune utilité dans les différents sports de compétition.
Pour ma part, entre de gros biceps et des zygomatiques resplendissants, je choisis sans hésiter les seconds.
Certes je ne vais pas faire pâlir d’envie les body-builders s’admirant dans les immenses miroirs des salles de musculation, mais mon sourire en dit plus que leurs faces crispées par l’effort.
Du sport pour s’amuser que maîtrisent parfaitement B-Gnet et Besseron, les auteurs de 110 % sport, recueil de gags paru dans la collection Pataquès de chez Delcourt. En quatre cases ils se moquent par l’absurde des enjeux sportifs. Tels ces pilotes de Formule 1 bloqués sur la ligne de départ tant qu’ils n’ont pas tiré une carte « feu vert » aux 1 000 bornes.
Ou ce nageur qui au moment du départ du 100 mètres nage libre prend sa discipline au pied de la lettre et fait le tour du bassin à pieds en hurlant « Libre ! ».
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le samedi 20 novembre 2021
Souvenez-vous de mai 1981. L’élection de François Mitterrand a déclenché une vague de joie et de liberté dans une France sclérosée par 7 années de Giscardisme. Ce premier film de Vincent Maël Cardona se déroule à cette époque. Le réalisateur était encore en couches-culottes, mais cette époque a irradié encore de longues années. Avec plusieurs scénaristes, il a écrit ce film, sorte de témoignage sur un moment unique de la France. Il y a un peu tout dans Les Magnétiques: l’épopée de radios libres, quand n’importe qui depuis son grenier pouvait émettre et partager ses passions musicales, le drame du service national, vaste jeu pour la majorité des jeunes Français cherchant par tous les moyens à obtenir le statut de P4, synonyme de retour à la maison sans passer par la case « sous les drapeaux », la guerre froide et l’encroûtement de la province.
Un peu trop de sujets qui s’entrechoquent avec une histoire d’amour compliquée. Le film est dense, un peu trop superficiel sur certains sujets, mais l’ambiance est méticuleusement retranscrite. Philippe (Thimotée Robart), est le technicien de la radio libre animée par son frère Jérôme (Joseph Olivennes). Le premier ne parle pas mais manie les sons et la musique à la perfection, le second est un bavard qui sait raconter des histoires, joyeuses ou tristes. Entre eux, une femme, Marianne (Marie Colomb).
Quand Philippe part faire son service militaire à Berlin, il découvre et travaille pour le monde de la véritable radio, celle qui sert à inonder les pays du bloc de l’Est des musiques du monde libre. Il pourrait s’éclater mais ne pense qu’à une seule et unique chose : Marianne, la petite amie de son grand frère. La tragédie est palpable dès les premières images. Car sous couvert de modernité, c’est un drame antique qui se joue entre Berlin, la province et le salon de coiffure de Marianne.
Film français de Vincent Maël Cardona avec Thimotée Robart, Marie Colomb, Joseph Olivennes
Même les plus beaux symboles de nos jeunes années sont susceptibles de cacher des pièges impitoyables. J’ai découvert avec stupéfaction en écoutant France Culture que «l’album Panini est le premier contact de l’enfant avec le capitalisme. » Le bête album pour collecter les images de nos idoles, parfois offert gratuitement, serait en réalité une machine diabolique pour rendre l’enfant totalement dépendant à l’argent.
Je ne suis pas certain de la justesse de l’analyse, mais en y réfléchissant, on s’aperçoit que ce n’est pas totalement faux. Car, pour compléter son album, il faut acheter beaucoup de sachets d’images. L’album est gratuit, mais pour avoir une chance de collecter tous les visages, c’est un pont d’or qu’il faudra donner au marchand. Et quand il ne manquera plus qu’une seule image, la possibilité de la trouver est à peu près égale à celle de gagner le gros lot à l’Euromillions ou de décrocher un CDI avant d’avoir 35 ans. Et le chroniqueur de France Culture de souligner le « caractère profondément déceptif » du capitalisme.
Pourtant, il existe un moyen de penser du bien du capitalisme et de sa loi de l’offre et de la demande. Au lieu d’images Panini, il fallait collectionner des cartes Pokémon. Les chanceux qui ont une « Espeon ? 16/17 POP Series 5 » pourraient la revendre plus de 2 300 $ sur les sites spécialisés. En voilà du capitalisme utile et efficace.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le vendredi 19 novembre 2021
La solution viendra peut-être du privé. Deux entreprises du secteur sont en train de monter un projet de station en dehors de tout giron étatique. Blue Origin et Sierra Space ont annoncé vouloir construire une station spatiale privée pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes. Son nom ? « Orbital Reef » soit « récif orbital ».
