Noël, ses cadeaux, ses chansons. De toutes les fêtes, le 25 décembre est associé à quantité de ritournelles, symboles de cette parenthèse enchantée où petits et grands oublient frimas et tracas pour se retrouver en famille. Mais la chanson estampillée Noël n'est pas toujours bonne à entendre. Les auditeurs d'une radio locale en Autriche en ont fait les frais le week-end dernier. Un des animateurs s'est barricadé dans le studio et a passé 24 fois d'affilée la chanson "Last Christmas" de Wham. Près de deux heures de la pire daube commerciale du groupe de George Michaël. Le projet de cet animateur retors était de la diffuser durant toute la journée. Mais quand il a reçu un appel de sa fille de 6 ans lui expliquant qu'elle n'aimait pas cette chanson, il a mis fin à l'expérience. Merci jeune demoiselle. De mon enfance, j'ai le souvenir de la chanson diffusée en boucle pendant les vacances de fin d'année, "Petit papa Noël" de Tino Rossi. Le chanteur corse à la voix sirupeuse, idole de ma mère (comme de 95 % des Françaises nées entre 1920 et 1950), m'aurait presque dégoûté des réjouissances de fin d'année. Heureusement, Trust l'a transformée en version rock presque potable. Mais ma chanson de Noël, celle qui me fera pour toujours rêver à cette enfance lointaine et naïve, reste "Bonne année, bonne chance" de Guy Béart. Multidiffusée sur FR3 car il s'agissait de l'"hymne" de tous les programmes spéciaux, malgré ses paroles répétitives et sa mélodie basique, elle demeurera définitivement gravée dans ma mémoire.
Arleston et Tarquin mènent la vie dure à Lanfeust. Dans le nouveau cycle dont « La méphitique armée » constitue déjà le 7e épisode, il a encore des soucis avec les femmes. Il en a déjà quatre, toutes plus belles et jalouses les unes que les autres et des ses anciennes conquêtes vient brouiller les pistes en cours d'histoire. Il a donc cinq amoureuses et une redoutable ennemie, Lilth, la créature arrivée à Eckmul par la porte des étoiles . Elle a pour ambition de s'accaparer de toute l'énergie du Magohamoth, créature magique qui dérive sur l'océan. La première mission de Lanfeust est de protéger cet être unique, source de toute magie sur Troy. Mais il doit également détruire Lilth. Et ce n'est pas de la tarte puisque son surnom c'est « l'éternelle »... Toujours avec l'ambition de renouveler lka série, les auteurs relookent Lanfeust pour infiltrer l'armada de la méchante. De roux, il devient basané avec de longues tresses blanches et noires. Une gueule de flibustier qui loin de le défigurer, augmente encore son sex-appeal auprès de la gente féminine. Décidément, Lanfeust est de plus en plus sollicité... « Lanfeust Odyssey » (tome 7), Soleil, 14,50 €
Portrait d'une génération en quête de liberté dans "A peine j'ouvre les yeux", film de Leyla Bouzid sur la Tunisie d'avant la révolution de 2011. Farah (Baya Medhaffar) n'a pas 18 ans. Elle vient de passer son bac et cette brillante élève l'obtient avec la mention très bien. Cela fait la joie de sa mère Hayet (Ghalia Benali) qui la verrait bien en médecin dans quelques années. Mais Farah a d'autres projets. Son groupe de musique compte plus que ce diplôme. Elle interprète les compositions de Borhène (Montassar Ayari) et va pour la première fois chanter en public.
En quelques plans, Leyla Bouzid, la scénariste et réalisatrice du film "À peine j'ouvre les yeux" décrit le dilemme de Farah, jeune fille déterminée, avide de découverte, d'amour et de liberté. Ce pourrait être simple si l'on n'était pas en 2010, sous le règne de Ben Ali, président tout puissant d'une Tunisie laïque mais étouffée par la censure et la corruption. Ce film autant politique que musical permet de comprendre pourquoi la jeunesse de ce pays a fini par se révolter. Farah, belle et libre, vit sa vie de femme sans contrainte. Elle flirte avec Borhène qui la transcende en muse. Leur complicité, sur scène et à la vie, est belle à voir. Mais ce n'est pas sans heurts ni difficultés.
