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mardi 24 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Panurge et pétrole

greve, essence, carburant, pénurie
Toujours étonnant comme le prix et l'approvisionnement de certains produits sont sensibles. Au point de provoquer des mouvements de foules, de déchaîner les passions. N'en déplaise aux écolos, l'essence en fait partie. Elle pollue, n'est pas vitale (n'oublions pas qu'il y a un peu plus d'un siècle elle n'existait pas) et pourtant quantité de consommateurs sont capables de tout pour remplir leur réservoir.
Le blocage de quelques raffineries dans le nord-ouest du pays suffit à susciter une ruée vers les pompes. Des moutons de Panurge pétroliers, suivant bêtement le troupeau qui bêle que la pénurie est proche. Résultat, la demande atteint quatre à cinq fois la normale et les cuves se retrouvent effectivement vides.
Une situation totalement trafiquée qui permet au passage à quelques-uns de conforter leurs bénéfices. Car si le gazole, il y a deux mois, valait moins de 1 euro le litre, il approche, voire dépasse 1,10 euro depuis cette semaine. De toute manière, même à 2 euros le litre, les automobilistes se rueraient sur les pompes s'ils craignaient une rupture de stock. L'arnaque la plus vénale est attribuée à un supermarché breton. Vendredi, une affiche prévenait les éventuels acheteurs d'essence qu'ils ne seraient servis que sous réserve d'un achat de 60 euros en magasin, le jour même. Mesquin et totalement illégal.
Le service communication de l'enseigne s'est empressé de s'excuser pour une "maladresse, une bêtise". L'affiche a rapidement été retirée, mais elle continue son chemin sur les réseaux sociaux.

lundi 30 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Playlist de grévistes


Douze jours que Radio France est en grève. Une partie du personnel a cessé le travail pour protester contre les coupes budgétaires et les suppressions de postes. Douze jours cela fait long pour l'accro à France Inter que je suis. Une journée n'a forcément pas la même saveur sans ces compagnons du quotidien. Comment être de bonne humeur sans les piques d'Alex Vizorek, Charline Vanhoenacker, Nicole Ferroni ou François Morel ? Que comprendre de la politique française sans l'éclairage de Thomas Legrand ? On se sent un peu plus bête sans les découvertes de Rebecca Manzoni.
Idem sur les autres antennes. France Culture ne fait plus entendre sa différence, France Bleue a arrêté d'être au plus près de ses auditeurs. En attendant que le président Mathieu Gallet (bien au chaud dans son bureau rénové) se décide à réellement négocier pour que tout le monde sorte de l'impasse, les auditeurs se contentent de musique. Heureusement, les programmateurs conservent tout leur savoir-faire.
En attendant un hypothétique journal, les auditeurs ont la chance de découvrir des chansons qui font du bien. Ma joie, un matin la semaine dernière, en entendant "Busy Earnin'" de Jungle ou la superbe chanson "Bruxelles" du trop rare Dick Annegarn.
Et comme le service public est réel, même quand une partie du personnel cesse le travail, cette playlist qui tourne presque en boucle depuis plus d'une semaine, est détaillée sur le site internet de la radio. Chouette, ils annoncent du Léo Ferré, Juliette et même "Tigre du Bengale" des Liminanas.
Même en grève, France Inter reste ma radio préférée.