Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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lundi 9 janvier 2017
De choses et d'autres : Mauvaises ondes
Révolution radiophonique en Norvège. Ce pays nordique a commencé à couper ses émetteurs en FM. L’objectif, d’ici la fin d’année, est de passer au tout numérique. Des fréquences plus nombreuses, une qualité parfaite, pour beaucoup c’est l’avenir. Un redéploiement en bonne voie, puisque 7 Norvégiens sur 10 disposent déjà d’un poste de radio numérique. En France aussi on coupe des émetteurs, mais ce sont les vieilles, très vieilles installations diffusant sur les grandes ondes. Ainsi France Inter n’est plus diffusé depuis le début d’année sur cette fréquence unique et un peu grésillante mais qui avait l’avantage de se propager partout.
Je me souviens, enfant, avoir récupéré chez des voisins convertis au transistor, un vieux poste à lampes. Du bois vernis et des noms de lieux qui faisaient rêver sur la façade. J’ai passé quelques nuits d’insomnies à écouter Alger Chaîne 3. Une radio en français, l’exotisme en plus. Et d’autres, dont la qualité était encore moins bonne, au langage incompréhensible, mais qui avaient la capacité de me faire évader de la chambre étriquée de la ferme de mes parents.
Maintenant la bande FM me paraît tragiquement banale entre les tubes répétitifs des radios musicales ou les généralistes animées par des stars de la télé. Heureusement il reste internet et ses milliers de webradios. On peut se croire à la Réunion en écoutant Radio Freedom ou à la Martinique avec RCI (Radio Caraïbes international) en direct. Pour moi, radio a toujours rimé avec évasion.
samedi 19 décembre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : Mes petites Belges, celle d'une vie et l'autre de 3'

Charline Vanhoenacker, journaliste en poste à Paris qui a quitté les pages sérieuses du Soir pour les plages plus rigolotes des billets d'humeur sur France Inter. Très tôt le matin dans un premier temps, quand elle animait la tranche 5 heures - 7 heures, puis à un horaire plus civilisé, 7 h 55, juste avant le journal de 8 heures, le plus écouté de la radio. Des chroniques de 3', mordantes, méchantes, avec cet humour typique des Belges sans foi ni loi. Elles sont reprises dans un recueil de 250 pages et autant d'éclats de rires et de piques sanglantes.
Un régal dans lequel elle ridiculise sans distinction Sarkozy et Hollande, Marine Le Pen et Ségolène Royal. A mettre entre toutes les oreilles ou toutes les mains.
« Bonjour la France ! », Charline Vanoenacker, Robert Laffont, 18 euros.
mercredi 26 août 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : Fuites de radios actives
Durant quelques heures, lundi matin, tous mes repères ont volé en éclats. La faute au « mercato » des radios. Aux petites heures du matin, en même temps que mon café corsé, je zappe sur les différentes sessions d'informations des radios généralistes. Au gré des chroniqueurs, intervieweurs ou invités, je passe de France Inter à Europe 1, de Culture à RTL avec même parfois un détour sur RMC. Si la rentrée des classes a lieu début septembre et celle de la télévision un peu plus tard, à la radio les nouveaux programmes démarrent durant la dernière semaine d'août. Lundi je me lui laissé surprendre. Sur France Inter, en lieu et place d'Alex Vizorek à 6 h 55, j'entends Daniel Morin que j'écoutais habituellement vers midi. Quelques minutes plus tard, Alex Taylor prend la parole. Mais le brillant British abandonne la revue de presse européenne d'Inter pour officier sur Europe 1. Dans le chamboule-tout de l'info matinale, Raphaëlle Duchemin présente le journal de 8 heures. Pas de France Info, sa maison de toujours, mais de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. De même, Jean-Michel Apathie, voix emblématique de RTL, change de crèmerie et d'horaire. Terminées les interviews politiques courtes, il bénéficie désormais de deux longues heures d'antenne entre 12 et 14 heures sur Europe 1. Tout cela semble bien déstabilisant pour l'auditeur aux habitudes bien ancrées que je suis. Heureusement mon petit bonheur quotidien est toujours au rendez-vous : Charline Vanhoenacker, la belle Belge blagueuse, conserve sa chronique à 7 h 55 sur France Inter. Le Billet de Charline : "La Légion d'honneur... par franceinter
lundi 30 mars 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Playlist de grévistes
Douze jours que Radio France est en grève. Une partie du personnel a cessé le travail pour protester contre les coupes budgétaires et les suppressions de postes. Douze jours cela fait long pour l'accro à France Inter que je suis. Une journée n'a forcément pas la même saveur sans ces compagnons du quotidien. Comment être de bonne humeur sans les piques d'Alex Vizorek, Charline Vanhoenacker, Nicole Ferroni ou François Morel ? Que comprendre de la politique française sans l'éclairage de Thomas Legrand ? On se sent un peu plus bête sans les découvertes de Rebecca Manzoni.
