mercredi 18 mars 2020

BD - Une journée presque enfermée avec June



Petit format, sous forme de strips de trois cases carrées (idéal pour lire sur smartphone), la série « Hey June » de Fabcaro et Evemarie apporte décontraction et humour dans le quotidien de cette jeune femme déjà pas très réjouissant alors qu’elle n’est pas en confinement, elle.  June a 30 ans, est indépendante, un peu fainéante, irrévérencieuse et caustique.


Son prénom elle le doit peut-être de la chanson des Beatles. Alors chaque gag porte le titre d’un titre des quatre de Liverpool. Reste que si on n’est pas un spécialiste du groupe anglais, on peut aussi savourer l’humour de June.
Que cela soit dans sa cuisine, en terrasse, dans un vernissage ou avec des potes en soirée, elle toujours la réflexion qui tue, le bon mot qui met mal à l’aise et la repartie qui tue. En confinement, elle doit sévèrement déprimer.



« Hey June » de Fabcaro et Evemarie, Delcourt, 9,95 € (version numérique disponible sur Izneo, 6,99 €)

mardi 25 février 2020

Cinéma - Les souvenirs canétois du réalisateur de « Lucky »


Au grand regret d’Olivier Van Hoofstadt, le film ne s’est jamais fait. « J’ai travaillé trois ans sur le scénario, ici, dans les Pyrénées-Orientales, mais il y a eu des complications avec les producteurs et le film ne s’est pas fait », se souvient le réalisateur belge avant l’avant-première de son troisième film, « Lucky », la semaine dernière au Méga Castillet de Perpignan. 
Le titre du film abandonné ? « Canet-Plage ». « Je voulais filmer ces grands bâtiments en bord de mer, notamment en octobre ou novembre quand la lumière est superbe ». Trois années et des regrets. Mais il a conservé le scénario et espère encore pouvoir relancer le projet si un autre producteur rachète les droits initiaux. Il pourra compter sur le soutien de Jacques Font, le M. Cinéma du département. « Pour Lucky je n’ai quasiment pas fait d’avant-première hormis à Bruxelles et Paris. Mais je voulais le montrer à Perpignan. Alors j’ai appelé Jacques et il a organisé l’avant-première. » Jacques Font qu’il a rencontré lors de son séjour catalan.  Entre ces deux figures atypiques, l’amitié a été immédiate. 
Du département, Olivier Van Hoofstadt se souvient de la gentillesse des habitants.  Et de la beauté des lieux. « On dirait la Californie. Je me croyais à Hollywood. » Il a écrit son film sur place et fait de nombreux repérages pour les décors. « On comptait filmer dans une maison à Torreilles, en bord de mer. On avait aussi repéré des paillotes. »
Une grosse désillusion mais il a su rebondir. En continuant à tourner des publicités (très rémunérateur) et en se lançant sur un autre projet, cette comédie tournée en avril de l’an dernier dans la région de Rungis et qui sort ce mercredi 26 février partout en France.


On retrouve dans cette comédie deux acteurs qui devaient faire partie de la distribution de Canet-Plage. François Berléand devait en être de même que Corinne Masiero, la célèbre Capitaine Marleau. Dans Lucky, le réalisateur du culte Dikkenek l’utilise en total contre-emploi. Terminé l’accent chti et l’aspect populaire, elle devient une grande bourgeoise blasée et surtout totalement nymphomane. Non seulement elle collectionne les gigolos, mais elle se permet de draguer Florence Foresti et même d’envisager quelques galipettes avec un ado cambrioleur. Dans « Canet-Plage », elle devait interpréter une femme totalement immorale. Elle avait dit oui immédiatement…
Alors souhaitons un beau succès à Lucky. Ainsi
Olivier Van Hoofstadt aura encore plus d’arguments pour relancer le projet « Canet-Plage ».

