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mercredi 29 décembre 2021

BD - Spirou et les petits formats en version originale


Bien plus qu’un simple album de bande dessinée, cette version luxueuse de « Spirou et les petits formats », propose également une étude savante de la méthode de travail des deux auteurs, Franquin et Roba. Cette aventure du célèbre groom a spécialement été réalisée pour l’éditions dominicale du Parisien libéré. 

De septembre 1960 à janvier 1961, les lecteurs ont découvert cette histoire d’imprimante 3D avant l’heure. L’action se déroule à Champignac et voit deux géants d e la BD belge unir leurs talents pour multiplier la présence de Spirou. L’album propose l’histoire dans une version avec de nouvelles couleurs, une autre correspondant à celle publiée dans le journal, sans couleur mais avec des trames et enfin la reproduction des planches originales. Le tout expliqué par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, grands spécialistes de la bande dessinée franco-belge. Un véritable trésor pour les fans. 

« Spirou et les petits formats », Dupuis, 28,95 €


lundi 17 octobre 2011

BD - Boule et Bill passent « A l'abordage ! » sous la plume de Laurent Verron


Ils n'ont pas pris une ride. Boule et Bill, malgré la mort de leur créateur Roba, poursuivent leurs gentilles aventures en une planche sous la plume inspirée de Laurent Verron. La reprise de personnages existants n'est pas chose aisée (Cubitus est sans saveur et on craint le pire pour le prochain Astérix...), mais parfois, les choix commerciaux et artistiques s'accordent à la perfection. 

En désignant Laurent Verron, Roba a fait l'essentiel du travail. Et les amateurs de BD traditionnelle s'en réjouissent encore. Dans ce 33e recueil des aventures du petit garçon et son espiègle cocker, il est beaucoup question de pirates. Dans le jardin familial, avec deux sabres factices, une caisse en bois et quelques tissus usés, Boule transforme son petit monde en mer déchaînée peuplée d'infâmes brigands et requins affamés. La grande aventure avec deux bouts de ficelle, c'est un peu cette enfance rêvée qui donne tout son charme à cette série. On est loin des modes et des tendances. 

Ce sont des enfants comme tous les enfants qui ont compris que l'imagination permettait de vivre tout ce qui n'est pas à notre portée. Une bande dessinée dans la grande tradition de l'école franco-belge, de la belle ouvrage d'un auteur consciencieux.

« Boule et Bill » (tome 33), Dargaud, 10,45 € 

dimanche 20 décembre 2009

BD - Le Noël des éditions Dupuis

Les éditions Dupuis ont décidé cette année de proposer un « merveilleux Noël » mettant en avant quelques uns de leurs auteurs et séries vedettes. Ainsi le dernier album des Tuniques Bleues, « Sang bleu chez les Bleus » (53e titre de la série de Lambil et Cauvin) sort dans un coffret agrémenté de deux figurines en résine. En plus de la BD (toujours aussi désopilante), vous aurez deux pièces de collection avec un Chesterfield de 13,5 cm et un Blutch de 11,5 cm, le tout pour 29 euros.

Pour Boule et Bill, c'est la nostalgie qui est proposée dans un coffret reprenant les fac similé de trois petit livres qui ont fait rêver bien des enfants il y a quelques décennies. Roba, dessinateur, était également un excellent illustrateur aimant mettre ses personnages vedettes dans des images en couleurs directes, dignes de plus beaux albums jeunesse. La réédition des trois albums de la collection Carroussel propose des histoires de Boule et Bill en ville, à la montagne et à la campagne. Ce coffret de titres devenus introuvables est proposé au prix de 45 €.

Le cadeau le plus fun pour cette fin d'année c'est ce tirage spécial du tome 4 des Nombrils. Les trois filles imaginées par les Canadiens Dubuc et Delaf sont une caricature impitoyable mais très juste d'une certaine jeunesse. Les adolescentes se reconnaissent parfaitement et porteront certainement les badges offerts avec le livre. Quatre badges de 3 cm de diamètres et deux de 5 cm. L'un présente les trois héroïnes, le second cette affirmation définitive : « Marre d'être gentille » (15,95 €).

Enfin ne ratez pas l'intégrale du Privé d'Hollywood. Cette série policière écrite par Rivière et Bocquet a véritablement lancé la carrière de Berthet. Un classique de 160 pages à savourer dans une version noir et blanc (19 €). 

samedi 25 juillet 2009

BD - Mes souvenirs illustrés, extras

Lire un hebdomadaire de bande dessinée dans les années 70 à 90 permettait essentiellement de découvrir en exclusivité les futures aventures des héros les plus importants. Mais cela ne suffisait pas pour attirer le lecteur. Les rédacteurs en chef ont donc de tous temps cherché à animer les pages, donner de l'inédit qui ne sera pas revu ailleurs. Cela a permis à Franquin de dessiner d'horribles monstres et Yann et Conrad de s'affirmer comme les sales gosses de la BD.

De toutes les animations, ce sont les hauts de pages de Yann et Conrad qui m'auront le plus marqué. Les deux jeunes auteurs français avaient la possibilité de dessiner une bande dessinée extraplate en haut des planches. Du noir et blanc, qui souvent faisait référence directement à la planche publiée en dessous. Une rubrique qui a fait débat, certains lecteurs se plaignant de cet humour noir. Mais la véritable levée de bouclier eut lieu chez les auteurs. Ce n'est pas parce qu'on travaille dans un journal humoristique qu'on a de l'humour... Parmi les têtes de turc de Yann et Conrad il y avait Devos et son Génial Olivier très daté, Yoko Tsuno ou Papyrus. Rapidement, sous la pression, certains gags ont été supprimés. Sur la vingtaine de hauts de page prévus, moins d'une dizaine paraissaient. L'expérience n'a pas duré très longtemps (un peu comme le Trombone illustré), mais aura soufflé en vent de fronde et de folie sur l'hebdo qui aura certainement conquis un nouveau public. On retrouve l'esprit de cette rubrique actuellement dans la page « La galerie des illustres » avec un strip écrit par Yann (qui n'a rien perdu de sa causticité) et dessiné par Léturgie, digne héritier de Conrad.


L'animation classique se faisait en couverture. Tintin, sans proposer d'aventure du reporter à la houppe (ou des repasses de versions anciennes), avait tout le temps une présence « hergéenne » en couverture. Des illustrations fournies par le studio, pas toujours de première fraîcheur. Spirou de son côté voulait une présence permanente de son héros principal en couverture. Longtemps Franquin a dessiné une vignette, notamment pour présenter les débuts des nouvelles séries. Ensuite, il s'est lassé et durant une longue période il a inauguré sa série de monstres. D'horribles bestioles étaient en une. Du grand art.

Ensuite, Tome et Janry ont pris le relais, avec brio, incorporant le Petit Spirou à ces dessins originaux. Toujours en couverture de Spirou, d'autres dessinateurs ont assuré l'animation. Notamment Roba avec des clowns montrant toute l'étendue de son talent graphique.

(A suivre demain)