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samedi 10 décembre 2022

De choses et d’autres - Climatisation et neige stockée

Il y a quelques jours, mieux valait ne pas être dans le camp de ceux (j’en fais partie, honte à moi !) qui ont fustigé les organisateurs de la coupe du monde de football, au Qatar, coupables d’avoir climatisé les stades. D’abord, parce que la compétition passionne les foules, visiblement plus sensibles aux dribbles des joueurs qu’à l’avenir climatique de la planète. Ensuite, et surtout, car on ne fait pas mieux, en France.

Ce n’est plus de foot dont il est question, mais de biathlon, sport particulièrement prisé, en France, depuis les exploits de Martin Fourcade. La station du Grand Bornand, en Haute-Savoie, organise une étape de la coupe du monde, du 15 au 18 décembre. Hiver doux oblige, la station manque cruellement de neige. Alors, les organisateurs ont décidé d’utiliser les grands moyens, comme à Doha.


Quand il fait trop chaud, au Qatar, on allume la clim’, quand il ne fait pas assez froid, au Grand Bornand, on sort les camions.

Des dizaines de camions, roulant au diesel, très polluant, utilisés pour charrier 24 000 m3 de neige stockés, depuis l’hiver précédent, dans des silos spécialement aménagés. Les images sont assez incongrues. Dans une campagne encore verte, ces camions déposent de gros tas de neige, immédiatement étalée et damée, selon le parcours de l’épreuve.

Vu d’en haut, cela donne un serpent blanc qui chemine entre les arbres. La magie du blanc. Mais avec beaucoup moins de blanc que d’ordinaire. Donc, Qatar et France, mêmes défauts, en ce qui concerne l’urgence climatique.

On fait quand même un peu mieux, en ce qui concerne les droits humains. Les biathlètes pourront skier dans des combinaisons arc-en-ciel, sans risquer de terminer l’épreuve en prison.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 6 décembre 2022

vendredi 18 février 2022

BD - Le final de Neige


Débutée en 1986, la saga de Neige, série postapocalyptique de Convard et Gine est définitivement refermée avec de 15e album. Alors que le dérèglement climatique n’était pas encore d’actualité à la fin des années 80, les deux auteurs ont imaginé une Europe recouverte de glace


Neige, un adolescent, découvrait les causes de ce froid mortel. La suite l’a vu grandir et dans cet ultime épisode il se retrouve à l’heure des choix. Car il a enfin la clé permettant de mettre fin à ce blizzard soufflant sans cesse. Il lui faut aller en Espagne et relancer une centrale qui permet de gérer la météo. Il découvre également qu’il est un remède contre une maladie qui fait des ravages. Une conclusion brillante et finalement pleine d’espoir.  

« Neige » (tome 15), Glénat, 14,50 €

lundi 21 janvier 2013

Billet - De la neige sur tous les écrans


Exploit du jour : trouver une photo sans neige sur les réseaux sociaux ! Tous, du nord au sud, ont partagé sur Twitter, Facebook ou Instagram les quelques flocons tombés ce week-end en ville ou dans la campagne.

Incroyable comme un phénomène météorologique vieux comme le monde peut encore provoquer enthousiasme et émerveillement. Sarcasme aussi car il y a toujours des aigris pour dénigrer les joies simples. Sur Twitter par exemple, ils sont nombreux à donner la hauteur dans leur rue ou photographier leur bonhomme de neige, mais plus encore envoient des messages pour se plaindre du fait que tout le monde parle de la neige... 
Après, c'est un sujet de plaisanterie comme un autre. ‏@Dedodante prévient : « À tous ceux qui s'éclatent en mangeant des flocons de neige j'espère que dieu existe et qu'il se marre en vous voyant bouffer ses pellicules. »

On a échappé au pire pour ‏@bengallerey : « On a de la chance que les flocons n'aient pas une petite tête de chaton mignon, l'Internet n'aurait pas tenu le choc. »

Mais pourquoi une telle avalanche (blague à deux balles) de photos de neige ? Un certain Laurent tient l'explication : « La neige est beaucoup plus photogénique que la pluie qui a toujours été incapable de poser correctement. »
Hier la neige était en vedette. Aujourd'hui elle sera oubliée. La boue va lui voler le premier rôle. Même si annoncer sur internet que l'on patauge dans la gadoue est beaucoup moins enchanteur. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.

jeudi 17 janvier 2013

Billet - « Vas-y le Préfé ! »


