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mardi 17 septembre 2024

BD - Pirates et esclaves : question de société pour Barbe-Rouge et ses amis


Imaginé par Charlier et Hubinon au début des années 60, Barbe-Rouge a longtemps vogué avec éclat sur les eaux du 9e art. Il est reparti à l’abordage dans une nouvelle collection, avec Jean-Charles Kraehn et Stefano Carloni à la manœuvre.

Le quatrième tome intitulé Chasseur d’esclaves, voit le terrible pirate tenter de s’adapter à son nouveau statut de corsaire du roi. Pour le gouverneur de Cap-Français, il doit capturer de mystérieux voleurs, détroussant, de nuit, les planteurs de Saint-Domingue. Ce serait des esclaves en fuite.


L’occasion pour le scénariste de plonger son petit monde dans un débat politico-humaniste. Barbe-Rouge, impétueux, veut de l’action. Baba, d’origine africaine, refuse de chasser ses frères. Triple-Pattes avoue sa honte. Une première partie explosive, avec l’arrivée d’un méchant de la pire espèce, Peet le Bordelais, le fameux chasseur d’esclaves sans morale ni pitié.

Une série reprise avec brio par un duo équilibré : les histoires sont cohérentes et palpitantes, le dessin très classique mais avec une mise en page dynamique et moderne.
« Les nouvelles aventures de Barbe-Rouge » (tome 4), Dargaud, 56 pages, 17 €

mardi 21 juillet 2009

BD - La vengeance du corsaire


Jean-Yves Delitte a le titre très convoité de peintre officiel de la Marine. Ce dessinateur de BD, passionné de vieux gréements, embarque une nouvelle fois ses lecteurs dans un récit de pirates se déroulant en pleine guerre d'indépendance américaine, entre côte atlantique et mer des Caraïbes. 

Black Crow, corsaire du roi d'Angleterre, a pour mission de couler un navire néerlandais, affrété par les Français pour acheminer des armes aux colons insurgés. Pour attaquer ce bâtiment, Black Crow volera un galion français encore plus armé. Ce personnage, Américain toujours fidèle au roi, ayant du sang indien, n'est pas un exemple. Son moteur c'est la vengeance. Il se met au service des Anglais pour se venger des Français qui ont massacré sa famille et sa tribu. 

Mais dans cette guerre, essentiellement économique, les coups bas sont légion et Black Crow constatera amèrement que la parole donnée par un gradé, quel que soit son camp, est rarement tenue. Un récit assez noir et pessimiste, mais qui, au final, est très proche de la réalité de l'époque.

« Black Crow » (tome 1), Glénat, 13 €