samedi 22 octobre 2011

BD - Sept clones en mission

Sept, un chiffre magique emblème d'une collection originale permettant toutes les variations. Sous la direction de David Chauvel, plusieurs équipes travaillent sur la seconde saison d'une série ayant déjà marqué les esprits (Sept missionnaires, par exemple). Le troisième titre de la seconde saison raconte la mission de « Sept clones ». 

Un scénario de Louis illustré par Stéphane de Caneva. Si côté dessin, c'est un peu juste (notamment en comparaison des autres titres), côté histoire, Louis s'est lâché, délaissant les scénarios un peu basiques de Tessa pour un récit de SF entre paranoïa et apocalypse. Dans un futur proche, l'ensemble de l'Humanité va élire son président suprême. 

C'est la condition pour enfin rencontre les autres civilisations de l'espace, des êtres supérieurs qui pourront faire progresser vers plus de bonheur la population terrienne. Mais c'est sans compter sur le réveil de sept clones chargés de tuer le président élu. Cette histoire ressemble un peu à un long cauchemar, de ceux qui semblent trop réels pour ne pas avoir un fond de vérité...

« Sept clones », Delcourt, 14,95 €

vendredi 21 octobre 2011

BD - La parabole des rats dans « Hamelin », version André Houot


L'histoire du joueur de flute de Hamelin est très connue. Mais elle continue d'inspirer les artistes. Dernier exemple en date André Houot, dessinateur de BD et grand amateur de scènes médiévales. Son dessin précis et pointilleux fait merveille pour ces décors grouillants de détails. Les tronches des protagonistes sont également soignées, plus proches de la caricature que du réalisme classique. 

Par moment, on se croirait dans une BD de Bourgeon, notamment quand la belle Eva intervient. Cette jolie damoiselle, tyrannisée par son père, est amoureuse d'un galant. Mais cette union est mal vue et ils devront fuir pour s'aimer. Rattrapée, elle est promise au bûcher quand arrive, pour la seconde fois, le magicien ayant délivré la ville de Hamelin de ses hordes de rats. 

Je vous conseille vivement de lire cette BD armé d'une loupe tant les détails sont nombreux dans ces cases chargées. Un auteur classique qui ne s'économise pas, contrairement à certains artistes qui semblent apprécier un dessin épuré ayant surtout l'avantage d'être vite réalisé...

« Hamelin », Glénat, 13,50 € 

jeudi 20 octobre 2011

Thriller - La vérité du diable dans "Cornes" de Joe Hill chez Lattès

Après une soirée arrosée, Ig se réveille avec deux cornes sur le front. Un roman diabolique de Joe Hill sur les démons de l'Amérique profonde.


Il n'est jamais bon de boire trop. Ig Perrish, le héros narrateur de ce roman de Joe Hill ne peut qu'approuver. Après une beuverie sans fin, il se réveille au petit matin avec un mal de crâne carabiné. Un passage par la salle de bain lui confirme ce qu'il pensait : il a une mauvaise tête. Et deux cornes dur le front ! « En elles-même, elles n'avaient rien d'imposant, ces cornes : longues comme le doigt, épaisses à la base, elles s'affinaient en se recourbant vers le haut. Elles étaient recouvertes d'une peau blafarde, sa peau, sauf tout au bout, où les pointes étaient d'un vilain rouge enflammé, comme si elles s'apprétaient à transpercer la chair. » Non, Ig ne rêve pas, en une nuit, il semble être devenu un démon.

Sous des airs innocents...

Paniqué, il sort de chez lui et va errer dans cette petite ville de l'Amérique profonde où se déroule l'action. Il connaît à peu près tout le monde. Et lui aussi est bien connu. Surtout depuis l'an dernier, quand sa petite amie, Merrin, a été retrouvée violée et assassinée près d'une ancienne fonderie. Tout accusait Ig. Mais il a réussit à prouver son innocence. Sauf que pour la majorité de la population locale, il reste cet « enfoiré de violeur ».

Tentant de cacher ses cornes, il va rencontrer quelques connaissances et constater que ses nouveaux attributs ne gênent personne. Au contraire, les gens, à son contact, ne peuvent s'empêcher de dire la vérité, de dévoiler les secrets les plus enfouis au fond d'eux. Du curé érotomane à la mère ayant envie d'abandonner son enfant, il va découvrir son nouveau pouvoir. Cette partie pourrait être très amusante si ce n'étaient les torrents de boue qui sortent des bouches de ces hommes et femmes semblant si normaux. Ainsi ce réceptionniste à la permanence du député républicain, « un gros type aux cheveux en brosse », il explique à Ig qu'une « fois par mois, je m'accorde une journée de décompression et je reste chez moi. C'est bon pour ma santé mentale. Je mets les dessous de ma mère et je me fais une bonne branlette. Pour une vieille sur le retour elle a des trucs vraiment coquins. » « Cornes » de Joe Hill est un roman extrême, qui dévoile les pires travers de cette Amérique trop puritaine pour être équilibrée.

Dieu ? Un scribouillard !

Mais ce récit, loin de n'être qu'une série d'horreurs, est un texte beaucoup plus sensible et intelligent. La première partie ressemble à du Stephen King, les suivantes s'approchent de l'univers de John Irving. Pour tenter de comprendre ce qui lui arrive, Ig va se remémorer son histoire d'amour avec Merrin jusqu'au gouffre que constitue son assassinat. Une histoire d'amour entre gamins, belle et lumineuse. On en apprend plus sur les amis de cette époque bénie, Lee, le timide, toujours là pour réconforter son pote, Terry, le frère attentif et protecteur.

Alors pourquoi tout a basculé cet été-là ? Ig va entrevoir la vérité grâce à son nouveau don, certains racontant ce qu'ils avaient juré ne jamais dire. Ig endosse alors son costume de diable avec un plaisir réel. Cela donne un final violent et sans pitié, atténué par une fin sans espoir mais apaisée. Et alors que sa vengeance se met en place, Ig se permet quelques réflexions bien senties sur la religion en général comme cette comparaison prenant une double signification sous la plume de Joe Hill, fils d'écrivain célèbre : « Dieu n'est plus pour moi qu'un écrivain de gare, qui construit ses histoires sur des intrigues nulles et sadiques. » « Quant au diable, il est en premier lieu un critique littéraire qui fustige publiquement et à bon droit ce scribouillard sans talent. » Pour la petite histoire, Joe Hill est le fils de... Stephen King.

« Cornes » de Joe Hill, Lattès, 22 € 

mercredi 19 octobre 2011

BD - Des tueurs gastronomes sévissent dans « Mafia Tuno » de Richez et Stédo


Richez (scénario) et Stédo (dessin) ont pris des risques en lançant cette nouvelle série de gags se moquant de la mafia. Je serais eux, je ne mettrais plus jamais de ma vie les pieds dans une pizzeria... La famille Tuno, comme paravent à ses activités mafieuses, a ouvert une pizzeria. Vous pouvez y trouver des formules très intéressantes pour vous débarrasser d'un concurrent gênant ou d'un ennemi récalcitrant. 

Par contre, n'y allez pas pour la qualité de la cuisine. Parfois, la pâte est surgelée et a un léger goût de charogne car elle a séjourné un peu trop longtemps près d'un cadavre à traiter. En fait, les fils Tuno ont plus de prédilections pour la maçonnerie. Couler une dalle en béton, voilà une saine occupation et qui ne coûte pas trop cher si on remplace un tiers du béton par des cadavres. 

Cette galerie de personnages est très réussie, la Mamma Negra, la patronne, remportant la palme. Stédo, dessinateur des Pompiers, trouve une seconde série où il utilise un peu plus son sens de la caricature. Richez, au scénario, semble bien connaître le milieu. Raison pour laquelle je vais affirmer que ses gags sont excellents. Et ses pizzas aussi, s'il l'exige !

