vendredi 16 mars 2018

Tempête planétaire sur votre écran avec "Geostorm"

Un film catastrophe sur le climat signé Dean Devlin. 



Il y a du Roland Emmerich derrière ce film catastrophe. Dean Devlin, le réalisateur, a collaboré aux scénarios de toutes les grandes productions du réalisateur d’Independance Day. Donc pour son premier film, pas de grosse introspection psychologique au programme. Non, il fait dans ce qu’il maîtrise le mieux : de l’action et des effets spéciaux à couper le souffle.

Dans un futur proche, face au dérèglement climatique, plusieurs nations se sont unies pour mettre en orbite un ré- seau de satellites capables de canaliser tous les événements météorologiques catastrophiques. Vagues de froid, tempê- tes ou canicules font partie du passé. Mais à quelques semaines de la passation du commandement de la station de commandement en orbite à la communauté internationale, des satellites se dérèglent. Tempête de glace en Afghanistan, raz-de-marée à Dubaï, pluies diluviennes sur Paris : rien ne va plus. On envoie dans l’espace le créateur de la station, Jake (Gerard Butler) pour tenter de trouver la cause du dysfonctionnement. Sur place, il constate que c’est un virus qui a déréglé la station. Au point de la transformer en arme de destruction massive capable de déclencher une tempête planétaire. Le compte à rebours est lancé.

Beaucoup d’action, dans l’espace et sur terre dans ce film manquant un peu d’humain mais qui au final a le mérite de nous ouvrir les yeux sur la catastrophe climatique à venir si on ne réagit pas rapidement. 

➤ « Geostorm », Warner Bros, 19,99 €

jeudi 15 mars 2018

BD : Thérapie de couple... à trois


Tout commence par une rencontre dans une patinoire. Un télescopage exactement entre la belle et virtuose Eloïse et Antoine, veuf. Un moyen comme un autre pour engager la conversation. Et la jolie blonde de constater qu’Antoine correspond en tout point à son homme parfait. A croire qu’il connait son mari, Marc. Tiré d’un scénario de film non tourné de Bernard Jeanjean, cette love story à trois est dessinée par Louis qui quitte pour l’occasion la SF et sa célèbre héroïne Tessa.
➤ « Mon homme (presque) parfait », Bamboo Grand Angle, 16,90 €

mercredi 14 mars 2018

"Chien" de Samuel Benchetrit ou comment devenir un bon toutou


Sa femme le quitte. Jacques Blanchot (Vincent Macaigne) se retrouve célibataire du jour au lendemain. Hélène (Vanessa Paradis) affirme souffrir d’une maladie rare. Qui a le nom de son mari car les symptômes sont des démangeaisons qui n’apparaissent qu’en sa présence. Elle lui demande donc d’aller vivre ailleurs, le plus loin d’elle.
Jacques accepte. Jacques n’est pas méchant. Il s’accommode de tout. Avant de partir, il voit son fils jouer avec le chien du voisin. Pourquoi ne pas lui offrir un animal de compagnie ? Sur le chemin de l’hôtel minable où il va désormais tenter de dormir la nuit, Jacques achète un minuscule roquet à Max (Bouli Lanners). Roquet qui ne survivra pas longtemps à sa rencontre impromptue avec un 18 tonnes. Il ne reste que la laisse et le coussin à Jacques…
Samuel Benchetrit a décidé de porter à l’écran son propre roman pour montrer l’évolution lente et inexorable du faible Jacques. Un homme soumis, obéissant, docile. Une proie facile pour Max. Le manque de personnalité de Jacques lui donne une occasion en or d’appliquer ses principes de dressage. Cela tombe bien, Jacques avait payé à l’avance dix cours. Il va donc les suivre. Mais comme il n’a plus de chien, c’est lui qui va prendre sa place.

