dimanche 27 septembre 2015

BD : De la rural fantasy fromagère

Lupano, traquemage, fansy, rural, relom, delcourt
Wilfrid Lupano, excellent scénariste des « Vieux fourneaux » chez Dargaud, tel un couteau suisse multitâches, peut écrire sur tout et n'importe quoi. Comme des défis qu'il se lancerait, histoire de renouveler des genres manquant cruellement de variétés. Prenez la fantasy. Rien de plus manichéen et finalement peu enchanteur que ces univers de trolls, dragons, mages et autres héros flamboyants. Avec Lupano, la fantasy entre dans une nouvelle ère, celle dite « rurale et fromagère ». Pistolin, paisible berger, vit du commerce de ses pécadous, fromages issus de la fermentation du lait de ses cornebiques. Un berger simple, dans tous les sens du terme. Pas très futé notre paysan. Quand des mercenaires déciment son troupeau (il ne lui reste plus qu'une seule et unique biquette, Myrtille), il fait le serment de se venger et de tuer tous les mages du royaume. Le voilà donc parti en vadrouille pour trouver une solution à son problème. Il rencontre dans son périple une gentille fée, Pompette, adorant la potion magique, surtout si elle est très alcoolisée. Dessinées par Relom (Andy et Gina), ces pérégrinations un peu foutraques sont aussi improbables que réjouissantes. De l'humour extrême servi par un dessinateur réaliste qui s'ignorait.

« Traquemage » (tome 1), Delcourt, 14,95 €

Cinéma : L'amitié dans sa version égoïste


garrel, macaigne, Golshifteh Farahani,
Ami faire-valoir, ami roue de secours. Dans 'Les deux amis' de Louis Garrel, le partage n'est pas équitable entre Clément (Vincent Macaigne) et Abel (Louis Garrel).

Dans le vif du sujet dès la première minute. On croit aller voir une comédie française légère sur l'amitié et l'amour dans un triangle classique de deux garçons et une fille et on se retrouve dans la froide réalité d'une prison pour femmes. Mona (Golshifteh Farahani) sort des quelques minutes de bonheur que lui offre la douche du matin. Ensuite c'est la course. À travers les longs couloirs puis dans les transports en commun. En semi-liberté, elle travaille pour une sandwicherie dans la gare du Nord à Paris. Ce qu'elle a fait pour aller en prison, on ne le saura pas. Ce qu'elle fait pour en sortir est au centre du film. La semi-liberté implique une discipline de fer. Pas d'alcool, pas de retard, filer droit...
Le prix à payer pour retrouver sa dignité, sa fierté. Alors quand Mona rencontre Clément (Vincent Macaigne) doux dingue intermittent du spectacle, elle est sur ses gardes. Clément tombe fou amoureux et se lance dans une cour effrénée. Mona n'ose pas lui avouer la vérité. Le soir, elle prétexte un retour en banlieue chez ses parents pour s'éclipser. Alors Clément lui offre un cadeau. Sans le savoir il touche juste. Un oiseau en cage. Belle parabole qui est l'élément déclencheur du film. Mona refuse, rompt. Vincent, désespéré, demande conseil à son meilleur ami Abel (Louis Garrel). Ce dernier, écrivain raté, gardien de nuit dans un parking, multiplie les conquêtes après avoir été plaqué par son grand amour. Il est devenu cynique, froid. La face sombre de son duo avec Clément, malheureux en amour mais toujours capable de s'enflammer.
Caméra amoureuse
Louis Garrel, dont c'est le premier film en tant que réalisateur, ne s'est pas donné le beau rôle. Incapable d'aider son ami, il va au contraire le trahir après avoir kidnappé Mona. La jeune femme se retrouve, sans le vouloir, en cavale. Un drame pour son avenir. Mona désespérée, Clément rejeté, Abel au double jeu : rien ne va plus dans le trio. Sans rien apporter de grand nouveau au genre, ce long-métrage vaut surtout par le jeu de ses acteurs. Vincent Macaigne, en second rôle brillant, éternel dépressif, maladroit et touchant, prouve une nouvelle fois l'étendue de son talent. Ses yeux brillent d'amour pour la belle Mona, mais aussi pour Abel, cet ami de toujours, fidèle et honnête. Du moins le croit-il... Louis Garrel, en beau gosse sans scrupule, endosse aussi le rôle de dindon de la farce.
garrel, macaigne, Golshifteh Farahani, Preuve qu'il est clairvoyant. Mais les plus belles scènes restent celles où Mona déploie toute sa grâce et sa folie. La danse dans le bar de nuit, lascive et envoûtante, est filmée avec une caméra littéralement amoureuse.

samedi 26 septembre 2015

BD : La face cachée de Barcelone


ekho, arleston, barbucci, soleil
Christophe Arleston, quand il n’invente pas des jeux de mots rigolos pour ses séries de fantasy (Lanfeust, Trolls de Troy...), voyage beaucoup. Ces déplacements lui ont sans doute donné l’envie de les transformer en idée de série. Reste que la réalité ne l’intéresse que moyennement. Ce qu’il aime par-dessus tout c’est s’évader dans des mondes imaginaires, différents. Il a donc élaboré le canevas de la série “Ekhö, monde miroir” pour le dessinateur italien Alessandro Barbucci (WITCH, Sky Doll). La terre a un double. Comme une version inversée à travers un miroir. Deux mondes indépendants l’un de l’autre où se retrouvent deux humains normaux, Fourmille et Yuri. Ils ont fait le grand saut au cours d’une traversée de l’Atlantique en long-courrier. Quand ils arrivent à New York, c’est dans la réplique de la ville monde, celle où le fantastique et la magie ont droit de cité, contrairement à la technologie et aux sciences. Fourmille va tenter de s’adapter, devenir détective privée et mener des enquêtes en divers points de ce nouveau monde. Pour la quatrième aventure, elle découvre une ville de Barcelone encore plus baroque que la réelle. Elle devra sauver de la police son amie Grace (stripteaseuse) accusée d’avoir volé au grand artiste, un certain Salvator Dali, ses dernières créations. On apprécie les nombreux clins d’œil comme ce produit mis au point par le peintre pour ramollir les objets ou l’apparition d’un maître cuisinier, caricature savoureuse de Montalbà. Barbucci, qui vit désormais à Barcelone, a truffé aussi les rues de la ville de groupes de manifestants arborant les couleurs sang et or et réclamant une indépendance qui semble tout aussi hypothétique dans le monde miroir d’Ekhö... 

« Ekhö, monde miroir » (tome 4), Soleil, 14,50 euros (édition grand format en noir et blanc, 29,95 euros)

DVD : Défense de jouer au "Ouija"

ouija, horreur, jeuIl ne faut pas jouer seul au 'Ouija'. Quelques teenagers américains vont le regretter dans ce film d'horreur de Stiles White.Une planche avec l'alphabet dessiné dessus, un bout de bois avec une lentille grossissante au centre : un ouija, jeu qui a connu une belle renommée il y a quelques années aux USA. Au XIXe siècle, il était réservé aux adeptes de spiritisme désireux de contacter les esprits des morts. Par la suite c'est devenu une simple distraction pour les jeunes, pour connaître l'avenir. Ou se faire peur... Les scénaristes de 'Ouija', film réalisé par Stiles White (son premier film après avoir signé une dizaine de scripts tous plus horrifiques les uns que les autres) ont ressorti ce jeu des catacombes des soirées des teenagers américains pour en faire un film assez terrifiant.
Une fois la première mort violente présentée en long et en large, on peut découvrir les différents membres du groupe qui va être décimé au fil des minutes. Trois filles et deux garçons. Classique. Tout part de la volonté de Laine (Olivia Cooke) de comprendre pourquoi sa meilleure amie Debbie s'est suicidée. Elle retrouve un vieux Ouija dans la chambre de sa copine et persuade ses amis de se lancer dans une partie pour contacter leur amie récemment disparue. Avec un minimum d'effets spéciaux (excepté à la fin où, au contraire, il y en a un tout petit peu trop), le film parvient à faire peur de bout en bout. Quelques passages sont plus flippants que d'autres. La palme à la scène du grenier. Les acteurs manquent dans l'ensemble de charisme, exceptées l'interprète principale et Ana Coto qui joue la petite sœur de Laine, tendance gothique. Un excellent divertissement à voir en groupe, histoire de casser l'angoisse en riant. Ou au contraire de se faire encore plus peur...
'Ouija', Universal, 15 euros le DVD, 16,99 euros le blu-ray.

vendredi 25 septembre 2015

Livre : Les tourments d'une mère


Colm Tóibín imagine les tourments d'une mère face au sacrifice de son fils. Une réécriture de la mort de Jésus dans « Le Testament de Marie. »

Colm Tóibín, jésus, marie, dieu, robert laffontJamais elle n'a cru à cette légende. Jamais elle n'a cautionné son sacrifice. Jamais elle n'a accepté son départ, son abandon. Mais jamais, non plus, elle n'a cessé de l'aimer, son fils, le sien, pas celui de Dieu. Marie raconte à la première personne les derniers moments de son fils, Jésus. Elle se sent obligée de dire sa vérité car depuis quelques temps deux hommes viennent la voir tous les jours pour qu'elle raconte une version très déformée de la crucifixion et des dernières heures de celui qu'ils considèrent comme le fils de Dieu. Or Marie sait que la réalité est tout autre.
Colm Tóibín, écrivain irlandais au verbe lyrique et puissant, a écrit un tout nouveau testament avec les yeux d'une mère bouleversée par l'aveuglement de son fils, comme pris au jeu de ses disciples qu'elle décrit comme une « horde écumant le pays telle une avide nuée de sauterelles en quête de détresse et de peine. » Pour elle il n'y a pas eu de miracles, pas de signes divins, juste un aveuglement. Quand ces deux visiteurs viennent chez elle, Marie leur interdit de s'assoir sur une chaise. « J'ai décidé qu'elle resterait vide. Elle appartient à la mémoire, elle appartient à un homme qui ne reviendra pas, dont le corps est poussière mais qui avait autrefois une puissance dans le monde. Il ne reviendra pas. La chaise est pour lui car il ne reviendra pas. » Les deux hommes, sans doute des apôtres chargés de la protéger ou de la surveiller la contredisent. « Ton fils reviendra ».Et Marie de répondre : « Cette chaise est pour mon mari ».

Chair, os et sang
Le roman, court et intense, revient sur quelques passages de la vie de Jésus. Les noces de Cana ou la résurrection de Lazare. Mais l'essentiel du texte raconte le dernier jour, le jugement par Pilate puis la montée vers la colline et la mise en croix. Un symbole encore très présent dans les cauchemars de la narratrice. « J'ai eu le souffle coupé en voyant la croix. Elle était déjà toute prête. Elle l'attendait. Bien trop lourde pour être portée. » Cachée dans la foule qui réclame la mort de celui qui prétend être le fils de Dieu, Marie vit intensément ce fameux chemin de croix.
Mais elle y voit tout autre chose. Quand elle croise son regard, elle pousse un cri, veut se précipiter vers lui. « C'était l'enfant à qui j'avais donné naissance et voilà qu'il était plus vulnérable qu'il ne l'avait été même alors. Quand il était bébé, je m'en souviens, je le berçais en pensant que j'avais désormais quelqu'un pour veiller sur moi quand je serais vieille. Si j'avais pu imaginer, même en rêve, qu'un jour viendrait où je le verrais ainsi, tout sanglant au milieu d'une foule zélée avide de le faire saigner davantage, j'aurais crié de même, et ce cri aurait jailli d'une partie de moi qui est le centre de mon être. Le reste n'est que chair, os et sang. » Une mère, souffrant pour son enfant malgré ses errements et trahisons, voilà la vérité que raconte Colm Tóibín dans ce remarquable texte.
Michel Litout

« Le Testament de Marie », Colm Tóibín, Robert Laffont, 14 €

jeudi 24 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : La maladie du capitalisme

Cette histoire devrait refroidir un peu les ardeurs de ceux qui vantent les vertus du capitalisme et du libéralisme.
Un fonds d'investissement américain dirigé par Martin Shkreli, jeune homme ambitieux de 32 ans, prend le contrôle d'un laboratoire pharmaceutique dont le catalogue propose le Daraprim, un remède indispensable aux malades du sida pour les protéger de la toxoplasmose. Martin veut rentabiliser son investissement. Il décide donc d'augmenter le prix de vente du Daraprim. Coût de production d'une plaquette, environ un euro. Vendue 12. En une nuit, elle passe à... 670 euros. Une augmentation de 5 450 %. Si avec une telle culbute Martin Shkreli ne se paye pas des vacances à vie aux Seychelles, c'est à désespérer du capitalisme sauvage. Le problème évident concerne les malades, transformés en vache à lait. Du moins les rares qui auront encore les moyens de se payer le traitement. Les autres, les pauvres, ne donnent visiblement aucun remord à Martin. De toute manière, dans un an, ils seront tous morts et enterrés.
La morale de cette histoire ? Il n'y en a pas. Trouver une morale dans le capitalisme équivaut à chercher une aiguille dans une meule de foin. Il ne reste plus à la horde des utilisateurs des réseaux sociaux qu'à s'insurger contre cette augmentation astronomique. Mais leurs efforts seraient vains. Aux USA les prix des médicaments sont libres, la concurrence les rend parfois accessibles.
A contrario, le monopole les transforme en produits de luxe.

mercredi 23 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le scandale du cochon

Tout est dans la nuance. David Cameron, Premier ministre britannique, est accusé "d'excès de débauche" durant ses jeunes années. La débauche, ce n'est pas grave. Mais attention à l'excès. Reste à savoir quand on franchit la ligne jaune. L'affaire, qui fait grand bruit outre-Manche, a débuté avec la publication des meilleures pages d'un livre à charge signé par Lord Ashcroft, ancien vice-président du Parti conservateur.
Ashcroft qui n'a pas sa langue dans la poche, a reconnu qu'il a écrit ce livre pour se venger, David Cameron ne lui ayant pas donné le poste de ministre qu'il convoitait. Dans "Call me Dave" ("Appelez-moi Dave"), on apprend qu'en plus de fumer du cannabis et de boire plus que de raison, le jeune David Cameron, membre de la société secrète d'Oxford, le Piers Gaveston, aurait, lors d'une soirée de bizutage, "introduit une partie de son anatomie dans la gueule d'un cochon mort". Sur les réseaux sociaux, le mot-dièse #piggate (le scandale du cochon) fait florès. Et chacun d'en rajouter sur une image déjà assez peu ragoûtante.
À ceux qui voudraient prendre la défense du politique anglais, je leur conseille plutôt de voir ou revoir le film "The Riot Club" sorti en DVD chez Paramount. On suit la soirée mouvementée des jeunes et arrogants membres de cette confrérie d'étudiants d'Oxford. Ce qu'ils font dans une auberge est ignoble. Et ils s'en tirent sans le moindre dommage, assurés de finir dans les plus hautes sphères de l'État en raison de leurs fortunes. La fiction précède parfois la réalité. C'est juste une question de temps.
En bonus, la bande annonce du film "The Riot Club" :

mardi 22 septembre 2015

BD : Titeuf en grand


titeuf, adolescence, zep, glénat
Titeuf a des problèmes d'emploi du temps. De célibataire endurci surtout occupé par sa bande de copains, il se devient amoureux transi de deux filles à la fois : Nadia et Ramatou. Comme il n'arrive pas à les départager, il leur propose le plus sérieusement du monde de faire du « mi-temps amoureux ». Et d'expliquer « Le lundi : Ramatou est mon amoureuse... Mardi elle a congé et c'est Nadia qui prend sa place. » Gros avantage : « Pendant les jours de pause, vous pouvez peigner des poneys en écoutant des disques de Kevin Lover. » La réponse est cinglante. Une baffe de Nadia est la colère de Ramatou lui assenant « Grandis un peu, Titeuf ! ». Comme le héros imaginé par Zep prend tout au pied de la lettre, il va tenter d'accélérer son adolescence. Cela donne une kyrielle de gags et autres trouvailles par un auteur qui semble avoir retrouvé la flamme de ses débuts. Entre la découverte des spermatozoïdes, la prise de testostérone et la poussée de boutons, le gamin à la houppe va aller de désillusion en désillusion. Pourtant il aimerait tant grandir un peu et embrasser (avec la langue) la belle Ramatou...
« Titeuf » (tome 14), Glénat, 9,99 €



lundi 21 septembre 2015

BD : Amours spatiales


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Stéfie a trop d'imagination. Incapable de trouver l'amour dans la vraie vie (ses rares prétendants sont tout le temps d'abominables saligauds), elle s'invente des romances futuristes. Avec le beau Steeve, elle imagine des prouesses sexuelles de plus en plus déjantées. Tout ce qu'elle ne peut pas faire sur terre, elle se le permet sur ses planètes fictives. Cela va donc de l'utilisation à des fins très personnelles d'un robot aux qualités cachées, de la découverte d'une planète primitive où toutes les plantes ont des formes phalliques suggestives ou les nuits passées dans le Planet Libertin, un club échangiste sur Aphrodis. Ces histoires courtes sont imaginées par une certaine Claude Comète (pseudo de Jorge Bernstein déjà auteur de la BD Fastefoode et de plusieurs livres d'humour) et dessinées par Nikola Witko, un vieux routier de l'édition indépendante (Requins Marteaux, Carabas...) qui trouve avec cette publication dans les pages de Fluide Glacial une reconnaissance du grand public.

« Space sérénade », Fluide Glacial, 14 €

DE CHOSES ET D'AUTRES : le Gloubiboulga de la pensée française

Chaque année, l'émission de Laurent Ruquier le samedi soir sur France 2 bénéficie d'une jolie polémique pour augmenter sa notoriété (et par la même occasion ses audiences). Après le cas Caron (qui a succédé à Zemmour, Naulleau et autres Polony) chroniqueur aussi hargneux avec les invités qu'un yorkshire avec un os de poulet, le plateau semblait s'être assagi. Léa Salamé, toujours aussi incisive, fait cette année équipe avec Yann Moix, romancier. Alors pour relever un peu la sauce, Laurent Ruquier invite Michel Onfray, philosophe et meilleur ennemi de Moix. Et ce qui devait arriver arriva, Onfray, dans le rôle du gros matou matois, a fait le dos rond face à Moix, transformé en roquet irascible. Pas de débat. Juste des bas. Vu de l'extérieur, et à condition de ne pas être avoir de parti-pris, Onfray sort vainqueur de cette fausse joute verbale. Pourtant il n'a quasiment pas pu en placer une, sans cesse interrompu par un chroniqueur encore à la recherche de ses étoiles de général de la polémique. Sur le fond, pas grand chose à retenir. Par contre sur la forme, un mot m'a interpellé. Onfray, pour dénier le droit à Moix de juger ses positions, argumente : « J'ai dit que vous étiez un excellent romancier, je le crois toujours. Mais il ne faut pas vous essayer à la pensée, ce n'est fait pas pour vous. C'est un gloubiboulga... » Depuis je m'interroge. Comment celui qui est présenté comme un grand penseur de gauche connaît-il l'existence du gloubiboulga, la nourriture préférée de Casimir ? Complètement anecdotique, j'avoue, mais ça me turlupine...