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mardi 3 janvier 2017

De choses et d'autres : feu d'enfer au Paradise

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Certains faits divers ne méritent que trois lignes dans le journal, mais permettent au lecteur un peu imaginatif d’en entrevoir toutes les conséquences. Exemple vendredi dernier. Le système d’éclairage des jacuzzi et de la piscine situés sur la terrasse d’un bâtiment prend feu. Les flammes sont impressionnantes, tout l’immeuble est évacué, 140 personnes au total. Rien d’exceptionnel ? Erreur car le bâtiment en question est celui du Paradise à la Jonquère. Et les évacués sont les clients et prostituées de cette célèbre maison close.
Alors j’imagine ces naufragés d’un jour, dans la rue, à 18 heures un 30 décembre, certains en petite tenue, grelottants et moins triomphants que dans les alcôves du Paradise. Surpris en pleine action, ils doivent sérieusement regretter ce petit désir d’évasion et de transgression. Surtout si ces amateurs de sexe tarifé croisent à ce moment gênant des voisins venus acheter cigarettes et alcool, autres vices mais moins voués aux gémonies. Le principal attrait des maisons closes reste leur discrétion. Sauf quand il y a le feu et que toute la clientèle doit se masser en bord de route...
Le fait divers, relaté de façon quasi clinique dans le journal local Diari de Girona, se veut rassurant. Pas de blessés et peu de dégâts. Seule la fin de l’article laisse deviner une petite allusion au caractère inhabituel de cette péripétie : « L’incident a provoqué beaucoup d’excitation dans la région. » 

mardi 22 mars 2016

Roman : Noyade dans la pluie et le whisky

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Un publicitaire américain n'en peut plus de sa vie vaine. Une prise de conscience qui passe par la lecture de "1984" de George Orwell. Quand il décide de tout balancer et de prendre six mois de congés sans solde, il part sur l'île écossaise de Jura, dans la maison où l'écrivain anglais a écrit cette histoire de Big Brother. Loin de la civilisation, sans internet, ni chauffage, il vit en reclus, ne tenant qu'en buvant des litres de whisky, la spécialité locale.
Entre paranoïa, dépression et retour à la nature, il constate combien Orwell était éloigné du monde qu'il décrivait. Il doit d'abord lutter contre la météo. "Il ne se demandait plus s'il pleuvait ou non n la pluie était une constante, une donnée de départ. Ce n'était plus de la pluie, mais quelque chose d'immuable et permanent." Ensuite il tente d'amadouer les autochtones. Mais cette rédemption passera par bien des épreuves.
Andrew Ervin passionne le lecteur avec quelques moutons et un chef-d'œuvre de la littérature.
"L'incendie de la maison de George Orwell" d'Andrew Ervin, Editions Joelle Losfeld, 22 euros

samedi 16 novembre 2013

NET ET SANS BAVURE - Les coulisses de l'info

L'essentiel des informations des pages Actu et Société de l'Indépendant provient de l'AFP, l'Agence France Presse. Travail ingrat que celui de journaliste d'agence. Souvent le premier sur place, mais jamais cité. C'est peut-être pour réparer cette injustice que le blog "Making-of" est disponible sur le net.
Sous-titré "Les coulisses de l'info", il permet aux reporters de l'AFP de retrouver cette part d'humanité qu'ils doivent mettre de côté dans leur travail. Car dans une dépêche il faut des faits, juste des faits étayés de sources solides. Oublier le pathos, même si on est entouré de cadavres.
Dans la section "Témoignages", ils sont nombreux à raconter comment ils ont failli perdre la vie au travail. Sammy Ketz est le directeur du bureau de l'AFP à Beyrouth. En septembre dernier, il part avec photographe et cameraman pour Maaloula, ville syrienne où rebelles et armée régulière s'affrontent. Alors qu'il traverse une rue, il est pris pour cible par des tireurs isolés. "Je me jette au sol et me dissimule derrière le muret du terre-plein central. Dès que je bouge, je vois la poussière causée par les balles qui frappent le muret, à quelques centimètres de moi." Sammy Ketz croit mourir dans cette rue déserte de la "cité de la culture et de l'histoire". Il en réchappera et raconte comment sur le blog.
Un récit à la première personne comme celui d'Amy Coopes au cœur d'un incendie en Australie ou celui de Patrick Fort sur la chasse aux pillards à Bangui. Des compléments édifiants à des dépêches factuelles et dénuées d'émotion.

Chronique "Net et sans bavure" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant