L'histoire débute dans un de ces bars à filles de La Jonquère. Virginie y est Bégonia Mars. Une vie de passes et de coups. Alors elle décide de faire le grand saut. Une cavale en compagnie d'un inconnu sur les routes du sud de la France. Anne Bourrel, originaire de Carcassonne, fait partie des nouvelles voix du polar. Elle vient de publier 'L'invention de la neige' à La Manufacture du Livre.
"Gran Madam's", Pocket, 5, 30 euros.
Condamné à mort pour un crime pédophile dont il est innocent, Donovan demande de l'aide à Douglas Brodie. Cet ancien flic, issu de l'imagination de Gordon Ferris, reconverti dans le journalisme, va enquêter dans les paysages sauvages d'Ecosse. Ce sera très violent... La seconde enquête de Brodie, "Les justiciers de Glasgow", vient de paraître au Seuil.
"La cabane des pendus", Points, 7,70 euros
La décapitation comme art suprême. Wolf et Silver, deux flics hors-normes, découvrent une jeune femme samouraï à côté de son "œuvre". Ce premier roman de Sébastien Raizer paru dans la Série Noire est à la frontière du polar et de la saga fantastique. Héros atypiques face à un montre de la pire espèce, "La Vipère", inquiétant et mystérieux. La suite, "Sagitarius", vient de sortir chez Gallimard.
"L'alignement des équinoxes", Folio, 8,70 euros
Dans le genre de bêtise particulièrement gratinée et consternante, le nouveau record du monde battu cette semaine par cinq jeunes Autrichiens. Le défi consistait à regarder la télévision durant 96 heures d'affilée dans un centre commercial. Les fesses au fond d'un canapé, au vu de tous dans cette galerie commerçante, ils ont réalisé l'"exploit" de rester 96 heures devant un écran qui retransmettait les programmes d'une chaîne de télévision, partenaire bien évidemment. Quatre garçons et une fille de 19 à 24 ans (comme quoi les garçons obtiennent la palme de l'idiotie) ont explosé les 91 heures franchies par des Canadiens en décembre 2014. Un marathon sur canapé sponsorisé par un magasin spécialisé en meubles et... télévisions. Pour éviter de sombrer dans le sommeil, les jeunes disposaient d'un vélo d'appartement, de café et de boissons énergisantes. Sans oublier les cinq minutes par heure pour se rendre aux toilettes.
Le Guiness Book des records inscrira le nom de Johannes, Markus, Zivan, Nadine et Dominik dans sa prochaine édition. A leur place, j'aurais honte en racontant à mes petits-enfants l'exploit international qui m'a valu cette reconnaissance. D'autant que le record ne tiendra pas longtemps. Sans aucun doute, cinq nouveaux "champions" atteindront un jour les 100 heures.
Difficile cependant de l'imaginer en France. Les émissions de Michel Drucker assurent un sommeil de plomb au bout de 10 minutes. Et la lobotomie menace les concurrents face à Cyril Hanouna.
Un publicitaire américain n'en peut plus de sa vie vaine. Une prise de conscience qui passe par la lecture de "1984" de George Orwell. Quand il décide de tout balancer et de prendre six mois de congés sans solde, il part sur l'île écossaise de Jura, dans la maison où l'écrivain anglais a écrit cette histoire de Big Brother. Loin de la civilisation, sans internet, ni chauffage, il vit en reclus, ne tenant qu'en buvant des litres de whisky, la spécialité locale.
Entre paranoïa, dépression et retour à la nature, il constate combien Orwell était éloigné du monde qu'il décrivait. Il doit d'abord lutter contre la météo. "Il ne se demandait plus s'il pleuvait ou non n la pluie était une constante, une donnée de départ. Ce n'était plus de la pluie, mais quelque chose d'immuable et permanent." Ensuite il tente d'amadouer les autochtones. Mais cette rédemption passera par bien des épreuves.