Des "rêves délavés"
Les textes de Borhène sont engagés. Il se lamente pour son pays : "À peine j'ouvre les yeux, je vois des gens éteints, coincés dans la sueur, leurs larmes sont salées, leur sang est volé et leurs rêves délavés". Des chansons sans conséquence tant qu'elles ne quittent pas le garage où ils répètent, mais dès qu'elles sont interprétées en public, dans un de ces bars de nuit qui attire la jeunesse désœuvrée, les ennuis commencent. Dès le lendemain, Hayet reçoit un message d'avertissement sur son téléphone portable. Et rapidement la situation se dégrade. Les jeunes musiciens voient les portes se fermer devant leurs tentatives d'organiser des concerts. Jusqu'à ce que Borhène soit interpellé et passé à tabac. La description de cette paranoïa permanente dans une Tunisie espionnée, observée et bridée fait froid dans le dos. Farah, accepte de se mettre en retrait à la demande de sa mère. Mais la tentation est trop forte. Elle retourne dans le groupe, chante des textes de plus en plus engagés. La police va l'enlever. Des forces de l'ordre qui ont tous les droits dans cette dictature qui ne dit pas encore son nom. On ressort du film la tête pleine de sons et de chansons prenantes. Composées par Khyam Allami et réellement interprétées par la jeune et talentueuse Baya Medhaffar, elles sont l'arme de destruction massive de cette génération en pleine rébellion, avant de faire la révolution. Une année plus tard, l'Histoire bascule. Ce n'est pas dans le film, mais tout le monde sait que le printemps arabe a pris sa source dans ces mouvements lancés par des jeunes qui ont risqué leur vie pour quelques vers de poésie et l'envie de vivre pleinement, loin des carcans, des privations et des brimades. Ce film est une ode à la liberté, la jeunesse et la musique.
"Je suis un compositeur de chansons qui a travaillé avec les plus grandes stars de la variété française, j'ai débuté en tant qu'animateur en présentant le hit-parade sur une radio périphérique, j'ai été candidat pour le RPR aux législatives à Saint-Pierre et Miquelon en 1981 ; licencié en droit j'ai fait de la publicité pour une eau gazeuse, je présente un jeu sur France 3 tous les soirs depuis 1988, je serai au chômage le 20 février prochain ! Je suis, je suis, je suis... » « Julien Lepers !", répondent en chœur les fidèles de toutes les maisons de retraite qui connaissent parfaitement le parcours sans faute de leur petit Julien. Seule la dernière affirmation est dure à encaisser. Le 20 février prochain, Julien Lepers ne sera plus le présentateur de "Questions pour un champion" sur France 3. Son départ, envisagé dans un premier temps, vient d'être confirmé par la société de production. A 66 ans, il ne part pas à la retraite comme 95 % de son public. Non, il est viré, comme un vieux devenu encombrant et obsolète. Pourtant, il n'existe pas de plus grand paradoxe que de licencier le présentateur d'une émission dont le troisième âge constitue le cœur de cible pour la simple raison qu'il a fait son temps. Julien Lepers, habitué des bêtisiers pour ses bourdes légendaires mais aussi les réponses surréalistes de certains candidats, manquera au paysage audiovisuel français. Reste maintenant à trouver son successeur. J'ai comme l'impression que les postulants ne se bousculent pas au portillon.
Restaurations remarquables de chefs-d'œuvre du cinéma français. Le cinéma, heureusement, ne se résume pas à des blockbusters. Inventé en France, il a longtemps permis à des artistes de s'exprimer simplement, avec leur cœur et leur âme. Pathé, fort d'un catalogue grandiose, s'est lancé dans la restauration de quelques œuvres légendaires de la production hexagonale. Cinq titres viennent d'être dévoilés, trois des années 40, deux autres plus récents avec Alain Delon en vedette. "Les disparus de Saint-Agil", "L'assassinat du Père Noël" et "Goupi mains rouges" ont pour point commun qu'il s'agit de l'adaptation de romans de Pierre Véry. L'écrivain français, spécialiste du genre fantastico-policier, a mis sa plume au service des meilleurs cinéastes de l'époque. Christian-Jaque signe peut-être son chef-d'œuvre avec "Les disparus de Saint-Agil". Une histoire palpitante, une bande de gosses d'une rare spontanéité (dont Mouloudji à la voix trainante et dans des rôles de figuration Aznavour et Reggiani) et deux stars de l'époque : Michel Simon et Erich Von Stroheim. Dans ce pensionnat pour garçons, les trois membres de la société secrète des "Chiche-capons" complotent. Leur but : aller en Amérique. Mais en pleine nuit, dans la salle de sciences naturelles, un homme mystérieux apparaît dans l'ombre d'un squelette. Dans les bonus, en plus d'un reportage très complet sur le processus de restauration, Noël Véry, fils du scénariste, mène plusieurs entretiens avec des spécialistes de la littérature populaire, Pierre Tchernia et Robert Rollis dont c'était le premier rôle.
Occupation
Réalisé en pleine occupation allemande, "L'assassinat du Père Noël" est le premier film produit par la Continental, la société française voulue par Goebbels. Toujours Christian-Jaque à la réalisation sur une histoire de Pierre Véry, mais avec Harry Baur en vedette. Entre conte et intrigue policière, l'histoire se déroule aux alentours de Noël, dans un village de montagne isolé par de fortes chutes de neige. Superbes images et décors dignes de la Belle et la Bête rattrapent ce film un peu suranné. "Goupi mains rouges" de Jacques Becker est une satire du monde paysan. Tourné vers la fin de la guerre, il met en vedette Fernand Ledoux mais surtout Robert Le Vigan. Ce spécialiste des seconds rôles (il est également à l'affiche des deux précédents films) interprète Goupi Tonkin, un colon nostalgique de l'Indochine à l'esprit dérangé. Robert Le Vigan, certainement un des plus grands acteurs français du XXe siècle. Sa carrière a cependant été brève. Promis au plus bel avenir, il a fait les mauvais choix durant l'Occupation. Non seulement il a accepté de tourner pour les Allemands, mais il a participé à nombre d'émissions de Radio Paris au cours desquelles il a déversé son fiel antisémite. Il fuit en Allemagne après le débarquement puis il est capturé et jugé. Condamné à dix ans de travaux forcés, il rejoindra l'Argentine au milieu des années 50 où il vivra pauvrement jusqu'à sa mort dans la misère en 1972. Ces trois films permettent de le redécouvrir dans toute sa démesure, notamment quand il est face à Michel Simon dans les "Disparus" où il livre une composition inquiétante et glaciale. "Les Disparus de Saint-Agil", "L'assassinat du Père Noël" et "Goupi Mains rouges", Pathé, 19,99 euros chaque coffret DVD + blu-ray.
Depuis l'émergence des sites parodiques comme le Gorafi, je me méfie toujours en surfant sur le net quand je tombe sur une information un peu trop farfelue. Je crains le canular et redoute de me faire piéger. Nombre de confrères ont par exemple mis quelque temps avant de se rendre compte que le site NordPresse n'est pas un journal sérieux d'outre-Quiévrain mais une machine à blagues made in Belgium. Aussi, quand je tombe sur le titre d'un article expliquant que « Airbus dépose un brevet pour un avion décapotable », je souris et me dis que c'est un peu gros de voler à 10 000 mètres d'altitude les cheveux aux vents. Je me plonge quand même dans le corps du papier et découvre, stupéfait, qu'il ne s'agit nullement d'un canular. Au contraire, le constructeur européen estime que l'avenir du trafic aérien en dépend. En réalité le titre s'avère un peu exagéré. L'avion n'est pas véritablement décapotable. Mais simplement construit en modules. La partie cockpit et moteurs d'un côté, la cabine des passagers de l'autre. Une cabine amovible, qui peut être enlevée en quelques secondes. Et remplacée par une autre. Conséquence, l'avion reste moins longtemps immobilisé sur le tarmac. Et pour les compagnies aériennes (Ryanair par exemple qui raccourcit au maximum les escales) le temps c'est de l'argent. Si ce projet aboutit, les anxieux auront une nouvelle raison d'angoisser. Non seulement les moteurs peuvent prendre feu, mais en plus la cabine pourrait se désolidariser. Bon voyage quand même !
André Malraux ne croyait pas si bien dire quand il soutenait que "Le XXIe siècle sera religieux, ou ne sera pas." Les religions occupent le devant de la scène, meilleur prétexte trouvé par les uns et les autres pour s'entre-tuer. Il existe pourtant une frange de la population qui fait tout pour détourner le peuple de ces croyances. Par exemple les inventeurs du "pastafarisme". Pour bien démontrer le ridicule des cultes, ces Américains créent une religion de toutes pièces. Il y a dix ans environ, ils décrètent que l'univers est la création d'un monstre volant en spaghettis, que les adeptes doivent porter une passoire sur la tête et aduler les pirates. Farfelu mais pas plus idiot que la croix, le voile ou la soutane... Dernier point, chaque prière des "pastafariens" doit être conclue par l'expression "R'amen", autre nom des nouilles chez les Japonais. Pour devenir une véritable religion, quelques apôtres portent la bonne parole partout dans le monde. La Pologne l'a reconnue en 2014 et récemment, l'état néo-zélandais lui a donné l'autorisation de célébrer des mariages. Car les "pastafariens" aiment se marier, "parfois plusieurs fois" selon la responsable de l'église. Et qui sait, dans 200 ans le "pastafarisme" sera peut-être devenu la religion dominante, après une première guerre sanglante entre les orthodoxes (pâtes cuites al dente) et les réformateurs (pâtes crues). Du moins si elle surmonte le schisme déclenché par les fervents du "sans gluten." Car pour eux, le gluten, c'est l'incarnation du diable.
Seconde saison de la meilleure série française de ces dernières années.
Les Revenants - Chapitre 2 - Les premières...par CANALPLUS Le film de Robin Campillo n'avait pas fait grand bruit lors de sa sortie en 2004. Fabrice Gobert l'a transformé en série et tout de suite cette fiction fantastique « made in France » a conquis un large public. La diffusion de la première saison sur Canal + a battu tous les records. Un essai qui devait être transformée par une seconde saison. Pari risqué mais réussi au final, même si le petite pointe de nouveauté et de surprise manque par rapport au premier opus.
Six mois après la fin de la saison 1, la petite ville coupée du monde tente de se remettre des événements. Les morts sont revenus, puis sont repartis. Emmenant avec eux quelques habitants dont Simon, Camille et sa mère, Victor et Julie. Alors que l'armée a pris possession des lieux, Léna et son père n'ont pas perdu espoir de retrouver Camille. Quant à Adèle, elle est enceinte de Simon. Pour donner un peu plus de punch, les scénaristes ont fait revenir d'autres morts, comme Milan, le père de Toni et Serge. Un trio qui apporte beaucoup dans le côté dramatique. Milan (Michaël Abiteboul) massif et méchant, revient avec l'envie de terminer ce qu'il avait commencé quelques décennies auparavant. Serge (Guillaume Gouix), se retrouve face aux femmes qu'il a assassinée dans le tunnel et Toni (Grégory Gadebois), mort à son tour, rejoint la cohorte des revenants. Laurent Lucas, vieux routier des films de série B français, apporte son expérience des rôles ambigus en interprétant Berg, un ingénieur venu inspecter le barrage (à l'origine de tous les maux). La série vaut aussi par la richesse de son casting féminin. Céline Sallette, instable, passionnée, dépassée, est la plus émouvante. Clotilde Hesme, dans le rôle d'Adèle, jeune femme incapable d'oublier son premier amour, personnifie la folie, l'abandon face aux événements. Chez les « jeunes », Swann Nambotin dans le rôle très complique de Victor confirme la bonne impression de la première saison. Un peu comme pour les séries HBO, le générique est soigné et la musique, signée de Mogwai, est omniprésente et essentielle. Dans le making of, le réalisateur explique qu'elle a été écrite avant le tournage et qu'elle accompagnait les acteurs durant leurs prises. Il n'y aura pas de saison 3. Logique au vu du scénario. Mais ne doutons pas que Fabrice Gobert saura de nouveau nous étonner dans son prochain projet. « Les Revenants » (saison 2), Studiocanal, 29,99 euros le coffret DVD, 34,99 euros le coffret blu-ray. Il existe une intégrale des deux saisons pour 49,99 euros les six DVD ou 59,99 euros les six blu-ray.
Un peu de fantastique, un serial killer plus classique, un couple d'écorchés : Sire Cédric manie à merveille ses ingrédients pour mitonner un excellent thriller.
L'auteur toulousain a un nom étrange : Sire Cédric. Comme ses bouquins, à cheval entre plusieurs genre. Il aime insuffler une bonne dose de fantastique dans ses thrillers de facture classique. « Avec tes yeux », son dernier titre paru, édité pour la première fois aux Presses de la Cité, joue à merveille avec les codes du genre. Un gros bouquin de 550 pages qui met un peu de temps à se lancer car les actions sont indépendantes les unes des autres dans la première partie. D'un côté Thomas, webmaster plombé par de trop longues insomnies, de l'autre Nathalie, jeune gendarme, cantonnée à des tâches administratives dans une brigade de la région parisienne. Thomas, qui vient de se faire larguer par sa copine, décide en désespoir de cause de consulter un hypnotiseur. Une séance serait peut-être la solution à ses nuits blanches qu'il passe à discuter sur internet avec des inconnus. Mais cela se passe très mal. Plongé dans l'inconscience, il se réveille en sursaut persuadé d'être attaqué par un monstre inhumain. « Doté de deux énormes cornes de bouc qui jaillissent de part et d'autre de son crâne. Sa peau est grise, purulente. Ses yeux trop grands, trop ronds. Et sa bouche n'est pas une bouche. C'est une gueule animale, disproportionnée, aux crocs taillés en pointe, qui luit de gouttelettes de bave. » Après un tel cauchemar, on n'a plus trop envie de se rendormir...
La première arrestation de la gendarme Et quelques heures plus tard, il a de nouvelles visions horribles, une femme attachée qui se fait torturer, lacérer. Et bouquet final énucléé. Le plus horrible, il a l'impression d'être dans le corps du tueur. Nathalie connait cette pauvre victime. C'est sa voisine. Elle passe devant sa maison tous les matins lorsqu'elle va courir dans les bois environnants. Quand Thomas, de plus en plus perturbé par ses visions, retrouve la maison de la jeune femme, il découvre que ses prétendues hallucinations sont tout à fait réelles. Il sort en catastrophe de la villa et tombe sur Nathalie qui l'interpelle immédiatement. Sa première arrestation, elle en rêvait, elle l'a fait. Dans le genre rencontre « amoureuse » on fait mieux. La suite du roman alterne les points de vue de Thomas, de Nathalie, du mystérieux tueur et d'une quatrième personne qui entre un peu plus tard dans le jeu, un hacker informatique qui va se révéler très utile à Thomas. Adepte des théories du complot, il va découvrir que son ami est en relation psychique avec un tueur qui a déjà sévi dans les parages. Démasquer le serial killer permettra à Thomas de se faire totalement innocenter. Une hypothèse que réfute Nathalie, persuadée qu'il est complice. Sire Cédric signe un thriller palpitant, dont on a décroche difficilement. Si le personnage de Thomas semble un peu caricatural, par contre les autres intervenants sont criants de vérité, du tueur au hacker en passant par Nathalie, si faible et peu sûre d'elle même. Un joli portrait de femme qui pourrait bien déboucher sur une série avec personnage récurrent.
Michel Litout
« Avec tes yeux », Sire Cédric, Presses de la Cité, 21,50 €
Chaque matin, c'est mon rayon de soleil, mon bonheur de vivre, mon moment jubilatoire. Cette petite Belge est devenue essentielle à mon équilibre quotidien. Ceux qui me connaissent pestent déjà : « Allez, une fois, il va encore nous parler de sa femme. » Perdu ! Car j'ai deux Belges dans ma vie. Mon épouse, depuis plus de 20 ans et Charline. Charline Vanhoenacker, journaliste en poste à Paris qui a quitté les pages sérieuses du Soir pour les plages plus rigolotes des billets d'humeur sur France Inter. Très tôt le matin dans un premier temps, quand elle animait la tranche 5 heures - 7 heures, puis à un horaire plus civilisé, 7 h 55, juste avant le journal de 8 heures, le plus écouté de la radio. Des chroniques de 3', mordantes, méchantes, avec cet humour typique des Belges sans foi ni loi. Elles sont reprises dans un recueil de 250 pages et autant d'éclats de rires et de piques sanglantes. Un régal dans lequel elle ridiculise sans distinction Sarkozy et Hollande, Marine Le Pen et Ségolène Royal. A mettre entre toutes les oreilles ou toutes les mains. « Bonjour la France ! », Charline Vanoenacker, Robert Laffont, 18 euros.