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vendredi 18 février 2022

BD - Le final de Neige


Débutée en 1986, la saga de Neige, série postapocalyptique de Convard et Gine est définitivement refermée avec de 15e album. Alors que le dérèglement climatique n’était pas encore d’actualité à la fin des années 80, les deux auteurs ont imaginé une Europe recouverte de glace


Neige, un adolescent, découvrait les causes de ce froid mortel. La suite l’a vu grandir et dans cet ultime épisode il se retrouve à l’heure des choix. Car il a enfin la clé permettant de mettre fin à ce blizzard soufflant sans cesse. Il lui faut aller en Espagne et relancer une centrale qui permet de gérer la météo. Il découvre également qu’il est un remède contre une maladie qui fait des ravages. Une conclusion brillante et finalement pleine d’espoir.  

« Neige » (tome 15), Glénat, 14,50 €

jeudi 30 mars 2017

BD : Des dieux et un Messie dans "Gudesonn"



Le principe de base de « Gudesonn », nouvelle série de Convard, Boisserie et Adam (trois scénaristes pour le prix d’un) est très étonnant. Une uchronie assez dingue qui a pour base les religions. Notre monde a été façonné ces deux derniers millénaires par la domination des croyances en un dieu unique. Et si le Messie n’avait jamais imposé le christianisme, si Mahomet n’avait pas annoncé Allah ? Alors les anciennes religions seraient toujours d’actualité. D’un côté les dieux nordiques, de l’autre les grecs ou égyptiens, sans oublier incas et aztèques. Dans ce monde contemporain si différent, la fédération scandinave est toute puissante. Stockholm, sorte de capitale mondiale, a développé le commerce sur toutes les mers. Mais la puissance du Nord s’effrite. Tout doit être fait pour la maintenir. D’autant que des oracles annoncent l’arrivée prochaine d’un Messie, le fameux messager d’un dieu unique qui pourrait changer la face du monde. Réflexion passionnante sur fond de complot, de thriller et de chasse à l’homme, le tout dessiné par Mr Fab, dans un style réaliste, futuriste et efficace.
➤ « Gudesonn » (tome 1), Delcourt, 14,95 €

vendredi 12 février 2016

BD : Un traître chez les "Sept Frères"



traitre, frères, franc, maçon, delcourt, convard, camus, boivin;, série B
Didier Convard connaît parfaitement l'univers de la franc-maçonnerie. Il a signé la série au long cours du « Triangle secret », mais ne s'arrête pas en si bon chemin. Avec Jean-Christophe Camus, il a imaginé ce « Sept frères » dessiné par Hervé Boivin au trait de plus en plus proche de celui de Jacobs. Ils sont sept membres de la loge de la Rose silencieuse. En 1943, leur confrérie sert surtout à abriter un réseau de Résistance. Mais un matin, le vénérable est abattu et les sept frères interpellés par la milice ou la Gestapo. Près de dix ans plus tard, tous reçoivent une convocation pour une réunion destinée à démasquer le traitre. Alors qui du libraire, du dessinateur, du journaliste, du fonctionnaire, du grand bourgeois, du romancier ou du photographe a donné ses frères ? Durant les 56 pages le lecteur se pose la question, tentant de découvrir le coupable. Une intrigue digne des meilleurs Simenon ou Agatha Christie.
« Sept frères », Delcourt, 14,95 euros



mercredi 29 octobre 2014

BD : Aller-retour temporel dans "Paradoxes" de Convard et Bidot


paradoxes, convard, Bidot, Glénat
Il est des BD plus exigeantes que d'autres. Si vous avez l'image de « petits Mickeys » pour gamins idiots ou asociaux bas du plafond, n'ouvrez pas le second tome de « Paradoxes », série écrite par Convard et dessinée par Bidot. Il y est essentiellement question de voyage dans le temps, avec anomalies liées à l'interférence du futur sur le passé. Le récit se déroule en fait sur plusieurs niveaux de réalité. Un présent de base montre le professeur Edwel Conrad, éminent chercheur en supra-physique, en train de découvrir le principe qui va révolutionner le monde. Mais en même temps, des hommes venus du futur tuent sa femme. Et un autre Conrad, plus âgé, vient le prévenir. Conrad en fait est omniprésent. Dans le présent pour faire sa découverte, dans le futur pour la développer et dans le passé du futur pour la glisser à l'oreille de son ancien double. Dire que c'est à la portée de tout le monde serait mentir. Il ne faut pas hésiter à faire plusieurs allers-retours pour saisir toutes les nuances de cette histoire en forme de spirale temporelle. Une fois cet écueil passé, c'est passionnant !

« Paradoxes » (tome 2), Glénat, 13,90 €

mercredi 8 septembre 2010

BD - Neige : l'origine


Quand, au début des années 80, les premières planches de la série « Neige » parurent dans l'hebdomadaire Tintin, le choc a été grand pour nombre de lecteurs. Cette histoire de science-fiction, écrite par Convard et dessinée par Gine, était prémonitoire puisqu'elle abordait la problématique du dérèglement du climat. 

Dans ce futur proche, c'est un froid glacial qui s'est abattu sur toute l'Europe plongeant le vieux continent dans une ère de barbarie. On retrouve tous ces ingrédients dans « Neige Fondation », série qui va dévoiler l'origine du bébé découvert dans le premier tome originel. Si Convard chapeaute toujours le scénario, il est aidé par Adam et le dessin est assuré par Poli et Hostache. Durant le premières pages, on suit les membres du clan des Vol-ce-l'Est. Ils chassent dans les forêts, mais doivent rejoindre une ville car deux femmes sont sur le point d'accoucher. 

C'est là qu'ils seront aux prises avec les Croque-Mitaines, des brigands tuant les adultes, enlevant les enfants. Un prolongement de l'univers de Neige manquant un peu de saveur mais qui plaira aux nombreux inconditionnels en état de manque.

« Neige Fondation » (tome 1), Glénat, 13,50 € 

vendredi 9 octobre 2009

BD - Kaplan et Masson, un petit air de Blake et Mortimer à la française


Kaplan et Masson ont un petit air de Blake et Mortimer, à la sauce frenchie. Ecrit par Didier Convard, le scénario se déroule dans les années 50 sur fond de prolifération d'armes nucléaires. Les savants atomistes ayant participé à la mise au point de la première bombe H, pris de remords, décident de lancer un mouvement de la paix pour que plus jamais les gouvernements n'aient à utiliser cette arme de destruction massive. A sa tête Albert Bernstein, de plus en plus torturé. Chaque nuit, un cauchemar vient le réveiller, celui de cet enfant en guenilles dans les ruines d'Hiroshima. 

Dans l'ombre, une mystérieuse organisation a décidé de faire le ménage par le vide dans cette communauté scientifique. Après Bernstein, c'est Purcell puis une physicienne suisse qui sont assassinés. 

Le prochain sur la liste semble être Nathan Masson, jeune scientifique français. Il bénéficiera de la protection de son ami, Etienne Kaplan, membre des services secrets français. 

Un petit côté classique et nostalgique renforcé par le dessin de Thubert, maître incontesté de la ligne claire.

« Kaplan & Masson » (tome 1), Glénat, 13 € 

samedi 6 décembre 2008

BD - Les débuts de Sherlock Holmes


Sherlock Holmes inspire les scénaristes de BD. Cette fois, ce sont Didier Convard et Eric Adam qui se sont associés pour imaginer les débuts du célèbre détective. Une série confiée graphiquement à Jean-Louis Le Hir, dévoilant un nouveau pan de ses talents de graphiste. Après les très classiques (et rigides) Cholms et Stetson, les dessins d’humour à la Reiser sur l’entreprise (C’est qui le boss ?), il propose des planches très sombres, aux dessins stylisés utilisant des traits épais jouant à merveille avec les ombres. De loin ce qu’il a fait de mieux. 

Sherlock se lance donc dans le métier. Sa première enquête manque de prestige, mais il n’y a pas de petite affaire. Sur la piste d’un chat disparu, il découvre une fumerie d’opium. Devenu l’ami du patron, il se met à son service pour découvrir le meurtrier d’un client. Une quête qui conduira le jeune Holmes jusqu’aux confins du Penjab.

« Sherlock » (tome 2), Glénat, 12,50 € 

dimanche 6 avril 2008

BD - Et Tanâtos provoqua le chaos...


Second tome de la très feuilletonesque série "Tanâtos" de Convard (scénario) et Delitte (dessin). Tanâtos est une sorte de génie du mal qui manoeuvre dans les coulisses pour arriver à son but ultime : gagner de millions en faisant tourner à plein régime ses usines d'armement. En ce début d'année 1914, les bruits de bottes se font de plus en plus présents partout en Europe. Il ne reste plus beaucoup d'obstacles. 

En empruntant les apparences que quelques personnages clés (député, industriel...), Tanâtos parviendra a mener son plan à bien. Mais il trouvera sur son chemin le détective Victor, toute l'agence de Fiat Lux, quelques policiers et des politiques hostiles à la guerre. Jaurès par exemple. Mais Jaurès ne verra pas le début des hostilités, un homme de main de Tanâtos va se charger de faire définitivement taire le pacifiste. Ce sont 54 pages denses, reconstituant parfaitement cette époque et les mentalités d'alors. 

Convard rend hommage aux grands romanciers du genre (Souvestre et Allain, créateurs de Fantomas) mais en donnant une dimension politique supplémentaire. Car au final, le message est clair : les guerres ne sont que des artifices pour permettre à quelques capitalistes de décupler leurs profits le temps d'une situation exceptionnelle. Une vérité qui est encore d'actualité, il suffit de voir quelles sont les sociétés qui profitent le plus de l'invasion de l'Irak actuellement. Et qui sait, Tanatôs est peut-être derrière là aussi...

« Tanatos » (tome ), Glénat, 12,50 € 

jeudi 6 mars 2008

BD - La jeunesse du détective le plus célèbre de tous les temps


Jean-Louis Le Hir, après des débuts de dessinateur pour enfant   (Cholms et Stetson), s'est dirigé vers l'illustration et le dessin d'humour. Il a notamment signé une série de strips intitulée « C'est qui le boss » sur le monde de l'entreprise. Mais la BD réaliste semblait lui manquer et il semble avoir enfin trouvé son style et son public avec ce Sherlock, jeunesse de Sherlock Holmes imaginée par ses deux scénaristes Didier Convard et Eric Adam. Le Hir, au pinceau, dessine toute la noirceur de cette Angleterre de la fin du 19e siècle. Le jeune Sherlock, apprenti archéologue, apprend la mort de sa mère alors qu'il est en Egypte. Elle se serait suicidée. Retour en bateau et bien des jours après le drame, le jeune surdoué de la déduction comprend rapidement que ce suicide par pendaison est un meurtre déguisé. Avec son frère aîné, agent des services secrets, il va tenter de découvrir l'identité du meurtrier. Mais cela impliquera un changement total d'orientation pour le jeune homme qui sera même obligé de changer d'identité devenant le célèbre Holmes. Une BD très divertissante qui donne envie de se replonger dans la littérature de Conan Doyle.

« Sherlock » (tome 1), Glénat, 12,50 € 

samedi 12 janvier 2008

BD - Dans l'Europe des glaces et de Neige

A la fin des années 80, dans les pages de l'hebdomadaire Tintin, est apparue une nouvelle série de SF qui a rapidement accroché les lecteurs. Neige, récit du type « après la bombe », présentait une Europe recouverte par les glaces et paralysée par le froid. Le jeune héros tentait de sauver la civilisation. Rien de bien original et pourtant cet ensemble a beaucoup plu. 