Andrew Ervin passionne le lecteur avec quelques moutons et un chef-d'œuvre de la littérature.
"L'incendie de la maison de George Orwell" d'Andrew Ervin, Editions Joelle Losfeld, 22 euros
Nadine Monfils agrandit sa galerie de monstres. Après Mémé Cornemuse, place à Elvis Cadillac Presque une parade de monstres. La distribution du nouveau roman de Nadine Monfils ne fait pas dans la dentelle en ce qui concerne les phénomènes de foire. Finalement, Elvis Cadillac, le personnage principal semble le plus « normal » dans cette histoire de sosie et d'héritage dans une grande famille belge.
Elvis ne ressemble pas spécialement au King, mais il l'admire tellement qu'il se confond avec lui. Voiture, habits, attitude : logiquement il devient sosie officiel belge du rocker décédé. Une fois le bonhomme présenté, place au délire made in Belgium. Abandonné par sa Môman, Elvis la voir débarquer chez lui et taper l'incruste. Une vieille folle, digne de Mémé Cornemuse, précédente création de cette romancière qui marche dans les pas de Frédéric Dard. Elvis va donner un récital privé dans une riche famille belge pour l'anniversaire de la doyenne. Elle s'accroche malgré l'envie de ses enfants et petits-enfants de la voir disparaître pour récupérer l'héritage.
Impossible de faire plus délirant que cette réunion de famille, avec meurtre à la clé, enlèvement de chat (prénommé Houellebecq...) et vol de bijoux. Elvis traverse ces événements avec indifférence. Pas très fini le héros : « S'il s'était donné corps et âmes à ce personnage de sosie, c'était d'abord par amour pour Elvis, bien sûr, mais aussi parce que se déguiser faisait partie de l'enfance, de l'insouciance; que quand on est môme, on croit au père Noël et lorsque quelqu'un meurt, on te raconte qu'il est parti en voyage. La mort, c'est rien que des grandes vacances d'où tu ne reviens jamais. » Un roman de Nadine Monfils c'est parfois cru, mais toujours un peu poétique.
"Elvis Cadillac, King from Charleroi", Fleuve éditions, 17,90 euros
Seconde partie de la série politico-fantastique 'Les Brillants' de l'Américain Marcus Sakey. À partir des années 80, 1 % des nouveau-nés sont différents. Ils bénéficient de nouveaux pouvoirs comme la télépathie, la télékinésie ou autre capacité à calculer plus vite que le commun des mortels. Ils passent inaperçus au début, mais dans les années 2000, ces hommes et femmes différents commencent à se faire remarquer. Les médias les baptisent du nom, un peu trompeur, de 'Brillants'. Ils pourraient être un atout, ils deviennent une menace. Identifiés, parqués, lobotomisés pour certains, ils deviennent presque des sous-hommes. La présentation de cet univers occupe le premier tome de la trilogie (parution en poche chez Folio Policier). 'Un monde meilleur' est la suite des péripéties de Cooper, un policier 'brillant', coopérant avec le gouvernement pour tenter d'offrir un avenir meilleur à sa fille, Brillante de niveau 1, soit dotée de capacités hors du commun.