(Article paru dans l'Indépendant le 25 février 2020)

mercredi 19 février 2020

La mise en garde du film espagnol "Lettre à Franco"


"Aujourd’hui, on assiste à une résurgence des mouvements fascistes, notamment en Europe. Dans ce sens, le film parle autant du présent que passé. » Le film d’Alejandro Amenábar Lettre à Franco est donc à voir à deux niveaux. Un plan historique donc, précis et détaillé sur la prise du pouvoir par Franco et l’aveuglement de certains intellectuels, mais aussi un éclairage sur ce qui se passe dans trop de pays européens depuis l’émergence des mouvements populistes.
Comme s’il fallait ce rappel historique pour comprendre le risque de laisser accéder au pouvoir ces hommes ou femmes qui cachent trop bien leur jeu.



En ce sens, Lettre à Franco devient un film d’utilité publique, notamment dans les villes où les candidats du Rassemblement national, sous couvert de dédiabolisation ou de liste sans étiquette, sont parvenus à convaincre des personnalités, des intellectuels parfois, à les rejoindre. 

L'Histoire se répète...

Ces “prises” se retrouvent de fait dans la situation de Miguel de Unamuno au début du film. Nous sommes en 1936.
Une junte de généraux a décidé de reprendre le pouvoir en Espagne. Unamuno, recteur d’université de Salamanque, voit d’un bon œil cette volonté de promouvoir une grande Espagne. Ayant longtemps lutté contre la royauté, il est persuadé qu’il faut conserver Pays basque et Catalogne. En face, les Républicains sont caricaturés comme des supplétifs des Soviétiques, allant jusqu’à brûler des églises. Pourtant l’écrivain a parmi ses amis des hommes de gauche. Ils tentent de lui ouvrir les yeux sur les méthodes fascistes. Les épurations et exécutions sommaires.
Dans cette bataille très binaire, il va longtemps rester dans le même camp. Jusqu’à la disparition, l’emprisonnement puis les exécutions de deux de ses meilleurs amis. Un pasteur, juste coupable d’être protestant et franc-maçon, un de ses anciens élèves, professeur à l’université, aux convictions gauchistes trop voyantes.
Le film décrit cette ambiance de suspicion montant dans Salamanque. En parallèle, on voit comment Franco, petit général venu d’Afrique, manœuvre habilement pour devenir le caudillo qui restera au pouvoir jusqu’à sa mort.
Quant à l’intellectuel, de plus en plus terrorisé, surtout pour sa famille, il fait le dos rond. Mais lors de la fête de la race espagnole en 1936, il décide de prendre la parole devant des centaines de militaires fascistes. Dans un discours devenu célèbre, il défend les Catalans et les Basques et attaque l’évêque, caution religieuse des nationalistes. Une sortie flamboyante, mais trop tardive.

Le message du film est là : dénoncer, certes, mais suffisamment tôt. Après, il est trop tard.


Film espagnol d’Alejandro Amenábar avec Karra Elejalde, Eduard Fernández, Santi Prego
 

 

jeudi 2 janvier 2020

Cinéma - “First Love”, amourette et yakusas


Une romance au pays des yakusas. “First Love” de Takashi Miike est l’improbable mélange entre deux genres cinématographiques totalement opposés. D’un côté une histoire fleur bleue de coup de foudre entre un jeune boxeur et une paumée toxico. De l’autre deux gangs de truands (les Japonais contre les Chinois) se livrent à une guerre sans merci avec la police qui compte les coups ou tente de ramasser les pots cassés quand un ripou entre en scène.
Entre les balles et les coups de lames tranchantes, les tourtereaux vont tenter de sauver leur peau. Sans révéler la fin, sachez qu’elle est conforme à l’un des deux genres cinématographique utilisé, happy end pour la romance, massacre généralisé pour le polar nippon.

Léo (Masataka Kubota), orphelin, cuisinier dans une gargote, ne vit que pour la boxe. Il est doué. Gagne souvent. Mais au grand désespoir de son entraîneur, Léo ne manifeste jamais sa joie. Ni sur le ring une fois le combat terminé, ni dans les vestiaires. Léo est un tracassé, solitaire, limite asocial. Une fois que le spectateur sait à qui il a affaire, cap sur l’autre personnage de ce film d’amour : Yuri (Sakurato Konishi), jeune droguée maintenue en détention dans un appartement prison par ses dealers. Elle apure les dettes de son père en faisant des passes sous le nom de Monica. Complètement accro, elle a de nombreuses hallucinations, de son père justement, en slip, quand il la violait en toute impunité.

Scènes rigolotes 

Si le réalisateur colore son œuvre au noir absolu, c’est pour mieux en rire finalement. Les deux jeunes ne se connaissent pas, mais vont se retrouver mêler à un trafic de drogue. Un Kase (Shôta Sometani) jeune yakusa désirant voler de ses propres ailes, met au point un plan complexe pour voler plusieurs kilos de drogue à son clan avec une coupable toute trouvée : Monica la droguée.


Une magouille très élaborée. Un peu trop sans doute. Rapidement tout par de travers et les cadavres se ramassent à la pelle. Kase, aidé d’un policier ripou, va tuer la moitié de ses anciens amis. Les autres seront victimes des Chinois, eux aussi à la recherche de la drogue. Léo va croiser la route de Monica. Il va l’aider, utilisant ses poings d’acier pour protéger la frêle jeune fille.
Le paradoxal du film c’est qu’il change dès lors de registre, plongeant dans le film de genre déconnant. Kase est hilarant, le père violeur désopilant et une des dealeuses, ivre de désir de vengeance, compose un personnage hystérique mémorable. Bref, du divertissement pur et dur, pour oublier le quotidien morne et sans saveur de nos vies « normales », sans amour ni baston.


Film japonais de Takashi Miike avec Masataka Kubota, Nao Ohmori, Shôta Sometani, Sakurato Konishi

mercredi 1 janvier 2020

La famille et le robot de "Lost in space" sur Netflix


Joli cadeau de Noël de Netflix à tous ses abonnés : la saison 2 de Perdus dans l’espace disponible depuis le 25 décembre sur la plateforme.
Remake du feuilleton délicieusement kitch des années 60, la production originale Netflix a tout du space opéra qui en met plein la vue. Dans la seconde saison composée de dix épisodes, la famille de naufragés affronte une tempête dans un vaisseau spatial transformé en voilier, puis découvre d’où vient le robot devenu l’ami de Will, le plus jeune des Robinson.



Si les situations sont parfois un peu tirées par les cheveux (les problèmes s’accumulant de façon exponentielle comme si les scénaristes étaient en compétition pour trouver le meilleur rebondissement), on apprécie quelques personnages secondaires comme la machiavélique Dr Smith (Parker Posey) ou Don West (Ignacio Serricchio), mécano contrebandier au grand cœur. Du grand spectacle qui n’a rien à envier à un long-métrage. La fin est bourrée d’interrogation. Reste maintenant à avoir si la série sera prolongée pour une saison 3, information qui n’a pas encore filtré chez Netflix.

dimanche 24 novembre 2019

BD - Mattéo et Jean-Pierre Gibrat sont de retour à Collioure




Entre la Catalogne et Jean-Pierre Gibrat, la belle histoire se prolonge. Dans sa série historique Mattéo, il a propulsé son héros en pleine guerre civile. Le cinquième tome vient de paraître, couvrant la période entre septembre 1936 et janvier 1939.
Dans la région, tout le monde sait ce qui s’est passé début 39. La Retirada a jeté sur les routes de l’exil des milliers de Républicains. Mattéo, à la fin de l’album, lui aussi devra fuir vers la France pour éviter le peloton d’exécution. Il arrivera à Collioure et découvrira « le fort, mais de l’intérieur. Pauvres perdants que nous étions ». 
Avant cet épilogue qui marque en fait le début d’un nouveau cycle pour une 6e époque, Mattéo va vivre la guerre de l’intérieur. Avec ses camarades anarchistes il occupe un village de Catalogne sud.



Les phalangistes sont à quelques kilomètres. Une sorte de guerre de position marquée par des escarmouches et des nouvelles, bonnes ou mauvaises en provenance du véritable front. Mattéo qui habite dans la grande maison du curé, vieil homme impotent qui n’aime pas les révolutionnaires, sans pour autant approuver les Franquistes. Avec Mattéo ils vont longuement discuter, donnant à l’album un ton plus philosophique. 

Amélie change

Reste que les fusils parlent souvent. Notamment lors de l’échange d’un jeune moine fasciste avec la belle Amélie. Amélie qui est en couverture de l’album, infirmière révolutionnaire qui décide d’apprendre à se servir d’un fusil. 


Longtemps captive, elle ne dira jamais rien sur son séjour en prison. Mais elle a changé, décidée de rendre coup pour coup. Avec Mattéo la relation est toujours aussi compliquée. Ils s’apprécient, mais sans aller plus loin.
Mattéo préfère passer ses nuits dans les bras de la blonde et fougueuse Aneshka. Même si Amélie reste pour notre héros « la femme d’à côté de ma vie ».
Ce nouvel album de Gibrat était très attendu. Il clôt le cycle espagnol de son personnage écorché vif et donne l’occasion au dessinateur de croquer en couleurs directes cette montagne catalane, ensoleillée en été, froide et recouverte de neige en hiver. Autant d’ambiances pour un album qui confirme l’extraordinaire talent de ce dessinateur, amoureux de Collioure et de la région. 



« Mattéo » (tome 5) Futuropolis, 17 €. Un tirage de tête grand format, numéroté et signé par l’auteur, sera mis en vente 160 € le 27 novembre.

vendredi 22 novembre 2019

DVD et Bluray - John Turturo dans les habits du Nom de la Rose 




Livre essentiel d’Umberto Ecco, film multiprimé de Jean-Jacques Annaud, Le nom de la Rose (Wild Side Vidéo) revient sur les écrans dans un format plus long. En 8 épisodes de 56 minutes, les spectateurs vont découvrir de nouvelles intrigues dans cette histoire palpitante. Et pour porter cette série internationale, c’est John Turturro, fidèle des frères Coen, qui endosse les habits de Guillaume de Baskerville.
Il entraîne dans son sillage le disciple Adso de Melk (Damian Hardung) et doit déjouer les complots et coups bas de Bernard Gui, interprété par Rupert Everett. 




Le coffret de quatre DVD est complété par un long documentaire de plus de 90 minutes pour tout savoir sur cette histoire devenue culte partout dans le monde.

jeudi 21 novembre 2019

DVD et Bluray - Hierro, poussière espagnole au large de l’Afrique 




Bienvenue à El Hierro, petite île des Canaries. Ce brin de terre volcanique, aux paysages à couper le souffle, est le théâtre d’une de ces séries qui allient intrigue policière et découverte d’une région. Hierro (Arte Vidéo), débute par la découverte d’un cadavre dans la mer. 

Fran, tout le monde le cherchait. Il devait se marier avec la fille de Diaz (Dario Grandinetti), un riche agriculteur de l’île, spécialiste de la banane. La toute nouvelle juge (Candela Pena) se charge de l’enquête. Ils vont jouer au chat et à la souris, la seconde suspectant le premier d’être le tueur. Il est vrai que Diaz, lui aussi un « étranger » comme la juge dans cette île très repliée sur elle-même, n’est pas exemplaire. Il a déjà fait de la prison et ne voyait pas d’un bon œil l’union de sa fille avec Fran.


*Personnages entiers, secrets bien cachés, tromperies et trafics en tout genre : Hierro des frères Coira se termine en apothéose avec la procession de la Bajada, spectaculaire fête religieuse qui n’a lieu que tous les 4 ans.

mercredi 20 novembre 2019

Cinéma - “Les éblouis”, la foi jusqu’à la folie


Premier film de Sarah Suco, actrice née à Montpellier et déjà vue dans Discount ou Place Publique, Les éblouis se base sur son expérience d’adolescente dans une communauté religieuse chrétienne. Endoctrinée par le Berger (Jean-Pierre Darroussin) de cette communauté, toute la famille de Camille (Céleste Brunnquell) va se couper du monde pour tout donner au Saint-Esprit.
Mais comment en est-elle arrivée là ? 