Il neige en Moselle. Les routes sont glissantes. La préfecture ouvre une cellule de crise et analyse la situation. Le service de communication annonce sur Twitter qu'il n'est pas nécessaire de « 
prendre un arrêté d'interdiction de circulation des transports scolaires. » Une décision qui n'est pas du goût des jeunes Twittos mosellans. Ils apostrophent vertement le compte @PrefetMoselle. Qui répond calmement, avec pédagogie. Des conversations au-delà du surréalisme, à mourir de rire si l'on maîtrise un minimum l'orthographe et la politesse (deux denrées en voie de disparition dans ce département de l'Est de la France). Un Tumblr a rassemblé les meilleures sorties dont voici un florilège (et encore toutes mes excuses pour le langage « fleuri » de certains). @YoungMuiaBaby menace « T'as vue comme y neige negro ! Tu me met un arrêté illico ou j'crame la préfecture ! » Un certain @BadDreeam est tout aussi direct : « Vazy fou un arret préfectoral juska vendredi 00h fait pas ta lopsa. » @NicoWayne3 invective « Oh met un arreter prefectoral ou jte nike ta mere ! » Réponse policée de la préfecture avec un sublime et culte « Etes-vous sûr d'utiliser le ton adéquat ? » Mais Nico est susceptible : « Tu veux pas que je te baise les pieds non ? »

Sur Twitter, la patience du communicant de la préfecture de Moselle a été louée. D'autres se sont étonnés : « Je ne savais pas qu'on pouvait écrire autant de fautes d'orthographe en 140 signes. » Logique pourtant. Ce n'est pas pour rien qu'ils ne veulent pas aller en cours... 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.

mercredi 8 septembre 2010

BD - Neige : l'origine


Quand, au début des années 80, les premières planches de la série « Neige » parurent dans l'hebdomadaire Tintin, le choc a été grand pour nombre de lecteurs. Cette histoire de science-fiction, écrite par Convard et dessinée par Gine, était prémonitoire puisqu'elle abordait la problématique du dérèglement du climat. 

Dans ce futur proche, c'est un froid glacial qui s'est abattu sur toute l'Europe plongeant le vieux continent dans une ère de barbarie. On retrouve tous ces ingrédients dans « Neige Fondation », série qui va dévoiler l'origine du bébé découvert dans le premier tome originel. Si Convard chapeaute toujours le scénario, il est aidé par Adam et le dessin est assuré par Poli et Hostache. Durant le premières pages, on suit les membres du clan des Vol-ce-l'Est. Ils chassent dans les forêts, mais doivent rejoindre une ville car deux femmes sont sur le point d'accoucher. 

C'est là qu'ils seront aux prises avec les Croque-Mitaines, des brigands tuant les adultes, enlevant les enfants. Un prolongement de l'univers de Neige manquant un peu de saveur mais qui plaira aux nombreux inconditionnels en état de manque.

« Neige Fondation » (tome 1), Glénat, 13,50 € 

samedi 12 janvier 2008

BD - Dans l'Europe des glaces et de Neige

A la fin des années 80, dans les pages de l'hebdomadaire Tintin, est apparue une nouvelle série de SF qui a rapidement accroché les lecteurs. Neige, récit du type « après la bombe », présentait une Europe recouverte par les glaces et paralysée par le froid. Le jeune héros tentait de sauver la civilisation. Rien de bien original et pourtant cet ensemble a beaucoup plu. 

Repris par les éditions Glénat, la série de Convard (dessin) et Gine (dessin) avait connu une fin provisoire en 2003. Mais les deux auteurs avaient encore envie de faire vivre cet univers si particulier. Ils ont imaginé une suite, sans Neige, mais avec son fils, Baptiste, en vice-président européen. L'Europe résiste au reste de la planète grâce à un mur électronique infranchissable. Mais une véritable armada est massée dans une zone fragile, attendant un élément technique permettant de percer la protection. 

C'est l'étrange Tue-la-Bise, barbu taciturne, tueur professionnel, qui a pour mission de dérober la pièce manquante. Le récit débute par un carnage, expliqué dans un long flashback se passant essentiellement à Paris. 

Le dessin de Gine semble un peu plus anguleux et rigide, mais ses paysages immaculés sont toujours aussi enthousiasmant de luminosité.

« Neige », Glénat, 12,50 € 

vendredi 9 novembre 2007

BD - Andréas lave plus blanc


Certains auteurs de BD sont en perpétuelle recherche. Andréas, dans cet exercice périlleux n'est pas le dernier. Changement de format, cadrages invraisemblables, mise en page éclatée : il a dès ses débuts dans les pages du très conventionnel hebdo Tintin, tenté des expériences novatrices et dérangeantes. 

Dans sa série Capricorne, il vient de franchir un cran supplémentaire avec un 12e titre entièrement muet et se passant dans la neige. Ce qui explique cette couverture totalement immaculée. J'imagine la tête des membres des équipes marketing du Lombard quand ils ont découvert le concept... Une couverture bizarre pour une histoire qui ne l'est pas moins. 

Capricorne erre dans ces étendues froides et blanches. Rencontre une sorte de tribus vivant dans des tentes multicolores. Participe à un combat, découvre des explosifs, sauve la tribu... Sans texte, cette BD oblige le lecteur à plonger dans le dessin, découvrant des détails, astuces et prouesses graphiques qu'en temps normal il n'aurait pas remarqué. Personnellement j'adore. Mais Andréas a toujours été un de mes auteurs préférés. Certainement car il a été le premier à me démontrer que la BD pouvait être un art complet, tant au niveau du graphisme que de la narration.

"Capricorne", tome 12, d'Andréas, Le Lombard, 9,80 €