Minorité vs majorité
Marcus Sakey décrit cette société repliée sur soi-même avec une noirceur extrême. Entre le peuple qui rejette ces 'anormaux' et le pouvoir qui y voit la crainte de l'émergence d'une nouvelle élite, tout se ligue contre les Brillants. Mais ces derniers ne sont pas non plus exempts de reproches. Certains ont pris les armes et mènent une rébellion violente. Quitte à terroriser la population des 'normaux'. Alors que Cooper se retrouve bombardé 'conseiller spécial' du Président des USA, le roman se déroule en grande partie dans la ville de Cleveland, lieu d'une attaque terroriste. Plus de courant ni de communication. Comme il y a un risque de contamination à grande échelle, l'armée boucle le périmètre. Des milliers de personnes sont bloquées, dans le froid, affamées et assoiffées. Cela tourne rapidement au carnage. Ethan, un chercheur, se retrouve involontairement au centre d'une chasse à l'homme infernale dans la ville assiégée. Il détient peut-être la solution à cet engrenage mortel. Dans ce roman, la science-fiction n'est qu'un prétexte pour dénoncer les travers de notre société. Comment une minorité, pour survivre, peut basculer dans la violence. Comment, aussi, les gouvernements, pour préserver leurs intérêts, abandonnent leurs concitoyens et les sacrifient sans hésitation. Le président résiste longtemps avant de réquisitionner l'armée. Et quand il semble ne plus avoir le choix, il se passe un événement qui va durablement bouleverser l'Histoire. Il ne restera plus qu'à Cooper et Ethan à se mettre en marche pour 'sauver le monde' Mais ce sera dans la troisième et dernière partie de ce qui a tout pour devenir une série télé ou des films à succès.
"Les Brillants, un monde meilleur", Marcus Sakey, Série Noire Gallimard, 20 euros
De la même façon qu'on ne choisit pas sa famille, on n'a aucun pouvoir sur ses voisins. On se demande souvent pourquoi ce quartier si agréable, cet immeuble cossu, idéaux pour couler des jours heureux, se transforment en véritable enfer par la seule présence d'un importun dont la principale mission sur terre semble être de vous pourrir la vie.
Bruits intempestifs, fuites d'eau, désagréments olfactifs... le voisin est sans limite dans ses trouvailles. Le mauvais voisinage est responsable de quelques dépressions ou déménagements intempestifs.
Au lieu de pleurer sur leur sort, Laurent Storck et Silvia Kahn préfèrent en rire. Ils compilent dans un petit livre toutes les situations dont on peut tirer cette constatation, titre de l'ouvrage : "Mon voisin est un gros naze". Une sorte de guide avec des solutions pour se venger ou choisir ses voisins, comprendre les gardiens et décrypter les réunions de copropriété.
Et si votre voisin est véritablement un gros naze, ne déménagez pas. Suivez le conseil de la page 126 : "Mettez en vente son appartement à un prix défiant toute concurrence. Et surtout, n'oubliez pas d'encaisser votre commission."
"Mon voisin est un gros naze", Jungle, 6 euros.
Ma bibliothèque est en deuil. Pas le contenu, aucune mort récente d'écrivain célèbre, mais le contenant. Exactement ce sont les quelques éléments Billy achetés chez Ikéa voilà bien longtemps qui pleurent leur créateur, Gillis Lundgren, un des pionniers de la société puisqu'il est le quatrième salarié embauché par cette petite menuiserie artisanale. Employé dans l'entreprise suédoise en 1953 en tant que graphiste et maquettiste pour le catalogue, il se lance dans la conception de meubles peu de temps après, avec la géniale idée de les vendre en kit.
Double avantage : gain de place dans les entrepôts et facilité de transport. Par contre le montage devient un cadeau empoisonné pour les clients, même si assembler une bibliothèque Billy semble à la portée de n'importe qui (pour preuve, j'en suis venu à bout !). Son prix très abordable et sa modularité permettent de se confectionner, au fil des années, une véritable bibliothèque évolutive.
Gros dévoreurs de livres, mon épouse et moi avons rapidement été débordés. La première Billy a fait des petits et maintenant la famille compte une bonne quinzaine de membres dispersés dans toutes les pièces de la maison, des chambres au salon en passant par les couloirs. Habitation devenue trop petite malgré un garage immense transformé en véritable bouquinerie.
Mais nous jouons petit bras quand on voit une vidéo d'Umberto Eco. L'écrivain italien, récemment décédé, y parcourt une bonne centaine de mètres de rayonnages installés partout dans son appartement labyrinthique pour retrouver un livre parmi les 50 000 de sa collection.