Repris par les éditions Glénat, la série de Convard (dessin) et Gine (dessin) avait connu une fin provisoire en 2003. Mais les deux auteurs avaient encore envie de faire vivre cet univers si particulier. Ils ont imaginé une suite, sans Neige, mais avec son fils, Baptiste, en vice-président européen. L'Europe résiste au reste de la planète grâce à un mur électronique infranchissable. Mais une véritable armada est massée dans une zone fragile, attendant un élément technique permettant de percer la protection. 

C'est l'étrange Tue-la-Bise, barbu taciturne, tueur professionnel, qui a pour mission de dérober la pièce manquante. Le récit débute par un carnage, expliqué dans un long flashback se passant essentiellement à Paris. 

Le dessin de Gine semble un peu plus anguleux et rigide, mais ses paysages immaculés sont toujours aussi enthousiasmant de luminosité.

« Neige », Glénat, 12,50 € 

mardi 4 décembre 2007

BD - Histoires de meurtres

Véritablement passionnante et étonnante cette nouvelle série, écrite par Didier Convard et dessinée par Denis Falque. Ne croyez pas qu'il s'agit d'une nouvelle biographie d'un tueur en série ayant sévit il y quelques années. Certes on pourrait le croire en découvrant les première planches, se déroulant en 1980 sur le bassin d'Arcachon. Un jeune homme tente de séduire une adolescente. Face à son refus, il lui attache les chevilles avec une ficelle et lui met un baillon dans la bouche. Puis... 

Changement radical d'ambiance dans la séquence suivante. De nos jours, le maire d'une grande ville donne un bal à l'occasion de ses 20 ans de mariage. En pleine soirée, un inconnu lui remet un DVD. Dessus, l'assassinat de sa jeune maîtresse, une étudiante en journalisme. Le maire demande à un ami policier de récupérer l'ordinateur portable de la jeune femme. Bien que persuadé qu'il réalise une énorme bêtise, le policier s'exécute. Il perturbe ainsi sa propre enquête sur le tueur à la ficelle, un assassin qui habituellement tue des prostituées en plein air après leur avoir attaché les chevilles. 

Magouilles politiques, chantage, secrets inavouables : cette série, outre une intrigue pleine de rebondissements, explore un monde peu mis en valeur par la BD.

"Le protocole du tueur", Glénat, 9,40 € 

jeudi 1 novembre 2007

BD - Tanâtos, personnification du Mal absolu

Dans le style feuilleton du début du siècle, avec méchant absolu et machination machiavélique, Didier Convard et Jean-Yves Delitte semblent avoir pris beaucoup de plaisir à réaliser le premier tome de Tanâtos. 

Ceux qui ont lu les gros fascicules de Fantomas et autres romans populaires se délecteront de cette BD reprenant toutes les ficelles de ces chef-d’œuvres méconnus de la littérature française. Convard, au scénario, a imaginé un personnage d'une extrême noirceur. Tanâtos peut prendre les apparences de n'importe qui grâce à des masques de sa conception. En 1913, il enlève un député socialiste, ami de Jaurès, et prend sa place. Il va contacter le camp nationaliste et faire croire que Jaurès prépare un attentat contre les intérêts français. 

Dans la foulée Tanâtos bombarde les usines d'un riche fabricant d'armes. Le lecteur devine que tout se met en place pour provoquer une guerre entre la France et l'Allemagne. Tanâtos explique à un de ses lieutenants qu'une « guerre cela peut rapporter des milliards, si je parviens à la faire durer un peu... » 

Delitte, au dessin, se délecte à reproduire les engins de l'époque et d'en inventer certains au passage.

("Tanâtos", Glénat, 12,50 €)