En attendant un hypothétique journal, les auditeurs ont la chance de découvrir des chansons qui font du bien. Ma joie, un matin la semaine dernière, en entendant "Busy Earnin'" de Jungle ou la superbe chanson "Bruxelles" du trop rare Dick Annegarn.
Et comme le service public est réel, même quand une partie du personnel cesse le travail, cette playlist qui tourne presque en boucle depuis plus d'une semaine, est détaillée sur le site internet de la radio. Chouette, ils annoncent du Léo Ferré, Juliette et même "Tigre du Bengale" des Liminanas.
Même en grève, France Inter reste ma radio préférée.
samedi 28 juin 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Fin de saison
Le mois de juillet marque traditionnellement la fin de l'année scolaire mais aussi des saisons à la radio et la télévision. Durant cette ultime semaine, relâchement, joie et frivolité flottent dans l'air. Comme si on partait pour deux mois de cour de récréation. Un phénomène particulièrement vrai dans les matinales des radios. Ainsi sur France Inter, le 5/7 animé par Eric Delvaux et Charline Vanhoenacker s'est systématiquement achevé cette semaine sur des adieux aux différents chroniqueurs. Alex Taylor, dans sa revue de presse, a mis un terme à ses trouvailles internationales par une histoire de saucisse, son fil rouge récurrent. Hier, un peu d'émotion dans la dernière chronique « Ça va mieux en le disant » de Charline, la petite Belge qui monte.
En septembre, elle rejoint la division supérieure et sera au côté de Patrick Cohen dans la tranche reine du 7/9. Avancement mérité tant son impertinence a illuminé nos petits matins gris. Et vendredi, dans la foulée, Pascale Clark a animé pour la dernière fois son « Comme on nous parle » entre 9 et 10 heures. Une émission culturelle exigeante, dans la droite ligne du magazine de Pierre Bouteiller (ça ne nous rajeunit pas...), avec cette touche en plus d'une animatrice souvent mystérieuse.
Hier c'était donc le dernier passage d'antenne entre Cohen et Clark. Ce dialogue, impromptu, à base « d'inepties » et de non-dits manquera cruellement dans le paysage radiophonique. Tous ces animateurs ont donné rendez-vous à la rentrée de septembre, ce que je me permets aussi de faire pour laisser la place au traditionnel intermède estival.
mardi 10 juin 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Le sacrilège de Finkie
Hier matin, Alain Finkielkraut était l'invité de la matinale de France Inter. Le philosophe, récemment élu à l'Académie française, est un bon client. Il peut parler de tout. Il passe allègrement de la condamnation de Le Pen et de sa saillie antisémite à l'inquiétante montée de l'intégrisme musulman ou de sa passion pour le football malgré toutes les dérives autour du Mundial (argent roi, peuple brésilien en colère). Il a l'air systématiquement intelligent et profond.
Pourtant, il lui arrive parfois de sortir des inepties. Notamment en mai quand il a considéré, avec un réel mépris, la bande dessinée comme un "art mineur". Depuis il est devenu la tête de turc de tous les bédéastes, "artistes mineurs" certes, mais dont le talent dans la satire ne fait pas de cadeau. Yan Lindingre de Fluide Glacial lance l'opération "une BD pour Finkie". Chaque auteur est invité à expédier au philosophe un album qui démontre l'inverse de sa déclaration.Hier sur France Inter, Finkielkraut revient sur la polémique. Prétend ne pas avoir reçu ces albums. Et avec une certaine ironie : "J'ai osé dire que la BD est un art mineur. Je ne savais pas que cette phrase serait un sacrilège." Étonnant quand même que cet intellectuel ne connaisse pas "Maus" d'Art Spiegelman. L'auteur américain raconte la Shoah en images avec les Juifs en souris et les nazis en chats. Un pur chef-d'œuvre.
Peut-être la BD ne survivra-t-elle pas à la philosophie. Mais depuis que le 9e art existe, il a su quitter les chemins basiques des "illustrés" de l'enfance de Finkielkraut pour acquérir une réelle profondeur. Ne pas s'en rendre compte, c'est se tromper de siècle...
dimanche 19 juin 2011
BD - "Le perroquet des Batignolles" : un feuilleton radio illustré par Stanislas
Feuilleton radiophonique imaginé par Tardi et Boujut, « Le perroquet des Batignolles » est désormais adapté en BD. C'est Stanislas qui signe cette version très fidèle de l'émission qui a passionné les auditeurs de France Inter en 1997 et 1998. Le premier tome vient de paraître quelques jours après la disparition de Michel Boujut, grand critique de cinéma. De perroquet, il n'en est pas question dans ces 56 premières pages. Par contre le héros, Oscar Moulinet, preneur de sons, voit des canards par tout. Des boites à musique contenant des morceaux de bandes magnétiques. Un puzzle sonore, sorte de testament d'Emil Schmutz, faussaire.
Bourré de rebondissements, cet hommage au genre a un délicieux air rétro amplifié par la ligne (très) claire de Stanislas.
« Le perroquet des Batignolles » (tome 1), Dargaud, 13,95 €
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