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dimanche 2 février 2025

BD - Charleroi résiste aux Nazis avec les Amis de Spirou


Le scénariste Jean-David Morvan, longtemps cantonné à la science-fiction, a élargi sa palette en explorant le passé, notamment la période de la seconde guerre mondiale. Il a raconté la vie de résistante de Madeleine Richaud, celle d’Irena face à Klaus Barbie et aborde désormais la Résistance aux Nazis en Belgique.

Il a confié à David Evrard le dessin de l’histoire romancée des amis de Spirou, un club de lecteurs de l’hebdomadaire BD de Marcinelle, près de Charleroi en Belgique, créé par Jean Doisy. Les membres du club vont participer à la lutte contre l’occupation allemande. Comme Jean Doisy, le créateur de la rubrique du Fureteur, grand résistant belge devant l’éternel.

Dans cet album, basé sur de véritables personnages mais avec de jeunes héros imaginaires, la petite bande de lecteurs des aventures du groom de Valhardi ou de Tif et Tondu, va affronter un officier nazi spécialisé dans les animaux.

L’occasion pour Morvan d’utiliser un personnage emblématique des éditions Dupuis. Un superbe hommage, à la jeunesse qui ne se résigne pas, qui a des valeurs et prend tous les risques pour la liberté.
« Les amis de Spirou » (tome 2), Dupuis, 72 pages, 15,95 €

lundi 21 mars 2016

Livre : Un faux Elvis chez les Belges

nadine monfils, elvis, king, charleroi, belge, cadillac, fleuve
Nadine Monfils agrandit sa galerie de monstres. Après Mémé Cornemuse, place à Elvis Cadillac Presque une parade de monstres. La distribution du nouveau roman de Nadine Monfils ne fait pas dans la dentelle en ce qui concerne les phénomènes de foire. Finalement, Elvis Cadillac, le personnage principal semble le plus « normal » dans cette histoire de sosie et d'héritage dans une grande famille belge.
Elvis ne ressemble pas spécialement au King, mais il l'admire tellement qu'il se confond avec lui. Voiture, habits, attitude : logiquement il devient sosie officiel belge du rocker décédé. Une fois le bonhomme présenté, place au délire made in Belgium. Abandonné par sa Môman, Elvis la voir débarquer chez lui et taper l'incruste. Une vieille folle, digne de Mémé Cornemuse, précédente création de cette romancière qui marche dans les pas de Frédéric Dard. Elvis va donner un récital privé dans une riche famille belge pour l'anniversaire de la doyenne. Elle s'accroche malgré l'envie de ses enfants et petits-enfants de la voir disparaître pour récupérer l'héritage.
Impossible de faire plus délirant que cette réunion de famille, avec meurtre à la clé, enlèvement de chat (prénommé Houellebecq...) et vol de bijoux. Elvis traverse ces événements avec indifférence. Pas très fini le héros : « S'il s'était donné corps et âmes à ce personnage de sosie, c'était d'abord par amour pour Elvis, bien sûr, mais aussi parce que se déguiser faisait partie de l'enfance, de l'insouciance; que quand on est môme, on croit au père Noël et lorsque quelqu'un meurt, on te raconte qu'il est parti en voyage. La mort, c'est rien que des grandes vacances d'où tu ne reviens jamais. » Un roman de Nadine Monfils c'est parfois cru, mais toujours un peu poétique.
"Elvis Cadillac, King from Charleroi", Fleuve éditions, 17,90 euros


mardi 16 décembre 2014

De choses et d'autres : Trop près de toi mon Dieu

charleroi, clocher, aéroport, sécurité
Emoi chez les "Carolos". Le clocher d'un village proche de Charleroi en Belgique est trop près du ciel. Non pas de Dieu, mais des avions en phase de décollage.
Conséquence, l'aéroport vient officiellement de demander à l'évêché local de raboter de 18 mètres le clocher de l'église Saint-Sulpice à Jumet sur une hauteur totale de 51.
Etonnante cette société où certains se croient tout permis. Du premier édifice bâti au Xe siècle, à l'actuel, érigé vers 1750 (donc bien antérieur à l'invention de l'aviation), l'église est en outre classée depuis 1949 au patrimoine culturel. A Charleroi, l'arrivée de Ryanair a bouleversé le paysage de ce qui n'était qu'une petite piste provinciale. Multiplication des destinations, extension des infrastructures, augmentation de la capacité des avions. Sauf quand le vent souffle dans un certain sens et que ce satané clocher se trouve juste dans l'axe des décollages. Les avions, pour obtenir l'altitude de sécurité, doivent se délester. De passagers. De rentabilité…
C'est là que des technocrates ont eu l'idée géniale : décapiter le clocher. Ahurissant, choquant, mais quand même proposé à l'évêché. Avec la promesse d'une confortable indemnité. Heureusement l'information a fuité. Le clocher devrait garder son aspect séculaire.
Dans le cas inverse, je crains qu'il ne se soit trouvé des hommes de Dieu prêts à inventer une quelconque malfaçon dans la toiture pour refaire (et raccourcir) en toute impunité l'édifice. Car si les voies de dieu sont impénétrables, les voies du ciel s'achètent facilement, si on y met le prix.