C’est toute la première partie du film. Les parents de Camille (Camille Cottin et Eric Caravaca) ont tout du couple éduqué et progressiste. Une famille aux origines chrétiennes oubliées. La mère, dépressive, comptable sans emploi, se sentant inutile en dehors de son rôle de mère de quatre enfants, va être la première à chercher du réconfort auprès de cette congrégation, mélange de prêtres, de sœurs et de familles. Le Berger l’accueille avec bienveillance.

Révélations

Dans son sillage, le père aussi se met à prier quotidiennement. Ils croient se trouver une seconde famille. À condition de faire quelques concessions. Ainsi plus question de voir les grands-parents, suspicieux et craignant une dérive sectaire de ces religieux pourtant tolérés et aidés par le Vatican. De même Camille doit abandonner son école de crique, avilissant pour le corps humain.
En quelques mois, résumés dans la première heure du film, toute la famille se plie aux injonctions du Berger qui a pris l’habitude d’entrer dans le réfectoire commun sous les bêlements de ses disciples. Des moutons, dénués de tout jugement personnel, corvéables à merci.  Seule Camille, adolescente en pleine découverte de son corps, de ses envies, va ruer dans les brancards. Notamment quand elle voit sa mère en transe en plein exorcisme du Berger.

Le film est plus qu’une charge contre ces sectes agissant presque à visage découvert. Il nous permet de comprendre comment ces experts en manipulation parviennent non seulement à s’approprier l’âme de ces hommes et femmes, mais aussi de tous leurs biens matériels. Car à la base, ce ne sont que des escrocs pour qui le bien de leurs disciples compte peu face à leur désir de domination et d’appropriation.
Une réalisation parfaite, avec deux révélations côté distribution. Tout d’abord la jeune Céleste Brunnquell, écorchée vive dans le rôle de Camille, justement sélectionnée dans la liste des révélations aux Césars 2020. Puis Camille Cottin, formidable comédienne prouvant film après film que son personnage de Connasse, s’il l’a fait connaître du grand public, n’était qu’une infime partie de son immense talent.
 


Film français de Sarah Suco avec Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin, Eric Caravaca et Céleste Brunnquell
 

dimanche 20 octobre 2019

De choses et d’autres - Un désherbant presque naturel





Chez les maires, c’est la guerre des arrêtés anti ou pro pesticides. Certains, proches de la sensibilité écologiste, ont tenté d’interdire aux agriculteurs d’utiliser ces produits. Pour protéger la nature mais surtout leurs administrés. La justice a tranché, un point pour les agriculteurs contre les élus. 
Mais dans le camp de ces derniers, il existe une autre espèce d’édiles, plus prompte à défendre les agriculteurs que l’ensemble des administrés sans distinction de profession. Comme ce maire d’une petite commune d’Eure-et-Loir. Lui aussi a pris un arrêté dans le cadre de son « droit de police » et interdit à quiconque d’uriner à moins de cinq mètres d’une surface agricole exploitée. Analyses scientifiques à l’appui, il justifie cette interdiction par la présence dans l’urine des Français de nombreux produits chimiques, totalement proscrits en agriculture. 
Pas sympa ce maire de priver, les hommes notamment, du plaisir de pisser en plein air. D’autant que j’ai l’impression qu’il se trompe complètement. Les nombreux tests effectués par les « pisseurs volontaires » prouvent la présence importante de glyphosate dans nos urines. Les paysans, dont la caricature de radinerie perdure dans le temps, seraient sans doute très contents si tout le monde urinait sur leurs cultures. Plus besoin d’acheter les produits phytosanitaires bientôt interdits, qui, en plus d’être une belle cochonnerie pour la planète, coûtent une blinde.

(Chronique parue le mardi 1er octobre en dernière page de l'Indépendant)