Mais, construire une station dans l’espace n’est pas aussi facile que de finaliser une centrale nucléaire de type EPR (même si ça reste à prouver). Le projet n’est pas annoncé avant 2050. Au mieux.
Le récif de l’espace ne sera pas une base de recherches pour savants en apesanteur, mais plus prosaïquement un « parc commercial ». Car, il y a beaucoup d’argent à se faire dans l’espace. Les milliardaires sont de plus en plus nombreux sur terre et ne savent plus quoi faire de leur pactole exponentiel. Les promoteurs de la station privée leur proposeront donc d’ici peu des vacances totalement inédites. Au moins, ils ne risqueront pas de croiser de simples millionnaires.
Reste le problème du petit personnel. Qui va préparer le petit-déjeuner de Jeff Bezos quand il sera en orbite ? Pas Elon Musk quand même. À moins qu’ils ne tirent, chacun, à pile ou face chaque matin.
Parmi les excellents dessinateurs actuels, Vincent Mallié occupe une place à part. Il sait parfaitement mêler fantastique et réalisme. Le grand Mort (série en huit tomes) terminée, il se lance dans un conte écrit par Hubert. Ténébreuse raconte l’histoire d’une princesse et d’un chevalier. La première vit retirée dans un château sinistre, entourée de bêtes, le second est engagé pour la libérer.
Mais en réalité la belle Islen veut rester au château avec ses chères bêtes. Arzhur remplit cependant son contrat, comprenant trop tard qu’il a été trompé. Entre ces deux réprouvés on sent que l’amour pourrait tout remettre en cause. Mais, avant, il va falloir surmonter bien des épreuves et comprendre qui est Islen, pourquoi elle a si peur de ses pouvoirs. Une belle histoire, une des dernières d’Hubert disparu prématurément l’an dernier.
Les chiffres de l’Audimat sont impitoyables. Si à la faveur de la pandémie et surtout des confinements, les audiences de la télévision ont connu un net rebond en 2020, il n’en est rien depuis quelques mois.
Les Français regardent de moins en moins le petit écran. Une baisse de plus de 30 minutes quotidiennes. Ils restent encore plus de 3 heures, mais la dégringolade est nette, même par rapport à 2019. On pourrait accuser les nouvelles plateformes de streaming, mais il faut aussi faire avec des programmes peu convaincants comme l’émission de C8 sur les animaux des stars, déprogrammée au bout d’une semaine. La vie rêvée des toutous bichonnés n’a pas accroché.
Il existe aussi toute une frange du public qui ne jure que pas le « c’était mieux avant ». Comme ce fan absolu de la sérieLa croisière s’amuse. Il a visionné les génériques des 250 épisodes pour dresser la liste complète et exhaustive de la multitude de gueststars. Il en a fait un montage qui dure plus de 46 minutes…
J’avoue ne jamais avoir visionné un seul épisode de cette Croisière en réalité assez mortifère dans sa répétition. Il y a dans chaque épisode les trois mêmes intrigues qui finissent toujours de la même façon : Un couple se dispute et se réconcilie, deux inconnus se rencontrent et s’aiment, un membre d’équipage retrouve une vieille connaissance dans les passagers. Le seul intérêt de la série aura été de donner sa chance à de jeunes acteurs ou actrices en devenir. On retrouve au générique visible sur le net Tom Hanks, Courteney Cox, Tori Speeling, Michael J. Fox ou Jamie Lee Curtis.
Mais on retrouve aussi nombre de vieux comédiens en mal de cachet dont le regretté Jean-Pierre Aumont ou Ross Martin, longtemps après les Mystères de l’Ouest où il incarne le farfelu Artemus Gordon. Sans oublier le plus étrange des seconds rôles crédité au générique : Elizabeth, un koala…
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le 18 novembre 2021
Dans cette première affaire, qui n’est pas à suivre, il doit tenter de déjouer un complot politico-religieux mené par les membres de la secte dite de La Fratrie. Une tentative d’infiltration de l’Etat à son plus haut niveau. Le président de la République est directement visé. Et à la manœuvre, on retrouve un jeune ministre ambitieux, qui démissionne pour se présenter contre celui qui lui a mis le pied à l’étrier...