Affichage des articles dont le libellé est Olivier Van Hoofstadt. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Olivier Van Hoofstadt. Afficher tous les articles

dimanche 20 août 2023

Cinéma - Les voyages (en train) forment la genèse

Catastrophes à répétition dans ce train en folie contrôlé par un Artus hilarant sous la férule d’une Elsa Zylberstein déchaînée. Un film déjanté signé Olivier Van Hoofstadt.

Si des milliers de trains circulent tous les jours en France, par chance il n’en existe aucun qui accumule les problèmes comme celui du film d’Olivier Van Hoofstadt (Dikkenek, Go fast). Au grand désespoir de Sébastien (Artus), contrôleur en passe d’être nommé chef de gare en Provence. Faut-il encore qu’il passe avec réussite le dernier test : faire un sans-faute sous le regard intransigeant de Madeleine (Elsa Zylberstein), la contrôleuse des contrôleurs. Or, Madeleine, est un cas. Sous des airs de jeune femme vieille France se cache une nymphomane en plein déni mais surtout une castratrice qui prend son pied en saquant les pauvres victimes masculines placées sous sa coupe.

Et comme si cela ne suffisait pas, Sébastien se retrouve avec un stagiaire de 3e, Adel (Maël Rouin Berrandou), par ailleurs fils du PDG.

Rien que les interactions à l’intérieur de ce trio (avec une palme à Elsa Zylberstein, excellente dans ce rôle atypique), suffiraient à se faire gondoler toute la salle. Mais le réalisateur a rajouté autant de rencontres que de wagons, multipliant les scènes insolites et délires humoristiques. De la chorale de handicapés qui chante à tue-tête du Johnny Hallyday en passant par la colonie de jeunes racailles supervisée par un spécialiste de Shakespeare ou des activistes écologistes qui tentent de protéger des singes qui quittent leur cage pour semer la panique parmi les voyageurs.

Il y a aussi une presque fausse alerte à la bombe et en fil rouge, qui transforme la comédie en film d’action avec suspense, une prise d’otages et un compte à rebours avant assaut des policiers d’élite. Bref on ne s’ennuie pas une seconde dans ce film au titre à rallonge, Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée, qu’on pourrait, selon le sarcastique stagiaire, transformer en slogan de la SNCF.

Lors d’une avant-première début juillet au Méga Castillet de Perpignan, Olivier Van Hoofstadt a expliqué combien ce film est important pour lui. « J’ai passé trois années à réécrire le scénario et trouver les comédiens pour les 18 personnages. » L’idée était de proposer « sept vaudevilles pour sept wagons avec la scène finale dans la locomotive de tête ». Il aurait aimé tourner avec Blanche Gardin, mais on ne perd pas au change avec Elsa Zylberstein. Elle aurait d’ailleurs pu être encore plus trash. Mais, explique le réalisateur, « je sais quand je vais trop loin. Je lui ai enlevé des scènes… »

Film d’Olivier Van Hoofstadt avec Artus, Elsa Zylberstein, Benjamin Tranié

mardi 25 février 2020

Cinéma - Les souvenirs canétois du réalisateur de « Lucky »


Au grand regret d’Olivier Van Hoofstadt, le film ne s’est jamais fait. « J’ai travaillé trois ans sur le scénario, ici, dans les Pyrénées-Orientales, mais il y a eu des complications avec les producteurs et le film ne s’est pas fait », se souvient le réalisateur belge avant l’avant-première de son troisième film, « Lucky », la semaine dernière au Méga Castillet de Perpignan. 
Le titre du film abandonné ? « Canet-Plage ». « Je voulais filmer ces grands bâtiments en bord de mer, notamment en octobre ou novembre quand la lumière est superbe ». Trois années et des regrets. Mais il a conservé le scénario et espère encore pouvoir relancer le projet si un autre producteur rachète les droits initiaux. Il pourra compter sur le soutien de Jacques Font, le M. Cinéma du département. « Pour Lucky je n’ai quasiment pas fait d’avant-première hormis à Bruxelles et Paris. Mais je voulais le montrer à Perpignan. Alors j’ai appelé Jacques et il a organisé l’avant-première. » Jacques Font qu’il a rencontré lors de son séjour catalan.  Entre ces deux figures atypiques, l’amitié a été immédiate. 
Du département, Olivier Van Hoofstadt se souvient de la gentillesse des habitants.  Et de la beauté des lieux. « On dirait la Californie. Je me croyais à Hollywood. » Il a écrit son film sur place et fait de nombreux repérages pour les décors. « On comptait filmer dans une maison à Torreilles, en bord de mer. On avait aussi repéré des paillotes. »
Une grosse désillusion mais il a su rebondir. En continuant à tourner des publicités (très rémunérateur) et en se lançant sur un autre projet, cette comédie tournée en avril de l’an dernier dans la région de Rungis et qui sort ce mercredi 26 février partout en France.


On retrouve dans cette comédie deux acteurs qui devaient faire partie de la distribution de Canet-Plage. François Berléand devait en être de même que Corinne Masiero, la célèbre Capitaine Marleau. Dans Lucky, le réalisateur du culte Dikkenek l’utilise en total contre-emploi. Terminé l’accent chti et l’aspect populaire, elle devient une grande bourgeoise blasée et surtout totalement nymphomane. Non seulement elle collectionne les gigolos, mais elle se permet de draguer Florence Foresti et même d’envisager quelques galipettes avec un ado cambrioleur. Dans « Canet-Plage », elle devait interpréter une femme totalement immorale. Elle avait dit oui immédiatement…
Alors souhaitons un beau succès à Lucky. Ainsi
Olivier Van Hoofstadt aura encore plus d’arguments pour relancer le projet « Canet-Plage ».

(Article paru dans l'Indépendant le 25 février 2020)