« Mafia Tuno » (tome 1), Bamboo, 10,40 € 

mardi 18 octobre 2011

BD - Arche bis : une série SF de Mallié sort des limbes chez Vents d'Ouest

Parue initialement entre 2003 et 2005 aux éditions Soleil, la série de SF « L'Arche » a droit à une seconde jeunesse chez Delcourt. L'occasion de découvrir les débuts de Vincent Mallié (avec Félix au scénario), dessinateur ayant repris « La quête de l'oiseau du temps » avec Loisel. 

Depuis l'Arche, Mallié a affiné son dessin, il lui a donné plus de profondeur et de richesse, mais on devinait déjà la pâte d'un très grand. Les deux premiers tomes sont parus en septembre et le troisième (et dernier) sera dans les rayonnages le 2 novembre. Dans un futur proche, l'économie est dominée par la société Cadillac qui a mis au point un lecteur neuronal permettant de coupler des données informatiques à votre esprit. La série suit les péripéties de quatre personnages : Pad est un flic intègre persuadé que Cadillac est derrière tous les mauvais coups, Asia, son ancienne fiancée, devenue l'égérie de la marque, Alice, adolescente qui recherche son père, un employé de Cadillac disparu depuis longtemps et Emilio, prodige de l'informatique. 

C'est ce dernier qui donne tout son sel à la série. Un peu obsédé sexuel sur les bords, il imagine sans cesse des scénarios pour se faire mousser. Quitte à être parfois en dessous de la vérité...

« L'Arche » (tomes 1 et 2), Vents d'Ouest, 13,90 €

lundi 17 octobre 2011

BD - Boule et Bill passent « A l'abordage ! » sous la plume de Laurent Verron


Ils n'ont pas pris une ride. Boule et Bill, malgré la mort de leur créateur Roba, poursuivent leurs gentilles aventures en une planche sous la plume inspirée de Laurent Verron. La reprise de personnages existants n'est pas chose aisée (Cubitus est sans saveur et on craint le pire pour le prochain Astérix...), mais parfois, les choix commerciaux et artistiques s'accordent à la perfection. 

En désignant Laurent Verron, Roba a fait l'essentiel du travail. Et les amateurs de BD traditionnelle s'en réjouissent encore. Dans ce 33e recueil des aventures du petit garçon et son espiègle cocker, il est beaucoup question de pirates. Dans le jardin familial, avec deux sabres factices, une caisse en bois et quelques tissus usés, Boule transforme son petit monde en mer déchaînée peuplée d'infâmes brigands et requins affamés. La grande aventure avec deux bouts de ficelle, c'est un peu cette enfance rêvée qui donne tout son charme à cette série. On est loin des modes et des tendances. 

Ce sont des enfants comme tous les enfants qui ont compris que l'imagination permettait de vivre tout ce qui n'est pas à notre portée. Une bande dessinée dans la grande tradition de l'école franco-belge, de la belle ouvrage d'un auteur consciencieux.

« Boule et Bill » (tome 33), Dargaud, 10,45 € 

dimanche 16 octobre 2011

Poches - Deux titres à ne pas manquer, "Country Blues" de Bathany et les "Dessins refusés par le New Yorker"

Cela aurait pu s'appeler « Bienvenue chez les frenchy freaks ». "Country Blues", roman de Claude Bathany, est avant tout une galerie de personnages tous plus barrés les uns que les autres. Et tous de la même famille, vivant ensemble dans un grand corps de ferme entre pâturages, vaches laitières et clapiers à lapins. Premier à entrer en scène, Dany. C'est le playboy, celui qui tient le plus de son père qui fut en son temps un grand coureur de jupons. Dany qui a décidé de relancer l'exploitation agricole. Il passe donc ses journées à s'occuper de ses vaches laitières. Le soir, il va culbuter les bourgeoises qui savent toutes qu'elles ne seront pas déçues.

L'aîné, Jean-Bruno, est un ancien boxeur. Il continue à s'entraîner sur le ring placé au milieu de la grange. Lucas, le plus jeune, est limite mongolien. Il a complètement viré schizophrène après la mort de sa sœur jumelle. Il l'a remplacée par une marionnette, Olive. Enfin il y a Cécile. La seule fille de la maison. Grosse, lesbienne, passionnée par les armes à feu : elle semble en guerre contre tout le monde, notamment les tarés qui lui servent de famille. Pour compléter le tout, cerise sur le gâteau, il y a la mère. Atteinte d'Alzheimer, elle passe ses journées à chasser les mouches, regarder la télé sans le son et se faire sur elle. Ce roman policier hors normes, dérangeant, loin des sentiers battus ne vous décevra pas si vous êtes lassé par le politiquement correct. Même la fin imaginée par Claude Bathany aura ce goût amer, si caractéristique de la triste réalité. (Points Noir, 6,50 €)

Dessins refusés par le New Yorker

D'une façon générale, les cartoonistes américains sont les meilleurs. Ceux du New Yorker l'élite. Alors pourquoi publier les dessins refusés ? Tout simplement car ils sont les plus osés, les moins politiquement corrects, ceux qui vont le plus loin.

Matthew Diffee, l'éditeur prévient dans la préface : « Si vous êtes comme moi, la plupart de ces dessins méchants, obscènes et dégoûtants vous feront mourir de rire. » (Points, 9 €)


 






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samedi 15 octobre 2011

Thriller - Sursis pour un condamné dans "L'honneur d'Edward Finnigan » de Roslund et Hellstrom

Condamné américain pour enquête suédoise, tel est le menu de ce polar nordique dénonçant en filigrane l'inhumanité de la peine de mort.

Dans le concert de nouveaux talents venus des pays nordiques, Roslund et Hellstrom ont un parcours un peu dissonant. Leurs premiers best-sellers traduits en France (La Bête et Box 21) décrivaient une Suède assez déprimante. La faute aussi à leur héros, Ewert Grens, un commissaire de police vivant dans le passé, sans famille, dur pour ses hommes et ne supportant pas l'échec. Pourtant, Grens va faire embaucher dans son équipe une nouvelle coéquipière, plus positive, qui va même réussir à le faire danser.

Le prélude à « L'honneur d'Edward Finnigan » se déroule aux USA. « Autrefois », dans le couloir de la mort d'une prison américaine. John, condamné à mort alors qu'il n'avait que 17 ans pour le meurtre de sa petite amie, attend l'exécution de son voisin, Marv. Il sait que la prochaine fois ce sera lui qui prendra la direction du couloir. Marv il ne le connaît qu'en lui parlant à travers les barreaux. Quelques heures avant son exécution le surveillant-chef, Vernon Eriksen, autorise John à aller lui faire des adieux. Le même jour, John se retrouve face à l'homme qu'il hait le plus (et c'est réciproque), Edward Finnigan, le père de la jeune fille assassinée.

Aussi quand John s'imagine la mort de Marv, quelques heures plus tard, il se voit lui aussi griller sur la chaise électrique, imaginant ce qui arrive à son ami : « les globes oculaires avaient dû exploser. L'urine et les matières fécales devaient couler. Le sang devait jaillir de tous les orifices du corps. » C'est une des marque de fabrique des romans de Roslund et Hellstrom, ils n'épargnent rien à leurs lecteurs.

Du ferry à la cellule de garde à vue

La suite du roman se déroule « aujourd'hui » en Suède. Première scène dans un ferry faisant la liaison entre Abo et Stockholm. Dans la salle de bal, un groupe joue quelques chansons douces. Des couples se forment, des femmes dansent, des hommes ivres en profitent pour se frotter à elles. Le chanteur assiste à cette scène et son sang ne fait qu'un tour. Il s'appelle lui aussi John et craque car la femme ressemble trop à son épouse. Il s'arrête de chanter, interpelle le malotrus qui lui rit au nez. « Sans même s'en rendre compte, il fit un pas en arrière et balança son pied en avant avec une force que seul le temps peut emmagasiner. En plein dans cette bouche qui ricanait. » A l'arrivée du bateau, John parvient à prendre la fuite, mais il est arrêté quelques heures plus tard par les hommes de Grens.