James Bond face à Spectre
Enorme succès de la fin d'année 2015, "Spectre" de Sam Mendes, nouvel opus de la saga James Bond, est normalement la dernière apparition de Daniel Craig dans le costume de l'espion anglais. Durant plus de deux heures, de Mexico à l'Autriche en passant par l'Italie et le Maghreb, Bond remue ciel et terre pour protéger sa dulcinée (Léa Seydoux) et tenter de mettre un terme aux agissements du chef de Spectre (Christoph Waltz). Du très grand spectacle qui doit obligatoirement se déguster en haute définition. Spectre, Fox, 20 euros Avril, quand Tardi s'anime
Injustement boudé par le public lors de sa sortie en salles, "Avril et le monde truqué" de Franck Ekinci et Christian Desmares est un film d'animation français directement inspiré par l'univers du dessinateur de BD Tardi. Pas de Poilus dans cette histoire de monstres et de mutants tentant de dominer le monde, mais de belles inventions comme ce train montgolfière entre France et Allemagne ou ce chat doté de la parole (voix de Philippe Katerine) apportant une touche espiègle qui séduira les plus jeunes. En bonus, l'explication de la fabrication d'un monde par Jacques Tardi en personne. Avril et le monde truqué, Studiocanal, 17,99 euros Adèle l'anarchiste
Compliqué de rebondir après un gros succès au cinéma. Adèle Exarchopoulos en fait l'expérience. Celle qui a rayonné dans "La vie d'Adèle", peine à retrouver des rôles forts. Dans les Anarchistes d'Elie Wajeman, elle interprète une jeune Française se découvrant une conscience politique au début du XXe siècle. Instructif, un peu romantique, mais bien plat au final. Les anarchistes, France Télévisions, 20 euros
Une équipe d'humanitaires cherche une corde dans un pays qui se relève d'une longue guerre civile. « A perfect day » de Fernando León de Aranoa est joyeusement kafkaïen.
Il est gros. Il est mort. Il empoisonne toute la région. Un cadavre est découvert dans un des derniers puits d'eau potable de cette région des Balkans. Nous sommes en Bosnie en 1995. Un groupe d'humanitaires est chargé de résoudre le problème. Si le cadavre reste trop longtemps dans l'eau, elle sera contaminée. Il faut dont l'extraire du puits. Un 4X4, un treuil et une corde devraient suffire. Mais la corde, qui en a déjà beaucoup vu, casse. Dans ce pays où règne l'anarchie la plus totale, une corde devient un enjeu sanitaire essentiel.
Sur cette quête toute symbolique, le réalisateur espagnol Fernando León de Aranoa plaque une histoire entre rires et émotion. Ils sont quatre dans cette équipe d'expatriés animés de si nobles intentions.
Française naïve
Quatre mais pas souvent d'accord. Heureusement la corde leur permet de reprendre le droit chemin. Manbru (Benicio del Toro) est le chef, le responsable de la sécurité. Dans une semaine il rejoint sa femme à Porto Rico. Il est usé, désespéré, dégoûté. Il se démène pourtant pour trouver cette fichue corde et sauver ce puits. Il fait équipe avec B (Tim Robbins). Plus de nom ni d'illusions. Ce vieux de la vieille des interventions extérieures semble fou. Il fait simplement appel à l'humour pour tenter de sauver ce qu'il reste d'humanité dans cette région dévastée. Sophie (Mélanie Thierry) vient d'arriver. Experte en hydraulique, elle sait que le temps est compté. Mais cette jeune Française n'est pas encore prête à voir les horreurs de la guerre. Le "gros du puits" est son premier cadavre... Damir (Fedja Stukan) est l'interprète. Il traduit les paroles mais aussi tous les non-dits de la région. Comme cette anecdote quand, dans une épicerie, on refuse de vendre une corde à B sous le prétexte qu'elle est réservée... pour une pendaison.
