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jeudi 27 avril 2023

BD - La Manche, cimetière de la flotte française


Devenu peintre officiel de la Marine belge, Jean-Yves Delitte, en plus de ses séries d’aventures, propose cette  collection sur les grandes batailles navales de par le monde. Il assure scénario, couverture et quelques grandes illustrations dans des albums classiques, complétés d’un dossier pédagogique.

Dans ce nouvel opus intitulé Les cinq îles, il est question de le classique confrontation entre France et Angleterre sur la Manche. En 1215, l’Angleterre est affaiblie. Un Français, le prince Louis, fils du roi Philippe II Auguste, revendique le trône à Londres. Le jeune roi Henri va tenter de sauver son pays (et son pouvoir), aidé de quelques excellents stratèges maritimes.

Depuis Calais, le prince Louis a chargé le sinistre et très cruel chevalier Eustache dit « Le Moine » de préparer une armada pour rallier Londres. Des dizaines de vaisseaux sont réquisitionnés et aménagés pour transporter les troupes françaises. Contrairement aux autres titres de la collection, l’album fait la part belle aux négociations, manœuvres et tentatives de sabotage avant la bataille. Une bataille navale que les Français ne comptent pas livrer, persuadés que les Anglais n’oseront pas les approcher. Mais depuis le port de Sandwich, les navires britanniques sont quand même préparés à la hâte. Et quand les voiles ennemies apparaissent à l’horizon, c’est la grande explication. Quelques heures à peine suffisent pour mettre l’envahisseur en déroute.
Dessinée par Fabio Pezzi, cette épopée maritime est criante de vérité. On a parfois l’impression de retrouver des ambiances à la Hermann, tendance Tours de Bois-Maury.
« Les grandes batailles navales – Les cinq îles », Glénat, 15,50 €

mardi 29 novembre 2022

BD - La Buse, pirate légendaire

Peintre officiel de la Marine belge, Jean-Yves Delitte est un expert des voiliers de la grande époque de la piraterie. Sa nouvelle série a pour personnage principal La Buse, un célèbre pirate ayant écumé l’océan Indien durant des décennies. 


Entre sa base, Libertalia sur la côte malgache et la Réunion (encore île Bourbon à l’époque), il détrousse les navires marchands revenant d’Inde. 

Il accumule un formidable trésor qui fait toujours vibrer quelques passionnés, persuadés qu’une fortune les attend dans une grotte non loin d’une crique. 

« La Buse » (tome 1), Glénat, 14,50 €


lundi 29 août 2022

BD - Guerre moderne

La guerre en Ukraine n’est pas la première guerre moderne de ces dernières décennies entre deux nations disposant d’armées puissantes. En 1982, en plein océan Atlantique sud, l’Argentine a envahi les îles Falklands, possessions anglaises.

La dictature militaire voulait faire oublier au peuple les difficultés économiques (inflation, déjà…) en glorifiant le sentiment national. La Grande-Bretagne, dirigée par Thatcher qui a du coup renforcé son image de Dame de fer, a répliqué et, après de quelques combats aériens et batailles navales à repris possession de ces bouts de terre désolés, peuplés de « 700 000 moutons et d’un millier d’âmes ».

Jean-Yves Delitte raconte cette guerre des Malouines dans la collection qu’il dirige, Les grandes batailles navales. S’il signe la couverture (il est peintre de la Marine), il a confié le dessin de ce récit à Marco Bianchini, Italien qui manie parfaitement le dessin réaliste. Du moins les avions, bateaux et autres missiles Exocet. Pour ce qui est des humains, c’est moins convaincant.

Mais c’est le grand regret de cet album, les soldats sont peu présents et trop souvent caricaturaux. Reste la vérité historique, implacable et à ne pas oublier.

« Falklands, la guerre des Malouines », Glénat, 15,50 €

dimanche 17 juin 2012

BD - Black Crow sur la piste d'une cité perdue en Afrique



Jean-Yves Delitte
, peintre officiel de la marine belge, délaisse un peu les voiliers dans le troisième tome des aventures du corsaire Black Crow. Il s'enfonce dans la savane africaine aux trousses d'un Hollandais à la quête d'un fabuleux trésor. Le corsaire, métis d'un colon blanc et d'une indienne Algonquin, profite de ses connaissances en pistage pour suivre à la trace la petite troupe. Arrivés en territoire hostile, ils seront tous capturés par une mystérieuse peuplade sanguinaire. Et le trésor convoité a plus de valeur que des montagnes d'or. Delitte, malgré ses multiples séries en cours (il sort presque un album tous les 4 mois), parvient toujours à émerveiller le lecteur, à le surprendre et à le tenir en haleine. Sans compter sa virtuosité au dessin, parfait pour prolonger le voyage.

« Black Crow » (tome 3), Glénat, 13,90 €

mardi 21 juillet 2009

BD - La vengeance du corsaire


Jean-Yves Delitte a le titre très convoité de peintre officiel de la Marine. Ce dessinateur de BD, passionné de vieux gréements, embarque une nouvelle fois ses lecteurs dans un récit de pirates se déroulant en pleine guerre d'indépendance américaine, entre côte atlantique et mer des Caraïbes. 