Ce dernier semble avoir une dent contre lui. Le danseur est dans le coma. Le vieux flic ne veut pas que John s'en tire facilement. C'est un homme résigné qui est conduit au commissariat, mais il se transforme en fou furieux quand il est question de l'enfermer dans la « cellule de garde à vue » une « petite pièce contenant en tout et pour tout une couchette et une cuvette de WC. »

Les auteurs nous font partager l'enquête de Grens et ses découvertes. Le passeport canadien de John serait un faux. Et grâce à Interpol les enquêteurs suédois apprennent que sa photo correspondrait à un autre repris de justice. Mais ce dernier serait mort depuis une dizaine d'années. Une crise cardiaque. Dans sa cellule du couloir de la mort. Grens se retrouve donc avec un ressortissant américain, condamné à mort. Comment a-t-il refait sa vie en Suède, comment s'est-il évadé, que vont faire les autorités suédoises ? Ces interrogations vont transformer le roman en un brillant essai sur la peine de mort et ses excès, d'un camp comme de l'autre. Un thriller qui vous tourneboule par sa fin machiavélique et laisse Grens, le héros policier, encore plus dépressif que dans les premières pages.

« L'honneur d'Edward Finnigan » de Roslund et Hellstrom, Presses de la Cité, 21,50 € (« Box 21 », le précédent roman de Roslund et Hellstrom vient de paraître chez Pocket) 

vendredi 14 octobre 2011

BD - L'enfance de Dracula décortiquée par Freud : un album de Corbeyran et Fino


Il fallait y penser : si Dracula est si méchant, c'est qu'il a été victime d'un traumatisme dans son enfance. Cette évidence, c'est tout simplement Sigmund Freud qui la formule, dans son bureau à Vienne, en 1899, face à Bram Stoker et Van Helsing... L'idée de base de « Dracula, l'ordre des dragons » était trouvée par Corbeyran, le scénariste de cette série dessinée par Fino. Dracula est à Venise. 

Chaque nuit il assassine quelques amoureux venus roucouler sur les canaux. Van Helsing et ses amis vont tenter de le mettre hors d'état de nuire en remontant jusqu'à cette nuit où le jeune Vlad a été enfermé dans une grotte dans les bas-fonds du château du Sultan Murad II. L'horreur qu'il verra le transformera à jamais. 

Une variation intéressante qui ne pouvait que venir du scénariste des Stryges...

« Dracula » (tome 1), Soleil, 13,50 € 

jeudi 13 octobre 2011

BD - « La dernière vie » de Juan Gimenez au Lombard : des jeux de fou


Publiée à l'origine en 2002 en Espagne, « La dernière vie » de Juan Gimenez arrive en France en deux volumes de 72 pages chacun. C'est un un peu le procès des jeux vidéos et des excès qui vont souvent de pair qui est au centre de cette histoire entre fantastique et réalité virtuelle. Fito, un jeune lycéen, manque de mourir en découvrant un nouveau jeu prêté par sa voisine, Clara. 

De son côté, elle est allée trop loin et c'est dans le coma qu'elle est retrouvée le lendemain matin. Fito va aller aux plus profond du jeu pour tenter de faire revenir à la vie la pauvre Clara. Ces différents univers sont autant d'occasion pour Gimenez pour faire admirer sa virtuosité au dessin, des machines de guerre infernales aux architectures audacieuses en passant par les guerriers et autres monstres peuplant le jeu.

« La dernière vie » (tomes 1 et 2), Le Lombard, 15,95 € chaque volume