Les quatre croisent la route de prisonniers politiques sur le point d'être exécutés, d'un gamin qui se fait voler un ballon de foot ou une vieille paysanne qui, malgré les avertissements des militaires étrangers chargés du maintien de la paix, traverse un champ de mines avec ses quatre vaches faméliques.
Tourné en Bosnie, ce film oscille sans cesse entre rire salvateur et horreur d'une humanité en guerre. L'armée des Nations Unies est au passage éreintée par sa lourdeur procédurière. Certes les Casques Bleus sont utiles, mais assez peu réactifs. Dans ce paysage assez noir, plein de déception et de désillusion, on constate amer que parfois les humanitaires ne servent pas à grand-chose. Si ce n'est à déboucher des latrines bouchées.
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Tim Robbins de toute sa grandeur
Entre road movie et film de guerre, "A perfect day" (Un jour comme un autre, en français) bénéficie d'une distribution très internationale. Deux grandes stars américaines, Benicio del Toro et Tim Robbins, côtoient les beautés françaises que sont Mélanie Thierry et Olga Kurylenko. La première, jeune et naïve, croit à sa mission. La seconde, devenue contrôleuse, s'est muée en bureaucrate qui ne sert qu'à réaliser des économies en temps de crise. L'opposition entre deux conceptions de l'humanitaire, l'autre guerre au sein de ce milieu souvent démuni face à l'ampleur de la tâche.
Tous les acteurs sont excellents, mais il faut donner une mention spéciale à Tim Robbins, l'interprète de B. Ce géant aux cheveux blancs, sous ses fausses allures de militaire baroudeur, cache un cœur d'or. Il ne tient plus que par l'adrénaline. Sa première scène, au volant face à une vache morte, pourrait devenir culte. L'animal est placé là pour obliger les voitures à le contourner. Et rouler sur les mines vicieusement placées. Alors, à droite ou à gauche ? 'Tout droit' répond Tim Robbins qui fonce pied au plancher sous les hurlements de Mélanie craingant l'explosion à tout moment. B est fou. B est marrant. B est dangereux. B représente toute l'humanité à lui tout seul. Tim Robbins est B.
La BD aussi aime s'aventurer dans le genre gore de la série B. Les effets spéciaux, parfois très coûteux sur pellicule, sont d'une simplicité enfantine sur papier. Il suffit que le dessinateur ait beaucoup d'imagination et un bon coup de crayon. Chance, Katou, à la réalisation graphique de « Bikini Atoll » sur un scénario de Christophe Bec, a les deux qualités en réserve. Très imaginatif quand il doit dessiner des monstres marins ou des mutants dégénérés adeptes du cannibalisme. Joli coup de crayon quand il dessine les courbes peu vêtues de touristes, potentielle réserve de chair fraîche...

Un groupe de touristes se paye un voyage sur les traces des premiers essais atomiques américains. Sur un voilier luxueux, en compagnie de deux guides, sept personnes vont notamment faire de la plongée sous-marine. Première frayeur pour l'une des jolies naïades quand elle croise un requin gigantesque près d'une épave. Cela continue sur l'atoll de Bikini, transformé en île déserte réservée à quelques touristes. Pas si déserte que cela. Et le seul habitant n'aime pas être dérangé. D'un autre côté, il est bien content de ces visites impromptues adéquates pour garnir son garde-manger. Sur 130 pages denses et en noir et blanc, les deux auteurs font monter la tension et l'horreur. Le groupe se réduit au fur et à mesure de la colère du monstre. Mais comme dans toute bonne série Z, il y a des survivants. Essayez de deviner qui, en début d'ouvrage. Un exercice plaisant pour mieux décortiquer l'intrigue. Dans la même collection intitulée « Flesh Bones », deux autres titres de la même veine viennent de paraître : « Le signe » de Thirault et Garcia, une histoire de sort et de superstition et « Sonar » de Runberg et Chee Yand Ong, autre aventure de monstre marin, dans la Méditerranée cette fois.
« Bikini Atoll », Glénat, collection Flesh Bones, 14,95 euros