Black Crow, corsaire du roi d'Angleterre, a pour mission de couler un navire néerlandais, affrété par les Français pour acheminer des armes aux colons insurgés. Pour attaquer ce bâtiment, Black Crow volera un galion français encore plus armé. Ce personnage, Américain toujours fidèle au roi, ayant du sang indien, n'est pas un exemple. Son moteur c'est la vengeance. Il se met au service des Anglais pour se venger des Français qui ont massacré sa famille et sa tribu. 

Mais dans cette guerre, essentiellement économique, les coups bas sont légion et Black Crow constatera amèrement que la parole donnée par un gradé, quel que soit son camp, est rarement tenue. Un récit assez noir et pessimiste, mais qui, au final, est très proche de la réalité de l'époque.

« Black Crow » (tome 1), Glénat, 13 € 

dimanche 6 avril 2008

BD - Et Tanâtos provoqua le chaos...


Second tome de la très feuilletonesque série "Tanâtos" de Convard (scénario) et Delitte (dessin). Tanâtos est une sorte de génie du mal qui manoeuvre dans les coulisses pour arriver à son but ultime : gagner de millions en faisant tourner à plein régime ses usines d'armement. En ce début d'année 1914, les bruits de bottes se font de plus en plus présents partout en Europe. Il ne reste plus beaucoup d'obstacles. 

En empruntant les apparences que quelques personnages clés (député, industriel...), Tanâtos parviendra a mener son plan à bien. Mais il trouvera sur son chemin le détective Victor, toute l'agence de Fiat Lux, quelques policiers et des politiques hostiles à la guerre. Jaurès par exemple. Mais Jaurès ne verra pas le début des hostilités, un homme de main de Tanâtos va se charger de faire définitivement taire le pacifiste. Ce sont 54 pages denses, reconstituant parfaitement cette époque et les mentalités d'alors. 

Convard rend hommage aux grands romanciers du genre (Souvestre et Allain, créateurs de Fantomas) mais en donnant une dimension politique supplémentaire. Car au final, le message est clair : les guerres ne sont que des artifices pour permettre à quelques capitalistes de décupler leurs profits le temps d'une situation exceptionnelle. Une vérité qui est encore d'actualité, il suffit de voir quelles sont les sociétés qui profitent le plus de l'invasion de l'Irak actuellement. Et qui sait, Tanatôs est peut-être derrière là aussi...

« Tanatos » (tome ), Glénat, 12,50 € 

jeudi 1 novembre 2007

BD - Tanâtos, personnification du Mal absolu

Dans le style feuilleton du début du siècle, avec méchant absolu et machination machiavélique, Didier Convard et Jean-Yves Delitte semblent avoir pris beaucoup de plaisir à réaliser le premier tome de Tanâtos. 

Ceux qui ont lu les gros fascicules de Fantomas et autres romans populaires se délecteront de cette BD reprenant toutes les ficelles de ces chef-d’œuvres méconnus de la littérature française. Convard, au scénario, a imaginé un personnage d'une extrême noirceur. Tanâtos peut prendre les apparences de n'importe qui grâce à des masques de sa conception. En 1913, il enlève un député socialiste, ami de Jaurès, et prend sa place. Il va contacter le camp nationaliste et faire croire que Jaurès prépare un attentat contre les intérêts français. 

Dans la foulée Tanâtos bombarde les usines d'un riche fabricant d'armes. Le lecteur devine que tout se met en place pour provoquer une guerre entre la France et l'Allemagne. Tanâtos explique à un de ses lieutenants qu'une « guerre cela peut rapporter des milliards, si je parviens à la faire durer un peu... » 

Delitte, au dessin, se délecte à reproduire les engins de l'époque et d'en inventer certains au passage.

("Tanâtos", Glénat, 12,50 €) 

mercredi 26 juillet 2006

BD - Bad news in Azerbaidjan


Juste avant de dédicacer le troisième épisode des « Nouveaux tsars », Jean-Yves Delitte explique que « la vie est si courte et beaucoup trop hasardeuse pour se cacher derrière une imbécile pudeur en se refusant de crier haut et fort son amour aux êtres qui nous sont chers ». Comme si l'auteur, en enquêtant sur les pratiques de la mafia et des groupes terroristes dans les pays de l'ancien bloc soviétique, avait pris conscience que tout cela ne pouvait que conduire à une catastrophe mondiale inéluctable. Son héros, Youri Vladimir, croit encore en la justice. Il est employé par un organisme international pour contrôler le démantèlement de l'arsenal nucléaire russe. Quand il arrive en Azerbaidjan, il ne se doute pas qu'une révolution est en marche. Les groupes islamistes sont soutenus par des puissances étrangères voulant récupérer le pétrole de la région qui pour l'instant est exploité par des Canadiens. Vladimir enquête de son côté sur des fûts toxiques ayant coulé dans le lac Baïkal. Méticuleusement, Delitte démontre comment tout peut basculer dans l'horreur. Et que les vies humaines ne représentent rien quand le pouvoir et l'argent sont en jeu. (Glénat, 12,50 €)