Avec les autres chiens

Tourné dans des paysages urbains déserts ou des forêts et parcs lumineux mais tout aussi démunis de la moindre présence vivante, le film donne l’impression de se dé- rouler dans un futur sinistre et déshumanisé. La violence, la méchanceté, la suspicion sont les valeurs de base des rapports humains. Jacques, face à cette adversité, est trop naïf, pas du tout armé. Il ne réagira que pour protéger un autre chien subissant les foudres de Max.
Homme ou chien, il faut choisir. Avec un seul mot au final pour se dé- terminer: « Ouaf ! »
 ➤ « Chien », comédie dramatique de Samuel Benchetrit (France, 1 h 34) avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis.

mardi 13 mars 2018

Bande dessinée : Enfants sauvages


Classique de la littérature jeunesse, « Deux ans de vacances » de Jules Verne est enfin adapté en bande dessinée. Chanoinat et Brrémaud ont remis le texte au goût du jour, Hamo se chargeant du dessin. Quatorze jeunes pensionnaires d’un pensionnat néo-zélandais se retrouvent seuls sur une goélette en plein Pacifique déchaîné. Ils s’échouent sur une île et vont devoir apprendre à survivre dans ce milieu sauvage et hostile. On apprécie le côté Robinson. Les jeunes s’adaptent avec facilité en fonction de leurs compétences. L’organisateur planifie, l’expert en armes à feu chasse et les intellos font classe aux plus jeunes. Un petit monde fragile, notamment quand une nuit, un être vivant attaque le camp et blesse le chien du groupe. Qui est-ce ? Qu’est ce que c’est ? Les vacances forcées vont devenir plus compliquées. La série est prévue en trois tomes qui paraîtront tous cette année.
➤ « Deux ans de vacances » (tome 1), Vents d’Ouest, 13,90 €

lundi 12 mars 2018

La sélection des poches du week-end

Mister Alabama


Mud Creek, Alabama, été 1979. Alvin, exMister Alabama, a 28 ans et un rêve : remporter le titre de Mister America, pour passer dans un talkshow et devenir acteur. Mais avec son problème de hanche, il devient pêcheur de moules dans les eaux boueuses de la Tennessee River. L’auteur, Philipp Quinn Morris, entraîne le lecteur dans ce Sud si particulier.
➤ « Mister Alabama », 10/18, 8,10 €

La guerre des encyclopédistes


Un soir d’été, Mickey Montauk et son meilleur ami Halifax Corderoy, deux hipsters de Seattle, organisent une de leurs fameuses soirées de débauche des «Encyclopédistes », pendant lesquelles tout est permis. Le temps passe : les deux complices se heurtent à la réalité de leurs nouvelles vies, si différentes. Roman d’apprentissage, radiographie de deux Amériques, « La guerre des Encyclopédistes » de Christophe Robinson et Gavin Kivite est un roman puissant sur la désillusion, l’engagement et la liberté.
➤ « La guerre des encyclopédistes », 10/18, 9,60 €

dimanche 11 mars 2018

Roman : Découvrir l’Histoire avec l’intrépide Max

Max est historienne. Son prénom c’est Madeleine, mais cette rousse, piquante trentenaire, est plus connue par son nom : Maxwell. D’où le sobriquet de Max qui lui va si bien. Au début du roman de Jodi Taylor, Max est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l’équipe de l’Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d’embauche, elle comprend vite les possibilités qui s’offrent à elle… Car St Mary, sous des airs d’université vieillotte, cache une autre réalité.

Les historiens acceptant d’y mener des recherches ont la possibilité de voir exactement comment vivaient nos ancêtres. Dans un hangar, des techniciens surdoués ont mis au point et entretiennent des capsules à voyager dans le temps. Max va pouvoir étudier l’Égypte ancienne... en immersion.

Capsules insoupçonnables
Quand Jodi Taylor a publié sur la toile les premiers chapitres de ce roman entre fantastique, érudition et aventure, elle ne se doutait certainement pas du succès des aventures de Max. Des dizaines de milliers de lectures numériques, puis un contrat avec un éditeur en Angleterre et voilà le premier tome des Chroniques de St Mary traduites en français. Il y en a déjà 9 autres, le succès devenant phénoménal dans la littérature anglo-saxonne.

L’apprentissage de Max sera dur. Très exigeant. Il y a une dizaine de candidats avec elle mais trois seulement, dont elle, seront retenus au final. Le premier choc pour l’héroïne sera de dé- couvrir les capsules, « des petites cabanes modestes, au toit plat et sans fenêtres ; le genre de structure que l’on pourrait retrouver n’importe où, que cela soit à Ur en Mésopotamie ou dans un lotissement urbain moderne. Posez une échelle branlante contre un mur, une roue cassée près de la porte et quelques poulets autour et elles passent inaperçues. »

Après la théorie, place à la mise en pratique du voyage temporel et l’art de rester incognito. Max va recevoir les conseils d’une costumière : « Oubliez l’idée de vous balader avec une robe qui traîne par terre. Rien ne ramasse aussi bien la poussière, la pluie, la saleté, les excré- ments et les occasionnels chiens morts qu’une robe qui traîne par terre. » Au contraire, Max va rapidement s’apercevoir que voyager dans le temps c’est surtout savoir courir pour fuir les problèmes.

Et des problèmes, elle va en rencontrer en quantité dans le premier tome de cette série prometteuse, aux multiples rebondissements et qui donne envie de retrouver Max et d’en savoir un peu plus sur les pays et époques qu’elle traverse.

➤ « Les chroniques de St-Mary - Un monde après l’autre », de Jodi Taylor, HC éditions, 14,50 €

samedi 10 mars 2018

Noël Herpe explore le cinéma français durant l’Occupation

Noël Herpe, historien du cinéma, réalise un catalogage du Fonds Max Douy déposé à l'Institut Jean Vigo de Perpignan.

Une lettre de Danielle Darrieux à la Continental ou le témoignage d’une ouvreuse de cinéma lors des séances d’interrogatoires menées à la Libération : les archives de Max Douy, léguées récemment à l’Institut Jean-Vigo, sont d’une richesse insoupçonnée. Noël Herpe, historien du cinéma, enseignant à Paris, écrivain et réalisateur, va les parcourir durant une semaine, faisant un premier travail de défrichage pour ensuite proposer dans un mémo un classement de ces pièces historiques.


L’idée de se plonger dans ces archives du cinéma français durant l’occupation vient de Ghislaine Gracieux. Cette productrice originaire de Perpignan a déjà travaillé avec Noël Herpe sur Clouzot. Ils ont en projet de réaliser un documentaire sur cette période si particulière dans le 7e art national. Or Max Douy, grand décorateur qui a notamment travaillé avec Claude Autant-Lara sur « La traversée de Paris », faisait partie du Comité de Libération du Cinéma Français et à ce titre a participé à de nombreux interrogatoires la Libération venue.

Une accusation ou une rumeur à vérifier, un rôle à préciser : beaucoup ont été inquiétés une fois l’envahisseur chassé. Souvent avec un non-lieu à la clé.

Le rôle de la Continental
Ce sont ces témoignages que Noël Herpe passe en revue. Un premier survol lui a permis de découvrir une lettre de Danielle Darrieux. « Elle y explique qu’elle veut bien tourner pour la Continental, la grande société de production française la plus collaborationniste, mais à la condition que le tournage se déroule en zone libre. »

« Les archives me permettent de replonger dans l’atmosphère de l’époque », explique Noël Herpe, lunettes rondes sur le nez pour défricher ces feuillets dactylographiés reliés par des trombones qui ont rouillé depuis des décennies. Une approche méthodique, avec mise en répertoire de toutes ses notes et photographies des documents les plus importants ou significatifs. Un travail qu’il compte prolonger avec d’autres documents, consultés ailleurs qu’à Perpignan, toujours avec ce projet de « Chroniques du cinéma français sous l’Occupation ». Avec sans doute la possibilité de « battre en brèche certaines légendes ».

vendredi 9 mars 2018

De choses et d'autres : la poule de l'Elysée

Je devine déjà les petites décharges d’adrénaline chez les quelques Français vouant une haine absolue à Brigitte Macron*. Qu’ils rabaissent leur caquet, il n’est nullement question de l’épouse du président dans ces quelques lignes, mais d’une certaine Agathe qui vient de pondre son premier œuf. Car la poule en question est de la race des gallinacées.
Donc Agathe a pondu. Pour la première fois depuis son arrivée à l’Elysée. À l’issue de sa visite marathon au salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron n’est pas reparti les mains vides. En plus des mets et liquides ingurgités sur place, il a reçu en cadeau des mains du directeur général des Fermiers de Loué, Yves de la Fouchardière deux poules pondeuses. Agathe et Marianne vivent dans un petit enclos. Et rapidement elles se sont mises au travail. Agathe a été plus rapide que Marianne. Son œuf rejoindra les cuisines du palais pour y être incorporé aux préparations culinaires. Le circuit court par excellence. Jusqu’à présent, les œufs frais venaient du ministère de l’Intérieur où quatre pondeuses officient déjà depuis quelques années. Le service communication de l’Elysée a fait ses choux blancs de l’arrivée d’Agathe et de son premier œuf.
Futile ? Pas tant que cela. Car il y a quelques décennies, de très nombreuses familles avaient des poules à la maison. Et quelques municipalités tentent de faire revivre cette tradition. Pas pour les œufs, mais pour la propension des poules de manger les déchets verts. Des œufs en plus, des ordures en moins : qui peut s’opposer à ce genre de programme politique.
➤ Comme avant avec Carla Bruni ou Julie Gayet, certains opposants au président, au lieu de l’attaquer lui, préfèrent mettre tous les maux du pays sur le dos de son épouse ou compagne. Brigitte Macron n’échappe pas à leur vindicte injuste.

DVD et blu-ray : Aglaé se délocalise


India Hair est Aglaé. Aglaé est une employée modèle. Consciencieuse et travailleuse. Elle adore son métier de chercheuse en crash automobile. Aussi, quand l’usine doit être délocalisée en Inde, elle est la seule à demander sa mutation. Cette étrange comédie d’Eric Gravel a des airs de sketch du Groland. Aglaé, avec ses tics et ses tocs embarque dans sa folie deux collègues interprétées par Elisabeth Depardieu et Yolande Moreau. Et comme la direction refuse de leur payer un billet d’avion pour rejoindre la nouvelle usine, elles décident de s’y rendre en voiture. Passée la Pologne, seule Aglaé poursuit sa route. Au Kazakhstan elle trouve l’amour. Mais n’en démord pas : l’Inde l’attend. Si la critique sociale n’est pas violente, elle dénonce cependant les délocalisations et surtout la façon dont les patrons traitent les ouvriers. Quant à India Hair, sa bouille rêveuse et mutine illumine le film de bout en bout, des plaines kazakhs aux montagnes chinoises en passant par les quartiers rupins de Suisse. 

➤ « Crash Test Aglaé », Le Pacte Vidéo, 12,99 € le DVD, 19,99 € le blu-ray

jeudi 8 mars 2018

Livres de poche : la sélection du week-end

Les lois du ciel


Les enfants d’une classe de CP, partent pour deux jours d’excursion en forêt. Aucun n’en reviendra. Parents d’élèves et instituteurs sont à leurs côtés. Mais pour les enfants, le froid, la faim, l’obscurité, un simple grincement deviennent le terreau de l’imagination. Bientôt la terreur s’insinue au cœur de l’équipée. Les barrières entre le monde des contes et la réalité s’effritent, jusqu’à ce que l’impensable se produise. Un polar à la limite du fantastique signé Grégoire Courtois.
➤ «Les lois du ciel», Folio Policier, 6,60 €

Vostok

Vingt ans après la fermeture d’une base en Antarctique, un groupe d’hommes et de femmes y atterrit et vont réchauffer le corps gelé de Vostok, réveiller ses fantômes.
Situé dans le même futur qu’Anamnèse de Lady Star, Vostok de Laurent Kloetzer narre l’incroyable aventure d’une très jeune femme, Leonora, condamnée à laisser les derniers vestiges de son enfance dans le grand désert blanc.
➤ «Vostok", Folio SF, 8,30 €